Direct terminé le 21 février à 21H30 TU.
Direct démarré le 21 février à 6H45 TU.

DIRECT : à Gaza, la situation humanitaire est toujours catastrophique

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé affirme ce 21 février que la situation "sanitaire et humanitaire" dans la bande de Gaza est "inhumaine" après plus de quatre mois de guerre. Les bombardements israéliens continuent pendant que de nouveaux pourparlers en vue d'une trêve s'amorcent au Caire.

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Des petites Palestiniennes observent les décombres d'une maison après des frappes israéliennes à Rafah, ce 21 février 2024. 

Des petites Palestiniennes observent pensives les décombres d'une maison après des frappes israéliennes à Rafah, ce 21 février 2024. 

© AP Photo/Fatima Shbair
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21H19
MSF ciblé par l'armée israélienne

Frappe israélienne meurtrière contre une résidence de MSF à Gaza

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) dénonce "avec la plus grande fermeté" une frappe israélienne contre une de ses résidences dans le sud de la bande de Gaza, fatale à deux membres de la famille d'un de ses employés.

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Un char israélien a tiré tard mardi sur une maison abritant certains de ses employés et des membres de leur famille à Al-Mawasi, à Khan Younès, théâtre ces dernières semaines de combats au sol, de tirs et de raids aériens, indique un communiqué de MSF.

"Cette attaque a tué la belle-fille et l'épouse d'un de nos collègues, et a blessé six personnes, dont cinq femmes et enfants. Le bâtiment, clairement identifié avec le logo de MSF" a été "visé par des tirs", a indiqué l'ONG, précisant que 64 personnes s'y trouvaient à ce moment-là.

Ensuite, les ambulances venues secourir les victimes "ont été retardées pendant plus de deux heures par les tirs d'obus dans la zone" avant de pouvoir atteindre les lieux et transférer les blessés dans un hôpital de campagne de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza.

"Nous sommes choqués et profondément attristés par cette attaque meurtrière", a déclaré Meinie Nicolai, directrice générale de MSF, actuellement en déplacement dans la bande de Gaza. "Aujourd'hui à Gaza, l'horrible réalité est qu'aucun endroit n'est sûr et que les promesses de zones sécurisées sont vaines et les mécanismes visant à épargner des bâtiments inefficaces", a-t-elle ajouté, assurant que les coordonnées GPS du lieu, sur lequel était accroché un large drapeau de l'ONG, avaient été transmises à l'armée israélienne qui en avait "accusé réception".

Interrogée par l'AFP sur cette affaire, l'armée israélienne a déclaré avoir tiré, "au cours d'opérations à Khan Younès", sur un édifice "identifié" comme abritant des "activités terroristes", mais qu'après coup "des informations ont fait état de la mort de deux civils non impliqués" dans ces activités présumées. "L'armée israélienne regrette tout tort causé à des civils et fait tout en son pouvoir pour opérer de façon précise sur le champ de bataille", ont ajouté les militaires, affirmant avoir entamé un "examen" sur cet incident.

21H02
Débats houleux

Scènes de chaos au Parlement britannique autour d'une motion sur Gaza

La Chambre des Communes britannique a connu débats houleux et scènes chaotiques autour d'une motion appelant à un cessez-le-feu à Gaza, fragilisant considérablement la position du président de la Chambre Lindsay Hoyle.

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Le speaker de la Chambre des communes, Lindsay Hoyle, ce 21 février 2024.

Vertement critiqué, le "speaker" fait l'objet d'appels à la démission après avoir permis, contrairement aux usages, à l'opposition travailliste de déposer un amendement sur une motion d'une autre formation d'opposition, le parti indépendantiste écossais SNP, et ce à l'occasion d'une séance censée être dédiée à ce dernier.

La motion du Scottish national party appelait à un "cessez-le-feu immédiat" et exigeait la "fin de la punition collective contre le peuple palestinien", tandis qu'un amendement du Labour appelait à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", et à un processus diplomatique pour parvenir à une solution à deux États et une paix durable.

Pour le parti travailliste de Keir Starmer, donné favori dans les sondages en vue des élections attendues cette année, cette démarche a été interprétée comme visant à éviter de raviver les divisions au sein du parti sur la question.

De son côté, le gouvernement conservateur avait déposé un amendement appelant à "une pause humanitaire immédiate", qu'il a finalement retiré.
Manifestement bouleversé et face à un Parlement extrêmement agité, le speaker Lindsay Hoyle a fini par présenter ses excuses pour la manière dont les choses avaient tourné, après avoir expliqué que sa démarche initiale visait à permettre un débat plus large.

En définitive, l'amendement du Labour a été adopté sans vote formel, dans des conditions là aussi contestées.

Le chef de file du SNP à Westminster, Stephen Flynn, a dénoncé le "mépris" dont son parti avait selon lui fait l'objet, tandis que des appels à la démission ont retenti des deux côté de la Chambre des Communes à l'adresse du speaker Lindsay Hoyle, à ce poste depuis fin 2019.

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Parmi les députés, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le fait que cette affaire ait tourné au psychodrame à Westminster plutôt que de se consacrer à la crise au Moyen-Orient.

Dans le même temps, plusieurs milliers de personnes soutenant les Palestiniens manifestaient aux abords du Parlement pour demander un cessez-le-feu à Gaza.

19H35
Situation humanitaire catastrophique

Le ministre des Affaires étrangères britannique appelle à une "pause humanitaire" à Gaza

David Cameron en déplacement au Paraguay annonce qu'en partenariat avec la Jordanie, le Royaume-uni a pu faire parvenir de l'aide humanitaire à l'hôpital Tal al-Hawa dans le nord de la bande de Gaza.

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Le ministre des Affaires étrangères britannique souligne sur "X" que "la situation à Gaza est désespérée et une aide bien plus importante est nécessaire – et rapidement." Il demande "une pause humanitaire immédiate" pour permettre l’arrivée d’une aide supplémentaire à Gaza le plus rapidement possible et ramener les otages chez eux.

17H34
France-Israël - Alliance Général Koenig

Une association française porte plainte contre l'Unrwa pour crimes contre l'humanité

L'association France-Israël - Alliance Général Koenig a déposé plainte le 9 février pour crimes contre l'humanité et complicité contre l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, et ses employés avec constitution de partie civile auprès du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.

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Cette procédure vise à obtenir la désignation d'un juge d'instruction. Le délai d'ouverture effectif d'une éventuelle information judiciaire est souvent de plusieurs mois.

Dans cette plainte, dont l'AFP a eu connaissance, l'association évoque "l'ambivalence" à l'égard du mouvement islamiste palestinien Hamas dont l'UNRWA est accusée "depuis plusieurs années".

Elle rappelle que plusieurs pays, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon, ont suspendu leur financement de l'UNRWA, après des accusations israéliennes selon lesquelles 12 personnes de l'agence de l'ONU, parmi ses 13.000 employés dans la bande de Gaza, seraient impliquées dans l'attaque du Hamas du 7 octobre.

Israël a demandé au patron de l'agence, le Français Philippe Lazzarini, de démissionner après avoir assuré qu'un des tunnels utilisés par le Hamas avait été découvert sous le siège de l'agence à Gaza.

Philippe Lazzarini a répondu que le tunnel était à 20 mètres sous terre, rendant impossible à l'UNRWA la découverte d'une telle installation.
Pour les plaignants, "en participant activement aux attentats du 7 octobre 2023 (...), les employés de l'UNRWA se rendent coupables de crimes contre l'humanité et complicité".

"Il est aujourd'hui suffisamment avéré que l'UNRWA disposait d'éléments d'information sur l'implication de ses salariés aux côtés du mouvement terroriste Hamas dans l'accomplissement de ce crime contre l'humanité", déclare l'avocat de l'association Maître David-Olivier Kaminski.

Sollicitée par l'AFP, Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA a affirmé aujourd'hui : "Nous menons une enquête concernant l'ensemble des allégations relatives à nos employés et au 7 octobre".
"Nous avons aussi un examen en cours des autres types d'accusations similaires aux précédentes qui est mené par l'ancienne ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna", a-t-elle ajouté.

Créée en 1949 pour s'occuper des réfugiés palestiniens à la suite de la première guerre israélo-arabe, l'UNRWA est la principale organisation d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, en proie à une grave crise humanitaire.

17H15
Le mot de trop

Blinken exprime son "désaccord" avec Lula sur Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a fait part à Lula du "désaccord" des États-Unis sur les propos polémiques du président brésilien comparant la guerre à Gaza à la Shoah, peu avant un sommet du G20 au Brésil.

Au cours d'une rencontre à Brasilia, il y a eu un "échange franc" et Antony Blinken "a évoqué le sujet de Gaza et a clairement fait part de notre désaccord sur ces propos", a dit un responsable du Département d'État sous couvert d'anonymat à des journalistes accompagnant le chef de la diplomatie américaine.

Le secrétaire d'État Antony Blinken serre la main du président Luiz Inacio Lula da Silva, lors de leur rencontre au palais présidentiel de Planalto à Brasilia ce 21 février 2024.

Le secrétaire d'État Antony Blinken serre la main du président Luiz Inacio Lula da Silva, lors de leur rencontre au palais présidentiel de Planalto à Brasilia ce 21 février 2024.

© AP Photo/Eraldo Peres

Lula a accusé le 18 février Israël, qui bénéficie du soutien militaire et diplomatique des États-Unis, de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, comparant l'offensive israélienne à l'extermination des Juifs par les nazis. Le gouvernement d'Israël s'est indigné de ces propos et l'a déclaré "persona non grata".

Hier, la tension est encore montée. Le ministre brésilien des Affaires étrangères Mauro Vieira a accusé son homologue israélien de "mensonges". Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz avait un peu plus tôt accusé Lula de se livrer à une comparaison "immorale, délirante" entre la guerre dans la bande de Gaza et la Shoah.

Les États-Unis, qui ont mis leur troisième veto au Conseil de sécurité de l'ONU à un texte appelant à un "cessez-le-feu immédiat" dans ce territoire palestinien, rejettent les accusations de "génocide" portées contre Israël.

Cela a été une "très très bonne réunion", a déclaré Blinken à la sortie de cet entretien, qui a duré 1h50 selon la présidence brésilienne. "Les États-Unis et le Brésil font tant de choses importantes ensemble. Nous travaillons ensemble dans un cadre bilatéral, régional, mondial. C'est un partenariat très important et nous sommes reconnaissants envers le Brésil", a-t-il ajouté devant la presse, avant de partir pour Rio de Janeiro, pour la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20.

15H32
"zone de mort"

La situation à Gaza est "inhumaine", dénonce le directeur de l'OMS

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé affirme que la situation "sanitaire et humanitaire" dans la bande de Gaza est "inhumaine" après plus de quatre mois de guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas.

"Dans quel monde vivons-nous lorsque les gens ne peuvent pas se procurer de la nourriture et de l'eau, ou lorsque des personnes qui ne peuvent même pas marcher ne peuvent pas recevoir de soins ?" a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse régulière à Genève.

Gaza est devenue une zone de mort. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS

"Dans quel monde vivons-nous lorsque le personnel de santé risque d'être bombardé lorsqu'il effectue son travail ? Dans quel monde vivons-nous lorsque les hôpitaux doivent fermer parce qu'il n'y a plus d'électricité ou de médicament pour sauver les patients, et qu'ils sont la cible des militaires ?" a-t-il poursuivi.
À ses yeux, "la situation sanitaire et humanitaire à Gaza est inhumaine et continue de se détériorer".

Plus généralement, "Gaza est devenue une zone de mort", a assuré le chef de l'OMS, reprenant une expression qu'il a déjà utilisée. "Une grande partie du territoire a été détruite, plus de 29.000 personnes sont mortes, beaucoup d'autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d'autres sont blessées", a-t-il ajouté.

Il a également relevé que les niveaux de malnutrition sévère dans la bande de Gaza ont augmenté de façon spectaculaire depuis le début de la guerre, passant de moins de 1% à plus de 15% à certains endroits.

"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l'accès à l'aide humanitaire doit être libre. L'humanité doit prévaloir", a lancé le Dr Tedros.

Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, assiégée par Israël depuis le début de la guerre.

13H38
CIJ

Washington défend Israël devant la CIJ

Israël ne devrait pas être légalement contraint de se retirer des territoires palestiniens occupés sans garanties de sécurité, ont déclaré les États-Unis devant la plus haute juridiction de l'ONU.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, tient cette semaine des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner.

La plupart des intervenants ont appelé à ce qu'Israël mette fin à son occupation ayant suivi la guerre des Six Jours, mais Washington a pris la défense de son allié.
"La cour ne devrait pas conclure qu'Israël est légalement obligé de se retirer immédiatement et sans condition du territoire occupé", a déclaré Richard Visek, conseiller juridique au Département d'État américain. "Tout mouvement vers le retrait d'Israël de la Cisjordanie et de Gaza nécessite la prise en compte des besoins de sécurité très réels d'Israël", qui ont été rappelés le 7 octobre, a-t-il poursuivi.

"Je m'attendais à beaucoup plus. Je n'ai rien entendu de nouveau", a réagi le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki.
Washington a insisté pour que le conflit israélo-palestinien soit abordé "dans d'autres forums et pas ici", a déclaré le ministre.
"Nous avons essayé d'autres forums au cours des 75 dernières années et nous avons affronté le veto américain et l'hégémonie américaine sur les processus de prise de décision au sein du système des Nations unies", a-t-il poursuivi.
"Et c'est pourquoi nous sommes venus devant la CIJ", a-t-il ajouté.

Israël ne participe pas aux audiences mais a soumis une contribution écrite dans laquelle il qualifie les questions posées au tribunal de "préjudiciables" et "tendancieuses".
Prenant également la parole aujourd'hui, la représentante de l'Égypte a qualifié l'occupation de "violation continue du droit international".
"Les conséquences de l'occupation prolongée d'Israël sont claires et il ne peut y avoir ni paix, ni stabilité, ni prospérité sans le respect de l'État de droit", a déclaré Jasmine Moussa, conseillère juridique au ministère des Affaires étrangères.

Les audiences ont débuté l19 février avec les témoignages de responsables palestiniens, qui ont accusé les occupants israéliens de diriger un système de "colonialisme et d'apartheid" et exhorté les juges à appeler à la fin de l'occupation "immédiatement, totalement et sans condition".

L'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas a déclaré hier  aux juges que les politiques d'Israël dans les territoires palestiniens sont une forme "encore plus extrême" de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994.

Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la CIJ par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires à Gaza. En janvier, la cour a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien, mais n'a pas évoqué de cessez-le-feu.

13H25
Politique palestinienne

L'après-Gaza passe par un État palestinien et de nouveaux chefs

Le changement voulu par "plus de 90% des Palestiniens" après la guerre à Gaza passe par un État palestinien pour l'opposant Nasser al-Kidwa qui prône un "divorce à l'amiable" avec le président Mahmoud Abbas et voit le Hamas sortir "affaibli" du conflit.

Nasser al-Kidwa le 31 mars 2021 à Ramallah.

Nasser al-Kidwa le 31 mars 2021 à Ramallah.

© AP Photo/Nasser Nasser

Ancien chef de la diplomatie palestinienne et neveu de Yasser Arafat, fondateur du Fatah en 1959, Nasser al-Kidwa a été écarté du parti en 2021 après avoir déclaré son intention de se présenter aux élections législatives sur une liste concurrente de celle de Mahmoud Abbas, actuel dirigeant de la formation.

À l'époque, il avait déjà fait front commun avec Mohammed Dahlane, ancien chef de la sécurité à Gaza devenu leader d'un courant au sein du Fatah. Exilé à Abou Dhabi, Dahlane est aujourd'hui conseiller de Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le puissant président des Émirats arabes unis, l'un des rares pays arabes à avoir normalisé ses relations avec Israël.

Originaire de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où il garde d'importants appuis, Dahlane est considéré par certains pays de la région comme un acteur clé de l'après-guerre dans le territoire palestinien alors que des discussions se multiplient sur le sujet à Paris, Washington, Londres, Ryad, Le Caire ou Doha.

Sur le papier, ces pourparlers sont destinés à favoriser une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, assortie de libération d'otages. Mais en coulisses, elles touchent aux enjeux plus profonds de l'après-guerre : la sécurité après un retrait israélien, la réforme du leadership, la création d'un État palestinien, ou la normalisation des relations Israël/Arabie saoudite.

13H15
Sondage

Une majorité d'Israéliens ne croient pas à la "victoire totale" à Gaza

Une majorité d'Israéliens ne croient pas à une "victoire totale" de l'armée contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, selon un sondage diffusé aujourd'hui.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété ces derniers jours viser une victoire "totale", ou "absolue", contre le Hamas à l'heure où les forces israéliennes sont engagées dans des combats à Khan Younès et se préparent à une offensive contre Rafah, ville à la pointe sud du territoire où s'entassent plus de 1,4 million de Palestiniens.

Selon un baromètre de l'Institut démocratique d'Israël (IDI), un centre d'analyse de Jérusalem, à peine 38,3% des Israéliens jugent "très" ou "moyennement" probable cette victoire et 55,3% l'estiment "peu ou très peu probable". Quelque 6,4% des sondés ne se sont pas prononcés.
"Notre but est simple : la victoire. Seulement une victoire contre le Hamas nous permettra la normalisation et l'intégration régionale", a néanmoins déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

En marge des pourparlers pour une trêve - mené sous l'égide du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis - des pays de la région et occidentaux discutent d'un plus vaste plan pour l'après-guerre à Gaza qui comprendrait notamment la création d'un État palestinien indépendant et la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite.

Or la majorité des 612 personnes sondées par l'IDI (55,4%) s'oppose à ce qu'Israël accepte la création d'un État palestinien "indépendant et démilitarisé", environ 37% estimant "qu'il y aura encore plus de terrorisme" en cas de création d'un tel État, selon l'enquête réalisée entre le 12 et le 15 février.
 

12H50
2,2 millions de personnes en danger

La bande de Gaza menacée de famine

Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, assiégée par Israël depuis le début de la guerre le 7 octobre.

La situation est particulièrement alarmante dans le nord, en proie "au chaos et à la violence", selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies qui a suspendu mardi la distribution de son aide dans ce secteur.

L'aide humanitaire, toujours insuffisante et soumise au feu vert d'Israël, entre à Gaza essentiellement par Rafah via l'Égypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats qui isolent cette région du reste du territoire.

Le Croissant-rouge palestinien appelle "les institutions de l'ONU à intensifier leur aide, en particulier pour les zones du nord de la bande de Gaza où 400.000 personnes sont menacées de famine".

Selon des témoins, des combats se déroulaient dans le sud à Khan Younès, où les soldats traquent les combattants du Hamas au milieu des ruines, mais aussi à Zaytoun et Shujaiya, deux secteurs de la ville de Gaza, dans le nord.
"Nous n'en pouvons plus. Nous n'avons pas de farine. Nous ne savons même pas où aller par ce temps froid", a témoigné Ahmad, un habitant de Gaza-ville, où les bombardements ont laissé un paysage chaotique. "Nous demandons un cessez-le-feu. Nous voulons vivre".

Après des frappes israélienne à Rafah, ce 21 février 2024.

Après des frappes israélienne à Rafah, ce 21 février 2024.

© AP Photo/Fatima Shbair
12H10
Nouvelles victimes au Liban

Une femme et une petite fillé tuées dans une frappe israélienne dans le sud du Liban

Une femme et une petite fille ont été tuées dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, ont rapporté les médias officiels et une source médicale, faisant craindre une nouvelle escalade du conflit.

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais, solidaire du mouvement islamiste palestinien, échange régulièrement des tirs meurtriers avec l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise.

Les pompiers éteignent un incendie dans un entrepôt ciblé le 19 février par des frappes aériennes israéliennes, à Ghazieh, au Liban

Les pompiers éteignent un incendie dans un entrepôt ciblé le 19 février par des frappes aériennes israéliennes, à Ghazieh, au Liban, le mardi 20 février 2024. 

© AP/Bilal Hussein

 

La femme, identifiée comme étant Khadija Salmane, a été tuée à Majdal Zoun, dans le sud du Liban, et "sa fille a été grièvement blessée", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), après avoir rapporté que des avions "ennemis" avaient ciblé le village.

Une source à l'hôpital où les deux victimes ont été emmenées a déclaré à l'AFP qu'une autre fillette avait elle été tuée par les frappes. Selon des secouristes, plusieurs blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région.

Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l'armée.

En plus de quatre mois, au moins 271 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d'autres formations qui lui sont alliées mais également 42 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP.

Le Hezbollah pro-iranien déclare avoir mené plusieurs attaques contre des positions militaires israéliennes. L'une de ces attaques était également "une réponse aux attaques israéliennes contre des villages frontaliers et des habitations civiles", a indiqué le parti dans un communiqué, sans mentionner Majdal Zoun.

9H34
29.313 morts (Hamas)

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 29.313 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Dans un communiqué, il a également fait état d'un total de 118 morts au cours des dernières 24 heures, et de 69.333 blessés depuis le 7 octobre.

Gaza

Un Palestinien pleure ses proches tués dans le bombardement israélien de la bande de Gaza dans une morgue de Rafah, le mercredi 21 février 2024. @AP Photo/Hatem Ali.

9H19
Tirs nourris à Jénine

Trois morts dans un raid israélien nocturne en Cisjordanie occupée

Les forces israéliennes ont tué trois combattants palestiniens présumés lors d'un raid nocturne dans le secteur de Jénine, bastion des factions armées dans le nord de la Cisjordanie occupée, ont-elle annoncé mercredi.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des citoyens de Jénine avaient fait état de tirs nourris dans ce secteur, voire de la présence sur place d'un bulldozer israélien, et les secouristes de blessés.

Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort d'un Palestinien dans ce nouveau raid des forces israéliennes, qui les ont multipliés à travers la Cisjordanie occupée depuis l'attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre dernier et le début de la guerre à Gaza.

8H45
Frappes à Damas

Au moins deux morts dans une frappe israélienne à Damas

Au moins deux personnes ont été tuées dans une frappe attribuée à Israël sur Damas, selon la télévision d'État syrienne et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Une attaque israélienne avec des missiles vise le quartier habité de Kafr Sousa dans la capitale Damas", a déclaré la télévision nationale, avant d'annoncer un bilan de deux morts.

"Au moins deux personnes ont été tuées dans l'attaque aérienne israélienne contre un appartement" dans ce quartier, a indiqué de son côté l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.

Kafr Sousa est un quartier huppé de la capitale syrienne abritant notamment des bâtiments officiels, des quartiers généraux militaires et de sécurité, ainsi qu'un centre culturel iranien situé pas loin de l'immeuble visé, a précisé l'OSDH.

L'agence de presse officielle Sana a diffusé des photos présentées comme des dégâts à la suite de la frappe, montrant un immeuble en partie calciné et les fenêtres brisées, avec des flammes s'élevant d'un des appartements.

L'immeuble à Damas, dans le quartier de Kafr Sousa, après une frappe israélienne ce 21 février 2024.

L'immeuble à Damas, dans le quartier de Kafr Sousa, après une frappe israélienne ce 21 février 2024.

© AP Photo/Omar Sanadiki

Selon un photographe de l'AFP, l'attaque a visé un immeuble de neuf étages, dont le quatrième a été particulièrement touché, et a endommagé des voitures devant le bâtiment.

Les forces de sécurité ont établi un cordon de sécurité autour de l'immeuble, alors que des pompiers tentaient d'éteindre le feu, selon la même source.
L'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays voisin.

Ces frappes se sont multipliées depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, ciblant essentiellement les forces soutenues par l'Iran, allié du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi, d'étendre sa présence en Syrie.

Des frappes israéliennes avaient ciblé le 17 février les environs de Damas, tuant au moins trois personnes, selon l'OSDH. Le directeur de cette ONG avait précisé que de nombreuses autres personnes avaient été blessées lors des frappes sur un quartier abritant des "villas de militaires et d'officiels de haut rang".

7H42
Colère de la Chine

La Chine estime que le veto américain à l'ONU rendra la situation "encore plus dangereuse"

La Chine fustige le veto américain à un projet de résolution de l'ONU exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, qui selon elle va rendre la situation "encore plus dangereuse" dans le territoire.

Les États-Unis se sont encore une fois singularisés en opposant leur veto, rendant la situation à Gaza encore plus dangereuse. Les parties concernées, dont la Chine, ont exprimé leur forte déception et leur mécontentement.

Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise

"Le Conseil de sécurité doit agir au plus vite afin de promouvoir un cessez-le-feu et la fin des combats. C'est une obligation morale qui ne peut être repoussée", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse régulière.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Un char israélien a tiré hier sur une maison dans le sud de la bande de Gaza, abritant des employés de l'ONG Médecins sans frontières tuant deux femmes et blessant six personnes. Le bâtiment était clairement identifié avec le logo de MSF déclare la directrice générale de l'ONG Meinie Nicolai.

Les bombardements israéliens et les combats entre l'armée et le Hamas se poursuivent sans répit à travers le territoire palestinien, où 118 personnes ont été tuées en 24 heures.

Des combats se déroulent dans le sud à Khan Younès. L'armée israélienne a affirmé avoir tué "des dizaines de terroristes" à Zaytoun mardi et détruit "des dizaines de cibles". Elle a indiqué "intensifier" ses opérations à Khan Younès.

L'aide humanitaire, toujours insuffisante et soumise au feu vert d'Israël, entre à Gaza essentiellement par Rafah via l'Égypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats qui isolent cette région du reste du territoire.

Le Croissant-rouge palestinien appelle "les institutions de l'ONU à intensifier leur aide, en particulier pour les zones du nord de la bande de Gaza où 400.000 personnes sont menacées de famine".

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, doit discuter aujourd'hui au Caire avec le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel.