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DIRECT - De nouvelles négociations attendues mercredi à Doha pendant que les Palestiniens fuient Gaza

L'armée israélienne a bombardé par air et terre la ville de Gaza ce mardi, poussant à la fuite des milliers de Palestiniens. Des experts de l'ONU ont accusé Israël, qui a nié, de mener une "campagne de famine intentionnelle" dans le territoire assiégé. Cette offensive majeure israélienne dans le nord de la bande de Gaza se poursuit à la veille de nouvelles négociations attendues au Qatar. Le directeur de la CIA et le chef du Mossad israélien, David Barnea, se rendraient à Doha mercredi et rencontreraient le Premier ministre qatari. Les horaires sont indiqués en temps universel (TU).

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Des membres de la famille Al-Ashqar fuyant les bombardements à Gaza ont trouvé un refuge provisoire à Khan Younès ce 9 juillet 2024.

Des membres de la famille Al-Ashqar fuyant les bombardements à Gaza ont trouvé un refuge provisoire à Khan Younès ce 9 juillet 2024. 

© AP Photo/Abdel Kareem Hana
15
nouvelle(s) publication(s)
17H45
nouveau bilan

Une source médicale annonce 27 morts dans un raid sur une école de Gaza

Au moins 29 personnes ont été tuées ce mardi dans une école du sud de la bande de Gaza, dans la quatrième frappe contre un établissement scolaire du territoire palestinien en quatre jours, attribuée par le Hamas à Israël.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit vérifier les informations sur cette nouvelle frappe.
Une source médicale à l'hôpital Nasser de Khan Younès a indiqué à l'AFP qu'une "frappe ayant visé la porte de l'école Al-Awda d'Abassan, à l'est de Khan Younès (sud)" avait fait 29 "morts et des dizaines de blessés". De son côté, le bureau de presse du Hamas a dénoncé un "massacre terrible", attribuant la frappe à Israël et donnant un même bilan de 29 morts, "pour la plupart des enfants et des femmes".
"Ce massacre est la continuation du crime de génocide que l'armée d'occupation a lancé contre notre peuple palestinien pour le dixième mois consécutif", a-t-il affirmé.

Avant cette frappe, trois écoles abritant des déplacés ont été touchées depuis samedi par des frappes israéliennes qui ont fait au moins 20 morts. 

Dans la nuit de lundi à mardi, l'armée a annoncé avoir visé des "terroristes" utilisant "les structures d'une école dans la zone de Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza. Une source médicale a indiqué à l'AFP que son établissement avait reçu plusieurs blessés à la suite d'une attaque à l'entrée d'une école de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) des environs.

Dimanche, le Hamas a annoncé que quatre personnes avaient été tuées dans une autre école abritant des déplacés, gérée par le Patriarcat latin à Gaza-ville. "Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée", a écrit dimanche sur X, Philippe Lazzarini, chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Avant cela, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas avait annoncé samedi la mort de 16 personnes dans une école du camp de Nousseirat. Dans les deux cas, Israël a dit avoir visé des "terroristes". L'armée israélienne accuse le Hamas de violer "systématiquement le droit international (en) exploitant des structures civiles et en se servant des habitants (de Gaza) comme de boucliers humains pour (lancer) des attaques terroristes contre l'État d'Israël", ce que le Hamas dément.

18H50
Tirs de roquettes depuis le Liba

Israël annonce deux morts dans le Golan annexé après des tirs de roquettes du Liban

La police israélienne a annoncé mardi que deux personnes avaient été tuées sur le plateau du Golan occupé et annexé par Israël, après que l'armée eut fait état de tirs de roquettes du Liban sur le secteur.
"Après la chute de roquettes dans le Golan, la mort d'un homme et d'une femme a été déclarée par les équipes médicales", a rapporté la police dans un communiqué, indiquant que leur véhicule avait été directement touché. L'armée israélienne avait auparavant fait état de 40 projectiles tirés depuis le Liban.

17H51
Un enfant de 13 ans tué

L'Autorité palestinienne annonce qu'un adolescent a été tué par l'armée israélienne

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne annonce la mort d'un adolescent, tué par balle en Cisjordanie occupée par l'armée israélienne. Ghassan Gharib Zahrane, 13 ans, a été tué "par des balles de l'occupation (Israël, NDLR) à Deir Abou Mishal, dans le district de Ramallah", a rapporté le ministère dans un court communiqué. Joint par l'AFP, son cousin Monther Zahrane a indiqué qu'il avait reçu une balle dans l'estomac alors qu'il se trouvait dans la rue principale de Deir Abou Mishal.

"La route est utilisée par des colons et l'armée la surveille en permanence", a-t-il indiqué.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué que des pierres avaient été jetées sur des véhicules israéliens près de cette localité. "Les forces de sécurité israéliennes sur place ont répondu en ouvrant le feu en direction des terroristes", a indiqué l'armée, précisant que l'un d'eux avait été "touché".
Pour ses funérailles, sa dépouille a été enveloppée dans un drapeau palestinien et sa tête dans un keffieh noir et blanc, avant d'être transportée à travers la foule à Ramallah, selon un correspondant de l'AFP sur place.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, connaît depuis deux ans une flambée de violences, exacerbées par la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Depuis cette date, au moins 572 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon les autorités palestiniennes, et au moins 16 Israéliens y ont été tués dans des attaques ou attentats palestiniens, d'après des chiffres officiels israéliens.

Ailleurs dans le territoire palestinien, l'armée israélienne a mené un nouveau raid mardi dans le camp de Nour Shams, près de Tulkarem (nord), procédant à des destructions de bâtiments, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a vu d'épais nuages de fumée s'en échapper.

Une personne recherchée y a été arrêtée, d'après l'armée. Elle a indiqué avoir mené une opération pendant 15 heures, détruisant "des dizaines d'engins explosifs placés sur la route afin de blesser nos soldats" ainsi que des locaux utilisés par "une organisation terroriste locale".
Le bureau du Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa s'est alarmé d'"une escalade avec de grandes répercussions humanitaires" dans le camp de Nour Shams.
"Des événements récents montrent des destructions sans précédent d'infrastructures essentielles, dont des réseaux d'eau et d'électricité et des démolitions significatives de maisons palestiniennes", indique un communiqué.

14H10
Journalistes arabes en danger

Des journalistes de Cisjordanie "ciblés" par Israël

Libéré ce mardi, Moath Amarneh a passé neuf mois dans une prison israélienne sans connaître les charges retenues contre lui. Cinquante autres journalistes de Cisjordanie occupée et de Gaza, ont été arrêtés depuis le 7 octobre, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Journaliste indépendant, il avait été arrêté chez lui dans le camp de réfugiés de Dheicheh, à Bethléem dans le sud de la Cisjordanie, moins d'une semaine après le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre. Amarneh, 37 ans, a été placé en détention administrative pour six mois, réduits ensuite à cinq, avant que celle-ci ne soit renouvelée en mars pour quatre mois supplémentaires. La détention administrative est un régime permettant à Israël d'incarcérer des personnes sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.
Il a été "transféré à l'hôpital en raison du mauvais état de santé dans lequel il était quand il est sorti" de détention, a indiqué mardi sa famille.D'après elle, il a été privé de visites en détention et n'a pu recevoir la prothèse oculaire qu'il utilise depuis qu'il a été éborgné par un tir de l'armée israélienne en 2019. "Nous avons envoyé la prothèse avec l'avocat, mais ils n'ont pas donné leur autorisation", a raconté à l'AFP son épouse Walaa Amarneh, 34 ans, regrettant aussi ne pas pouvoir lui apporter ses médicaments.

En 2019, Moath Amarneh couvrait une manifestation palestinienne contre la confiscation des terres par Israël dans le village de Surif, dans le sud de la Cisjordanie, lorsqu'il a été blessé par une balle en caoutchouc contenant du métal. Walaa Amarneh explique que son mari souffre encore de fortes douleurs en raison de la "présence de la balle dans sa tête".
La famille a été autorisée à envoyer 500 shekels israéliens (123 euros) pour lui fournir des lunettes, les siennes ayant "été cassées à cause des mauvais traitements infligés par les soldats israéliens au début de sa détention", affirme-t-elle.
Sollicitée par l'AFP, l'administration pénitentiaire israélienne n'a pas commenté les déclarations de la famille Amarneh.

Le Club des prisonniers palestiniens affirme qu'Israël arrête des journalistes "pour incitation présumée (à la violence) via les médias (...) et les réseaux sociaux, des outils de liberté d'opinion et d'expression qui sont devenus des moyens pour cibler des journalistes et des Palestiniens en général."

Selon le CPJ, basé à New York, 103 journalistes et travailleurs des médias ont été tués dans les Territoires palestiniens et 32 autres blessés, entre le 7 octobre et le 8 juillet.
D'autre part, "90% des journalistes arrêtés sont en détention administrative", souligne Mohammed Laham, président du Comité des libertés du Syndicat des journalistes palestiniens.
L'ONU s'était dite "alarmée" en février "par le nombre extraordinairement haut de journalistes et travailleurs des médias tués, attaqués, blessés ou détenus".
Ils paient un lourd tribut à Gaza, où la guerre n'offre aucun répit.

Depuis novembre, la journaliste indépendante Somaya Jawabreh est en résidence surveillée, sans savoir pour quelle durée. Elle a d'abord été arrêtée pendant une semaine pour des publications sur Facebook considérées comme incitant à la violence. Le tribunal a déclaré qu'elle avait évoqué l'attaque du 7 octobre, d'après son mari, le journaliste Tariq Youssef. L'AFP n'a pas pu consulter ces publications car elle a fermé son compte.

La journaliste a été libérée car elle était enceinte de plus de six mois, sous plusieurs conditions: assignation à résidence, paiement d'une caution de 50.000 shekels (12.500 euros), interdiction d'avoir ou d'utiliser un téléphone portable, d'utiliser internet et de parler à un média. "Elle a perdu son travail du fait de toutes ces conditions. Son avenir professionnel est terminé", se désole son mari.

Moussab Shawar, photojournaliste collaborant avec l'AFP, a été arrêté en novembre avec deux confrères dans le sud de la Cisjordanie où il allait rencontrer des prisonniers libérés par Israël à l'occasion d'une trêve à Gaza.

À un point de contrôle israélien, "le véhicule a été saisi et fouillé, les cartes d'identité vérifiées, les téléphones confisqués", dit le journaliste de 33 ans. "Nous avons été menottés avec des attaches en plastique et emmenés les yeux bandés dans une tour militaire", puis relâchés sept heures plus tard.
"Avec la guerre, tout est devenu effrayant", note-t-il. "Nous y réfléchissons à deux fois avant de décider d'une couverture".

13H05
Deir el-Balah

Le bureau des droits de l'homme de l'ONU "consterné" par les ordres d'évacuation

Le bureau des droits de l'homme de l'ONU se dit "consterné" mardi par les ordres d'évacuation, qui poussent des déplacés à rejoindre des secteurs de l'ouest et du sud de la ville visés à leur tour, "où des civils se font tuer".

Des documents appartenant au Palestinien Omar Fayad, déplacé par les récentes frappes israéliennes sur la bande de Gaza, réfugié désormais dans un camp provisoire à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, 8 juillet 2024.

Des documents appartenant au Palestinien Omar Fayad, déplacé par les récentes frappes israéliennes sur la bande de Gaza, réfugié désormais dans un camp provisoire à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, 8 juillet 2024.

© AP Photo/Abdel Kareem Hana

L'armée israélienne a annoncé "poursuivre son opération antiterroriste dans la ville de Gaza", où des habitants ont signalé des tirs d'hélicoptères, "des explosions et de nombreuses fusillades" dans les quartiers sud-ouest. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a souligné que Deir el-Balah, une localité située plus au sud vers laquelle les déplacés sont précisément invités à se rendre, était "déjà fortement surpeuplée de Palestiniens déplacés" et qu'il y avait "peu d'infrastructure et d'accès à l'aide humanitaire". Deir el-Balah accueille aussi des civils qui ont fui le sud de la bande de Gaza, où l'armée a appelé à évacuer récemment de vastes secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès.

"La première question qui se pose chaque matin est la même, 'qu'allons-nous manger aujourd'hui?'", a raconté lundi une responsable de l'ONG Norwegian refugee council, Maysa Saleh, de retour de Deir el-Balah. 

Des experts de l'ONU ont accusé ce mardi Israël de mener une "campagne de famine ciblée", qui a entraîné la mort d'enfants dans le territoire.
 

11H41
Négociations

Le chef de la CIA rencontre le président égyptien

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré le chef de la CIA William Burns ce mardi au Caire, où les délégations américaine et israélienne ont discuté des efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Le bureau de Sissi a déclaré que les deux hommes avaient "discuté des derniers développements dans les efforts conjoints pour parvenir à un accord de trêve et de cessez-le-feu dans la bande de Gaza", théâtre d'une guerre entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien. "Les négociations sur la trêve se poursuivent au Caire", a rapporté le média Al-Qahera News, réputé proche des renseignements égyptiens, en citant une source haut placée.

En début de semaine, la même source avait affirmé que des délégations israélienne et américaine étaient attendues dans la capitale égyptienne où, selon les médias israéliens, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, serait également présent.

Les médiateurs égyptien et qatari tentent depuis des mois d'arracher une trêve et un échange entre otages israéliens retenus à Gaza et prisonniers palestiniens détenus par Israël. Les pourparlers, récemment mis en stand-by, semblent reprendre cette semaine au Caire et à Doha, où une source de haut niveau a déclaré à Al-Qahera News qu'une délégation égyptienne chargée de la sécurité se rendrait mercredi

 Leur objectif est de "rapprocher les points de vue du Hamas et d'Israël afin de parvenir à un accord de trêve le plus rapidement possible", a expliqué cette source.
Une autre source au fait des négociations a déclaré hier à l'AFP que le directeur de la CIA et le chef du Mossad israélien, David Barnea, se rendraient à Doha mercredi et rencontreraient le Premier ministre qatari.

Une délégation du Hamas doit participer à ces négociations indirectes, a indiqué à l'AFP un responsable palestinien, faisant néanmoins état de plusieurs "points de divergence".
Le Hamas exige un cessez-le-feu "complet", ce que rejette le gouvernement israélien, qui pose comme conditions la libération de tous les otages retenus à Gaza et la défaite totale du Hamas.

11h10
Famine

Les experts de l'ONU affirment que les enfants de Gaza meurent d'une "campagne de famine" menée par Israël

Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont accusé mardi Israël de mener une "campagne de famine ciblée" qui a entraîné la mort d'enfants à Gaza.

"Nous déclarons que la campagne de famine intentionnelle et ciblée d'Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza", ont déclaré dix experts indépendants des Nations Unies dans un communiqué, énumérant trois enfants récemment morts "de malnutrition et de manque d'accès à des soins de santé adéquats".

10h50
offensive sur Gaza

Des dizaines de milliers de Palestiniens fuient les combats dans la ville de Gaza

L'armée israélienne a poursuivi mardi son offensive terrestre dans la ville de Gaza, qui a poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir, selon l'ONU, à la recherche d'un abri à travers le territoire palestinien assiégé.

Les troupes au sol, appuyées par des chars et des bombardements aériens, sont engagées dans d'intenses combats contre le Hamas et ses alliés dans cette ville du nord de la bande de Gaza, à la veille de nouvelles négociations au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu associé à la libération d'otages.

Selon une source proche des négociations, les chefs de la CIA, William Burns, et des services de renseignement israélien, David Barnea, sont attendus mercredi à Doha pour rencontrer le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Le mouvement islamiste Hamas, auteur de l'attaque lancée le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre, a accusé lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'entraver les négociations indirectes menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte.

Son chef politique, Ismaïl Haniyeh, a averti les médiateurs que "les massacres, les meurtres, les déplacements" commis dans la ville de Gaza et les "conséquences catastrophiques" des événements en cours pourraient "ramener les négociations à la case départ".

Selon la branche armée du Hamas, les combats dans la ville de Gaza sont "les plus intenses depuis des mois".

L'armée avait lancé le 27 juin une opération terrestre dans le secteur de Choujaïya, dans l'est de la ville, avant de l'étendre lundi aux quartiers du centre, où "des dizaines de milliers de personnes", selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), ont été appelées à évacuer.

10h05
Bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 38.243 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a annoncé mardi un nouveau bilan de 38.243 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, entrée dans son dixième mois.

Au moins 50 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 88.033 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

06h55
Syrie

Un média officiel syrien fait état d'une frappe israélienne sur la côte

Une frappe israélienne a ciblé une position près de la ville côtière de Banyas, dans l'ouest de la Syrie, a rapporté l'agence officielle Sana, citant une source militaire.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.

"Vers 00H20 (21H20 GMT), l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne depuis la mer Méditerranée (...) ciblant une position à proximité de la ville de Banyas", a indiqué Sana. "L'agression a entraîné quelques pertes matérielles", a ajouté l'agence, reprenant un communiqué du ministère syrien de la Défense.

Il s'agit de la troisième frappe israélienne en 2024 dans la région de Banyas, généralement épargnée par les raids, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), sans faire état de pertes humaines.

Selon l'ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, des conseillers militaires iraniens sont présents dans cette région.

"Deux missiles israéliens ont visé deux bâtiments sur la côte, dont l'un appartient à une unité de la défense aérienne, provoquant un incendie", a ajouté l'OSDH.

Les frappes israéliennes se sont accrues depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre et la riposte israélienne dans la bande de Gaza, qui ont déstabilisé la région.

Elles ont cependant baissé d'intensité depuis une frappe attribuée à Israël qui avait visé le 1er avril des installations consulaires iraniennes à Damas, tuant notamment de hauts gradés iraniens. Téhéran avait riposté le 13 avril en menant une attaque aérienne sans précédent contre Israël.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi juré, d'étendre sa présence en Syrie.

01h15
"terroristes"

Israël annonce avoir frappé des "terroristes" utilisant "une école" à Nousseirat

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi des "terroristes" utilisant "les structures d'une école dans la zone de Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza.

Une source médicale à l'hôpital Al-Awda de Nouseirat a indiqué à l'AFP que son établissement avait reçu plusieurs blessés à la suite d'une attaque à l'entrée d'une école de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) des environs.

"Sur la base de renseignements, et en ayant recours à des munitions de précision (l'armée de l'air israélienne) a frappé plusieurs terroristes qui étaient en train de mener des activités terroristes en utilisant les structures d'une école de la zone de Nousseirat pour s'abriter", écrit l'armée israélienne dans un communiqué.

L'armée accuse le Hamas et le Jihad islamique de violer "systématiquement le droit international (en) exploitant des structures civiles et en se servant des habitants (de Gaza) comme de boucliers humains pour (lancer) des attaques terroristes contre l'Etat d'Israël".

Samedi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza avait annoncé la mort de 16 personnes dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés à Nousseirat.

L'armée israélienne avait alors indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" "dans le secteur de l'école al-Jaouni" de Nousseirat, gérée par l'Unrwa et abritant des déplacés. "Cet endroit servait de cachette et d'infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats", a affirmé l'armée.

21h45
Espionnage

Les chefs de la CIA et du Mossad à Doha mercredi pour des négociations en vue d'un cessez-le-feu

Les chefs des services de renseignement américain et israélien doivent se rendre à Doha mercredi pour discuter d'un accord entre le Hamas et Israël en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué lundi à l'AFP une source au fait des discussions. 

Les chefs de la CIA, William Burns, et du Mossad israélien David Barnea "se rendront à Doha mercredi", a indiqué la source, ajoutant qu'ils rencontreraient le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani. 

Le Qatar est engagé depuis des mois dans des négociations en coulisses, avec l'Égypte et des États-Unis, pour arracher une trêve à Gaza et la libération des otages israéliens. 

M. Barnea s'est rendu à Doha vendredi, Israël annonçant ensuite qu'une délégation y retournerait dans le courant de la semaine. L'Égypte doit également organiser des réunions cette semaine. 

La source, qui a parlé sous le couvert de l'anonymat en raison du caractère sensible des discussions, a déclaré que les discussions dans la capitale qatarie s'étaient concentrées sur "la transition d'une trêve initiale vers une période de calme plus durable". 

Selon un responsable palestinien au fait des discussions, des médiateurs égyptiens doivent aussi participer aux pourparlers à Doha, où la délégation du mouvement islamiste palestinien sera dirigée par Khalil Al-Hayya. 

Ce responsable a cité parmi plusieurs points de divergence, le fait qu’Israël a "mis son veto à la libération de 100 prisonniers palestiniens lourdement condamnés qui ont passé plus de 15 ans dans les prisons israéliennes, parmi lesquels un certain nombre de hauts dirigeants du Hamas, du Fatah, du Jihad islamique et du Front populaire".

Le Hamas de son côté, a-t-il détaillé, "a exigé que les médiateurs s'engagent à un retrait israélien complet du terminal de Rafah", le passage frontalier de Gaza avec l'Egypte, "et du couloir de Philadelphie", une route qui borde la frontière du côté palestinien, "au cours de la cinquième semaine" d'un cessez-le-feu s'il entrait en vigueur. 

"Il y a d'autres points (...) liés au retour des personnes déplacées du sud de la bande de Gaza vers la ville de Gaza et le nord" du territoire palestinien, a ajouté ce responsable. 

Depuis des mois, la perspective d'une cessation des hostilités s'articule autour d'un accord progressif élaboré par les médiateurs, commençant par une trêve initiale. 

Les discussions récentes se sont concentrées sur un cadre défini fin mai par le président américain Joe Biden et qui, selon lui, avait été proposé par Israël. 

Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que son mouvement n'exigeait plus un cessez-le-feu permanent avant de lancer les négociations sur une libération d'otages retenus à Gaza. 

Mais le Hamas a accusé lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'entraver les négociations, alors que les combats et bombardements israéliens se poursuivent sans répit dans la ville de Gaza.

Le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, basé au Qatar, a pris "un contact urgent" avec les médiateurs, avertissant que "les massacres, meurtres et déplacements" commis dans la ville de Gaza et les "conséquences catastrophiques" de la situation dans le territoire palestinien pourraient "ramener les négociations à la case départ", a ensuite annoncé le mouvement dans un communiqué. 

Le bureau de M. Netanyahu avait affirmé dimanche que "tout accord permettrait à Israël de se battre jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints", à savoir la destruction du Hamas et la libération de tous les otages.

21h00
économie

La Banque d'Israël revoit à la baisse les prévisions de croissance

La Banque d'Israël a revu lundi à la baisse ses prévisions de croissance pour 2024 et 2025, estimant que la guerre dans la bande de Gaza continuerait de manière plus intense et plus longtemps qu'initialement prévu.

Les prévisions publiées au mois d'avril prévoyaient une croissance du PIB de 2% et 5% pour cette année et l'année prochaine. La Banque centrale les a respectivement abaissées à 1,5% et 4,2%, d'après un communiqué.

"Le service estime que la guerre va se poursuivre avec une intensité renforcée jusqu'à la fin de l'année 2024 pour se ralentir au début de 2025", a indiqué Amir Yaron, gouverneur de la Banque centrale.

D'après l'institution, l'inflation devrait s'établir à 3% contre 2,7% en 2024.

"Tant que les combats continuent, la croissance du PIB devrait être altérée tant du côté de l'offre que de la demande", a précisé l'insitution financière. 

Le rapport note que "la mobilisation des réservistes continue d'affecter la main d'oeuvre dans tous les secteurs", ajoutant que la construction était particulièrement touchée par les restrictions imposées aux travailleurs palestiniens.

La Banque estime également que l'impact de la guerre sur l'image d'Israël à l'étranger "conduira à une baisse de la demande dans les exportations israéliennes et des investissements de l'étranger".

L'agence de notation Moody's a abaissé en février la note de la dette d'Israël d'un cran, à A2, considérant que "le conflit militaire en cours avec le Hamas, son contrecoup et ses conséquences plus larges augmentent sensiblement le risque politique pour Israël et affaiblissent ses institutions exécutives et législatives ainsi que sa solidité budgétaire".

20h05
Iran

Iran: le président élu affirme son soutien au Hezbollah face à Israël

Le président élu iranien, Massoud Pezeshkian, a souligné lundi le soutien de la République islamique au Hezbollah libanais, décriant les "politiques bellicistes et criminelles" d'Israël à l'encontre des Palestiniens et d'autres peuples de la région. 

"La République islamique d'Iran a toujours soutenu la résistance des peuples de la région contre le régime sioniste illégitime", a déclaré M. Pezeshkian en référence à Israël, dans un message adressé au chef du puissant mouvement libanais, Hassan Nasrallah, diffusé par l'agence de presse nationale IRNA. 

"Le soutien à la résistance est ancré dans les politiques fondamentales de la République islamique d'Iran", ajoute le réformateur M. Pezeshkian, qui a remporté samedi la présidentielle face à l'ultraconservateur Saïd Jalili. 

Il exprime sa confiance dans le "mouvement de résistance" pour ne pas permettre à Israël, ennemi juré de l'Iran, "de poursuivre ses politiques bellicistes et criminelles" contre la Palestine et d'autres nations de la région. 

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, avait auparavant déclaré que la République islamique "n'hésitera pas à soutenir la nation libanaise et la sécurité de ce pays au moment opportun". 

"Le régime sioniste doit être conscient des conséquences de toute action aventureuse dans la région, en particulier à l'égard du Liban", a-t-il ajouté. 

Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, échangent presque quotidiennement des tirs des deux côtes de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre à Gaza, faisant redouter le déclenchement d'un nouveau conflit régional. 

L'élection présidentielle iranienne, prévue en 2025, a été précipitée par la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère en mai. 

M. Nasrallah avait félicité samedi M. Pezeshkian pour son élection, soulignant le rôle de Téhéran en tant que soutien "fort" des groupes de "résistance" dans la région. 

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, avait lui estimé que le résultat du scrutin constituait un "message clair de demande de changement et d'opposition" de la part du peuple iranien. 

L'Iran avait mené une attaque inédite aux drones et aux missiles contre Israël le 13 avril, affirmant avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. 

Israël n'a ni confirmé ni démenti son implication dans cette frappe.

20h00
Gaza

Le Hamas accuse Netanyahu d'entraver les négociations sur une trêve

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'entraver les négociations en vue d'une trêve à Gaza, alors que les efforts de médiation s'intensifient au dixième mois de guerre.   

"Au moment où le Hamas fait preuve de souplesse et de positivité pour faciliter la conclusion d'un accord (...) Netanyahu continue de dresser de nouveaux obstacles devant les négociations", a déclaré le mouvement dans un communiqué.

Le Hamas a dit dimanche accepter de négocier sur la libération des otages en l'absence d'un cessez-le feu permanent avec Israël, tandis que des discussions doivent avoir lieu cette semaine au Qatar et en Egypte, deux des pays médiateurs avec les Etats-Unis.   

Les combats et les bombardements se poursuivaient toutefois lundi sans répit dans la ville de Gaza (nord), où des chars israéliens ont pris d'assaut plusieurs quartiers, poussant des milliers de Palestiniens à fuir. 

Israël "intensifie son agression (...) et multiplie ses tentatives de déplacement forcé afin de contrecarrer tous les efforts déployés", a affirmé le Hamas, en appelant "les médiateurs à intervenir pour mettre fin aux ruses et aux crimes de Netanyahu". 

Arès des mois de négociations indirectes restées sans résultat, Israël a annoncé qu'il enverrait dans les prochains jours des négociateurs au Qatar, et le chef de la CIA, William Burns, est attendu de son côté au Caire et à Doha, selon des informations de presse et un responsable proche des négociations.

La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. 

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 38.193 morts, en majorité des civils, dont au moins 40 en 24 heures, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Qui anime ce direct ?

AFP