Direct terminé le 27 mars 2024 à 21H30 TU
Direct démarré le 27 mars 2024 à 5H40 TU

DIRECT - Israël à nouveau prêt à discuter de Rafah avec Washington

Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah", deux jours après avoir annulé avec fracas des discussions prévues cette semaine sur le sujet, a dit un haut responsable américains. 

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Frappes israéliennes dans le sud de Gaza

Des Palestiniens regardent une maison détruite par une frappe israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza, le mardi 26 mars 2024.
 

© Fatima Shbair/ AP
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19H15
Otages

Le département d'État américain croit toujours aux négociations entre Israël et le Hamas concernant les otages

Le Département d’État américain ne croit pas que les négociations sur les otages avec Israël et le Hamas soient terminées, a déclaré son porte-parole Matthew Miller, ajoutant que Washington pensait qu’il existait une opportunité de poursuivre la libération des otages.

Lors d'un point presse, Miller a évoqué les profondes divergences entre les deux adversaires mais il a dit qu'il est possible de les surmonter et "nous allons continuer à essayer de combler ces divergences parce que nous pensons qu'un cessez-le-feu garantissant la libération des otages serait dans l'intérêt des États-Unis, dans l'intérêt d'Israël et dans les intérêts de la région dans son ensemble."

Il a également répété la position des États-Unis sur Rafah : "une opération militaire à grande échelle contre Rafah serait une erreur, et ce n'est pas quelque chose que nous pouvons soutenir."

17H11
Reprise des pourparlers

Israël à nouveau prêt à discuter de Rafah avec Washington

Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah", deux jours après avoir annulé avec fracas des discussions prévues cette semaine sur le sujet, a dit un haut responsable américain mercredi.
"Nous travaillons avec eux pour trouver une date", a-t-il déclaré à l'AFP. 

Israël, furieux de l'abstention des États-Unis lors du vote d'une résolution à l'ONU, avait décidé lundi de ne pas envoyer comme prévu une délégation à Washington, afin de discuter de son projet d'offensive contre la localité du sud de la bande de Gaza.

Washington, principal allié d'Israël, s'oppose à toute offensive terrestre de grande ampleur contre Rafah, où sont réfugiés plus d'un million de civils palestiniens.
Le président Joe Biden avait personnellement demandé à Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation aux Etats-Unis pour discuter des possibles "alternatives".

Le Premier ministre israélien avait toutefois décidé lundi que cette délégation ne ferait pas le voyage, pour protester contre la décision des États-Unis de s'abstenir lors du vote d'une résolution des Nations unies appelant à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza.

15H30
Politique

Netanyahu explique son refus d'envoyer sa délégation à Washington

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu déclare que son annulation d’une visite prévue à Washington de ses principaux collaborateurs a le but de montrer au Hamas qu’Israël ne céderait pas à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza.

"Je pensais que la décision américaine au Conseil de sécurité était une très, très mauvaise décision. Ce qui était le pire, et le plus mauvais, de la décision américaine au Conseil de sécurité des Nations Unies était qu'elle encourageait le Hamas à adopter une ligne dure et à croire que la pression internationale empêchera Israël, petit a, de libérer les otages et détruire le Hamas. Et par conséquent, ma décision de ne pas envoyer de délégation à Washington à la suite de cette résolution était un message au Hamas, c'était avant tout un message et un message au Hamas : "Ne pariez pas sur cette pression, ça ne marchera pas". Et j'espère qu'ils ont compris le message."

15H16
HAMAS

États-Unis et Royaume-Uni sanctionnent l'agence de presse du Hamas, Gaza Now

Les gouvernements américain et britannique annoncent dans deux communiqués distincts, une nouvelle série de sanctions contre l'agence de presse du Hamas, Gaza Now, ainsi que ses responsables, accusés de participer au financement du groupe islamiste palestinien.

Selon le Trésor américain, Gaza Now et son fondateur, Moustapha Ayash, on lancé une large campagne de financement en faveur du Hamas après les attaques du 7 octobre, qui ont fait près de 1.200 morts en Israël.

Israël a depuis répliqué par un intense bombardement aérien et une campagne militaire au sol dans la bande de Gaza, tuant plus de 32.000 personnes sur les six derniers mois, principalement des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la santé local, dirigé par le Hamas.

Gaza Now, qui est suivi par plus de 1,8 million de personnes sur sa chaîne Telegram, est accusé par Washington d'avoir "soutenu matériellement, sponsorisé ou fourni un soutien technique, matériel ou financier au Hamas". Les sanctions visent également Aozma Sultana, directeur de deux entreprises soupçonnées d'avoir donné "des milliers de dollars à Gaza Now et présenté Gaza Now comme un partenaire lors d'une levée de fonds réalisée peu après" les attaques du 7 octobre.

Les sanctions impliquent le gel de l'ensemble des avoirs des personnes et entités visées, tant aux États-Unis qu'au Royaume-Uni, ainsi que l'interdiction pour des citoyens ou entreprises des deux pays de réaliser une quelconque transaction avec les cibles de ces sanctions.

14H50
Menaces contre Francesca Albanese

L'experte de l'ONU parlant de "génocide" à Gaza dit recevoir des "menaces"

L'experte des Nations unies ayant affirmé qu'il existait des "motifs raisonnables" de croire qu'Israël avait commis plusieurs "actes de génocide" à Gaza affirme avoir reçu des "menaces" mais assure ne pas vouloir démissionner.

"J'ai toujours été attaquée depuis le début de mon mandat" en 2022, déclare la Rapporteure spéciale l'ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, lors d'une conférence de presse. "Je ne dis pas que c'est agréable" et "il m'arrive de recevoir des menaces mais qui jusqu'à présent n'ont pas nécessité de précautions supplémentaires", affirme l'experte, dont le dernier rapport est sorti lundi.

Israël l'a interdite d'entrée après des propos qui selon les autorités israéliennes nient le caractère "antisémite" de l'attaque du Hamas le 7 octobre. Elle est soutenue par un grand nombre de pays mais est au centre d'une controverse, certains observateurs estimant que ses déclarations à la presse sont parfois trop fortes.

La juriste italienne, qui est mandatée par le Conseil des droits de l'homme mais ne s'exprime pas au nom de l'organisation, a affirmé être sous "pression" mais a assuré que cela ne changeait rien à son travail : "Cela m'exaspère, cela me saoûle bien sûr, mais cela me pousse encore plus à ne pas céder". "Il se peut que je décide à un moment donné de me retirer simplement parce que j'ai aussi une vie privée dont j'aimerais profiter, mais ce ne sera pas parce que j'ai été diabolisée ou maltraitée", dit Francesca Albanese.

Israël a affirmé que son rapport faisait partie "d'une campagne visant à saper l'établissement même de l'État juif", et les États-Unis ont dit n'avoir "aucune raison de croire qu'Israël ait commis des actes de génocide à Gaza". "Je ne remets pas en cause l'existence de l'État d'Israël (...) mais je fais partie d'un mouvement qui veut la fin de l'apartheid", réagit-elle en répétant qu'elle "condamne" aussi le Hamas.

14H31
Cisjordanie

Trois Palestiniens tués à Jénine dans une opération israélienne

Trois Palestiniens ont été tués et d'autres ont été arrêtés lors d'une opération militaire israélienne tôt ce mercredi à Jénine, ville de Cisjordanie occupée, ont annoncé le ministère palestinien de la Santé et l'armée israélienne. Trois jeunes hommes ont été tués et "quatre blessés" au cours de cette opération impliquant l'aviation israélienne, a précisé le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué.

Ayman Youssef, 19 ans, est mort après avoir été touché "par une balle" dans la poitrine, selon le communiqué qui ajoute que Mohammed al-Sabti, également âgé de 19 ans, et Hamza Arawi, dont l'âge n'a pas été précisé, ont été tués "dans un bombardement".

D'après des habitants de Jénine et de son camp de réfugiés, l'armée est arrivée peu après minuit et a mené des perquisitions dans des maisons où des affrontements ont ensuite éclaté entre des jeunes Palestiniens et les soldats israéliens.

L'armée israélienne a confirmé qu'un "tireur d'élite" avait tué "un terroriste", précisant que l'homme avait lancé des engins explosifs sur les forces israéliennes. "Deux terroristes ont été éliminés" par des frappes aériennes, a-t-elle ajouté. Des "explosifs enfouis sur des axes routiers" ont été mis au jour, selon l'armée qui précise qu'une "personne recherchée a été arrêtée" dans le village de Qarawat Bani Hassan, proche de Jénine, où "des armes ont été confisquées".

En outre, l'armée a dit avoir "détruit un véhicule dans lequel des charges explosives avaient été placées" et avoir arrêté deux individus.
Des témoins ont déclaré à l'AFP que l'armée israélienne avait endommagé au bulldozer des routes du camp de réfugiés et de la ville de Jénine. Après minuit, le Croissant-Rouge palestinien a également annoncé que trois personnes avaient été blessées par des tirs israéliens dans la ville de Qabatiya, voisine de Jénine.

12H57
"Vous n'êtes pas seuls"

Le pape exprime sa solidarité avec les catholiques de Terre sainte

"Vous n'êtes pas seuls" : le pape François a exprimé sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l'approche de Pâques, peu après avoir rencontré deux militants pour la paix israélien et palestinien endeuillés par le conflit.
"Je suis proche de vous tous, dans vos différents rites, (...) en particulier de ceux qui, en ce moment difficile, souffrent le plus douloureusement du drame absurde de la guerre", a écrit le pape argentin dans une lettre publiée par le Vatican. 

À quatre jours de Pâques, le pape a exprimé son soutien aux "enfants à qui l'on refuse l'avenir", "ceux qui pleurent et qui souffrent", "ceux qui éprouvent angoisse et désarroi". "Frères, soeurs, je veux vous dire: vous n'êtes pas seuls et nous ne vous laisserons pas seuls", a assuré le jésuite argentin, qui ne cesse d'appeler à un cessez-le-feu et à la libération des otages depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre et le débuts des bombardements israéliens sur la bande de Gaza.

La bande de Gaza, dont la majorité des 2,4 millions d'habitants est musulmane, compte environ un millier de chrétiens, la plupart d'entre eux orthodoxes, tandis que le nombre de catholiques en Israël et dans les Territoires palestiniens est estimé à environ 200.000 fidèles.

Le pape saluant Bassan Aramin, à gauche sur la photo et Rami Elhanan lors de sa traditionnelle audience du mercredi ce 27 mars 2024, au Vatican.

Le pape saluant Bassan Aramin, à gauche sur la photo et Rami Elhanan lors de sa traditionnelle audience du mercredi ce 27 mars 2024, au Vatican.

© AP Photo/Gregorio Borgia)

Mercredi matin, le pape a également exprimé sa proximité avec deux pères de famille et militants pour la paix, un Israélien et un Palestinien, qui ont tous deux perdu leur fille dans le conflit. "Nous pouvons vivre en paix sans nous entretuer, mais sans occupation, sans oppression, égaux", a déclaré aux journalistes Bassam Aramin, originaire de Jéricho en Cisjordanie, dont la fille de 10 ans a été tuée devant son école par un soldat israélien en 2007. Son ami Rami Elhanan, qui a lui perdu sa fille adolescente dans un attentat suicide du Hamas à Jérusalem en 1997, a déclaré que le pape avait été "profondément touché" par leurs actions pour la paix à travers une association oeuvrant pour le dialogue entre Palestiniens et Israéliens. "Je pense que le soutien du pape résonne dans le monde entier, il comprend que ce bain de sang ne mène nulle part, que le droit de légitime défense ne donne pas le droit de se venger", a déclaré Elhanan.

12H24
Aide humanitaire

Des parachutages inutiles et mortels

Ils sont noirs, gris, roses, et on peut les voir de très loin: les parachutes de vivres tombent depuis plus d'un mois sur le nord de Gaza dévasté, une aide humanitaire ardemment attendue mais controversée, en particulier depuis la mort de 18 Palestiniens au sol.

Un avion militaire parachute de l'aide humanitaire au dessus du nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël le 26 mars 2024.

Un avion militaire parachute de l'aide humanitaire au dessus du nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël le 26 mars 2024. 

© AP Photo/Ariel Schalit

Les autorités du Hamas ont appelé à "cesser immédiatement ces opérations" et à ouvrir les accès terrestres à l'aide, après avoir annoncé la mort lundi de 18 personnes, dont 12 noyées en tentant de récupérer des provisions larguées par avion. La mer était agitée, ils ne savaient pas nager, ont raconté des témoins: "quand les parachutes sont tombés à l'eau, de jeunes hommes et de jeunes garçons ont commencé à patauger dans leur direction. Et malheureusement certains ne sont pas revenus", a relaté à l'AFP Ouday Nassar, de retour le lendemain sur la même plage d'al-Soudanyia, au nord de la ville de Gaza, pour tenter à nouveau sa chance. Lundi, outre les 12 personnes noyées, six autres sont mortes dans des bousculades liées également à l'arrivée de ces aides venues du ciel, selon les autorités. 

Une aide alimentaire est habituellement parachutée quand les personnes sont isolées, à des centaines de kilomètres de tout. Ici, l'aide dont on a besoin est à peine à quelques kilomètres: il faut utiliser les routes. James Elder, porte-parole de l'Unicef, à Rafah

Le 8 mars, cinq personnes avaient été tuées et dix blessées par la chute de colis, tombés "comme des roquettes" sur le camp de réfugiés d'al-Chati, quand le parachute ne s'est pas ouvert, ont raconté des témoins et des sources hospitalières. "Nous avons toujours prévenu les pays conduisant ces opérations du danger, car une partie tombe à la mer, une partie sur les territoires palestiniens et une partie dans des zones dangereuses, mettant en péril la vie de civils affamés", selon le bureau de presse du gouvernement du Hamas. "Une préoccupation première est la sécurité des destinataires", a expliqué récemment à l'AFP Jeremy Anderson, lieutenant-colonel de l'armée de l'Air américaine, lors d'une mission: "On s'assure que si le parachute ne s'ouvre pas, il finisse en mer et de ce fait ne blesse personne.

Convoyées par des avions jordaniens, égyptiens, français ou américains, les palettes sont marquées de petits drapeaux des donateurs : Émirats arabes unis, France, Belgique, Allemagne, États-Unis... Dedans, il y avait par exemple lundi 46.000 rations militaires, selon l'armée américaine. Destination: 300.000 personnes restées dans le nord, là où les camions, venus du point d'entrée sud, arrivent le plus difficilement. Au total, l'organisme gouvernemental israélien Cogat a recensé 44 parachutages, soit 2.000 chargements.

Mais cela ne peut remplacer la route, de l'avis général.
"L'idée est que la situation est si désespérée que toute aide est bienvenue, à condition qu'elle arrive de manière sûre", a souligné hier James Elder, porte-parole de l'Unicef depuis Rafah (sud). "Mais ce ne doit pas être une diversion : une aide alimentaire est habituellement parachutée quand les personnes sont isolées, à des centaines de kilomètres de tout. Ici, l'aide dont on a besoin est à peine à quelques kilomètres: il faut utiliser les routes!"

C'est un petit moyen de pression indirecte sur Israël, et de la publicité pour les pays qui font ça, notamment les États-Unis, sachant que cela ne sert à rien ou presque. Une ONG internationale présente sur place

Les appels se multiplient pour qu'Israël ouvre des points de passage routier et réduise les restrictions, l'intéressé blâmant pour sa part une désorganisation de la distribution à l'intérieur. Selon l'ONU, avant la guerre, au moins 500 camions entraient quotidiennement, contre 150 aujourd'hui. 

Les largages, "cela ressemble à une mesure temporaire facile... Mais ce n'est pas la solution", dit Shira Efron, chercheuse au centre de réflexion américain Israel Policy Forum. Pour elle, "c'est aussi un moyen pour les pays de montrer qu'ils font quelque chose".
Une source d'une ONG internationale présente à Gaza ne dit pas autre chose: "C'est un petit moyen de pression indirecte sur Israël, et de la publicité pour les pays qui font ça, notamment les États-Unis, sachant que cela ne sert à rien ou presque."

11H54
Bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 32.490 personnes tuées

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 32.490 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
En 24 heures, 76 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 74.889 blessés en plus de cinq mois et demi de guerre.

10H30
APPEL À L'ARRÊT DU PARACHUTAGE DES VIVRES

Le Hamas appelle à l'arrêt du largage d'aides après la mort de 18 Palestiniens

Le gouvernement du Hamas a annoncé ce mardi la mort de 18 personnes, dont 12 noyées en mer, en tentant de récupérer des vivres parachutés sur la bande de Gaza dévastée par la guerre.

Il a appelé à "cesser immédiatement les opérations de largage aérien" et demandé l'ouverture "rapide" des accès terrestres pour l'aide. Outre les douze personnes noyées lundi, six personnes sont mortes dans des bousculades liées également à l'arrivée d'aides par parachutages, selon un communiqué du bureau de presse du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Parmi elles, certaines ont été blessées et transportées dans trois hôpitaux de la ville de Gaza (nord), où elles sont décédés mardi matin ou avant l'aube, a précisé à l'AFP le directeur du bureau de presse du gouvernement à Gaza, Ismaïl Al-Sawarka, en ajoutant que nombre de victimes sont de jeunes gens voire des enfants.

09H53
Viols

Israël appelle "le monde à agir" après les révélations d'agressions sexuelles d'une ex-otage du Hamas

Israël a réagi au plus haut niveau après les révélations d'agressions sexuelles subies par une ex-otage du Hamas pendant sa captivité de 55 jours, le porte-parole de l'armée appelant "le monde à agir" et faire "tout pour libérer nos otages". 

Amit Soussana, avocate israélienne de 40 ans, a été enlevée à son domicile du kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre lors de l'attaque des commmandos du Hamas dans le sud d'Israël. Dans une longue interview au New York Times qui la présente comme la première Israélienne à parler publiquement des agressions sexuelles subies en captivité, elle donne de nombreux détails sur les violences sexuelles et humiliations subies pendant sa captivité.

Cette interview faisait la Une aujourd'hui  des quotidiens israéliens, dont certains lui consacrent plusieurs pages. "Il s'agit d'un témoignage horrible, c'est un signal d'alarme, un appel au monde à agir, à faire tout ce qui est en son pouvoir et à faire pression sur le Hamas pour qu'il libère nos otages", a déclaré hier le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. "Amit Soussana parle au nom de toutes les victimes des crimes et agressions sexuelles abjects du Hamas, (...) de toutes les femmes du monde entier", a renchéri le président israélien, Isaac Herzog, sur X.

Amit Soussana raconte avoir été enlevée à son domicile, battue et traînée à Gaza par au moins dix hommes, dont certains armés. Plusieurs jours après sa captivité, un ravisseur a commencé à lui poser des questions sur sa vie sexuelle. Elle était retenue seule dans la chambre d'un enfant, enchaînée à la cheville gauche. Vers le 24 octobre, son geôlier, qui se faisait appeler Mouhammad, lui a enlevé cette chaîne et l'a laissée dans une salle de bains.
Plus tard, il l'a traînée, sous la menace d'une arme, dans une pièce, "puis il m'a forcée, avec l'arme pointée sur moi, à commettre un acte sexuel", ajoute AmitSoussana. Elle a été libérée le 30 novembre.

08H00
VENTES D'ARMES DE LA FRANCE À ISRAËL

Paris dément des ventes à Israël de composants militaires "utilisés contre des civils"

Le ministre français des Armées a démenti mardi la vente à Israël de composants pour des pièces de cartouches, considérées par les sites d'investigation Disclose et Marsactu comme "susceptibles d'être utilisées contre des civils dans la bande de Gaza".

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La licence permettant la vente de ces pièces, qui auraient été envoyées par la société Eurolinks au groupe israélien IMI Systems depuis le port de Marseille, "ne concerne que de la réexportation vers des pays tiers", a affirmé Sébastien Lecornu au cours d'une conférence de presse. Selon lui, la licence "ne donne pas droit à l'armée israélienne d'utiliser ces composants" dans la bande de Gaza ou ailleurs.

Selon les deux sites d'investigation, "la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d'au moins 100.000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d'être utilisés contre des civils à Gaza". Ils décrivent "de petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils mitrailleurs" et permettant "des tirs en rafale". Et publient à l'appui des photos datant du 23 octobre dernier.

Le 27 février, devant la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement français), Sébastien Lecornu avait assuré que Paris entendait être "irréprochable" en matière de livraison de composants militaires à Israël.

Certains ont pu être livrés jusqu'à très récemment, avait-il reconnu, évoquant des "composants élémentaires" tels que "des roulements à billes, des vitrages, des systèmes de refroidissement, des potentiomètres, des capteurs de pression". Mais "en général, ce sont des armements qui ont vocation à être réexportés depuis Israël vers d'autres clients".

06H23
BOMBARDEMENTS ISRAÉLIENS

Le sud de la bande de Gaza a été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi d'intenses bombardements israéliens.

Tôt mercredi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 3 morts et de 12 blessés lors de frappes nocturnes de l'aviation israélienne dans le secteur de Rafah.

Une boule de feu a illuminé le ciel nocturne au-dessus de Rafah après une frappe aérienne sur cette ville de la pointe sud de Gaza où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les affrontements qui font rage depuis des mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.

Signe d'une situation humanitaire désespérée, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi la mort de 18 personnes, dont 12 noyées en mer en essayant de récupérer de la nourriture parachutée et six tuées dans des bousculades dans les mêmes circonstances

Qui anime ce direct ?

avec agences