Direct terminé le 8 avril 2024 à 21H35 TU
Direct démarré le 8 avril 2024 à 4H45 TU

DIRECT - Israël a fixé une date pour son offensive à Rafah

Benjamin Netanyahu a annoncé dans un message video qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah. Emmanuel Macron, le président égyptien Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II mettent en garde Israël contre les "conséquences" d'une offensive à Rafah. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Benjamin Netanyahu déclare qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, 8 avril 2024. Capture d'écran vidéo.

Benjamin Netanyahu déclare qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, 8 avril 2024. Capture d'écran vidéo.

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20H20
Offensive à Rafah

La France, l'Égypte et la Jordanie mettent en garde Israël contre les "conséquences" d'une offensive

Les présidents français Emmanuel Macron, égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II appellent ce soir à un cessez-le feu "immédiat" et une libération de "tous les otages" à Gaza et mis en garde Israël contre les "conséquences dangereuses" d'une offensive à Rafah.

"La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu'elle entraîne doivent cesser immédiatement", écrivent-ils dans une tribune parue dans quatre quotidiens dont le quotidien français "Le Monde". Une offensive à Rafah "ne fera qu'accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d'un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d'escalade dans la région", ajoutent-ils.

18H02
trêve

Une source au sein du Hamas dit que le mouvement examine une proposition pour une trêve de six semaines

Le Hamas en guerre avec Israël dans la bande de Gaza examine une proposition de trêve en trois étapes, dont la première prévoit un cessez-le-feu de six semaines, indique à l'AFP une source au sein du mouvement islamiste palestinien.

Cette première phase prévoit également la libération d'otages israéliennes en échange de 800 à 900 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, l'entrée de 400 à 500 camions d'aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre, a précisé cette source.

17H37
OTAGES

Le chef de l'opposition israélienne appelle à conclure un accord pour la libération des otages

"Un accord sur les otages est réalisable. C'est un accord difficile, c'est un accord que nous n'aimerons peut-être pas, mais il est faisable et doit donc être conclu", a déclaré Yaïr Lapid à la presse à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. "Ces personnes doivent retourner dans leurs familles", a-t-il ajouté.

Le leader de l'opposition israélienne Yaïr Lapid lors d'une manifestation en soutien aux familles des otages devant le mémorial d'Abraham Lincoln à Washington ce 7 avril 2024.

Le leader de l'opposition israélienne Yaïr Lapid lors d'une manifestation en soutien aux familles des otages devant le mémorial d'Abraham Lincoln à Washington ce 7 avril 2024. 

© AP Photo/Jose Luis Magana


Il a précisé que l'opposition offrirait un soutien temporaire au gouvernement de droite de Netanyahu si ce dernier approuvait un accord soutenu par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar, qui prévoirait la libération des otages retenus par le Hamas et une trêve dans la guerre de Gaza, entrée dans son septième mois.

"Nous devons nous assurer que nous faisons de notre mieux pour éviter de faire du mal à la population de Gaza", a encore affirmé Yaïr Lapid, qui fut Premier ministre en 2022.
"Nous ne sommes pas en guerre contre les enfants de Gaza. Les enfants ne devraient pas être victimes dans les guerres des adultes", a-t-il ajouté. "D'un autre côté, il ne faut pas oublier que nous combattons une terrible organisation terroriste qui les utilise comme boucliers humains", a-t-il dit.

Au cours de sa visite à Washington, Yaïr Lapid doit aussi rencontrer le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. Ce dernier avait approuvé l'appel mercredi de Benny Gantz, dirigeant du cabinet de guerre israélien et principal rival de Netanyahu, à des élections anticipées, estimant que c'était "la bonne chose à faire".

17H28
Offensive sur Rafah

Netanyahu dit qu'"il y a une date" pour l'offensive sur Rafah

La victoire sur le mouvement islamiste palestinien "exige l'entrée dans Rafah et l'élimination des bataillons terroristes qui s'y trouvent. Cela se fera - il y a une date", a déclaré le Premier ministre israélien dans une déclaration vidéo.

Israël se dit depuis plusieurs semaines déterminé à engager une offensive terrestre à Rafah malgré les mises en garde de nombreuses capitales étrangères qui craignent pour la sécurité des plus de 1,5 million de Gazaouis ayant trouvé refuge dans cette zone à l'extrême sud de la bande Gaza près de la frontière fermée avec l'Égypte.

Plusieurs responsables israéliens ont réaffirmé ce projet d'assaut depuis l'annonce dimanche du retrait des troupes israéliennes de Khan Younès, une autre ville du sud du territoire côtier livrée aux combats depuis plusieurs mois.

La perspective d'un cessez-le-feu met sous pression Benjamin Netanyahu dont les alliés de coalition mettent en garde contre des concessions trop importantes dans la guerre contre le Hamas. "Si le Premier ministre décide de mettre fin à la guerre sans attaquer Rafah afin de vaincre le Hamas, il n'aura pas de mandat pour continuer à servir en tant que Premier ministre", a prévenu lundi le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir, du parti d'extrême droite Force juive.

17H15
Aide humanitaire

La Turquie affirme qu'Israël refuse sa proposition de largage d'aide sur Gaza

"Aujourd'hui, nous avons appris que notre demande, qui a été bien accueillie par les autorités jordaniennes, a été rejetée par Israël. Il n'y a aucune excuse pour qu'Israël bloque notre tentative de parachuter de l'aide aux Gazaouis affamés", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan.

"Nous avons décidé de prendre une série de nouvelles mesures contre Israël", a-t-il ajouté, précisant que celles-ci seraient annoncées par les institutions concernées.
Hakan Fidan a encore dit que les représailles approuvées par le président turc Recep Tayyip Erdogan, un fervent partisan de la cause palestinienne, seront mises en oeuvre "étape par étape" et "sans aucun délai". "Ces mesures seront en place jusqu'à ce qu'Israël déclare un cessez-le-feu et permette à l'aide humanitaire d'arriver à Gaza de façon ininterrompue", selon le ministre.

Recep Erdogan est devenu un des principaux critiques de la guerre d'Israël à Gaza. Il a qualifié Israël d'"État terroriste" et comparé son Premier ministre Benjamin Netanyahu à Adolf Hitler, tout en parlant du Hamas - considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne - comme d'un "groupe de libération".

16H21
Palestine à l'ONU

Israël s'oppose avec virulence à l'adhésion palestinienne à l'ONU

L'ambassadeur israélien à l'ONU a dénoncé avec virulence la requête palestinienne d'adhésion à l'organisation internationale, au moment où le Conseil de sécurité commence officiellement à examiner cette démarche au succès plus qu'improbable.

"Le Conseil de sécurité discute en ce moment de la reconnaissance d'un État palestinazi", a lancé Gilad Erdan à la tribune de l'Assemblée générale, estimant qu'accorder cette demande serait "la récompense la plus abominable pour les crimes les plus abominables".

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Le simple examen de cette requête est "déjà une victoire" pour ceux qui ont commis et soutenu les attaques sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a-t-il ajouté. "Quelle est la prochaine étape, envisager l'adhésion à l'ONU de l'État islamique ?"
Selon lui, accorder aux Palestiniens un statut d'État s'oppose à l'idée de "parvenir par la table des négociations à une solution durable" au conflit, des négociations au point mort depuis une décennie.

Le gouvernement israélien s'oppose à la solution à deux États, défendue par une grande majorité de la communauté internationale, dont les États-Unis. Les Palestiniens ont depuis 2012 un statut "d'État non membre observateur". Ils ont officiellement relancé la semaine dernière une requête datant de 2011 pour devenir membre à part entière de l'ONU.

Le Conseil de sécurité s'est réuni ce lundi pour enclencher le processus d'examen.
Pour que la requête aboutisse, il faudrait d'abord une recommandation positive du Conseil de sécurité (au moins 9 vote pour, sans veto d'un membre permanent), puis un vote à une majorité des deux-tiers à l'Assemblée générale. Mais les observateurs doutent que l'initiative passe l'étape du Conseil en raison de la position des États-Unis qui en 2011 déjà s'étaient opposés à cette démarche. "Notre position n'a pas changé", a insisté lundi l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, répétant que la reconnaissance d'un État palestinien devait se faire dans le cadre d'un accord avec Israël, pas à l'ONU.

La semaine dernière, il avait souligné que les États-Unis étaient "contraints par la loi" américaine qui dit que "si le Conseil de sécurité approuve l'adhésion d'un État palestinien hors d'un accord bilatéral", le financement de l'ONU devrait être "coupé".

"Tout ce que nous demandons c'est de prendre notre place légitime au sein de la communauté des Nations", a plaidé l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour, qui espère un vote du Conseil de sécurité le 18 avril.

16H10
Manifestations pour Gaza

En Jordanie, les manifestations du ramadan pour un cessez-le-feu à Gaza

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d'Amman chaque nuit pendant le ramadan, transformant ainsi le mois du jeûne musulman habituellement festif en une manifestation de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, ravagée par la guerre.

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Manifestation près de l'ambassade d'Israël à Amman en soutien à Gaza, le 5 avril 2024.

"Je ne pense pas que nous puissions célébrer" l'Aïd el-Fitr, affirme Ahmed al-Tubeigi, 32 ans, en référence à la fête qui marque cette semaine la fin du ramadan. "Ce serait honteux", dit-il lors d'un rassemblement dimanche. "Il n'y a pas d'ambiance de Aïd."

La Jordanie, où environ la moitié de la population est d'origine palestinienne, a été le théâtre de nombreuses manifestations de soutien à Gaza depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.

Les manifestations près de l'ambassade d'Israël à Amman ont attiré entre 3.000 et 5.000 manifestants chaque jour, après la prière du soir vers 22 heures. D'autres rassemblements, particulièrement après la prière du vendredi, ont eu lieu dans d'autres villes.

Ahmed al-Tubeigi estime qu'il est de son devoir de participer aux manifestations appelant à un cessez-le-feu à Gaza mais aussi à la fin du traité de paix entre la Jordanie et Israël, signé en 1994. "C'est le moins que nous puissions faire pour notre peuple à Gaza", affirme ce manifestant.

Les manifestations en Jordanie, pays qui borde Israël et la Cisjordanie occupée, ont commencé en octobre mais ont connu un pic pendant le ramadan.

16H00
Cessez-le-feu

Pour la Maison Blanche, "il revient au Hamas de concrétiser" un cessez-le-feu à Gaza

La Maison Blanche estime ce lundi que le Hamas porte la responsabilité d'accepter un cessez-le-feu à Gaza avec Israël, après de nouvelles négociations indirectes ce week-end au Caire.

"À la fin du week-end, une proposition a été soumise au Hamas. Et maintenant, il revient au Hamas de la concrétiser", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors d'une conférence de presse.
 

14H44
Trêve

Yoav Gallant juge "le moment opportun" pour conclure une trêve avec le Hamas

Le ministre israélien de la Défense a jugé ce lundi "le moment opportun" pour conclure une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza en échange de la libération des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre. "Il y aura des décisions difficiles, nous devons être prêts à payer le prix pour faire revenir les otages avant de repartir au combat. Nous sommes au moment opportun" pour le faire, a déclaré Yoav Gallant devant des recrues.

Selon le ministre, Israël s'est placé "dans une position de force" pour négocier après avoir pilonné six mois durant la bande de Gaza et détruit une grande partie de l'arsenal et des forces du Hamas. "Les conditions opérationnelles que l'armée israélienne a créées en mettant une pression incessante sur le Hamas et la position de force où nous nous trouvons après cette campagne nous offrent flexibilité et liberté d'action", a-t-il assuré.

Gallant avait aussi prévenu dimanche que si l'armée israélienne vient de retirer ses troupes actives du sud de la bande Gaza et de la région de Khan Younès où elle affirme avoir rempli ses objectifs militaires, elle se prépare à lancer une offensive sur la ville de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, où plus de 1,5 million de Gazaouis ont trouvé refuge.
 

14H41
Frappes israéliennes à Damas

Le chef de la diplomatie iranienne inaugure un nouveau consulat à Damas

Le nouveau consulat a été inauguré par Hossein Amir-Abdollahian en présence de son homologue syrien, Fayçal Mekdad. Il est situé à quelques dizaines de mètres du consulat détruit, dans le quartier de Mazzeh qui abrite des ambassades et les bureaux de l'ONU.

Le raid, le 1er avril, avait détruit le consulat iranien et tué 16 personnes dont sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, parmi lesquels deux hauts gradés.

Téhéran, qui soutient le pouvoir syrien, a promis de venger ce raid qui a exacerbé les tensions régionales, sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.

Le chef de la diplomatie iranienne est arrivé ce lundi à Damas en provenance du sultanat d'Oman, un pays qui joue un rôle de médiateur entre l'Iran et l'Occident.
Il a été reçu par le président Bachar al-Assad et a tenu une conférence de presse avec son homologue syrien, selon les médias locaux.

Le ministre des Affaires étrangères syrien Faisal Mekdad, à droite sur la photo, avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian à Damas, 8 avril 2024.

Le ministre des Affaires étrangères syrien Faisal Mekdad, à droite sur la photo, avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian à Damas, 8 avril 2024.

© AP Photo/Omar Sanadiki


Le journal al-Watan, proche des autorités, a indiqué que ses entretiens seraient "principalement axés" sur les répercussions de la frappe du 1er avril.

L'Iran en a accusé Israël, son ennemi juré, qui n'a pas confirmé sa responsabilité.

13H40
Trêve

Israël et le Hamas tempèrent les espoirs de trêve à Gaza

Des responsables israéliens et du Hamas ont tempéré lundi les espoirs d'une trêve prochaine et d'une libération des otages retenus dans la bande de Gaza, après de nouvelles négociations indirectes au Caire qui n'ont pas permis selon eux de surmonter les blocages.

Malgré les pressions internationales, Israël maintient pendant ce temps ses projets d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, à l'extrémité sud du territoire palestinien, où sont massées près d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, la plupart des déplacés ayant fui la guerre qui fait rage depuis six mois entre Israël et le mouvement islamiste.
Ce lundi, le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 32 morts en 24 heures.

Dimanche puis lundi, des milliers de Palestiniens qui avaient fui ont regagné Khan Younès, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes. 

Ce lundi, des témoins ont raconté à l'AFP que plusieurs frappes aériennes avaient touché une maison et des terres agricoles à Rafah, ainsi que les secteurs de Nousseirat et de Deir el-Balah, dans le centre du territoire. Des tirs d'artillerie ont également visé le sud-ouest de la ville de Gaza, dans le nord.

Les annonces de l'armée sont intervenues en parallèle à une nouvelle série de négociations au Caire entre le Hamas et Israël par l'intermédiaire de l'Égypte, des États-Unis et du Qatar.

Ces discussions, visant à aboutir à une trêve ainsi qu'à la libération des otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, connaissent "des progrès significatifs", a affirmé ce lundi le média égyptien progouvernemental Al-Qahera News, citant une source égyptienne haut placée. 

Mais des responsables des deux camps ont tempéré cet optimisme. "Nous ne voyons pas encore d'accord à l'horizon", a déclaré un responsable israélien, cité par le média Ynet, en soulignant que "la distance restait importante" entre les positions de part et d'autre.
"Il faut être patient. Il y a un potentiel, mais nous n'y sommes pas", a ajouté un haut responsable israélien.

Selon un responsable du Hamas contacté lundi par l'AFP, "on ne peut pas parler de progrès concrets jusqu'à présent" et les divergences portent surtout sur le retour des déplacés dans la ville de Gaza, réclamé par le mouvement islamiste.

Selon Al-Qahera News, les délégations du Qatar et du Hamas sont parties du Caire et y reviendront "sous deux jours pour finaliser les termes de l'accord". Les délégations américaine et israélienne devaient elles aussi quitter la capitale égyptienne, selon la même source.

12H06
Rencontre avec des familles d'otages

Le pape François a rencontré des proches de plusieurs Israéliens retenus en otage par le Hamas

Le pape François a rencontré lundi des proches de plusieurs Israéliens retenus en otage par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre, a annoncé le Vatican.

Le pontife argentin, âgé de 87 ans, avait déjà reçu un groupe de parents d'otages israéliens au Vatican en novembre et avait rencontré le même jour des Palestiniens ayant de la famille à Gaza.

Lors d'une audience privée ce matin, des membres de cinq familles israéliennes ont montré au pape des photos d'êtres chers enlevés, notamment Ariel et Kfir Bibas, âgés de quatre ans et un an.

pape

Le pape François rencontre des proches des otages israéliens détenus par le Hamas, au Vatican, le lundi 8 avril 2024. 

@Médias Vatican via AP
11H40
Justice internationale

Berlin doit cesser d'urgence de fournir des armes à Israël, affirme Managua devant la CIJ

Managua a intenté une action en justice contre l'Allemagne demandant aux juges d'imposer des mesures d'urgence pour empêcher Berlin de fournir des armes et d'autres aides à Israël. Les avocats du Nicaragua ont soutenu que l'Allemagne viole la Convention des Nations Unies sur le génocide de 1948, établie à la suite de l'Holocauste, en fournissant des armes à Israël.

C'est une excuse pathétique, pour les enfants, les femmes et les hommes palestiniens, de fournir une aide humanitaire, notamment par le biais de largages aériens, d'une part, et de fournir le matériel militaire utilisé pour les tuer et les anéantir, d'autre part. Daniel Mueller, avocat du Nicaragua

"L'Allemagne ne semble pas être capable de faire la différence entre légitime défense et génocide", a déclaré à la cour l'ambassadeur du Nicaragua aux Pays-Bas, Carlos José Argüello Gómez. 

Managua a demandé à la CIJ, qui siège à La Haye, de décider de "mesures provisoires", des ordonnances d'urgence imposées pendant que la cour examine l'affaire dans son ensemble. "L'Allemagne avait et a pleinement connaissance des risques d'utilisation des armes qu'elle fournissait et qu'elle continue de fournir à Israël en vue de commettre un génocide contre le peuple palestinien", a déclaré Alain Pellet, avocat du Nicaragua.
"Il est urgentissime que celle-ci suspende enfin l'aide et l'assistance qu'elle fournit à cette fin", a-t-il ajouté.

L'Allemagne répondra devant la cour mardi mais a déjà fermement rejeté les accusations. "Nous n'avons jamais violé la convention sur le génocide ni le droit international humanitaire, ni directement ni indirectement", a déclaré devant les journalistes l'avocate de l'Allemagne Tania von Uslar-Gleichen.
"Au contraire, l'Allemagne s'engage à faire respecter le droit international et c'est pour cela que nous oeuvrons au niveau international", a-t-elle poursuivi. "La présentation du Nicaragua était grossièrement biaisée", a-t-elle ajouté.

11H33
33.207 morts, selon le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 33.207 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, 32 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 75.933 blessés en six mois de guerre.

gaza

Des palestiniens pleurent leurs proches tués dans le bombardement israélien de la bande de Gaza, dans leur maison à Rafah, dans le sud de Gaza, le jeudi 4 avril 2024. 

@AP Photo/Fatima Shbair
11H08
Réaction de l'Allemagne

La requête du Nicaragua devant la CIJ est "grossièrement biaisée", estime l'Allemagne

L'Allemagne rejette les accusations du Nicaragua devant la plus haute juridiction de l'ONU selon lesquelles Berlin facilitait un "génocide" à Gaza en soutenant Israël, et affirmé qu'elle respectait pleinement le droit international.

L'Allemagne rejette totalement ces accusations. Nous n'avons jamais violé la convention sur le génocide ni le droit international humanitaire, ni directement ni indirectement, et la présentation du Nicaragua était grossièrement biaisée.

Tania von Uslar-Gleichen, avocate de l'Allemagne

Qui anime ce direct ?

avec agences