Direct terminé le 28 mars 2024 à 21h30 TU
Direct démarré le 28 mars 2024 à 6h00 TU

DIRECT - La CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide humanitaire "de toute urgence" pour Gaza

La Cour internationale de justice ordonne ce jeudi à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la bande de Gaza assiégée. Selon l'ONU, la majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire sont menacés de famine . Les horaires sont affichés en temps universel.

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Un très jeune enfant Palestinien blessé dans un bombardement israélien soigné à même le sol dans un hôpital de Rafah, 24 mars 2024.

Un très jeune enfant Palestinien blessé dans un bombardement israélien soigné à même le sol dans un hôpital de Rafah, 24 mars 2024. 

© AP Photo/Hatem Ali
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18H12
Aide humanitaire

Une situation humanitaire catastrophique

Saisie par l'Afrique du Sud, la Cour internationale de justice avait appelé en janvier Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" dans le territoire palestinien, Israël jugeant "scandaleuses" de telles accusations.

Ce jeudi, l'instance internationale ordonne à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la bande de Gaza assiégée, où des combats opposent l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans le secteur de plusieurs hôpitaux. L'armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit ses opérations dans le complexe hospitalier al-Chifa, dans la ville de Gaza (nord), disant avoir "éliminé environ 200 terroristes" dans le secteur depuis le 18 mars.
Les troupes israéliennes "ont évacué les civils, les patients et les équipes médicales vers des installations médicales alternatives", assure l'armée.

"Les forces israéliennes ont obligé des hommes à se déshabiller et ne garder que leurs sous-vêtements (...) J'en ai vu d'autres les yeux bandés qui devaient suivre un char au milieu d'explosions", a indiqué à l'AFP Karam Ayman Hathat, un Palestinien de 57 ans qui habite dans un immeuble à une centaine de mètres de l'hôpital.

À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d'environ un kilomètre. Ghazi Agha, 60 ans, se trouvait dans une tente dans le complexe hospitalier Nasser quand l'armée a demandé aux personnes qui s'y trouvaient de l'évacuer. "Ils nous ont appelés avec un haut-parleur: sortez ou on bombarde les bâtiments. Je suis sorti avec des dizaines de personnes (...) Nous avons entendu des explosions et des échanges de tirs tout le temps", dit-il.

Alors que l'aide humanitaire par voie terrestre contrôlée strictement par Israël y arrive au compte-gouttes, plusieurs pays parachutent quotidiennement des vivres, surtout dans le nord de la bande de Gaza où la situation est particulièrement désespérée.

"Une aide alimentaire est habituellement parachutée quand les personnes sont isolées (...) Ici, l'aide dont on a besoin est à peine à quelques kilomètres : il faut utiliser les routes!", a déclaré James Elder, porte-parole de l'Unicef, depuis Rafah. 

Ce jeudi, dans une rue de cette ville, des Palestiniens, dont de nombreux enfants, faisaient la queue pour remplir leurs bidons d'eau potable. "Il n'y a pas d'eau (douce) dans l'école", transformée en abri, "c'est pourquoi nous venons ici pour faire le plein d'eau", explique Ali al-Samouni, un déplacé d'une cinquantaine d'années. "Nous marchons pendant une heure (pour aller chercher de l'eau). Parfois, nous revenons les mains vides", se lamente quant à elle Maram Abou Amra, une déplacée de Khan Younès.

17H19
Aide à Gaza

La CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide humanitaire "de toute urgence" à Gaza

La Cour internationale de justice ordonne à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à Gaza, affirmant que "la famine s'installe" dans le territoire palestinien.
"Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", "veiller sans délai" à ce que soit assurée "sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence" à Gaza, a déclaré la CIJ basée à La Haye.

16H00
Liban

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) appelle à une désescalade "immédiate" à la frontière entre le Liban et Israël

"La Finul est très préoccupée par la flambée de violence (...) Il est impératif que cette escalade cesse immédiatement", déclarent les Casques bleus dans un communiqué.

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Depuis presque six mois, les violences opposent quotidiennement l'armée israélienne au mouvement islamiste libanais Hezbollah et ses alliés qui affirment vouloir soutenir le Hamas palestinien dans sa guerre avec Israël dans la bande de Gaza.

Hier, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, et un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah pro-iranien.

À Washington, la Maison Blanche a également estimé qu'un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être "la plus haute priorité". Pour sa part, le coordinateur de l'ONU, Imran Riza, déplore les attaques "inacceptables" contre les secouristes au Liban.
"Les événements tragiques des dernières 36 heures ont entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et blessés dans le sud du Liban. Jusqu'à onze civils ont été tués en une seule journée, dont dix secouristes", a-t-il dit.

Sept secouristes ont été tués à Habariyé dans le sud du pays dans une frappe sur un centre d'urgence d'une association relevant de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas.

Des gens pleurent au dessus des cercueils des secouristes tués lors d'un raid aérien israéien. Village d'Hebbarirye dans le sud du Liban, 27 mars 2024.

Des gens pleurent au dessus des cercueils des secouristes tués lors d'un raid aérien israéien. Village d'Hebbarirye dans le sud du Liban, 27 mars 2024. 

© AP Photo/Mohammed Zaatari

Le Hezbollah avait de son côté annoncé la mort de quatre de ses combattants et de deux secouristes qui lui sont affiliés, alors que son allié du mouvement Amal faisait état de la mort de deux de ses membres, dont un secouriste, dans des frappes.

Plusieurs groupes au Liban gèrent des centres de santé et des opérations d'intervention d'urgence. "Les attaques contre les infrastructures médicales violent le droit humanitaire international et sont inacceptables", ajoute le coordinateur de l'ONU Riza dans un communiqué.

Ce jeudi, le Hezbollah a annoncé avoir bombardé plusieurs localités dans le nord d'Israël, en riposte au "massacre" de la veille. La formation pro-iranienne avait déjà riposté mercredi à l'attaque de Habariyé en tirant des roquettes sur Kyriat Shmona, dans le nord d'Israël, où les services de secours israéliens ont fait état d'un mort.

Cette recrudescence des violences fait craindre une escalade dans le conflit.

15H54
Cessez-le-feu durable à Gaza

"Rien n'a changé" à Gaza depuis le vote du Conseil de sécurité affirme MSF

"Rien n'a changé" depuis l'adoption de la résolution demandant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où les bombardements et les combats entre Israël et le Hamas continuent de faire rage, a regretté jeudi le président international de Médecins sans frontières.

"Nous n'avons constaté aucun changement sur le terrain après cette résolution", ni pour les gens dans leur vie quotidienne, ni pour les livraisons d'aide humanitaire, a souligné Christos Christou, lors d'un entretien à l'AFP. "La situation reste la même et nos demandes restent les mêmes", a insisté le responsable de MSF : cessez-le-feu immédiat et durable, arrêt des attaques sur les installations médicales et leurs personnels et "un accès sans entrave à l'aide humanitaire". Pour l'heure, il reconnaît que "nos efforts ne sont qu'une petite goutte dans un océan de besoins".

MSF est toujours présent avec des équipes locales et internationales dans le peu d'hôpitaux qui fonctionnent encore au sud du territoire. MSF a organisé la prise en charge de femmes ayant accouché par césarienne. "Un exemple qui a choqué la communauté internationale, quand elle a vu que des femmes qui ont accouché par césarienne ont été littéralement expulsées de l'hôpital après quelques heures" pour libérer des lits, se souvient Christos Christou. "MSF a augmenté le nombre de lits afin d'offrir au moins un semblant de soins de qualité à ces femmes", explique-t-il.

14H34
Battu, menacé, seul dans Gaza

Le calvaire d'un otage de 12 ans raconté par sa mère

"Quand il pleurait, ils le menaçaient avec une arme", raconte Bat-Sheva Yahalomi, en égrenant les brimades et tortures psychologiques que son fils de 12 ans, Eitan, dit avoir endurées pendant ses 52 jours de captivité à Gaza.

L'ex-otage israélien Eitan Yahalomi, 12 ans, lors de son arrivée au centre médical Sourasky de Tel Aviv le 27 novembre 2023.

L'ex-otage israélien Eitan Yahalomi, 12 ans, lors de son arrivée au centre médical Sourasky de Tel Aviv le 27 novembre 2023. 

© forces de la défense israélienne via AP

Dans un entretien téléphonique accordé à l'AFP, sa première interview à un média international depuis la libération de son fils, cette Franco-israélienne dont le mari Ohad est toujours otage, veut témoigner de "l'horreur" qu'à vécue son garçon à Gaza.

Eitan a été enlevé le 7 octobre avec sa mère et ses deux soeurs de 10 et 2 ans, dans leur maison du kibboutz Nir Oz, dans le sud d'Israël, mais Madame Yahalomi et ses filles ont réussi à s'échapper, à la faveur d'une chute de la moto de leur ravisseur.

Le garçon, lui, s'est retrouvé dans la bande de Gaza comme plus de 250 personnes capturées ce jour-là. "Il a reçu des coups quand il est arrivé, puis ils l'ont mis seul dans une cellule avec des barreaux et il est resté seul 16 jours sous la garde d'hommes armés du (mouvement islamiste palestinien) Hamas", raconte sa mère.

À sa sortie 52 jours plus tard, dans le cadre d'un accord de trêve qui a permis la libération de plus de cent personnes, en majorité des femmes et des enfants, Eitan a raconté son expérience à sa mère. "Il m'a tout raconté", dit-elle encore bouleversée par le témoignage glaçant de son fils. "Il dormait par terre et était affamé tout le temps, il recevait une pita et un concombre par jour", se souvient-elle des confidences de son fils.
"Ils l'ont forcé à regarder des films qu'ils disaient avoir filmés le 7 octobre, et quand il pleurait, ils le menaçaient avec une arme", dit-elle, sans vouloir entrer dans le détail des images "atroces" auxquelles son fils dit avoir été exposé.

Placé sous surveillance constante d'hommes, isolé, il ignorait tout du sort de sa famille. Ses ravisseurs lui ont raconté des histoires contradictoires, plongeant l'enfant dans une "terrible incertitude". Au bout de 16 jours, il a été emmené à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et enfermé dans une petite pièce avec dix autres otages dont cinq enfants, ce dont a témoigné, après sa libération, une femme ayant été détenue avec lui. "Il s'est douché deux fois en 52 jours et n'a pas dormi une seule fois sur un lit ou un matelas", raconte sa mère.

À l'hôpital Nasser, il a pu enfin partager ses peurs avec les autres otages, mais sans rien apprendre du sort de ses proches. Depuis son retour, il parle tout le temps de sa captivité, dort avec sa mère et n'a pas réussi à reprendre une vie normale.
"Il fait tout le temps des cauchemars, il est fort mais il ne va pas bien... Eitan est encore dans le 7 octobre", confie sa mère.

L'enfant a célébré la semaine dernière sa bar-mitzva (cérémonie de passage à l'âge adulte à 13 ans dans le judaïsme), en famille mais "sans festivités" et surtout sans son père. "Les enfants me posent des questions sur leur père, mais je n'ai aucune réponse", dit Madame Yahalomi, qui espère toujours le retour de son mari. Elle l'a vu la dernière fois le 7 octobre, blessé, devant leur maison.

14H00
Politique

Le président de l'Autorité palestinienne approuve un nouveau gouvernement

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a approuvé la composition du gouvernement présenté par son nouveau Premier ministre, Mohammed Mustafa, par un décret officiel.

Le 19e gouvernement palestinien devra prêter serment devant Mahmud Abbas dimanche, selon l'agence officielle Wafa. Ce renouvellement intervient alors que la communauté internationale presse le président d'entreprendre des réformes institutionnelles, notamment pour préparer l'après-guerre dans la bande de Gaza.

13H21
Liban

L'ONU dénonce les attaques contre les secouristes

L'ONU a déploré jeudi les attaques "inacceptables" contre les secouristes au Liban, dont dix ont été tués depuis mardi par des frappes israéliennes dans le sud du pays, selon des médias d'État libanais.

"Les événements tragiques des dernières 36 heures ont entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et blessés dans le sud du Liban. Jusqu'à onze civils ont été tués en une seule journée, dont dix secouristes", a déclaré le coordinateur de l'ONU pour le Liban, Imran Riza.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement l'armée israélienne au mouvement islamiste libanais Hezbollah et ses alliés qui affirment vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre avec Israël dans la bande de Gaza.

Sept secouristes avaient été tués à Habariyé dans le sud du pays dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des frappes avaient visé un centre d'urgence d'une association relevant de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas.

Hier soir, le Hezbollah avait annoncé la mort de quatre de ses combattants et de deux secouristes qui lui sont affiliés, alors que son allié du mouvement Amal faisait état de la mort de deux de ses membres, dont un secouriste. Plusieurs groupes au Liban gèrent des centres de santé et des opérations d'intervention d'urgence.

"Les attaques contre les infrastructures médicales violent le droit humanitaire international et sont inacceptables", a ajouté Imran Riza dans un communiqué.
Le puissant Hezbollah vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais.

Ce jeudi, le mouvement pro-iranien a annoncé avoir bombardé plusieurs localités dans le nord d'Israël, en riposte au "massacre" la veille à Naqoura et "à l'agression" contre le village de Tayr Harfa "et ses équipes médicales".

Le Hezbollah avait déjà riposté hier à l'attaque de Habariyé en tirant des roquettes sur Kyriat Shmona, dans le nord d'Israël, où les services de secours israéliens ont fait état d'un mort. Cette recrudescence des violences fait craindre une escalade dans le conflit.

Au moins 346 personnes ont été tuées au Liban - des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils - dans les affrontements avec Israël en près de six mois, selon un décompte de l'AFP.

Ces violences à la frontière ont également déplacé des milliers de personnes dans le sud du Liban, mais aussi dans le nord d'Israël, où selon l'armée, dix soldats et huit civils ont été tués.

11H48
Politique

La conscription des ultra-orthodoxes secoue le gouvernement Netanyahu

Le gouvernement israélien est engagé dans une course contre la montre pour trouver un compromis et répondre à la Cour suprême sur la conscription des ultra-orthodoxes, un dossier épineux pour la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Heurts entre policiers et jeunes ultra-orthodoxes lors des fêtes de Pourim le 25 mars 2024 dans le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, Mea Shearim.

Heurts entre policiers et jeunes ultra-orthodoxes lors des fêtes de Pourim le 25 mars 2024 dans le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, Mea Shearim. 

© AP Photo/Leo Correa

La Cour suprême, saisie de plusieurs appels exigeant une conscription immédiate des ultra-orthodoxes, afin de respecter les lois sur l'égalité entre les citoyens, avait donné jusqu'à mercredi au gouvernement pour formuler une proposition détaillée de projet de loi.

En Israël, le service militaire est obligatoire, mais les juifs ultra-orthodoxes ("haredim" en hébreu) peuvent échapper à la conscription s'ils consacrent leur temps à étudier les textes sacrés du judaïsme, une exemption instaurée à la création de l'Etat d'Israël en 1948 et qui n'a jamais été changée depuis.

Compte tenu de la sensibilité de cette question qui a rouvert une fracture profonde dans le pays, la coalition gouvernementale dirigée par Netanyahu n'est pas parvenue à un accord en raison de l'opposition des partis ultra-orthodoxes qui ne veulent pas entendre parler de conscription.

La demande du gouvernement de bénéficier de quelques heures supplémentaires, jusqu'à 12H00 GMT jeudi, pour remettre sa réponse à la Cour suprême, semble indiquer que les différentes parties cherchent à trouver un compromis.

La procureure générale Gali Baharav-Miara, dont le rôle est de conseiller le gouvernement sur les questions juridiques et de le représenter devant les juridictions judiciaires, a jeté un pavé dans la mare mercredi soir en annonçant que le gouvernement aurait l'obligation de procéder à la conscription des ultra-orthodoxes à partir du 1er avril en raison d'un vide juridique.

Au moment où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza depuis bientôt six mois, cette exemption est de plus en plus critiquée au sein de la société, dont une partie estime que les juifs ultra-orthodoxes devraient comme les autres apporter leur contribution à la sécurité du pays et faire leur service militaire.

La coalition gouvernementale de Netanyahu repose largement sur l'alliance avec les deux grands partis ultra-orthodoxes, Shass et Judaïsme unifié de la Torah, farouchement opposés à la conscription des haredim. Leur défection ferait tomber la coalition.

10H43
Offensive terrestre

Israël veut toujours faire un raid sur Rafah

Après les villes de Gaza et de Khan Younès, Israël veut poursuivre son offensive terrestre à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas, et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les violences ailleurs dans le territoire.

Premier allié d'Israël, les États-Unis redoutent le bilan humain d'une telle opération et préfèrent d'autres options comme des opérations ciblées contre des chefs locaux du Hamas.

Le gouvernement israélien avait exprimé sa colère après l'abstention de l'allié américain, qui a permis l'adoption récente d'une résolution à l'ONU réclamant un "cessez-le-feu immédiat", et avait annulé l'envoi d'une délégation à Washington pour discuter du projet d'offensive terrestre à Rafah.

Hier, un haut responsable américain a déclaré que les services de Benjamin Netanyahu avaient "fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah". Parallèlement, le Qatar - qui joue le rôle de médiateur avec l'Égypte et les États-Unis - a assuré cette semaine la poursuite des négociations indirectes entre Israël et le Hamas visant à arracher une trêve de plusieurs semaines dans les combats doublée d'un échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

09H36
raids aériens et combats

Poursuite des opérations contre l'hôpital d'al-Chifa

Tôt ce jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'au moins 66 morts à Gaza au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes, tandis qu'un haut responsable local rapportait des combats près de la ville de Gaza (nord) et à Khan Younès (sud). En parallèle, l'agence de presse palestinienne Wafa a dénombré des heurts dans différentes localités de la Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit son opération lancée le 18 mars dans le complexe hospitalier al-Chifa de la ville de Gaza. À Khan Younès, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d'environ un kilomètre ainsi que dans le secteur d'al-Qarara.

L'armée a précisé dans un communiqué avoir "éliminé environ 200 terroristes dans la zone de l'hôpital" al-Chifa depuis le début des opérations. Des soldats israéliens ont essuyés des tirs "au cours de la dernière journée, depuis l'intérieur et l'extérieur du bâtiment abritant les urgences de l'hôpital al-Chifa", a-t-on ajouté de même source.
Les troupes israéliennes "ont évacué les civils, les patients et les équipes médicales vers des installations médicales alternatives mises en place par l'armée pour permettre la poursuite des traitements médicaux appropriés", a assuré l'armée.

L'hôpital al-Amal "a cessé de fonctionner complètement", a indiqué plus tôt cette semaine le Croissant-Rouge palestinien après l'évacuation des civils qui s'y trouvaient. L'armée israélienne a indiqué jeudi avoir "éliminé des dizaines de terroristes dans le secteur d'al-Amal" où ses troupes ont "trouvé des engins explosifs et des obus de mortier".

Après la ville de Gaza et Khan Younès, Israël veut poursuivre son offensive terrestre jusque dans cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas, et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les violences ailleurs dans le territoire.

09H28
Bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 32.552 personnes tuées

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi un nouveau bilan de 32.552 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
En 24 heures, 62 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 74.980 blessés en plus de cinq mois et demi de guerre.

07H05
Discussions entre Israël et les États-Unis

Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date" concernant la réunion sur l'offensive à Rafah avec les États-Unis

Les États-Unis s'étaient abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a aussitôt annulé la venue d'une délégation israélienne à Washington censée justement répondre aux préoccupations américaines concernant une offensive à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, territoire ravagé par la guerre.

Mais, les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date" pour organiser une réunion concernant l'offensive à Rafah, a indiqué un haut responsable américain ce mercredi 28 mars.

06H49
Cisjordanie

Un assaillant tire sur un bus scolaire près de Jéricho, 3 blessés

Un assaillant a tiré des coups de feu ce matin sur des véhicules incluant - selon les médias israéliens - un bus scolaire circulant près de Jéricho, en Cisjordanie occupée. L'incident a fait trois blessés, selon l'armée et les services de secours israéliens.

"Un terroriste a tiré sur plusieurs véhicules près de la ville d'al-Auja", à une dizaine de km au nord de la ville palestinienne de Jéricho, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Un homme de 30 ans a été grièvement blessé dans l'attaque, et deux autres, un homme de 21 ans et un adolescent de 13 ans ont été légèrement blessés, ont indiqué les services de secours israéliens dans un communiqué.

Selon la radio publique israélienne, l'assaillant qui, était cagoulé et muni d'une arme automatique, a tiré peu après 07H00 sur des véhicules israéliens, une voiture et un autobus de transport scolaire. Selon les médias israéliens, le bus était muni de vitres blindées.

L'armée a envoyé des renforts sur place et bloqué les routes et s'est lancée à la poursuite de l'assaillant, précise le communiqué de l'armée qui ne donne pas de détail sur l'identité des blessés.
 

6H30
RAIDS AÉRIENS ET AFFRONTEMENTS À GAZA

La bande de Gaza est le théâtre de raids aériens et d'affrontements entre l'armée israélienne et des combattants palestiniens du Hamas

Tôt ce jeudi 28 mars, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'au moins 66 morts à Gaza au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes, tandis qu'un haut responsable local rapportait des combats près de la ville de Gaza (nord) et à Khan Younès (sud). En parallèle, l'agence de presse palestinienne Wafa a dénombré des heurts dans différentes localités de la Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit son opération lancée le 18 mars dans le complexe hospitalier al-Chifa de Gaza-Ville. A Khan Younès, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d'environ un kilomètre.

L'hôpital al-Amal "a cessé de fonctionner complètement", a indiqué plus tôt cette semaine le Croissant-Rouge palestinien après l'évacuation des civils qui s'y trouvaient.

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avec agences