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Direct : Kiev et Moscou continuent de se rejeter la responsabilité du crash d'un avion russe

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et l'Ukraine se sont rejeté la responsabilité du crash d'un avion militaire russe près de la frontière ukrainienne. Moscou parle d'un "crime prémédité et bien pensé". Kiev nie en bloc et annonce avoir rapatrié le corps de 77 soldats.

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Capture d'écran d'une vidéo diffusée ce 26 janvier 2024, montrant des bus avec des prisonniers de guerre ukrainiens garés près de l'avion de transport militaire II-76 qui s'est écrasé près de Iablonovo

Capture d'écran d'une vidéo diffusée ce 26 janvier 2024, montrant des bus avec des prisonniers de guerre ukrainiens garés près de l'avion de transport militaire II-76 qui s'est écrasé près de Iablonovo, dans la région de Belgorod, le 25 janvier 2024.

© Commission d'enquête russe via AP
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19H45
Crash de l'avion

Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien appelle à la prudence face à l'accident d'un avion russe

Dans un commentaire à la radio ukrainienne, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine a demandé à chacun de ne pas tirer de conclusions prématurées jusqu'à ce que les circonstances soient enfin clarifiées.

"Nous savons que la Russie est un pays traître. Par conséquent, il vaut mieux attendre les conclusions de l'enquête et seulement à ce moment là nous pourrons tirer des conclusions. La situation est sous le contrôle des plus hautes autorités militaro-politiques de l'Ukraine. Nous comprenons ce qui se passe et où ça se passe. Je ne crois pas qu'il reste beaucoup de temps à attendre avant de savoir ce qui s'est passé là-bas", a dit Danylov.

Il a également souligné que la Russie tente de lancer des accusations, et comme toujours "elle tente de s'innoncenter". "Nous avons déjà subi une telle campagne de désinformation, que la Fédération de Russie lance périodiquement", a ajouté Danylov. 

18H13
Guerre des céréales

Le Burkina reçoit 25.000 tonnes de blé offert par la Russie

Le Burkina Faso a reçu aujourd'hui 25.000 tonnes de blé offert par la Russie au titre des 200.000 tonnes promises par le président Vladimir Poutine à plusieurs pays africains, a constaté un journaliste de l'AFP.

Vladimir Poutine avait annoncé lors du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg en juillet 2023 qu'il allait livrer gratuitement dans les mois à venir des céréales à six pays africains, dont le Burkina Faso. Les cinq autres pays sont le Mali, la Centrafrique, l'Erythrée, le Zimbabwe et la Somalie.

"Nous recevons ce jour un don de 25.000 tonnes de blé de la Fédération de Russie (...). À travers ce don" elle "traduit sa réelle volonté d'accompagner les efforts des autorités" du Burkina Faso qui "traverse une situation humanitaire difficile consécutive à la crise" sécuritaire, a déclaré la ministre de la Solidarité et de l'Action humanitaire Nandy Somé Diallo, lors d'une cérémonie à Ouagadougou marquant la réception des céréales russes.

"Le gouvernement du Burkina Faso se réjouit" de ce "don inestimable dans la contribution de la prise en charge des personnes déplacées internes (par les violences djihadistes, ndlr) et des populations hôtes vulnérables", a-t-elle poursuivi, assurant que ces 25.000 tonnes de blé seront utilisés "à bon escient".

Ce don "est un signal fort de la volonté du président" russe "de donner un élan dynamique dans la coopération avec le Burkina Faso, l'un de nos partenaires stratégiques sur le continent africain", a déclaré Alexeï Saltykov, ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire accrédité au Burkina Faso.

"Ce don ne doit pas s'inscrire dans un cycle infini de dons. Il doit nous interpeller sur le travail urgent, nécessaire et impératif pour le développement de nos propres capacités de production afin de rompre à jamais la dépendance alimentaire vis à vis de l'extérieur", a de son côté affirmé Karamoko Jean Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères.

La Russie a rouvert fin décembre son ambassade au Burkina Faso qu'elle avait fermée en 1992, poursuivant ainsi un rapprochement avec ce pays sahélien dirigé par un régime militaire issu d'un coup d'Etat en septembre 2022 et qui cherche à diversifier ses partenariats depuis sa rupture avec la France, ex-puissance coloniale.

17H17
Calvaire de l'attente

Après le crash d'un avion russe, l'angoisse des proches de prisonniers de guerre ukrainiens

Deux jours après le crash d'un avion militaire russe qui transportait, selon Moscou, 65 prisonniers de guerre ukrainiens, les questions restent nombreuses et sont particulièrement pressantes pour les proches de soldats captifs, partagés entre le "choc", les doutes et la colère.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé aujourd'hui que l'appareil avait été abattu par les forces ukrainiennes et que celles-ci savaient qu'il transportait des prisonniers ukrainiens. "Les services de renseignement de l'armée ukrainienne savaient que nous transportions 65 militaires (ukrainiens, ndlr) à bord. Ils l'ont abattu, par erreur ou volontairement, mais ils l'ont fait", a-t-il affirmé à des étudiants russes lors de son premier commentaire sur le crash. "Dans tous les cas c'est un crime", a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé une enquête internationale indépendante. Kiev a semblé mettre en doute le fait que des prisonniers se trouvaient bien à bord.
 

Survenu à un moment où la question des soldats se trouvant aux mains des forces de Moscou et de leur échange est particulièrement sensible, ce crash a réveillé la souffrance des proches de milliers de militaires ukrainiens encore détenus par la Russie.

Lorsqu'elle l'a appris, c'était "comme si le temps s'arrêtait", explique à l'AFP Valeriïa Dolia, 28 ans, dont un ami, Vadim, est captif depuis un an et demi.
"Pendant trois heures, pendant que tu surveilles les informations, tu n'existes plus, tu regardes ton téléphone et c'est tout", poursuit l'Ukrainienne. "Je veux le voir en vie, en bonne santé, et à la maison", dit-elle.

De son côté Ievguéniïa Synelnyk, 30 ans, est sans nouvelles de son frère Artem, lui aussi prisonnier de guerre.

Artem et Vadim ont tous deux été capturés à l'usine sidérurgique d'Azovstal, à Marioupol, le 20 mai 2022.

C'est là que s'étaient retranchés les derniers défenseurs de cette ville assiégée, considérés comme des héros en Ukraine pour avoir résisté durant des semaines au déluge de feu russe qui a largement détruit la ville.

En apprenant la nouvelle, Ievguéniïa Synelnyk dit avoir été "choquée, mais pas complètement". Elle reste marquée par le bombardement, en juillet 2022, d'une prison à Olenivka, dans l'Est de l'Ukraine occupé par la Russie, attaque au cours de laquelle plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens avaient péri.

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Kiev et Moscou s'en accusent mutuellement, mais l'Ukrainienne est persuadée que la Russie a commis un "acte terroriste". Alors, pour elle, ce crash montre que l'armée russe "continue". "Ils montrent au monde entier la façon dont ils manipulent les prisonniers de guerre", assure-t-elle.

"Donc c'est simplement une déception, et c'est déjà une telle fatigue", explique-t-elle. "Et que peut-on faire?". "Dans notre situation, l'état normal c'est d'être épuisé, déprimé, déçu", poursuit Ievguéniïa Synelnyk. Malgré l'angoisse, elle est déterminée à "se battre" pour son frère jusqu'à obtenir enfin "une réponse définitive". "C'est mon seul but", affirme-t-elle.


 

16H29
Crash de l'avion

Poutine estime "flagrant" que les Ukrainiens l'ont abattu

Le président russe Vladimir Poutine assure que l'avion de transport militaire Il-76 qui s'est écrasé mercredi près de Belgorod a été abattu par les forces ukrainiennes et que celles-ci savaient qu'il transportait, comme l'affirme Moscou, des prisonniers ukrainiens.

Vladimir Poutine visite l'Université technique navale de Saint-Pétersbourg (à gauche sur la photo, le recteur de l'université, Gleb Turichin). 26 janvier 2024

Vladimir Poutine visite l'Université technique navale de Saint-Pétersbourg (à gauche sur la photo, le recteur de l'université, Gleb Turichin). 26 janvier 2024

© Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Avant-hier, un avion de transport Il-76 s'est écrasé près du village russe de Iablonovo, à 45 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, tuant ses 74 occupants, selon les autorités russes. "Les services de renseignement de l'armée ukrainienne savaient que nous transportions 65 militaires (ukrainiens, ndlr) à bord. Ils l'ont abattu, par erreur ou volontairement, mais ils l'ont fait", affirme Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine s'exprimait devant des étudiants russes. "Dans tous les cas c'est un crime", a-t-il ajouté.

L'Ukraine, qui a demandé une enquête internationale, n'a ni confirmé ni démenti avoir abattu l'avion, mais a semblé mettre en doute le fait que des prisonniers se trouvaient bien à bord.

Kiev a confirmé qu'un échange de prisonniers devait avoir lieu, mais a déclaré ne pas avoir été informé que les prisonniers devaient être amenés à la frontière par avion comme cela avait été fait précédemment.
 

14H19
Crash de l'avion

Kiev annonce le rapatriement des corps de 77 soldats ukrainiens décédés

Les autorités ukrainiennes annoncent avoir rapatrié les corps de 77 soldats ukrainiens décédés, la procédure prévue "de longue date" ayant été conclue malgré le récent crash d'un avion militaire russe dans des conditions troubles, pour lequel Moscou accuse Kiev.

La Russie accuse l'Ukraine d'avoir abattu avant-hier un avion de transport militaire dans une région russe frontalière, tuant selon Moscou 65 prisonniers de guerre ukrainiens qui allaient être échangés ce jour-là.

"Les dépouilles de 77 défenseurs ukrainiens ont été renvoyées vers le territoire contrôlé par le gouvernement", indiquent le centre ukrainien de coordination chargé des prisonniers de guerre. "Ce rapatriement était prévu de longue date", a-t-il précisé.

Cette procédure, qui ne semble donc pas liée au crash de l'appareil russe, se produit néanmoins à un moment où la question des soldats se trouvant aux mains des forces de Moscou et de leur échange est particulièrement sensible.

L'Ukraine et la Russie ont toutes deux ouvert des enquêtes sur le drame.
De son côté, le Kremlin a rejeté vendredi l'idée de publier des preuves de la présence de prisonniers ukrainiens à bord de l'avion.

"Les enquêteurs travaillent, je n'ai rien à dire sur ce sujet", a balayé son porte-parole Dmitri Peskov à des journalistes qui l'interrogeaient à ce propos.
Hier soir, le Comité d'enquête russe a diffusé une vidéo de près de 40 secondes montant des plans d'une zone boisée et d'un champ enneigé.

Plusieurs arbres couchés et un morceau de tôle froissée sont visibles, ainsi qu'un ou deux corps floutés, mais il n'y a aucun signe de l'énorme carcasse de l'avion militaire détruit.

Ce vendredi, le Comité d'enquête a publié une deuxième vidéo montrant davantage de débris ainsi qu'une équipe de médecins légistes refermant un sac mortuaire.

Trois documents d'identité, présentés comme ceux de militaires ukrainiens tués, sont également visibles. L'AFP n'est pas en mesure de confirmer leur authenticité, ni celles des vidéos.

14H45
80e brigade d'assaut galicienne

Sur le front de Bakhmout, les artilleurs ukrainiens réclament des munitions

Les soldats ukrainiens, qui tiennent la ligne de défense près de Bakhmut, ont dit qu'ils avaient besoin de davantage de munitions et d'armes pour réussir à repousser l'ennemi.

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Les forces ukrainiennes ont adopté une position plus défensive dans de nombreuses zones du front enneigé après qu'une contre-offensive de l'année dernière n'ait pas réussi à percer les lignes russes fortement défendues dans le sud et l'est occupés.

Le rapport quotidien de l'état-major ukrainien sur la guerre avec la Russie rapporte ce vendredi qu'il y a eu 82 affrontements au cours des dernières 24 heures.

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Les forces ukrainiennes, selon le communiqué, ont repoussé huit attaques sur les fronts proches de la ville de Bakhmut.

Les soldats de la 80e brigade d'assaut galicienne distincte ont tiré des obus avec le canon bas L119 de fabrication britannique, affirmant que les troupes russes utilisent l'obscurité comme couverture pour avancer en petits groupes.

11H56
Gaz russe

La Russie utilisera des itinéraires alternatifs au cas où l'Ukraine ne prolongerait pas l'accord de transit du gaz

La Russie utilisera des itinéraires alternatifs et des approvisionnements en gaz naturel liquéfié par voie maritime au cas où l'Ukraine ne prolongerait pas l'accord sur le transit du gaz russe vers l'Europe, a déclaré ce vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L’accord quinquennal actuel entre Moscou et Kiev sur le transit du gaz russe vers l’Europe expire fin 2024. S'adressant aux journalistes lors d'une conférence téléphonique quotidienne, Peskov a également déclaré que les chaînes logistiques des exportations de gaz russe seraient révisées au cas où l'accord ne serait pas prolongé.

Divers médias ont cité le gouvernement ukrainien qui aurait déclaré que Kiev ne chercherait pas à négocier avec Moscou sur la possibilité d'une prolongation de l'accord de transit du gaz. "La question est de savoir comment ce gaz arrivera (vers l'Europe). Bien sûr, il existe des routes existantes liées à la Turquie, il existe des approvisionnements en gaz liquéfié, qui sont actuellement demandés", a déclaré Peskov.

"Autrement dit, il existe des itinéraires alternatifs. Mais premièrement, ils sont tous déjà réservés... et bien sûr, cela entraînera des changements dans toutes les chaînes logistiques." L'Ukraine était autrefois la principale route d'exportation de gaz de la Russie vers l'Europe. Cependant, les approvisionnements en gaz via le pays ont diminué à mesure que la Russie a construit le gazoduc sous-marin Nord Stream, désormais endommagé et inutilisé, via la mer Baltique vers l'Allemagne et la liaison TurkStream sur le lit de la mer Noire vers la Turquie.

Les exportations de gaz russe vers l’Europe ont également chuté en raison des conséquences politiques du conflit en Ukraine. La Russie a perdu sa première place de fournisseur de gaz naturel en Europe au profit de la Norvège.

11H44
Infox via "X"

L'Allemagne dénonce une campagne de désinformation pro-russe sur X

L'Allemagne a identifié une vaste "campagne de désinformation pro-russe" utilisant des milliers de faux comptes X (ex-twitter) et visant à attiser la colère à l'encontre du soutien accordé par le pays à l'Ukraine, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel aujourd'hui.

Des experts mandatés par le ministère allemand des Affaires étrangères ont utilisé un logiciel spécialisé pour surveiller les messages publiés sur la plateforme en ligne X entre le 20 décembre et le 20 janvier, écrit l'hebdomadaire.

Ils seraient tombés sur plus de 50.000 faux comptes d'utilisateurs qui, ensemble, auraient publié plus d'un million de messages en allemand sur X.

Parmi les thèmes récurrents de leurs messages figurait l'accusation selon laquelle le gouvernement du chancelier Olaf Scholz négligeait la population de son pays pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, selon Der Spiegel qui dit s'appuyer sur des extraits de l'enquête.

Les comptes renvoient par ailleurs souvent à de fausses nouvelles sur des sites internet conçus pour ressembler à ceux d'organes de presse authentiques, selon le Spiegel.

Les experts estiment que leur découverte entre dans le cadre de la campagne de désinformation "Doppelgänger" (sosie n.d.l.r.) attribuée à la Russie dans le cadre de sa "guerre hybride" contre l'Occident et bien connue des autorités.
Cette opération "Doppelgänger", mise au jour en 2022, consiste à usurper l'identité visuelle de médias pour distiller de fausses informations.

Interrogée lors d'une conférence de presse régulière, une porte-parole du ministère des Affaires étrangère a décliné tout commentaire sur l'article.
La désinformation est "devenue un facteur de menace mondial", visant à déstabiliser les société occidentales, y compris en Allemagne, a-t-elle commenté.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a prévenu cette semaine que 2024 serait une "année cruciale" dans la lutte contre la désinformation émanant d'acteurs tels que la Russie.

Le Forum économique mondial a récemment estimé que la désinformation compte parmi les plus grands risques pour l'humanité, son recours généralisé pouvant "miner la légitimité de gouvernements nouvellement élus".

09H55
Espionnage

Arrestation en Russie de deux personnes accusées d'avoir coopéré avec l'Ukraine

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé l'arrestation de deux Russes accusés d'avoir fourni des renseignements à l'Ukraine, notamment sur les positions des forces de Moscou impliquées dans l'assaut contre le pays voisin.

Depuis le début du conflit, il y a bientôt deux ans, les autorités ont arrêté de nombreux Russes soupçonnés de collaborer avec Kiev pour transmettre des informations ou préparer des actes de sabotage.

Ces deux personnes, dont les identités n'ont pas été précisées, ont été arrêtées à Rostov-sur-le-Don, une ville du sud proche de l'Ukraine et devenue un centre opérationnel des forces russes.

Soupçonnés de "haute trahison", crime passible de jusqu'à 20 ans de prison, ils ont été placés en détention provisoire, ont indiqué les services russes dans un communiqué.

Les autorités assurent qu'ils sont entrés en contact avec un membre des services spéciaux ukrainiens et lui ont "transmis des informations sur les forces armées russes" participant à l'offensive contre l'Ukraine.

Les deux Russes auraient fourni, contre rétribution, des données sur "l'emplacement de l'équipement militaire et du personnel" de l'armée, d'après le FSB.

09H35
Traumatisés

Des fauves attendent d'être évacués à Kiev

Au centre de sauvetage des animaux sauvages, à la périphérie de Kiev, 27 animaux attendent d'être évacués vers un lieu sûr.

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La lionne Yuna et la tigresse Tihrulia ont toutes deux subi de graves commotions cérébrales après des attaques de missiles russes ces derniers mois et doivent encore se rétablir complètement avant de pouvoir être évacuées.

Le 2 janvier, la Russie a lancé plus de 70 missiles sur l'Ukraine, dont l'un a été abattu au-dessus du centre de secours, provoquant la chute des restes du missile à plusieurs centaines de mètres de l'enceinte de Yuna.

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Nataliia Popova, 51 ans, responsable du centre et qui s'occupe des animaux, a déclaré jeudi 25 janvier que même si Yuna allait mieux physiquement, elle était très bouleversée par cette expérience. "Je ne peux même pas la nourrir sans la stresser", a déclaré Popova.

Le centre de secours offre refuge à cinq lions, trois tigres, un lynx, un loup et deux renards, entre autres.

Popova essaie d'évacuer les animaux de l'autre côté de la frontière vers l'Union européenne le plus rapidement possible, mais affirme que trouver un abri pour les animaux en Europe est devenu plus difficile avec le temps.

09H28
Insolite

Trois lions ukrainiens ont trouvé refuge en Bourgogne

Après un long transfert de près de 90 heures, un lion et deux lionnes sont arrivés vendredi en Bourgogne après avoir été secourus de la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Atlas, un lion de deux ans et demi, et les deux lionnes Luladja et Queen, d'environ deux ans, sont arrivés tôt dans la matinée au Parc animalier de l'Auxois, à Arnay-sous-Vitteaux (Côte d'Or).

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"Atlas vient des alentours de Kiev et a été récupéré à une femme qui l'avait eu petit, avant de déterminer qu'il devenait trop agressif, peut-être à cause des bombardements", a expliqué à l'AFP Charlotte von Croÿ, chargée des secours d'urgence au Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Cette association américaine a assuré le transfert des félins en camionnettes via la Pologne, un voyage de 88 heures. Atlas était suralimenté et pesait 294 kgs, contre un poids normalement inférieur à 200 kgs.

Les deux lionnes ont été récupérées dans l'est de l'Ukraine, probablement chez des particuliers ayant fui la guerre, selon Charlotte von Croÿ.

Les félins ont d'abord été secourus par l'association Wild Animal Rescue, dans un refuge près de Kiev, le temps de leur trouver une place dans un parc en Europe. "C'est toujours la difficulté", explique la responsable d'IFAW. Un appel international a alors été lancé, auquel a répondu favorablement le Parc de l'Auxois.
"Ça fait également partie des missions des parcs animaliers: accueillir les animaux dans le besoin", affirme Geoffrey Delahaye, responsable animalier du parc.

Le centre de 40 hectares, qui compte environ 500 animaux, cherchait un lion après le décès du sien l'été dernier. Les trois lions rejoindront une lionne, présente dans le parc. "Ils vont d'abord suivre une phase d'acclimatation. On va leur laisser le temps de trouver leurs repères", explique Geoffrey Delahaye.

Les caisses des félins vont ainsi être déposées puis ouvertes dans leur enclos de 5.000 m2, mais l'équipe attendra que les bêtes sortent d'elles-mêmes pour éviter tout nouveau traumatisme. L'IFAW a déjà secouru 13 grands félins de l'Ukraine en guerre. Ils sont aux États-Unis, en Pologne, en Belgique, en Espagne, et une panthère a été accueillie en 2022 au parc animalier de Saint-Martin-la-Plaine (Loire).

Lion souffrant de stress post-traumatique dans un refuge à Tchoubynske, Ukraine, 1er mars 2023

Lion souffrant de stress post-traumatique dans un refuge à Tchoubynske, Ukraine, 1er mars 202. il a été pris en charge par l'association de protection des animaux "UA Animals." Les animaux, une fois acclimatés, sont envoyés dans des parcs animaliers en Ukraine ou à l'étranger.

© AP Photo/Vadim Ghirda

"Il en existe encore probablement des dizaines en Ukraine, où il est légal d'avoir des grands félins", souligne Charlotte von Croÿ. Les particuliers sont tenus d'avoir un enclos vaste et de les soigner correctement mais, "dans 99% des cas, ce n'est pas respecté", ajoute-t-elle.
 

09H09
Une femme de 61 ans

Le bilan des frappes russes sur Kharkiv monte à 11 morts

"Malgré les efforts des médecins, une femme de 61 ans est décédée à l'hôpital la nuit dernière", déplorent les services du procureur régional sur Telegram.
"Le bilan de l'attaque (du 23 janvier) de missiles ennemis sur Kharkiv s'élève ainsi à 11 morts", ont-ils ajouté.

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Le 23 janvier, les pompiers dégagent les décombres à la recherche de survivants dans un immeuble d'habitation de Kharkiv.

Ces dernières semaines, Kiev et Moscou se sont accusés de multiplier les frappes sur les zones civiles, au bilan parfois très lourd, tandis que le front, qui s'étend sur environ 1.000 kilomètres, est quasiment gelé.

Les troupes de Moscou avaient essayé de conquérir Kharkiv, située près de la frontière entre les deux pays, au début de leur invasion de l'Ukraine début 2022, mais elles avaient été repoussées de sa banlieue est.

Puis à l'automne de la même année, l'armée russe avait été poussée à une humiliante retraite de la région lors d'une contre-offensive éclair réussie par les forces ukrainiennes. Depuis, Kharkiv est régulièrement la cible de frappes russes.

Dans la région méridionale de Kherson, une femme de 54 ans a, elle, été "blessée à la jambe" dans un bombardement russe effectué à l'aide de missiles S-300 cette nuit, a annoncé le gouverneur régional, Oleksandre Prokoudine.
"Les tirs ennemis ont endommagé un jardin d'enfants, un immeuble d'habitation et un centre commercial", a détaillé le responsable.

Hier, six civils avaient par ailleurs été blessés dans une autre attaque russe à Myrnograd, dans la région de Donetsk, selon Vadim Filachkine, à la tête des autorités régionales.

La Russie nie inlassablement frapper des zones résidentielles, assurant viser des cibles militaires.

Dans les faits, des centaines de milliers de militaires et de civils ont été tués depuis le début de l'invasion russe en février 2022. Il n'existe cependant aucun bilan fiable, aucun des deux camps ne publiant de données détaillées et aucune organisation indépendante, y compris l'ONU, n'étant en mesure de fournir un décompte exhaustif des morts et des blessés.

07H35
Prisonnier

La détention provisoire du journaliste américain Gershkovich prolongée de deux mois

Un tribunal de Moscou a prolongé de deux mois, jusqu'au 30 mars, la détention provisoire d'Evan Gershkovich, journaliste américain du Wall Street Journal arrêté fin mars 2023 en Russie pour "espionnage", une accusation rejetée par sa défense.

"La période de détention d'Evan Gershkovich (...) est prolongée de deux mois (...), jusqu'au 30 mars 2024", a indiqué dans un communiqué publié sur Telegram le service de presse du tribunal Lefortovski.

L'audience s'est tenue à huis clos. Le tribunal a diffusé une vidéo montrant le journaliste de 32 ans écoutant la décision lue par une juge, les bras croisés, dans la cage réservée aux détenus.

Il a été emmené au tribunal dans un fourgon blanc, puis escorté à pied par un homme encagoulé et des policiers, a constaté un photographe de l'AFP sur place.

Evan Gershkovich, au tribunal Lefortovski de Moscou ce 26 janvier 2024

Evan Gershkovich, au tribunal Lefortovski de Moscou ce 26 janvier 2024.

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

Reporter au Wall Street Journal, Evan Gershkovich, qui a aussi travaillé pour l'AFP à Moscou par le passé, avait été arrêté par les services de sécurité russes (FSB) lors d'un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural, en mars 2023.

Il est accusé d'espionnage, un crime passible de 20 ans de prison, mais il rejette ces accusations, tout comme les États-Unis, son journal, ses proches et sa famille.

La Russie n'a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d'éléments de preuve, et l'ensemble de la procédure a été classée secrète.

Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie, Washington, qui soutient Kiev face à l'armée russe depuis deux ans, accusant Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux États-Unis.

Mi-décembre, Vladimir Poutine avait dit "espérer" un accord pour aboutir à la libération d'Evan Gershkovich et d'un autre Américain, Paul Whelan, un ancien Marine emprisonné en Russie depuis 2018.

07h00

Russie-Ukraine devant l'ONU

La Russie et l'Ukraine ont maintenu leurs versions, s'échangeant vertement des accusations, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, organisée jeudi au lendemain du crash de l'appareil, qui transportait, selon les autorités russes, 65 prisonniers ukrainiens en vue d'un échange.

"Toutes les informations que nous avons aujourd'hui montrent que nous avons affaire à un crime prémédité et bien pensé", a déclaré l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy, dont le pays avait demandé cette réunion d'urgence.

Le diplomate russe a accusé les Ukrainiens d'avoir voulu "saboter la procédure" d'échange de prisonniers "de la façon la plus barbare" et d'avoir accepté de "sacrifier leurs propres citoyens pour les intérêts géopolitiques des Occidentaux".

L'ambassadrice ukrainienne adjointe Khrystyna Hayovyshyn a réfuté ses accusations, affirmant que si la présence de prisonniers à bord était confirmée, la Russie devrait rendre compte d'une "nouvelle violation du droit humanitaire international". 

06H00
"manipulation grossière russe"

"Mercenaires français" en Ukraine : Paris a identifié une "manœuvre coordonnée de la Russie"

Paris a identifié une "manœuvre coordonnée de la Russie" pour diffuser de fausses informations impliquant la France, comme la présence présumée de "mercenaires" français combattant pour Kiev en Ukraine, a annoncé vendredi le ministère des Armées.

"Les services compétents de l'État ont identifié et suivent la manœuvre coordonnée de la Russie, y compris par les réseaux d'information pro-russes et les médias d’État tel que Sputnik News, RT et RIA Novosti, pour relayer et amplifier ces fausses informations", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Depuis le début du conflit en Ukraine, la France est "la cible d'une campagne de désinformation russe", qui s'est "intensifiée" mi-janvier après "la réaffirmation du soutien (français) à l'Ukraine" par Emmanuel Macron, affirme ce texte.
"Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner", avait alors lancé le président français, annonçant de nouvelles livraisons d'armes à Kiev.

Au lendemain de ces déclarations, le 17 janvier, le ministère de la défense russe avait affirmé avoir frappé un immeuble de Kharkiv (nord-est ukrainien) servant de "zone de déploiement temporaire de mercenaires, dont la plupart étaient des citoyens français". Soixante combattants ont été "éliminés" et 20 blessés, avait alors assuré Moscou.

La "manœuvre de désinformation russe" s'est poursuivie le 22 janvier avec la diffusion de "listes de prétendus mercenaires français tués dans cette attaque sur les chaînes Telegram russes", sachant que "certaines de ces listes avaient déjà été diffusées en 2022, dans les premières semaines du conflit", explique le ministère des Armées français.

Avant-hier, la "campagne" a continué avec l'annonce par Sputnik international de la destruction d'un système sol-air franco-italien SAMP-T livré à l'Ukraine, de même source. Or "aucune de ces informations n'est confirmée par la France", insiste le ministère des Armées.

"Face à l'intensification de l'aide militaire française à l'Ukraine, nous nous attendons à ce que cette manœuvre d'intoxication russe se poursuive : nous la condamnons et nous renforçons notre dispositif de suivi de ces manipulations", a averti le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans ce communiqué.

"La France n'a pas de "mercenaires", ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d'autres", avait déjà réagi le ministère français des Affaires étrangères en dénonçant "une nouvelle manipulation grossière russe".
 

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Hier au conseil de sécurité de l'ONU, Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement du crash de l'avion de transport militaire dans une région frontalière russe. 

Le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets, a réaffirmé que la communication de la Russie sur le crash relevait de la "propagande".

Le Kremlin rejette l'idée de publier des preuves de la présence de prisonniers ukrainiens à bord de l'avion. "Les enquêteurs travaillent, je n'ai rien à dire sur ce sujet", a balayé son porte-parole Dmitri Peskov à des journalistes qui l'interrogeaient à ce propos.

Ce matin, Kiev annnonce avoir rapatrié le corps de "77 défenseurs ukrainiens".

Ukraine et Russie ont toutes deux ouvert des enquêtes sur le drame.