Direct DIRECT - Israël intensifie l'offensive à Gaza et cible le Hezbollah

Le chef de l'état-major israélien, le général Herzi Halevi, s'est rendu dans la bande de Gaza pour une visite aux troupes, une première depuis le début de la guerre contre le Hamas au pouvoir dans le petit territoire palestinien.

"Oui, il était dans la bande de Gaza aujourd'hui", a confirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée, après la diffusion d'images à la télévision publique israélienne. 

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Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense  a affirmé samedi qu'Israël "trouvera" et "éliminera" Yahya Sinouar, le chef du Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

"Nous allons trouver Sinouar et nous allons l'éliminer", a promis Yoav Gallant lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

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Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réitéré que les États-Unis soutenaient des "pauses humanitaires" dans le conflit entre Israël et le Hamas.

"Les Etats-Unis estiment que tous ces efforts seront facilités par ces pauses humanitaires", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Amman en parlant des efforts pour épargner les civils palestiniens et accélérer l'envoi d'aide dans la bande de Gaza

"Nous pensons qu'entre 800.000 et peut-être un million de personnes" qui se trouvaient dans le nord de la bande de Gaza "se sont déplacées vers le sud", a déclaré samedi l'émissaire américain pour l'aide à Gaza David Satterfield. Il a également estimé que 350.000 à 400.000 autres se trouvaient encore dans le nord du territoire, où les combats sont les plus violents.

L'armée israélienne a annoncé samedi avoir lancé des raids aériens contre des cibles du Hezbollah après des attaques du mouvement libanais marquant une escalade de la tension à la frontière nord d'Israël. "En réponse aux tirs en provenance du Liban (...) les avions de combat de l'armée israélienne ont frappé des cibles terroristes du Hezbollah", a indiqué l'armée dans un communiqué. 

Les cibles touchées "comprennent des infrastructures terroristes, des sites de stockage de roquettes et des complexes militaires", ajoute le texte. Israël fait également état de frappes de chars et d'artillerie vers le territoire libanais.

Le Hezbollah a de son côté indiqué avoir attaqué cinq positions israéliennes le long de la frontière et, dans une autre attaque, avoir touché une position militaire israélienne à la frontière non loin de Kyriat Shmona. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent une forte explosion suivie d'un important nuage de fumée noire à l'emplacement d'installations de surveillance israéliennes.

Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé samedi à un "cessez-le-feu" immédiat à Gaza, où se déroule selon lui "un massacre épouvantable" en raison des bombardements israéliens. "Le plus important, le plus urgent, le plus immédiat c'est: cessez-le-feu", a exhorté M. Mélenchon en marge d'une manifestation à Paris appelant à la paix.

La Turquie a annoncé samedi le rappel de son ambassadeur en Israël pour consultations, en raison du refus d'Israël d'accepter un cessez-le-feu à Gaza.

L'ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar a été rappelé compte tenu "de la tragédie humanitaire en cours à Gaza causée par les attaques incessantes d'Israël contre des civils et le refus d'Israël (d'accepter) un cessez-le-feu", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, actuellement en Jordanie, se rendra en Turquie dimanche. Sa visite doit durer quarante huit heures. Elle s'inscrit dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient, en pleine intensification du conflit entre Israël et le Hamas.

Il efforce d'appeler à épargner les civils palestiniens pris au piège du conflit entre Israël et le Hamas, déclenché après l'attaque sanglante le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, et d'accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que les perspectives à plus long terme.

Il discute également de "mécanismes urgents visant à enrayer la violence, calmer la rhétorique et réduire les tensions régionales" alors que la communauté internationale craint un embrasement du conflit, selon le communiqué du département d’État.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 15 personnes avaient été tuées dans le bombardement israélien d'une école de l'ONU. Avant l'attaque, l'établissement accueillait des dizaines de milliers de déplacés dans un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza.

Des enfants se trouvent parmi les morts, a précisé la porte-parole L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa,  Juliette Touma. "Au moins une frappe" avait "visé la cour de l'école où des familles déplacées étaient installées sous des tentes, et une autre frappe à l'intérieur de l'école où des femmes préparaient du pain", a confirmé l'agence.

"Netanyahu n'est plus quelqu'un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui", a déclaré  le président turc, selon des propos rapportés par les médias turcs.

Recep Tayyip Erdogan a toutefois précisé que la Turquie ne rompait pas ses relations diplomatiques avec Israël. "Rompre complètement les liens n'est pas possible, surtout dans la diplomatie internationale", a déclaré Erdogan.

Mais selon lui, Benjamin Netanyahu est le principal responsable des violences et a "perdu le soutien de ses propres citoyens". "Ce qu'il doit faire, c'est prendre du recul et mettre fin à cette situation", a affirmé Recep Tayyip Erdogan.

Photo d'archive. Une femme participe à une manifestation contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visible sur l'affiche de gauche tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan est sur l'autre affiche. Tel Aviv, Israël -  26 mars 2020. 

AP/Oded Balilty

Il a expliqué que le chef de l'agence turque de renseignement (MIT), Ibrahim Kalin, était le fer de lance des efforts de la Turquie pour tenter de mettre fin à la guerre, via une médiation. "Ibrahim Kalin parle avec la partie israélienne. Bien sûr, il négocie également avec la Palestine et le Hamas", a déclaré le dirigeant turc.

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé samedi que 9.488 personnes, dont 3.900 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2.509 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l'ONU où s'abritent des déplacés, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza.

"Douze martyrs et au moins 54 blessés jusqu'à maintenant dans un bombardement visant l'école al-Fakhoura qui abrite des milliers de déplacés dans le camp de réfugiés de Jabaliya", a indiqué cette source, peu après avoir annoncé cette frappe menée par "l'occupation (Israël, NDLR)".

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme Volker Türk a déploré samedi "une forte hausse de la haine" dans le monde depuis les attaques du Hamas le 7 octobre.

"L'impact de cette crise (...) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les Juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation", a regretté M. Türk dans un communiqué.
 

Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s'est de nouveau alourdi. Désormais, 39 morts sont recensés et toujours neuf personnes sont portées disparues, a annoncé samedi Paris.

"La France déplore le décès tragique de nouveaux ressortissants français, ce qui porte à 39 le bilan des victimes françaises dans les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël", a annoncé le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué, précisant que "neuf compatriotes sont toujours portés disparus", dont certains sont otages du Hamas.