Direct terminé le 1er janvier 2024 à 21h15 TU
Direct démarré le 1er janvier 2024 à 10h00 TU

DIRECT : la guerre contre le Hamas va durer "tout au long" de l'année, prévient l'armée israélienne

Le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, a annoncé hier soir que les réservistes feraient une pause afin de se préparer à des "combats prolongés".
L'armée israélienne poursuit son pilonnage intensif du territoire palestinien en faisant au moins 24 morts dans la nuit. Quand à lui, le Hamas a tiré des roquettes sur Tel-Aviv et le sud d'Israël au moment exact du Nouvel An.

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Des soldats israéliens stockant des munitions d'artillerie sur la frontière avec Gaza dans le sud d'Israël ce 1er janvier 2024.

Des soldats israéliens stockant des munitions d'artillerie sur la frontière avec Gaza dans le sud d'Israël ce 1er janvier 2024.

© AP Photo/Leo Correa
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20H28
Prisonnier palestinien

Un Palestinien âgé de 23 ans décède dans une prison israélienne

Le service israélien des prisons (IPS) annonce la mort d'un prisonnier palestinien de 23 ans affilié au Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, ajoutant qu'elle "examinait" les circonstances de son décès.

Le prisonnier, dont l'identité n'a pas été révélée, est décédé dans la prison de Meggido dans le nord d'Israël, a précisé l'IPS dans un communiqué.

Originaire de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée et membre du Fatah, il avait été arrêté en juin 2022 avant d'être condamné à une peine de prison pour "des infractions sécuritaires", selon la même source.
"Comme dans tout événement de ce genre, les circonstances (du décès) seront examinées", a-t-elle ajouté.

La Commission des détenus, un organisme relevant de l'Autorité palestinienne, a confirmé la mort du prisonnier, affirmant qu'elle s'efforçait d'obtenir des détails sur les circonstances de son décès.

Le 21 décembre, la police israélienne avait indiqué qu'une vingtaine de gardiens de prison avaient été interrogés avant d'être libérés "dans des conditions restrictives" dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un détenu palestinien à la suite de violences présumées.

Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, Thaer Abu Assab, 38 ans, originaire de la ville de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie occupée, est décédé en novembre après avoir été battu par des gardiens de la prison du sud d'Israël où il était détenu.

Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) avait estimé que l'affaire soulevait "de sérieux soupçons quant à la transformation du service israélien des prisons d'un organisme professionnel d'incarcération en une force vindicative et punitive". "Six prisonniers sont déjà morts en prison (...) Tous les cas d'abus et de décès doivent faire l'objet d'une enquête immédiate", avait-il ajouté.

Au début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé un durcissement des conditions de détention des prisonniers palestiniens: plus de sortie de cellule - donc de parloirs - plus d'achat à la cantine ni d'alimentation des prises électriques dans les cellules, et des fouilles surprises plus fréquentes.

Selon des chiffres du Club des prisonniers palestiniens, une association qui défend leurs droits, les prisons israéliennes comptaient début décembre quelque 7.800 détenus palestiniens.

20H17
Porte-avion américain

L'USS Gerald R. Ford va rentrer aux États-Unis

Le porte-avions américain USS Gerald R. Ford, dépêché en Méditerranée orientale après l'attaque du Hamas contre Israël en octobre, va regagner les États-Unis "dans les prochains jours", annonce la marine américaine.

Le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin à bord du porte-avion nucléaire USS Gerald R. Ford déployé au large des côtes d'Israël, le 20 décembre 2023. 

Le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin à bord du porte-avion nucléaire USS Gerald R. Ford déployé au large des côtes d'Israël, le 20 décembre 2023. 

© AP Photo/Tara Copp

Envoyé pour "contribuer à notre positionnement régional de dissuasion et de défense", l'USS Gerald R. Ford "va se redéployer vers son port d'origine comme prévu pour préparer de futurs déploiements", a indiqué la Navy dans un communiqué.

"Le département de la Défense évalue constamment le positionnement des forces dans le monde et gardera d'importantes capacités à la fois en Méditerranée et à travers le Moyen-Orient", a-t-elle ajouté.

La Navy a également affirmé collaborer "avec les alliés et les partenaires pour renforcer la sécurité maritime dans la région".

Le département de la Défense continuera de s'appuyer sur sa présence dans la région "pour dissuader tout acteur étatique ou non étatique d'aggraver cette crise au-delà de Gaza", a-t-elle dit.

Porte-avions de nouvelle génération, l'USS Gerald Ford est un navire de 100.000 tonnes à propulsion nucléaire, doté de nouvelles technologies.

19H22
Imposteur

Un Israélien arrêté pour s'être fait passer pour un soldat

Un trentenaire israélien a été arrêté pour avoir usurpé l'identité d'un soldat dans la bande de Gaza, se faisant passer pour le membre de services d'élite et parvenant même à se faire prendre en photo aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Roi Yifrah, 35 ans, n'a visiblement jamais servi dans l'armée israélienne, mais il a réussi à se rendre dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne est en guerre contre le Hamas depuis l'attaque meurtrière menée par le mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre.

Selon la police israélienne, il a été arrêté le 17 décembre sous des chefs d'accusation d'usurpation de fonction au sein des forces de sécurité et vol d'armes.

Pendant les semaines suivant l'attaque du 7 octobre, Yifrah, résidant à Tel-Aviv, aurait prétendu appartenir à l'unité spéciale Yamam, commando d'élite du contre-terrorisme de la police, selon l'acte d'accusation. Il aurait même affirmé être un agent du Shin Bet, le service de sécurité intérieure.

Yifrah aurait également réussi à échapper aux contrôles de sécurité lors de la visite de Netanyahou auprès des troupes sur le front, la semaine dernière, posant en uniforme à ses côtés.

L'acte d'accusation précise que Yifrah n'a "jamais effectué de service militaire et n'a jamais joué aucun rôle au sein de Yamam ou du Shin Bet".

La police a annoncé la saisie d'armes dans son appartement et sa voiture et chez sa mère, notamment un fusil d'assaut, des grenades, des charges explosives, des balles, des ordinateurs militaires et un drone.

Les accusations portent sur le vol de matériel militaire et la tromperie de responsables afin d'obtenir "frauduleusement et dans des circonstances graves" des équipements supplémentaires.

L'armée n'a pas réagi dans l'immédiat.

L'avocat de Roi Yifrah, Eitan Sabag, a affirmé que son client s'était rendu dans le sud d'Israël le 7 octobre en tant qu'infirmier bénévole.
"Il a prodigué les premiers soins et sauvé des dizaines de blessés", a-t-il déclaré à la radio publique Kan. Il a aussi affirmé que Yifrah avait combattu aux côtés des troupes d'élite israéliennes dans le quartier Al-Rimal de Gaza, l'un des principaux champs de bataille du territoire. "Pourquoi une personne voulant voler une arme prendrait-elle l'arme prétendument volée pour se rendre au plus profond de Gaza, dans les endroits les plus dangereux?", a soutenu Me Sabag.

Selon le site d'information Ynet, son client avait précédemment été inculpé pour possession illégale d'armes et de stupéfiants.
 

16H17
"mission potentiellement dangeureuse"

Sébastien Lecornu dans le sud du Liban

Le ministre français des Armées est à la base de Deir Kifa, dans le sud du Liban, où il a échangé avec le chef d'État major des Armées et des militaires français déployés dans le cadre de la mission de la Finul.

Cette "mission peut potentiellement devenir très dangereuse", a déclaré Sébastien Lecornu devant environ 700 soldats avant de partager avec eux un repas de Nouvel An. "Notre passage va être semé d'incertitudes dans les semaines et jours à venir", a-t-il ajouté sous une tente aménagée sur la base, à une dizaine de kilomètres de la frontière entre Israël et le Liban.

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Les échanges de tirs y sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, dont plus de 100 combattants ont été tués depuis le 8 octobre.
Le mouvement dit intervenir en soutien à son allié palestinien du Hamas à Gaza.
Le ministre Lecornu et le chef d'État major des Armées, Joseph Aoun, ont évoqué la mission onusienne, "comment le mandat peut continuer à s'exercer dans des situations dégradées, comment on protège les soldats de l'armée libanaise et de la Finul dans leurs missions", selon le ministre. "Tout cela nous plonge tout de même dans une sorte d'abîme", a-t-il déclaré devant les troupes concernant la situation au Proche-Orient.

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Avant de repartir à Paris, Sébastien Lecornu a prévu une nouvelle rencontre avec Joseph Aoun mardi pour évoquer l'aide aux forces armées libanaises proposée par la France, avec la cession prévue de plusieurs véhicules blindés.

L'armée libanaise peine à subvenir aux besoins de ses 80.000 militaires en raison de la grave crise économique au Liban. Elle a bénéficié d'aides ponctuelles du Qatar et des États-Unis pour payer les salaires.

16H00
Mer Rouge

Les houthis font visiter leur "prise de guerre" le porte-conteneur Galaxy Leader

C'est devenu un outil de propagande et un but de sortie pour la fin de semaine. Les Houthis organisent de véritables visites guidées du super tanker qu'ils ont saisi en mer Rouge appartenant à la compagnie Maersk.

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Le Galaxy Leader arraisonné en novembre 2023 par les rebelles Houthis au large du port de Hodeida est devenu un objet de curiosité pour les Yéménites qui se rendent en bâteau pour le visiter. Images de la télévision néérlandaise NLNOS envoyées ce 1er janvier 2024.

 

Les Yéménites manifestent ainsi leur soutien au peuple palestinien comme l'explique sur ces images ce jeune garçon au t-shirt rayé. "Nous exprimons ainsi notre soutien aux Palestiniens et à nos frères de Gaza pour ce qu'ils sont en train de vivre."

Un homme à djellaba marron félicite son gouvernement : "C'est une bonne chose qu'on fait nos dirigeants. Et cela va décourager notre ennemi".

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Sur le Galaxy Leader, au large de Hodeida, Yémen. Images transmises le 1er janvier 2024.

 

15H21
Colonisation

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir "encourage" les Palestiniens à émigrer

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, appelle à un retour de colons juifs à Gaza, après la guerre en cours, et "encourage" la population palestinienne à émigrer.

"La promotion d'une solution encourageant l'émigration des habitants de Gaza est nécessaire. C'est une solution correcte, juste, morale, et humaine", a déclaré le ministre Ben Gvir lors d'une réunion de son parti, des propos qu'il a lui-même partagés sur les réseaux sociaux. "J'en appelle au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, c'est l'occasion de mettre au point un projet visant à encourager l'émigration des habitants de Gaza vers d'autres pays du monde", a ajouté le ministre de la Sécurité nationale.

Il a affirmé que le départ de Palestiniens de la bande de Gaza qu'il appelle de ses vœux ouvrirait aussi la voie au rétablissement de colonies juives dans le territoire palestinien.

Israël a évacué en 2005 son armée et ses quelque 8.000 colons de ce territoire palestinien occupé depuis 1967, dans le cadre du plan de retrait unilatéral du Premier ministre d'alors Ariel Sharon.
"Encourager l'émigration des habitants de Gaza nous permettra de ramener chez eux les habitants de la zone frontalière et du Goush Katif", l'ancien bloc de colonies à Gaza, a ajouté le ministre Ben Gvir.

Itamar Ben Gvir, chef du parti d'extrême droite Force juive, a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine, et condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme.

Fervent partisan de la colonisation juive en Cisjordanie, il a plaidé à plusieurs reprises pour l'annexion de ce territoire palestinien occupé.

Un autre représentant de l'extrême droite au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahu, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, avait lui aussi préconisé dimanche un retour de colons juifs à Gaza et une émigration de sa population palestinienne.

Réagissant à ces propos, le Hamas a estimé qu'il s'agissait "d'un appel à déplacer deux millions de Palestiniens" hors de la bande de Gaza. "C'est un crime de guerre", a affirmé le mouvement palestinien.

13H27
sombres prévisions

La guerre à Gaza se poursuivra "tout au long" de l'année 2024

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra "tout au long" de l'année 2024, a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne.

L'armée "doit planifier à l'avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année", a annoncé dimanche soir à la presse Daniel Hagari.

Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, lors de son allocution à la télévision israélienne dimanche soir. Capture d'écran vidéo.

Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, lors de son allocution à la télévision israélienne dimanche soir. Capture d'écran vidéo.

© Armée israélienne via AP

Il a également insisté sur le fait que des dizaines de milliers de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats mais que certains d'entre eux feront une pause dans la guerre, pour se préparer à des "combats prolongés".

"Certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine", a assuré Daniel Hagari, ce qui leur "permettra de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l'année prochaine" (2024).

Par ailleurs, le fait qu'une partie des 300.000 réservistes reprendront leur travail pendant un certain temps, "cela allégera considérablement le fardeau qui pèse sur l'économie", affectée par la guerre, selon lui. L'armée est en train de planifier le déploiement de ses troupes dans les mois à venir, a-t-il ajouté.

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Depuis le début de l'opération terrestre à Gaza le 27 octobre, l'armée a perdu 172 soldats à l'intérieur du territoire palestinien, dont certains dans des incidents de tirs dits "amis", autrement dit provenant de leurs propres forces armées.

12H46
Bilan

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 21.978 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé lundi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21.978 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Ce bilan comprend 156 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé cette source, qui a aussi fait état de 57.697 personnes blessées depuis le 7 octobre.

11H40
Vœux de paix

A Tel-Aviv, des jeunes veulent "la paix" pour 2024

Quelques secondes après minuit, alors que de nombreux jeunes israéliens célèbrent le passage à 2024 dans une rue animée de Tel-Aviv, certains courent se mettre à l'abri sur les côtés, voyant dans le ciel des tirs de roquettes interceptés par les systèmes de défense antimissile israéliens.
D'autres continuent à faire la fête, comme si de rien n'était.

"Je suis terrifié, j'ai le coeur qui bat la chamade", confie Gabriel Zemelman, 26 ans, venu faire la fête avec ses amis. "Je souhaite à toute personne dans le monde de vivre une vie normale sans avoir peur de mourir demain", ajoute le jeune homme, un serre-tête "Bonne année" à paillettes dans les cheveux.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, ont revendiqué l'attaque, affirmant avoir utilisé des roquettes M90 en "réponse aux massacres de civils" perpétrés par Israël. L'armée israélienne a confirmé l'attaque, sans faire état de victimes ou de dégâts dans un premier temps.

Or Gelerenter, lycéenne de 17 ans, a d'abord eu "peur" de sortir, mais a expliqué avoir pris sur elle pour rejoindre ses amis et s'amuser afin de fêter "un nouveau début" pour 2024.

"Je prie pour la paix, pour que les gens arrêtent de se détester et s'unissent", lance un peu plus loin Boaz Bates, musicien de 25 ans, très critique envers le gouvernement de Benjamin Netanyahu, "car à la fin, ce ne sont pas eux qui sont sur le terrain en train de se battre".

Ido Hurvitz est venu dîner dans un des restaurants de la rue avant de se rendre à une soirée privée. Lui espère que "nous apprendrons à vivre ensemble car la plupart d'entre nous veulent la paix".

Dans cette ambiance festive, les sentiments de cet étudiant en informatique de 24 ans sont "mitigés": "notre pays est en guerre, mais nous avons besoin de continuer notre vie, c'est notre façon de gagner".

À côté de lui, son amie Shir Taitou, réserviste de 24 ans qui a travaillé pour les relations presse de l'armée, est elle aussi partagée, expliquant avoir envie de sortir mais se sentir "triste", certains de ses amis étant toujours mobilisés à Gaza.

À Tel-Aviv, des groupes dansent devant un bar qui crache de la musique électro: sur la façade est inscrit un gigantesque "Bring them home now!" - "Ramenez-les à la maison!". 129 personnes sur les quelque 250 enlevées le 7 octobre en Israël sont toujours retenues en otage dans la bande de Gaza.

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Les Tours Azrieli à Tel Aviv s'éclairent avec un message pour les otages ce 31 décembre 2023.

Certains n'ont pas le coeur à la fête, comme Ran Stahl, serveur de 24 ans, qui a décidé de travailler pour la soirée du réveillon. "Je me suis bien habillé ce soir car j'en ai besoin pour sortir la tête de l'eau", explique le jeune homme, qui raconte qu'une de ses amies a été tuée au festival de musique Tribe of Nova le 7 octobre.
Depuis, il ne se sent pas "autorisé" à s'amuser: "la minute où je commence à danser, je me sens coupable, la tristesse et le deuil reviennent".

11H35
Alerte

Record de violences de colons sur des Palestiniens en 2023 en Cisjordanie

Les actes de violences de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée ont enregistré un record en 2023 et fait au moins dix morts, annonce ce lundi l'ONG israélienne de défense des droits humains Yesh Din.

"La violence des colons est la politique du gouvernement israélien", a dénoncé l'organisation dans un communiqué, précisant que le nombre d'incidents, leur gravité, "le nombre d'Israéliens impliqués et le bilan" des violences ont battu des records en 2023, surtout depuis le 7 octobre.

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"Les deux mois passés" depuis cette date "ont été particulièrement violents", a rapporté Yesh Din qui a recensé 242 actes de violence.

Des dizaines d'habitations et de véhicules appartenant à des Palestiniens ont été endommagés par des colons en 2023, selon cette organisation qui comptabilise ces violences depuis 2006.

L'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha) a recensé 1.225 attaques de colons sur des Palestiniens en 2023.

Parmi ces attaques, Yesh Din évoque deux épisodes particulièrement violents, perpétrées par "un grand nombre de colons israéliens": le premier à Huwara en février, et le second à Turmus Ayya en juin, deux villes palestiniennes entre Naplouse (nord) et Ramallah (centre).
"Des centaines d'Israéliens ont attaqué des villages palestiniens, mettant le feu à des dizaines de maisons et de véhicules", détaille l'ONG.

En Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, 490.000 colons vivent au milieu de trois millions de Palestiniens. Ces colonies sont considérées comme illégales au regard du droit international.

Yesh Din exprime son scepticisme concernant les dernières données publiées par la police israélienne, qui affirme que ces violences sont en baisse en 2023 par rapport à 2022. Pour l'ONG, la police ne compte que le nombre de plaintes déposées, en baisse à cause du manque de confiance des Palestiniens dans les autorités israéliennes, surtout depuis la formation, par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en décembre 2022, d'un gouvernement allié avec des partis d'extrême-droite pro-colons.

Ce manque de confiance "résulte probablement d'une politique constante d'indulgence" envers les colons et le classement de nombreuses affaires criminelles "à caractère idéologiques commis par des Israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie, puisque seulement 3% des enquêtes ouvertes aboutissent à des inculpations", relève l'organisation.

10H51
Mer Rouge

Londres se dit prêt à des "actions directes" contre les Houthis

Le Royaume-Uni est "prêt à prendre des actions directes" contre les rebelles Houthis du Yémen, qui multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands, écrit le ministre de la Défense britannique Grant Shapps dans le Daily Telegraph ce lundi.

Ces avertissements de Londres interviennent alors que la tension continue de monter en mer Rouge, par où transite 12% du commerce mondial.

Dimanche, l'armée américaine a indiqué avoir coulé trois navires des Houthis, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles ont été tués dans cette frappe, selon un porte-parole du mouvement.

Le Royaume-Uni, qui fait partie de la coalition internationale créée pour faire face aux attaques des Houthis en mer Rouge, a envoyé mi-décembre le destroyer britannique HMS Diamond dans la région.

Dans une tribune intitulée "Nous devons protéger la mer Rouge", Grant Shapps affirme que le Royaume-Uni est "prêt à prendre des actions directes" contre les rebelles Houthis.

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"Nous n'hésiterons pas à prendre des mesures supplémentaires contre les menaces à la liberté de navigation en mer Rouge", poursuit-il, rappelant que le HMS Diamond a déjà abattu un drone d'attaque ciblant la navigation commerciale. Les attaques des rebelles constituent "un test pour la communauté internationale", affirme Grant Shapps.

10H13
Manifestation

Manifestation monstre à Istanbul "contre le terrorisme du PKK et d'Israël"

Un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont un fils du président turc, s'est étiré ce lundi à Istanbul sur et autour du Pont de Galata pour dénoncer le "terrorisme du PKK et d'Israël" et soutenir les Palestiniens de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un enfant court sous un immense drapeau palestinien déployé à Istanbul lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien ce 1er janvier 2024. 

Un enfant court sous un immense drapeau palestinien déployé à Istanbul lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien ce 1er janvier 2024. 

© AP Photo/Francisco Seco

Selon l'agence officielle Anadolu, reprise par les télévisions, des "centaines de milliers" de manifestants ont répondu, en ce premier jour de l'année, à l'appel d'une plate-forme de plus de 300 organisations et associations à se rassembler sous le slogan "Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël".

L'armée turque a perdu fin décembre 12 soldats dans deux attaques séparées attribuées au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas par ailleurs, le chef de l'État turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l'égard d'Israël, dénonçant aussi le soutien des États-Unis au gouvernement israélien.

La foule compacte, munie de drapeaux turcs et palestiniens, a commencé de converger avant le lever du jour vers le pont de Galata qui enjambe la Corne d'Or le long du Bosphore et s'étirait également le long de la rive européenne d'Istanbul en scandant "Mort à Israël, Hors de Palestine" et "Dieu est grand", a constaté l'AFP.

Une immense bannière aux couleurs palestiniennes a été tendue au milieu du pont et des photos caricaturant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec une moustache d'Hitler, ont été également brandies. Le président Erdogan avait comparé la semaine dernière le responsable israélien au dirigeant nazi: "en quoi êtes vous différent d'Hitler?" avait-il lancé.

Bilal Erdogan, le second fils du chef de l'État turc, a pris la parole pour saluer les "martyrs" de l'armée tombés en Irak: "nos prières sont nos meilleures armes pour sortir des ténèbres, Salutations à nos saints martyrs qui éclairent notre chemin".
"Je suis allé en Cisjordanie, à Jérusalem, à Gaza: les gens là-bas placent leurs espoirs en la Turquie et en Recep Tayyip Erdogan" a-t-il assuré à la foule.
 

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avec agences