Direct Direct-Guerre en Ukraine : la Russie affirme avoir abattu 42 drones en Crimée

La situation reste "tendue" samedi à Avdiïvka, une ville de l'est de l'Ukraine cible depuis plusieurs jours d'une offensive d'ampleur des forces russes qui tentent une fois encore de l'"encercler", selon son maire Vitaly Barabach.

La situation est "très tendue, pour le cinquième jour déjà, l'ennemi n'a pas cessé d'attaquer ou de bombarder les positions autour de la ville", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne.

Un soldat ukrainien tire pendant une bataille à Avdiivka, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 18 août 2023. @AP Photo/Libkos.

La Turquie ne voit "aucune autre solution" que l'accord sur les exportations de céréales que l'Ukraine a conclu avec la Russie, a déclaré Hakan Fidan, le ministre turc des Affaires étrangères lors d'une visite à Kiev.

"Nous savons que l'on recherche d'autres itinéraires, mais nous ne voyons aucune solution alternative à l'accord d'origine en raison des risques", a déclaré  le chef de la diplomatie turque, écartant un éventuel autre accord auquel réfléchiraient les États-Unis.

Les enquêteurs russes ont annoncé avoir récupéré les corps des dix personnes mortes dans le crash de l'avion qui transportait le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, ainsi que les enregistreurs de vol de l'appareil qui s'est écrasé mercredi en Russie.

"Les corps de 10 victimes ont été retrouvés sur le site de l'accident d'avion. Des analyses génétiques moléculaires sont en cours pour établir leur identité. Les enregistreurs de vol ont été saisis par les enquêteurs et un examen détaillé des lieux est en cours", a déclaré le Comité d'enquête russe sur Telegram.

Le groupe paramilitaire Wagner est "brisé", a estimé Oleksii Resnikov, le ministre ukrainien de la Défense après la mort présumée de son chef, Evguéni Prigojine.

"Il n'y a plus à proprement parler de groupe Wagner, en tant que troupe sérieuse, comme il l'était il y a un an. Ils sont brisés", a jugé Oleksii Resnikov, dans un entretien à l'hebdomadaire dominical allemand, Welt am Sonntag.

Selon le ministre lui, la disparition présumée de Prigojine "a affaibli" le président russe Vladimir Poutine, "car cela a montré au monde que si Poutine conclut un accord avec quelqu'un et le rompt ensuite, alors on ne peut plus lui faire confiance".

(Re)voir → Le parcours d'Evguéni Prigojine, chef du groupe militaire privé Wagner

Cinq pays de l'Union européenne ont décidé ensemble d'appeler à une prolongation des restrictions sur les importations de céréales ukrainiennes, mises en oeuvre pour protéger leurs agriculteurs jusqu'à la fin de l'année, a annoncé le ministre polonais de l'Agriculture Robert Telus.

À l'issue d'une réunion par visioconférence avec ses homologues de Roumanie, Slovaquie, Hongrie et de Bulgarie, le ministre a indiqué que les cinq pays étaient parvenus à une position commune sur la question.

(Re)voir → Ukraine : la guerre des céréales va-t-elle reprendre ?

La Commission européenne avait autorisé début juin ces cinq Etats à prolonger jusqu'au 15 septembre leurs mesures de restriction visant à bloquer sur leur territoire la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens, qui selon les agriculteurs de ces pays provoque l'effondrement des prix sur les marchés locaux.

Jusqu'à 10 000 mercenaires de Wagner seront déployés au Bélarus selon son président Alexandre Loukachenko, après des interrogations sur l'avenir du groupe paramilitaire à la suite de la mort présumée de son chef Evguéni Prigojine, considéré comme un traître par Moscou.

Dans une interview à l'agence de presse d'Etat Belta, le président biélorusse Alexandre Loukachenko annoncé que le groupe Wagner resterait en Biélorussie, alors même que le monde entier spécule sur l'avenir du groupe paramilitaire suite à la mort présumée de son chef Evguéni Prigojine, considéré comme un traître par Moscou.

(Re)voir → Quel avenir pour Wagner après la mort annoncée de son patron ?

"Wagner a vécu, Wagner est vivant et Wagner vivra au Bélarus. Prigogine et moi avons déjà bâti un système sur la manière dont Wagner sera basé dans notre pays", a promis le président biélorusse."Le noyau (de Wagner) reste ici (...) Dans quelques jours, tout le monde sera là". Jusqu'à 10 000 personnes seront déployées en Biélorussie selon lui.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a défendu le président russe, soupçonné d'avoir commandité la mort d'Evgueni Prigogine, le patron du groupe paramilitaire Wagner.

Le président biélorusse a affirmé qu'il ne pouvait  "pas imaginer" que Poutine ait donné l'ordre de tuer Prigojine. "Je connais Poutine", a-t-il expliqué à l'agence de presse d'Etat Belta. "C'est un homme réfléchi, très calme (...) Je ne peux donc pas imaginer que ce soit Poutine qui ait fait ça".

(Re)voir → Russie : mort d'Evguéni Prigojine dans un crash aérien, selon la Russie

Le Kremlin a de son côté démenti vendredi avoir ordonné d'assassiner

Poutine oblige par décret les membres des groupes paramilitaires à prêter serment.

"La défense antiaérienne et tous les systèmes de protection nécessaires fonctionnent efficacement", a affirmé vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Ce responsable a toutefois reconnu qu'il n'était "pas toujours" possible d'"éviter quelques dégâts légers" au cours de ces attaques.
 

Le ministère ukrainien réclame à nouveau la livraison de missiles Taurus afin de contrer les attaques de la Russie. "Retarder la fourniture des missiles à longue portée Taurus à l'Ukraine ne fera que donner à la Russie plus de temps pour se préparer à de nouvelles offensives et attaques", a dénoncé le ministère sur les réseaux sociaux.

Fin mai, l'Ukraine a adressé au gouvernement allemand une demande officielle de livraisons de missiles de croisière air-sol, de type Taurus. Ces missiles ont une portée d'au moins 500 km, selon le ministère allemand de la Défense.

Pointé du doigt depuis l'annonce de la mort Evguéni Prigojine des suites du crash d'un avion en Russie, le Kremlin se défend. Selon Moscou, c'est un "mensonge" de dire que Prigojine a été tué sur ordre du Kremlin. La Russie nie ainsi toute implication dans la disparition du chef du groupe paramililtaire Wagner, mercredi 23 août. L'ancien proche de Poutine avait mené une mutinerie contre le président russe il y a deux mois. 

C'est un mensonge absolu, il faut aborder cette problématique (du crash) en se basant sur des faits.

Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe

Les affrontements entre les armées russes et ukrainiennes se poursuivent en Ukraine et notamment dans la péninsule de Crimée. Parallèlement aux combats, l'aide humanitaire à destination des civils ukrainiens continue de s'organiser. Ce vendredi, le gouvernement ukrainien a notamment remercié Christian Hvidberg, un Danois, mobilisé "depuis les tous premiers jours de cette invasion à grande échelle".

"Nous continuons à travailler et à lutter pendant notre temps libre pour aider l'Ukraine à gagner cette guerre injuste", a fait savoir l'intéressé, dans une citation reprise sur les réseaux sociaux. 

Deux jours après l'annonce par les autorités russes de la mort de Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner, les combattants russes opposés à l'invasion de l’Ukraine appellent les membres de Wagner à combattre à leurs côtés contre l'armée de Vladimir Poutine.

Si vous n’avez pas commis de crimes de guerre sur le territoire ukrainien, nous vous invitons à rejoindre nos rangs.Denis Nikitine Kapustin, commandant des corps volontaires russes (RDK)

"Nous faisons appel aux combattants de Wagner pour qui les mots loyauté et honneur ont encore un sens", a lancé Denis Nikitine Kapustin. Le commandant des corps volontaires russes (RDK), s'est exprimé dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une déclaration reprise par l'agence de presse Reuters. 

"Apparemment, vos commandants et votre père fondateur ont été cyniquement exécutés hier. Le fait qu’ils aient été tués sur ordre de représentants du plus haut niveau du pouvoir de la Fédération de Russie est évident pour tout le monde", juge le commandant. "Si vous n’avez pas commis de crimes de guerre sur le territoire ukrainien, nous vous invitons à rejoindre nos rangs. Mettons fin au hachoir sanglant de l’opération militaire spéciale", a encore lancé Denis Nikitine Kapustin. 

Ce chef de groupe paramilitaire est issu de l'extrême droite russe. Il est viscéralement opposé à Vladimir Poutine. En mai dernier, il était à la tête des troupes qui ont tenté une incursion armée dans la région de Belgorod. 

• Lire aussi Ukraine-Russie : qui sont les deux groupes armés qui ont revendiqué l'attaque sur Belgorod ?

Le brasseur néerlandais Heineken a officialisé vendredi la vente de l'ensemble de ses activités en Russie, initiée après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Heineken SA a vendu ses activités en Russie au groupe Arnest. La vente fait suite à l'obtention des autorisations nécessaires et complète le processus initié par Heineken en mars 2022 pour se retirer de Russie", a annoncé le groupe dans un communiqué.

La Slovénie se joint à l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni, ainsi que l'Union européenne (G7) et s'engage pour le soutien à l'Ukraine. 

Selon les informations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre slovène Robert Golob a rejoint la Déclaration du G7 sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine. C'est en tous cas ce qu'a annoncé le dirigeant sur les réseaux sociaux ce vendredi. 

Les dirigeants du G7 avaient signé le 12 juillet dernier une  déclaration commune de soutien à l'Ukraine. Elle comprend notamment "la présence durable d’une force capable de défendre l’Ukraine" et doit "dissuader toute agression de la Russie à l’avenir".