Direct terminé le 02 juin 2024 à 20H30 TU
Direct démarré le 02 juin 2024 à 5H00 TU

DIRECT - Guerre à Gaza : dans les hôpitaux de Gaza, les enfants meurent de faim

Les États-Unis disent s'attendre à ce qu'Israël accepte le plan de paix pour Gaza, dont les étapes ont été détaillées par le président américain Joe Biden, si le Hamas le fait. Mais ce soir, le point de passage de Rafah avec l'Égypte reste fermé. Pendant ce temps, dans les hôpitaux de Gaza, les enfants meurent de faim

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Amira Al-Jojo tient son fils de 10 mois, Youssef, sur ses genoux. L'enfant souffre de malnutrition et suit un traitement à l'hôpital des martyres d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza le 1er juin 2024.

Amira Al-Jojo tient son fils de 10 mois, Youssef, sur ses genoux. L'enfant souffre de malnutrition et suit un traitement à l'hôpital des martyres d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza le 1er juin 2024.

© AP Photo/ Jehad Alshrafi
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19H57
Famine

Dans les hôpitaux de la bande de Gaza, des enfants rongés par la faim

Elle a été de pharmacie en pharmacie mais Amira al-Taweel n'a pas trouvé de lait pour son bébé. Dans la bande de Gaza menacée de famine, les enfants subissent de plein fouet les conséquences de la guerre.

"Youssef a besoin de lait, en plus de son traitement médical, mais il n'y en a pas à Gaza", regrette cette femme de 33 ans à un correspondant de l'AFP dans l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où son fils a été admis pour malnutrition. "Je le nourris mais pas avec du lait. Je lui donne du blé (des farines pour enfants, NDLR), ce qui le ballonne", explique-t-elle en tenant dans ces bras le petit garçon chétif, placé sous perfusion. Son visage, comme celui de l'enfant, est creusé par la fatigue.

Abdulrahman Al-Rai tient sa fille Hana Al-Rai, 3 ans, qui souffre de diabète, d'un système immunitaire affaibli et de malnutrition à l'hôpital des Martyres d'Al-Aqsa de Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juin 2024.

Abdulrahman Al-Rai tient sa fille Hana Al-Rai, 3 ans, qui souffre de diabète, d'un système immunitaire affaibli et de malnutrition à l'hôpital des Martyres d'Al-Aqsa de Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juin 2024.

© AP Photo/Jehad Alshrafi

D'après le service de presse du Hamas, au moins 32 personnes, dont de nombreux enfants, sont mortes de malnutrition dans la bande de Gaza depuis que la guerre entre Israël et les mouvements armés palestiniens a éclaté le 7 octobre, à la suite d'une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

La guerre a ravagé le territoire palestinien où les organisations humanitaires mettent en garde contre une catastrophe humanitaire, estimant que l'aide qui entre dans la bande de Gaza est insuffisante et n'atteint pas les personnes qui en ont le plus besoin.

Hier, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué que plus de quatre enfants sur cinq avaient déjà passé une journée entière sans manger, au moins une fois tous les trois jours. "Les enfants meurent de faim", a averti Margaret Harris, porte-parole de l'OMS.

À l'hôpital des Martyres d'Al-Aqsa, Hana Al-Rai 3 ans se fait piquer pour tester son taux de sucre, car elle souffre de diabète.

À l'hôpital des Martyres d'Al-Aqsa, Hana Al-Rai 3 ans se fait piquer pour tester son taux de sucre, car elle souffre de diabète.

© AP Photo/Jehad Alshrafi

Depuis mi-janvier, l'agence des Nations unies coordonnant l'aide humanitaire (Ocha) a examiné plus de 93.400 enfants de moins de 5 ans. Parmi eux, 7.280 souffraient de de malnutrition aigüe, selon l'agence.

La situation est encore plus critique dans le nord de la bande de Gaza, une zone qui est restée très difficile d'accès, voire inaccessible, pour les convois d'aide alimentaire pendant plusieurs semaines. "Nous dépendons de l'aide qui arrive ici et qui est distribuée pour les enfants", explique Noha al-Khaldi, une autre mère au chevet de son enfant, à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa. Son fils Saif "devait être opéré mais l'opération a été reportée". "Il a souffert toute la nuit", poursuit Madame Khaldi,

Selon l'un des pédiatres de l'établissement, Hazem Mostafa, la situation s'est dégradée avec la fermeture du point de passage de Rafah, à la frontière avec l'Égypte crucial pour l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. 

Des cas de malnutrition infantile ont également été observés à Rafah ces derniers jours, et plusieurs bébés ont été traités dans des dispensaires, selon des correspondants de l'AFP. "L'occupation (Israël, NDLR) a empêché l'entrée de nourriture, en particulier du lait pour les enfants, ce qui a eu pour conséquences (...) un déficit de croissance et des infections", déplore le Dr. Mostafa, appelant à un "approvisionnement abondant en lait".

19H39
Plan de paix

Washington s'attend à ce qu'Israël accepte le plan de paix pour Gaza si le Hamas le fait

Les États-Unis ont dit ce dimanche s'attendre à ce qu'Israël accepte le plan de paix pour Gaza, dont les étapes ont été détaillées par le président américain Joe Biden, si le Hamas le fait.

Voir Gaza : des négociations difficiles pour un cessez-le-feu

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Ce plan "était une proposition israélienne. Nous nous attendons, si le Hamas donne son accord à la proposition telle qu'elle lui a été transmise, (à savoir) une proposition israélienne, à ce qu'Israël dise oui", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, à ABC News. 

La feuille de route a été transmise jeudi soir heure de Washington au mouvement islamiste palestinien, a précisé Kirby. "Nous attendons une réponse officielle de la part du Hamas", a-t-il ajouté. Le mouvement a jugé "positive" la nouvelle proposition en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, associée à la libération d'otages.

Vendredi soir, Joe Biden a annoncé une feuille de route proposée selon lui par Israël qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent.
La première phase, a-t-il dit, serait un cessez-le-feu avec un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats serait accompagné notamment de la libération de certains otages enlevés durant l'attaque du Hamas le 7 octobre et retenus à Gaza, surtout les femmes et les malades, et de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Les contours de la phase deux du plan seraient négociés pendant le cessez-le-feu de six semaines, selon Biden. En cas de négociations concluantes, les combats s'arrêteraient définitivement et tous les otages encore détenus à Gaza rentreraient chez eux, soldats compris. Et les forces israéliennes se retireraient complètement du territoire.

Pour la phase trois, un vaste plan de reconstruction de Gaza, ravagée par les bombes, serait lancé, avec le soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale.

18H25
"Gaza Marseille est avec toi"

Des milliers de personnes en soutien aux Palestiniens à Marseille

"Gaza, Marseille est avec toi": plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche dans la deuxième ville de France pour réclamer un cessez-le-feu, en présence notamment de la candidate insoumise aux européennes Rima Hassan.

Le cortège - 3.500 personnes selon la Préfecture de police, plus de 10.000 selon les organisateurs - s'est élancé depuis la Porte d'Aix jusqu'au Vieux-Port, dans une marée de drapeaux palestiniens, certains manifestants étant totalement habillés aux couleurs de ce drapeau. Comme cette jeune femme, dont le tee-shirt était aussi constellé de gouttes de sang, qui brandissait cette pancarte: "Souriez, vous êtes du bon côté de l'histoire. Free Palestine".

"Le coeur de #Marseille bat pour la paix", a lancé sur le réseau social X le député insoumis de Marseille Sébastien Delogu, exclu de l'Assemblée nationale 15 jours pour avoir déployé un drapeau palestinien dans l'hémicycle.

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Un autre député insoumis de Marseille, Manuel Bompard, était également présent, alors qu'au même moment les communistes tenaient leur dernier grand meeting de campagne des européennes à Marseille où le patron du PCF, Fabien Roussel a estimé que "le peuple palestinien a plus que jamais besoin de notre solidarité totale et entière".
Sur X, la militante franco-palestinienne Rima Hassan, située à la 7e place sur la liste LFI et nouvelle coqueluche des militants insoumis a appelé à "sortir tous les soirs, partout", car pour elle "Macron livre encore des armes à Israël": il "n'a prononcé aucune sanction contre le régime de Netanyahou", "ne veut pas reconnaître l'État de Palestine" et "rejette le terme de génocide".

Le président de la République a annoncé qu'il s'exprimerait jeudi sur les élections européennes et sur la situation en Ukraine et à Gaza, dans les journaux télévisés de 20h00 de TF1 et France 2.

Alors que le conflit à Gaza s'enlise et que les manifestations de soutien au peuple palestinien prennent de l'ampleur, Emmanuel Macron a jusqu'à présent refusé d'emboiter le pas aux trois pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) ayant reconnu mardi l'État palestinien, se disant cependant prêt à le faire "à un moment utile" et pas sous le coup de l'"émotion".

Hier à Paris, quelque 22.000 personnes, selon la police, avaient bravé la pluie en hommage au militant d'ultragauche Clément Méric tué il y a dix ans et en soutien aux peuples palestinien et kanak.

17H47
solution politique

Le ministre israélien de la Défense dit "préparer" une alternative au Hamas

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, indique dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre.

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"L'opération à Rafah progresse aussi bien en surface qu'en sous-sol, les forces se battent avec une grande détermination et détruisent le tuyau d'oxygène qui relie la bande de Gaza à l'Egypte, nous étranglons le Hamas et ne lui permettons pas de continuer à exister - il ne le fera pas. avoir la capacité de se renforcer, de se renforcer et de s’armer.

 

Lors d'une rencontre avec des troupes près de la frontière avec Gaza, le ministre a décrit un "cadre" comprenant "d'isoler des zones" de Gaza de la présence de combattants du Hamas et "d'introduire d'autres forces qui permettront d'établir la formation d'une alternative de pouvoir" au Hamas.

Le 15 mai, Yoav Gallant s'était opposé frontalement au Premier ministre Benjamin Netanyahu qui estimait vaine toute discussion sur l'avenir de ce territoire palestinien avant que le Hamas ne soit anéanti. "J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative de pouvoir au Hamas va être préparée immédiatement", avait-il ajouté.

17H44
Sanctions

Netanyahu se dit "déçu" que Biden ne soutienne pas de sanctions contre la CPI

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "surpris et déçu" dans une interview diffusée aujourd'hui par le fait que l'administration américaine ne soutienne pas de sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur veut un mandat d'arrêt contre lui.

La Maison Blanche a estimé cette semaine que sanctionner cette organisation ne serait pas "la bonne approche", même si le président Joe Biden avait jugé "scandaleuse" la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens. Auparavant, le secrétaire d'État Antony Blinken avait laissé entendre que l'administration était ouverte à travailler avec le Congrès sur une réponse à l'annonce du procureur de la CPI.

"Les États-Unis avaient affirmé qu'ils appuieraient (...) la proposition de lois sur des sanctions", a dit le Premier ministre israélien dans un entretien avec la radio Sirius XM enregistré mercredi, soit avant que M. Biden n'annonce un plan de fin des hostilités à Gaza. "Je pensais que c'était encore la position américaine parce qu'il y avait un consensus au sein des deux partis (républicain et démocrate, ndlr) il y a tout juste quelques jours, selon lequel il allait y avoir une proposition de loi sur des sanctions contre la CPI si elle persistait à (rechercher) ces mandats", a-t-il ajouté. "Maintenant vous dites qu'il y a un point d'interrogation, et franchement je suis surpris et déçu", a-t-il encore dit.
"En fait, l'Amérique est en danger, parce que si les responsables élus israéliens (...) font l'objet de mandats d'arrêt et que les soldats israéliens font l'objet de mandats d'arrêt, la même chose arrivera à vos soldats et à vos élus", a lancé Netanyahu.

Des élus républicains poussent pour faire adopter des mesures contre la CPI, dont le procureur Karim Khan a réclamé des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense et contre trois dirigeants du Hamas pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.

17H30
Politique israélienne

Décès de l'ancien vice-Premier ministre israélien David Levy

L'ancien vice-Premier ministre israélien David Levy, figure centrale de la vie politique d'Israël, est décédé dimanche à 86 ans, ont annoncé des sources officielles.

"David Levy restera dans l'histoire d'Israël comme un symbole d'unité nationale et d'action sociale qui a laissé son empreinte sur la société et l'État d'Israël", a déclaré le président Isaac Herzog dans un communiqué.

L'ancien président de l'Union soviétique Mikhail Gorbatchov, à gauche sur la photo, avec le ministre des Affaires étra,gères israélien David Levy l'accueillant à Tel Aviv un jour de juin 1992 pour une visite privée.

L'ancien président de l'Union soviétique Mikhail Gorbatchov, à gauche sur la photo, avec le ministre des Affaires étra,gères israélien David Levy l'accueillant à Tel Aviv un jour de juin 1992 pour une visite privée.

© AP Photo/Nati Harnik

Né au Maroc en 1937, David Levy, arrivé en Israël en 1959, s'est imposé dans la vie politique du pays au début des années 1970 comme dirigeant syndical, puis comme député à la Knesset, le Parlement israélien, à partir de 1969, où il a siégé pendant 36 ans.
Cet ancien ouvrier du bâtiment, grand défenseur de la cause des juifs originaires d'Afrique du nord qui se disaient victimes de discriminations, est rapidement devenu une personnalité incontournable. Nommé ministre en 1977, il a été successivement ministre de l'Intégration, du Travail, du Logement et des Affaires étrangères, tout en étant vice-Premier ministre jusqu'en 1992.

Rival de Benjamin Netanyahu, il s'était présenté contre l'actuel Premier ministre à la tête du Likoud en 1992 mais était arrivé second aux primaires du grand parti de droite.
Benjamin Netanyahu dernier a publié un message de condoléances, affirmant pleurer "profondément avec tous les citoyens israéliens la disparition de David Levy, serviteur dévoué au public pendant des décennies". "J'ai collaboré avec David dans les gouvernements du Likoud (...) nous n'étions pas toujours d'accord sur tout mais j'admirais son sens de la mission", a ajouté Netanyahu.

En 1995, il avait créé son parti, Gesher (pont) et s'était associé aux gouvernements de M. Netanyahu puis d'Ehud Barak en 1999, retrouvant son poste de vice-Premier ministre entre 1996 et 2001.

Pressenti pour être président après sa retraite politique, il ne s'était pas présenté et avait reçu, en 2018, le prestigieux Prix d'Israël pour sa contribution à la société et à l'État d'Israël.
Père de 12 enfants, dont deux ont été députés, il a vécu la plus grande partie de sa vie à Beit Shean, une petite ville du nord d'Israël, qu'il avait contribué à faire connaître.

16H57
Sanctions

Les Maldives ferment leurs frontières aux Israëliens

Les Maldives vont interdire l'entrée de leur territoire aux Israéliens en "solidarité avec la Palestine". Le chef de l'État de cet archipel de l'océan Indien, Mohamed Muizzu, a "décidé d'imposer une interdiction des passeports israéliens", a déclaré un porte-parole dans un communiqué, sans donner de détails sur la date d'entrée en vigueur de l'interdiction.

Des touristes arrivent dans un resort dans l'île de Kurumba aux Maldives, en février 2012.

Des touristes arrivent dans un resort dans l'île de Kurumba aux Maldives, en février 2012. 

© AP Photo/ Gemunu Amarasinghe

Le président Muizzu a également annoncé une campagne nationale de collecte de fonds intitulée "Les Maldiviens solidaires de la Palestine". Cette petite république islamique de plus de 1.000 îlots coralliens est réputée pour ses plages de sable blanc et ses lagons turquoise et est une destination privilégiée du tourisme de luxe.

Les Maldives avaient levé une interdiction précédente frappant les touristes israéliens au début des années 1990 et avaient décidé de normaliser leurs relations avec Israël en 2010. Mais la tentative de normalisation a fait long feu après le renversement du président Mohamed Nasheed en février 2012.

Les partis d'opposition et des alliés du gouvernement des Maldives ont fait pression sur Muizzu pour qu'il interdise l'entrée des Israéliens dans le pays, en signe de protestation contre la guerre à Gaza. Selon des statistiques officielles, le nombre d'Israéliens ayant visité les Maldives est tombé à 528 au cours des quatre premiers mois de l'année, soit une baisse de 88% par rapport à la même période l'an dernier. En réponse à la décision de Malé, les autorités israéliennes ont appelé leurs citoyens à éviter de séjourner aux Maldives.

"Concernant les citoyens israéliens qui se trouvent dans ce pays, il est recommandé d'envisager d'en partir, car s'ils se retrouvent en situation de détresse pour quelque raison que ce soit, il nous sera difficile de leur venir en aide", a déclaré un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

15H35
Négociations

Fin de la réunion entre entre l'Égypte, Israël et les États-Unis sur le passage de Rafah

L'Égypte accueillait ce dimanche au Caire une réunion avec des responsables israéliens et américains consacrée à la réouverture du passage-frontalier de Rafah, crucial pour l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé un média égyptien. À l'occasion de cette rencontre, le Caire a réitéré son refus de voir le côté palestinien du point de passage de Rafah contrôlé par Israël, selon un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, télévision proche du renseignement égyptien.

Quand l'armée israélienne a lancé ses opérations terrestres le 7 mai à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza et frontalière de l'Égypte, elle a pris le contrôle de ce passage qui 
constitue une porte d'entrée cruciale pour l'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Depuis, l'Égypte et Israël se renvoient la responsabilité du blocage de l'aide, les autorités égyptiennes refusant de gérer le passage en coordination avec la partie israélienne, préférant une coopération avec des instances internationales et palestiniennes.

Le "haut responsable" cité par Al-Qahera News, a rapporté dimanche après-midi la "fin de la réunion tripartite au Caire rassemblant la délégation sécuritaire égyptienne et les délégations des Etats-Unis et d'Israël." Selon cette même source, l'Égypte a réitéré "la nécessité d'un retrait israélien du côté palestinien du passage de Rafah pour une reprise de ses activités".

La délégation égyptienne fait porter à Israël "l'entière responsabilité" du blocage de l'aide humanitaire qui n'entre pas à Gaza. La délégation a réitéré le besoin "d'oeuvrer immédiatement pour faire entrer quotidiennement dans la bande (de Gaza) pas moins de 350 camions d'aides, qu'il s'agisse d'une aide alimentaire, médicale, ou du carburant", a précisé le responsable.

Gaza devrait recevoir quotidiennement au moins 500 camions d'aide humanitaire selon l'ONU pour répondre aux besoins du territoire, l'offensive d'envergure israélienne à Gaza ayant provoqué une catastrophe humanitaire majeure avec un risque de famine.

12H58
60 morts en 24 heures

L'offensive israélienne continue

Ces dernières 24 heures, 60 personnes ont péri dans l'offensive israélienne à Gaza, portant à 36.439 le nombre de morts dans le territoire palestinien. Malgré les protestations de la communauté internationale, l'armée israélienne poursuit son offensive à Rafah (sud), lancée le 7 mai afin selon elle de détruire les derniers bataillons du Hamas.

Environ un million de Palestiniens ont fui devant la progression, sous une couverture aérienne, des forces israéliennes jusqu'au centre et l'ouest de cette ville frontalière de l'Égypte, devenue l'épicentre de la guerre. "En raison des opérations israéliennes, des milliers de familles ont été forcées de fuir. Les 36 abris à Rafah de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont désormais vides", dit l'organisation. 

Ce dimanche, des témoins ont déclaré à l'AFP avoir vu des véhicules militaires israéliens dans l'ouest et le centre de Rafah. Ils ont fait état de fortes explosions, de combats, de tirs continus avec des drones et des hélicoptères Apache.

Le Croissant-Rouge palestinien dit recevoir des appels à l'aide de civils à Rafah mais qu'il est "très difficile" de les atteindre "en raison de la poursuite des bombardements israéliens".

Dans le nord de Gaza, trois Palestiniens ont été tués dont un enfant dans un bombardement qui a détruit leur habitation dans le quartier d'Al-Darraj à Gaza, selon une source hospitalière. Dans le centre, les secteurs de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat ont été visés par des frappes.

L'armée israélienne a fait état d'opérations "ciblées" à Rafah et dans le centre de Gaza. Ces dernières 24 heures, "30 cibles terroristes, dont des dépôts d'armes et des cellules armées" ont été visées, d'après elle.

11H30
Aide humanitaire

Négociations au Caire pour acheminer l'aide humanitaire

L'offensive d'envergure israélienne à Gaza a provoqué une catastrophe humanitaire majeure avec un risque de famine selon l'ONU. Quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre. Les Nations unies affirment qu'il n'y a plus de lieu sûr dans le territoire palestinien assiégé par Israël et dévasté.

Ce dimanche, une réunion entre l'Égypte, les États-Unis et Israël est prévue au Caire selon un média égyptien pour discuter du passage de Rafah, crucial pour l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai. Écoutons à ce sujet ce que nous dit notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.

Voir Égypte : réunion au Caire sur le point de passage de Rafah

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Selon les autorités israéliennes, 764 camions égyptiens transportant des aides sont entrés cette semaine dans Gaza via le passage de Kerem Shalom, avec Israël. Mais des ONG continuent de dire que l'aide n'atteint pas toujours la population.

10H45
Frappes israéliennes au Liban

Deux morts civils dans une frappe israélienne au Liban

L'agence officielle de presse libanaise annonce que deux civils ont été tués ce dimanche dans de nouvelles frappes israéliennes dans le sud du pays.

La puissante formation pro-iranienne a annoncé en matinée avoir envoyé plusieurs drones d'attaque sur une position militaire israélienne dans le Golan occupé, quelques heures après des frappes israéliennes sur ses positions dans l'est du Liban, loin de la frontière.

"Deux civils ont été tués dans une frappe israélienne qui a visé leur maison dans le village de Houla", proche de la frontière, a annoncé l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Un responsable local interrogé par l'AFP précise que les deux tués étaient "deux frères, des bergers dont la maison a été détruite".

Depuis vendredi, l'armée israélienne pilonne des villages du sud du Liban, où quatre personnes ont été tuées vendredi: une femme, un secouriste affilié au Hezbollah et deux combattants du parti islamiste. Le Hezbollah a de son côté revendiqué une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes et a annoncé hier avoir "abattu un drone israélien de type Hermes 900". 

L'armée israélienne a confirmé qu'un "missile sol-air" a abattu un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais". Elle a annoncé avoir mené en représailles, dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes contre "un complexe militaire" du Hezbollah près de Baalbeck, un bastion de la formation islamiste proche de la frontière syrienne dans l'est du pays. Deux combattants ont été blessés, selon une source proche du mouvement chiite.

Près de huit mois de violences frontalières ont fait au moins 451 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces affrontements, selon les autorités.

10H00
Plus de 36 000 morts à Gaza

Nouveau bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 36 439 morts. Les bombardements israéliens incessants ont ciblé ce dimanche plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, au lendemain d'un appel pressant des médiateurs internationaux à Israël et au Hamas palestinien pour "finaliser" un accord de cessez-le-feu, au huitième mois de la guerre.

08H56
BOMBARDEMENTS À RAFAH

Nouvelles frappes israéliennes dans Gaza après un appel au cessez-le-feu

Les bombardements israéliens incessants ont ciblé plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, au lendemain d'un appel pressant des médiateurs internationaux à Israël et au Hamas palestinien pour "finaliser" un accord de cessez-le-feu, huit mois après le 07 octobre.

Dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, les hélicoptères Apache ont tiré sur le centre de Rafah et des bombardements ont visé le sud et l'ouest de la ville.

Dans le nord, des raids aériens ont ciblé la ville de Gaza. Trois Palestiniens ont été tués, dont une femme et un enfant, dans un bombardement qui a détruit leur habitation dans le quartier d'Al-Darraj, a indiqué une source hospitalière. Dans le centre, la ville de Deir al-Balah et les camps de Bureij et de Nousseirat ont été visés par des frappes, selon des témoins.

L'armée a fait état d'opérations "ciblées" à Rafah et dans le centre de Gaza. Ces dernières 24 heures "30 cibles terroristes, dont des dépôts d'armes et des cellules armées" ont été visées, d'après elle.

06H45
Drones abattus en mer rouge

L'armée américaine annonce avoir abattu un drone et deux missiles houthis en mer Rouge

L'armée américaine a annoncé avoir abattu samedi, au-dessus du sud de la mer Rouge, un drone et deux missiles lancés par les rebelles yéménites houthis, lors de deux interceptions distinctes. 

Aucun blessé ou dégât n'a été rapporté par les bateaux navigant dans la zone au moment de ces incidents, a indiqué dans un message sur X le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Le drone détruit a été abattu dans la journée, a précisé la même source, ajoutant que deux autres drones s'étaient eux abîmés en mer. 

Dans la soirée, les forces du Centcom ont intercepté "avec succès" deux missiles balistiques antinavires au-dessus de la mer Rouge, poursuit le même message.  

06H30
ACCORD DE CESSEZ-LE-FEU

Les médiateurs appellent Israël et le Hamas à accepter un cessez-le-feu

Les médiateurs qatari, américain et égyptien ont appelé samedi Israël et le Hamas palestinien à "finaliser" un accord de cessez-le-feu sur la base du plan annoncé par le président Joe Biden, au 8e mois de leur guerre dans la bande de Gaza.

Dans le territoire palestinien, les bombardements israéliens par air et terre ont continué de cibler la ville de Rafah (sud), devenue l'épicentre de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre.

En tant que médiateurs dans le conflit, "le Qatar, les États-Unis et l'Égypte appellent conjointement le Hamas et Israël à finaliser l'accord sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden (...), qui regroupent les exigences de toutes les parties", ont affirmé les trois pays dans un communiqué commun.

Qui anime ce direct ?

Benjamin Beraud et Elena Lionnet