Direct terminé le 13 mars 2024 à 21h35 TU
Direct démarré le 13 mars 2024 à 6h00 TU

DIRECT - Kiev reconnait être en difficulté sur le front Est

Le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky reconnait ce 13 mars une situation "difficile" sur le front Est où les troupes russes restent à l'offensive, contrairement à d'autres zones où leur activité a "fortement diminué". Lundi, le président Zelensky avait assuré à des médias français que l'avancée de la Russie avait été "stoppée" dans l'Est et que la situation était "bien meilleure" sur le front qu'il y a trois mois.
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La statue de Sainte Olga, princesse de Kiev, affublée d'un gilet de pilote de chasse.

La statue de Sainte Olga, princesse de Kiev, affublée d'un gilet de pilote de chasse. Personnage emblématique de la résistance ukrainienne, Olga de Kiev a été l'épouse du prince Igor au Xeme siècle. Ce 13 mars, Poutine a déclaré être prêt à utiliser l'arme nucléaire si la souveraineté de la Russie était menacée.

© AP Photo/Vadim Ghirda
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20H17
menace nucléaire

Selon la Maison Blanche, il n'y aurait aucun signe que le Kremlin se prépare à utiliser une arme nucléaire

Les États-Unis n'ont vu aucun signe montrant que la Russie se préparait à utiliser une arme nucléaire en Ukraine, assure la Maison Blanche, en réaction à des propos de Vladimir Poutine.
"Nous n'avons vu aucune raison d'ajuster notre propre posture nucléaire, ni aucun signe que la Russie se préparait à utiliser une arme nucléaire en Ukraine", répond la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre aux journalistes lui ayant posé la question dans l'avion présidentiel

Selon la porte-parole américaine, Vladimir Poutine ne semble avoir fait que "réitérer la doctrine nucléaire de la Russie" lors d'un entretien à la télévision russe.
"Néanmoins, la rhétorique de la Russie sur le sujet nucléaire a été imprudente et irresponsable" depuis le début de la guerre en Ukraine, a-t-elle ajouté à bord d'Air Force One pour un déplacement de campagne de Joe Biden dans le nord des États-Unis. "C'est la Russie qui a brutalement envahi l'Ukraine, sans provocation ni justification, et nous continuerons de soutenir l'Ukraine dans la défense de son peuple et de son territoire face à l'agression russe", martèle Karine Jean-Pierre.

20H07
"un vote de soutien à l'Ukraine"

Le Sénat français approuve à son tour très largement l'accord avec l'Ukraine

Après l'Assemblée nationale hier, le Sénat a largement approuvé ce mercredi l'accord de sécurité entre la France et l'Ukraine, malgré certaines réserves de la chambre haute où le camp présidentiel est très minoritaire.

Les sénateurs ont voté à 293 voix contre 22 en faveur de la stratégie française de soutien à Kiev lors d'un scrutin non contraignant.

Dans un hémicycle qui ne compte aucun élu de La France insoumise et seulement trois du Rassemblement national, la déclaration du Premier ministre Gabriel Attal n'a pas donné lieu à des débats aussi vifs qu'au Palais Bourbon, où le RN s'était abstenu tandis que LFI avait voté contre.

L'immense majorité des sénateurs Les Républicains, première force politique au Palais du Luxembourg, ont voté pour, malgré six oppositions et quatre abstentions. Seul le groupe communiste a voté contre.

"Tourner le dos à l'Ukraine, ce serait tourner le dos à nos valeurs, trahir la confiance de nos alliés, faire acte de faiblesse", a redit Gabriel Attal en ouverture des débats, rappelant comme la veille que le conflit entrait dans un "moment de bascule", en présence en tribunes de l'ambassadeur ukrainien en France, ovationné par tous les bancs du Sénat.

Dans un hémicycle relativement clairsemé, les propos controversés du président de la République Emmanuel Macron sur l'hypothèse d'envoyer des troupes occidentales au sol ont notamment été au coeur des prises de parole. "Ces déclarations changeantes, ces tête-à-queue ont eu pour résultat d'isoler la France, de diviser et de déconcerter nos alliés", a lancé le chef de file des Républicains au Sénat Bruno Retailleau, alertant aussi sur l'hypothèse d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne et à l'Otan qui l'ont "interpellé".
"Notre vote est un vote de soutien à l'Ukraine, en aucun cas de soutien au gouvernement", a-t-il ajouté.

19H34
Espions ?

L'Autriche expulse deux diplomates russes

L'Autriche expulse deux diplomates russes. Les diplomates se sont comportés "d'une manière incompatible avec leur statut diplomatique", estime le ministère autrichien des Affaires étrangères, sans fournir de précisions. Les deux Russes ont jusqu'au mardi 19 mars pour quitter le pays.

L'ambassade de Russie à Vienne, Autriche, dans une photo datant de mars 2010.

L'ambassade de Russie à Vienne, Autriche, dans une photo datant de mars 2010.

© AP Photo/Ronald Zak

L'ambassade russe à Vienne s'est déclarée "outrée" par la décision "purement politique" de l'Autriche, assurant n'avoir reçu "pas le moindre début de preuve".
"Une réponse ferme de Moscou ne fait aucun doute", a ajouté l'ambassade sur le réseau social Telegram, accusant Vienne d'être responsable "d'une nouvelle dégradation des relations bilatérales".

Avant la guerre en Ukraine, les expulsions de diplomates russes étaient rares en Autriche, pays européen de 9 millions d'habitants généralement neutre, qui entretenait des relations étroites avec Moscou.

L'Autriche avait déjà expulsé quatre diplomates russes en février 2023, dont deux qui étaient accrédités auprès de l'Organisation des Nations unies à Vienne. La Russie avait répliqué en expulsant quatre diplomates autrichiens.

L'Autriche avait en outre expulsé quatre diplomates russes en avril 2022, dans le cadre d 'une réaction concertée au sein de l'UE après la découverte de corps de victimes civiles ukrainiennes à Boutcha, une banlieue de Kiev, théâtre d'un massacre imputé à l'armée russe.

Un diplomate russe accusé d'espionnage en avril 2020 avait également dû quitter le territoire autrichien.

18H58
Céréales

Les eurodéputés veulent plafonner les importations de céréales ukrainiennes

Les eurodéputés ont voté pour plafonner les importations ukrainiennes de céréales exemptes de droits de douane, au même titre que les œufs, la volaille ou le sucre - une mesure réclamée par le secteur agricole et qui devra être négociée avec les États membres.

Le Parlement européen, réuni en séance plénière, a validé à la suite des Vingt-Sept la reconduction pour un an, à partir de juin, de l'exemption de droits de douane pour les importations agricoles ukrainiennes accordée depuis 2022, mais en étendant aux céréales des "mécanismes de sauvegarde" renforcés.

Les agriculteurs européens accusent l'afflux de céréales, oeufs et poulets d'Ukraine de plomber les prix locaux, notamment dans les pays riverains, et d'entretenir une concurrence "déloyale" faute de satisfaire certaines normes (volailles élevées en masse...).

Les importations de produits agricoles ukrainiens dans l'UE ont bondi de 11% en valeur sur un an en janvier-septembre 2023. Un sujet particulièrement sensible en Pologne, où le blocage de la frontière par des agriculteurs en colère a provoqué une crise entre Varsovie et Kiev.

Pour répondre aux préoccupations, la Commission européenne avait proposé "des mesures correctives" pouvant être rapidement adoptées en cas de "perturbations importantes" sur le marché. Surtout, pour trois produits qualifiés de "sensibles" - volaille, oeufs et sucre - Bruxelles proposait un "frein d'urgence" pour "stabiliser" les importations aux volumes moyens importés en 2022 et 2023, niveaux au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés.

Mais le texte des parlementaires, adopté à une très large majorité (347 voix pour, 117 contre et 99 abstentions) modifie la proposition initiale de la Commission pour étendre ce "plafond" aux céréales (blé, orge, avoine, maïs) ainsi qu'au miel - pour tenir compte de l'importante capacité de production de l'Ukraine malgré la guerre. Elle modifie également la période de référence, qui serait calculée sur la moyenne de trois années (2021-2023).

Les organisations agricoles critiquaient le fait que le plafonnement proposé par Bruxelles corresponde aux volumes élevés des deux dernières années, à l'origine de la crise actuelle.

Ces modifications devront désormais faire l'objet de négociations avec le Conseil européen (États membres), afin de trouver un compromis et l'entériner formellement, avant l'expiration début juin de l'exemption de droits de douane actuellement en vigueur.

"Les eurodéputés affichent finalement leur compréhension à l'égard des producteurs, en adoptant des amendements limités mais très nécessaires", ont réagi le Copa-Cogeca (l'organisation des syndicats agricoles majoritaires de l'UE) et cinq organisations agricoles sectorielles. "L'inclusion des céréales et du miel est bienvenue (...) Mais il faudra s'assurer que ces mesures soient efficaces", ajoutent-ils dans un communiqué commun. "Cette décision du Parlement envoie un signal fort, mais la prudence reste de mise car cette position doit encore être confirmée" dans des pourparlers avec les États, s'inquiètent-ils.

17H10
aide européenne

Accord européen sur une enveloppe de 5 milliards d'euros pour l'achat d'armes pour l'Ukraine

Les 27 pays membres de l'UE ont trouvé un accord pour ajouter 5 milliards d'euros à un fonds visant à financer l'achat d'armes pour l'Ukraine, a-t-on appris de source officielle.

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"Accord !", a annoncé sur X la présidence belge du Conseil de l'UE. "Les ambassadeurs de l'UE se sont mis d'accord sur le principe d'une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour soutenir l'Ukraine avec un budget de 5 milliards d'euros pour 2024", a-t-elle ajouté.

16H53
Aide à l'Ukraine

La Pologne, l'Allemagne et la France réunis en sommet vendredi

Les dirigeants de la Pologne, de l'Allemagne et de la France vont se retrouver vendredi à Berlin pour une réunion d'urgence consacrée à l'Ukraine. Cette rencontre est une "initiative commune" du Premier ministre polonais Donald Tusk, du président français Emmanuel Macron et du chancelier allemand Olaf Scholz, a indiqué Berlin.

Selon la présidence française, le sommet de vendredi doit permettre de réaffirmer la "volonté" des trois dirigeants "d'apporter un soutien indéfectible et dans la durée à l'Ukraine". Et d'évoquer leurs "contributions" respectives à la suite des initiatives lancées en ce sens lors d'une conférence organisée le 26 février à Paris.

France et Allemagne avaient à cette occasion étalé leurs divergences sur les moyens de soutenir militairement Kiev, fragilisant le message d'unité que tentent d'envoyer les alliés à la Russie de Vladimir Poutine.

Avant le sommet à trois, Olaf Scholz et Emmanuel Macron auront un entretien bilatéral, ont précisé leurs services. Ils se sont "longuement parlé au téléphone ces derniers jours", assure Steffen Hebestreit, le porte-parole du chancelier, qualifiant de "nuances sur une question technique" les récentes frictions ponctuées de propos acerbes.

L'éventualité évoquée par le président français d'envoyer en Ukraine des soldats occidentaux est rejetée catégoriquement par Olaf Scholz. Le dirigeant allemand est aussi fermement opposé à ce que son pays, plus grand contributeur européen en valeur absolue d'aides financière et militaire à l'Ukraine, livre à Kiev des missiles longues portée Taurus.

Le président Volodymyr Zelensky réclame ces armes d'une portée de plus de 500 km. De nombreux élus allemands, y compris au sein de la coalition d'Olaf Scholz, implorent le chancelier de franchir le pas et les partenaires de l'Allemagne s'impatientent également. "Il est exclu de livrer des systèmes d'armes de grande envergure qui ne peuvent être fournis de manière judicieuse sans l'engagement de soldats allemands", a de nouveau répondu le chef du gouvernement allemand lors d'un débat au parlement aujourd'hui.

Olaf Scholz devant le Bundestag, le Parlement allemand , ce 13 mars à Berlin.

Olaf Scholz devant le Bundestag, le Parlement allemand , ce 13 mars à Berlin.

© AP Photo/Markus Schreiber

 "Il s'agit de participer à déterminer l'endroit que l'on cible, l'endroit où l'on frappe (...) Cela ne doit pas se produire avec des soldats allemands - en tant que chancelier, j'ai la responsabilité d'empêcher que l'Allemagne ne participe à cette guerre", a-t-il déclaré. "La prudence ne doit pas être qualifiée de faiblesse, comme certains le font", a ajouté le chancelier.

15H02
avancées russes

Situation "difficile" dans l'Est admet le commandant ukrainien Oleksandre Syrsky

Le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky a reconnu mercredi une situation "difficile" sur le front Est où les troupes russes restent à l'offensive, contrairement à d'autres zones où leur activité a "fortement diminué".
"La situation opérationnelle sur le front de l'Est reste difficile", a déclaré le général Syrsky sur la messagerie Telegram, disant s'être rendu sur le "théâtre d'opérations" dans la zone où il y a "une menace d'avancées russes en profondeur", sans plus de précisions.

Des ouvriers sécurisent un immeuble d'habitation touché par une frappe russe mardi soir dans la ville Kryvyï Rih, en Ukraine ce 13 mars 2024.

Des ouvriers sécurisent un immeuble d'habitation touché par une frappe russe mardi soir dans la ville Kryvyï Rih, en Ukraine ce 13 mars 2024.

© AP Photo/Alex Babenko

"L'ennemi continue de mener des actions offensives, concentrant ses principaux efforts dans les zones de Terny, Ivanivské, Berdytchi, Tonenké, Verbové et Robotyné", a ajouté le général Syrsky, publiant des photos le montrant avec des soldats sur le terrain. "Dans le même temps, probablement en raison du niveau élevé de pertes, l'activité de l'ennemi dans d'autres zones du front a considérablement diminué", a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà assuré lundi, dans une interview à des médias français, que l'avancée de la Russie avait été "stoppée" dans l'Est et que la situation était actuellement "bien meilleure" sur le front qu'il y a trois mois.

Dans la foulée de la prise mi-février de la ville-forteresse d'Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, après quatre mois de combats acharnés, les forces russes avaient rapidement conquis plusieurs villages à l'ouest de la ville, jusqu'à fin février.

L'armée ukrainienne avait pâti du manque cruel de munitions, faute de livraisons par ses alliés européens et américain, et avait dû se replier sur des positions défensives parfois bâties à la hâte. Mais depuis début mars, les assauts russes ont semblé ralentir et Moscou a revendiqué seulement la prise du petit village de Nevelské au sud-ouest d'Avdiïvka annoncée hier.

Le porte-parole de l'armée ukrainienne dans ce secteur a cependant rejeté ces affirmations aujourd'hui. Les déclarations de Moscou "ne correspondent pas à la réalité. Il n'y a aucune raison de dire que le contrôle (ukrainien) sur Nevelské a été perdu", a déclaré à l'AFP ce porte-parole Dmytro Lykhoviy. "En deux semaines de combats acharnés, l'ennemi a subi des pertes extrêmement élevées. Cependant, toutes les localités qu'il tentait de conquérir restent sous notre contrôle", a pour sa part soutenu le général Syrsky.

14H10
Polémique

Moscou salue le pape François, "défenseur de l'humanisme et de la paix"

La Russie a félicité mercredi le pape François à l'occasion du 11e anniversaire de son pontificat, saluant un "véritable défenseur de l'humanisme et de la paix", sur fond de tensions diplomatiques entre Kiev et le Vatican après que le pontife eut appelé l'Ukraine à "hisser le drapeau blanc".

"Le pape François est un véritable et sincère défenseur de l'humanisme, de la paix et des valeurs traditionnelles", a écrit sur X l'ambassade de Russie près le Saint-Siège en assurant de ses "meilleurs vœux" le pape argentin, élu le 13 mars 2013.

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L'évêque de Rome est "l'un des rares dirigeants politiques ayant un point de vue véritablement stratégique sur les problèmes mondiaux", a ajouté l'ambassade.

Ce message intervient trois jours après la diffusion d'une interview du pape François dans laquelle il appelait Kiev à "hisser un drapeau blanc et à négocier" pour mettre un terme à la guerre "avant que les choses n'empirent".

Ces propos ont provoqué une vive polémique et des tensions diplomatiques entre Rome et l'Ukraine, qui s'est indignée en accusant le pape de "légaliser le droit du plus fort", allant jusqu'à convoquer l'envoyé du Vatican.

Le Saint-Siège a cherché à corriger le tir en insistant sur le fait que la formule "drapeau blanc" signifiait ici "une cessation des hostilités" plutôt qu'une reddition. Le secrétaire d'État (numéro 2 du Vatican), le cardinal Pietro Parolin, est lui-même monté au créneau mardi pour tenter d'éteindre l'incendie.

Le pape François lors de son audience hebdomadaire ce mercredi place Saint-Pierre.

Le pape François lors de son audience hebdomadaire ce mercredi place Saint-Pierre.

© AP Photo/Andrew Medichini

Ce matin, à l'issue de son audience générale hebdomadaire, François, 87 ans, a prié pour "vaincre cette folie de la guerre, qui est toujours une défaite", sans citer nommément ni l'Ukraine, ni la Russie.

12h56
Conflit armé

Situation "difficile" dans l'Est de l'Ukraine, mais moins d'attaques russes ailleurs

Le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky reconnaît une situation "difficile" sur le front Est où les troupes russes restent à l'offensive, contrairement à d'autres zones où leur activité a "fortement diminué". "La situation opérationnelle sur le front de l'Est reste difficile", déclare le général Syrsky sur la messagerie Telegram, disant s'être rendu sur le "théâtre d'opérations" dans la zone où il y a "une menace d'avancées russes en profondeur", sans plus de précisions.

"L'ennemi continue de mener des actions offensives, concentrant ses principaux efforts dans les zones de Terny, Ivanivské, Berdytchi, Tonenké, Verbové et Robotyné", a ajouté le général Syrsky, publiant des photos le montrant avec des soldats sur le terrain. "Dans le même temps, probablement en raison du niveau élevé de pertes, l'activité de l'ennemi dans d’autres zones du front a considérablement diminué", ajoute-t-il.

11H12
Barrages routiers

Les agriculteurs polonais laissent passer certains camions en Ukraine

Les agriculteurs polonais qui bloquent le poste de contrôle de Dorohusk, à la frontière avec l'Ukraine, vont autoriser les camions à entrer en Ukraine, mais ils continueront d'empêcher les marchandises d'entrer en Pologne.

Les agriculteurs polonais bloquent les postes de contrôle à la frontière depuis plus d'un mois pour protester contre l'afflux de produits ukrainiens, qui, selon eux, font baisser les prix en Pologne et pèsent sur leurs bénéfices.

Le blocage a provoqué de longs embouteillages des deux côtés de la frontière.
Selon les douanes polonaises, le temps d'attente au poste de contrôle de Dorohusk était d'environ 120 heures mercredi et avait atteint 400 heures en début de semaine.

Les organisateurs des blocages ont précisé qu'ils allaient débloquer le poste de contrôle et "ouvrir la frontière temporairement". "C'est notre geste envers les conducteurs ukrainiens pour qu'ils puissent retourner dans leurs familles, dans leur pays", a déclaré Wojciech Los, leader de la manifestation au point de passage de Dorohusk, à l'agence de presse polonaise PAP.
Wojciech Los a souligné cependant que, malgré cette décision, les agriculteurs ne suspendaient ni ne mettaient fin à la manifestation et qu'ils continueraient à empêcher les camions d'entrer en Pologne en provenance d'Ukraine.
"Nous attendons maintenant une réaction du Premier ministre, du ministre de l'Agriculture et de l'Ukraine", selon Los.

11H04
Munitions

L'Ukraine espère recevoir prochainement des obus occidentaux

Kiev espère recevoir prochainement les premières livraisons d'obus collectés par la République tchèque pour l'armée ukrainienne, qui en manque cruellement pour affronter la Russie, déclare ce mercredi le chef de la diplomatie ukrainienne.

"D'après les signaux préliminaires que nous avons reçus, nos gars sur la ligne de front ressentiront une augmentation de l'approvisionnement en obus dans un avenir proche", déclare Dmytro Kouleba lors d'une conférence de presse avec son homologue moldave Mihai Popsoi. "La première partie des obus sera livrée dans un avenir proche. Puis, tout au long de l'année, de nouveaux lots seront livrés", ajoute-t-il sans autre précision.

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Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a dit la semaine dernière que son initiative de fournir à l'Ukraine des munitions produites en dehors de l'Europe avait réuni des fonds nécessaires pour acheter 300.000 obus, révisant à la baisse les chiffres fournis plus tôt par le président. Petr Pavel avait annoncé que l'Ukraine recevrait 800.000 obus dans les semaines à venir, dix-huit pays donateurs s'étant engagés à fournir un financement suffisant.

Le président tchèque Pavel avait affirmé en février que son pays, membre de l'Union européenne et de l'OTAN et comptant 10,8 millions d'habitants, était en mesure de collecter une quantité importante d'armes pour l'Ukraine en dehors du continent, après l'échec de l'UE de fournir à Kiev des quantités promises d'obus.

L'an dernier, l'UE a promis de fournir à l'Ukraine d'ici mars 2024 un million de munitions, mais sa promesse n'a pas été tenue.

11h04
Conflit armé

Des combattants pro-Kiev exhortent les civils à quitter des villes frontalières russes

Des volontaires russes combattants pour l'Ukraine annoncent des frappes sur deux grandes villes russes situées près de la frontière ukrainienne et exhorté les civils à quitter ces localités. "Nous sommes contraints de frapper les positions militaires stationnées dans les villes de Belgorod et de Koursk", ont déclaré trois unités combattantes pro-Kiev sur Telegram. "Pour éviter les pertes civiles, nous appelons tout le monde à quitter ces villes immédiatement", poursuivent-elles. 

10h41
Opposition

L'agression contre Leonid Volkov, ex-bras droit de Navalny, probablement "organisée par la Russie"

L'agression mardi à Vilnius de Leonid Volkov, opposant russe en exil et ex-bras droit du défunt Alexeï Navalny, a été probablement "organisée par la Russie", ont annoncé mercredi les services de renseignements lituaniens. "Il est probable que l'attaque" contre Leonid Volkov "soit une opération organisée et mise en œuvre par la Russie", selon un communiqué officiel.

10h14
Défense

Le Danemark va augmenter ses dépenses de défense de 5,4 milliards d'euros sur cinq ans

Le Danemark annonce augmenter de 5,43 milliards d'euros ses dépenses de défense lors des cinq prochaines années en investissant dans le renforcement de ses capacités militaires, l'allongement de la conscription et un soutien supplémentaire à l'Ukraine.

"Le gouvernement prévoit d'augmenter les dépenses de défense d'un total de 40,5 milliards de couronnes entre 2024 et 2028", a écrit le ministère de la Défense dans un communiqué. Avec cette augmentation, le Danemark consacrera plus de 2% de son PIB à la défense en 2024, a précisé la Première ministre, Mette Frederiksen.

Dans un long post sur Instagram, la Première ministre déclare ne se faire aucune illusion quant à Poutine. "Nous, Européens, n'avons qu'un seul souhait : vivre en paix et en liberté. Mais je ne me fais aucune illusion sur les ambitions de Poutine."

"Le budget total de la défense, aide à l'Ukraine incluse, correspondra cette année et en 2025 à 2,4% du PIB danois", a précisé la Première ministre, Mette Frederiksen lors d'une conférence de presse.

Elle a également annoncé la nécessité d'être en mesure de déployer "6000 soldats très rapidement : 'Pour le Danemark, cela signifie, entre autres, que nous devons pouvoir déployer une brigade dans des délais très brefs. Jusqu'à 6 000 soldats. Et nous devons être capables de défendre davantage le Danemark et nos soldats contre les attaques aériennes.'
L'Otan a fixé un objectif de dépenses militaires de 2% du PIB à ses membres.

10H01
JO 2024

La Russie doit-elle "boycotter" les JO de Paris ?

La Russie ne doit pas "boycotter" les Jeux Olympiques 2024 de Paris, assure le ministre russe des Sports Oleg Matytsine, malgré les restrictions imposées pour la participation de ses athlètes en réaction à l'offensive en Ukraine. "Nous ne devons pas nous détourner, nous fermer, boycotter ce mouvement", déclare le ministre lors d'une réunion, en évoquant les JO de l'été prochain, selon l'agence d'État Tass. "Nous devons, autant que possible, préserver la possibilité de dialoguer et de participer à des compétitions", a-t-il dit.

La Russie, qui a dénoncé à plusieurs reprises ces critères qu'elle juge "humiliants" et russophobes, n'a pas formellement recommandé ou non à ses athlètes de se rendre à Paris.

Le ministre Oleg Matytsine a déclaré attendre la prochaine réunion du CIO, les 18 et 19 mars. "Nous verrons quelle sera la décision finale du Comité international olympique (...) mais jusqu'à présent la position est qu'il n'y aura pas de nouvelles recommandations et réglementations", a-t-il dit.

Qui anime ce direct ?

avec agences