Direct terminé le 29 juin à 20h30 TU
Direct commencé le 29 juin à 5H30 TU

DIRECT - La Russie avance sur le front est, près de Toretsk

Cette nuit, une attaque de drone ukrainienne a fait cinq morts dans un village russe frontalier avec l'Ukraine. Mais le ministère russe de la Défense annonce la capture d'un village près de Toretsk, petite ville minière située dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Les horaires sont indiqués en Temps Universel

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Des officiers de police de l'unité des "Anges blancs" aident une vieille dame à évacuer. Torestk, le 28 juin 2024

Des officiers de police de l'unité des "Anges blancs" aident une vieille dame à évacuer. Torestk, le 28 juin 2024

© AP Photo/Evgeniy Maloletka
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nouvelle(s) publication(s)
Pique

Zelensky appelle à "accélérer" les livraisons d'armes

Le président ukrainien demande à ses alliés occidentaux d'"accélérer" le pas sur les livraisons d'armes aux forces de Kiev, après de nouvelles frappes russes meurtrières. 

"Les décisions dont nous avons besoin doivent être accélérées. Tout retard de décisions dans cette guerre signifie la perte de vies humaines", plaide Volodymyr Zelensky. Le chef d'État appelle à la livraison d'armes pour "détruire les lanceurs de missiles russes".

16h38
Sacro-saint

Moscou et Kiev échangent leurs prêtres

La Russie et l'Ukraine ont annoncé avoir procédé à un échange de prisonniers impliquant plusieurs prêtres, un rare transfert de civils qui vient après un échange de dizaines de soldats plus tôt cette semaine.

Selon le président Volodymyr Zelensky, deux prêtres gréco-catholiques ukrainiens faits prisonniers dans la ville de Berdiansk, occupée par la Russie, ont été rendus à l'Ukraine grâce à la médiation du Vatican. "Bogdan Gueleta et Ivan Levytsky prêchaient la parole de Dieu à Berdiansk, dans la paroisse de la Nativité de la Vierge Marie de l'Église gréco-catholique ukrainienne", déclare le président ukrainien. Selon lui, ces deux prêtres ont été faits prisonniers par la Russie en novembre 2022.

Moscou a dit de son côté qu'un haut responsable du clergé orthodoxe ukrainien, le métropolite Ionafan, ainsi que deux autres prêtres lui ont été remis.

16h30
Drame

Six morts dans une attaque russe sur une ville du sud de l'Ukraine

Une attaque russe samedi sur la ville de Vilniansk, dans la région de Zaporijjia (sud), a fait six morts et huit blessés, a annoncé le gouverneur régional, Ivan Fedorov.

"Les Russes ont attaqué la ville de Vilnіansk (...). Selon les premières informations, six civils ont été tués et huit habitants blessés", écrit Ivan Fedorov sur un réseau social. "Une infrastructure critique, un magasin et des bâtiments résidentiels ont été endommagés".

10H56
avancée russe

La Russie revendique la capture d'un village près de Toretsk

"Grâce à des opérations menées avec succès, les unités du groupement de troupes central ont libéré la localité de Choumy", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Ce petit village est situé près de Toretsk, ville qui constitue un important verrou dans ce secteur du front. Sa chute donnerait l'accès à l'armée russe à Kostiantynivka, puis à terme à Kramatorsk, objectif ultime du Kremlin dans cette région.

Voir Ukraine : Toretsk, ville morte

Les habitants de Toretsk interrogés cette semaine par l'AFP ont rapporté des dizaines de bombardements russes quotidiens, en hausse depuis le début du mois de juin. Les autorités ont exhorté les habitants à évacuer.

La Russie grignote du terrain depuis des mois dans l'est de l'Ukraine face à un adversaire en manque d'hommes et de munitions, sans toutefois parvenir à réaliser de percée majeure.

10H53
JO-2024

La Russie va boycotter les épreuves de judo

La fédération russe de judo a décidé de ne pas envoyer de représentant aux JO de Paris, dénonçant les "conditions humiliantes" fixées par le Comité international olympique (CIO) qui n'a autorisé que quatre judokas russes sur 14 catégories.

Réagissant à la nouvelle liste de sportifs russes ou bélarusses autorisés à participer aux Jeux publiée par le CIO vendredi soir, la fédération russe de judo a annoncé sa décision de boycotter l'évènement, dans un communiqué publié durant la nuit de vendredi à samedi.

"L'équipe nationale russe de judo n'acceptera pas ces conditions humiliantes", a-t-elle déclaré, estimant que "de telles actions du CIO sapent la crédibilité du mouvement olympique" et "détruisent le statut des Jeux olympiques en tant qu'événement sportif le plus important" au monde. 

Sur les 17 judokas qui avaient obtenu une qualification olympique, le CIO n'a autorisé que quatre d'entre eux à participer. Sans les athlètes russes, les compétitions de judo aux Jeux seront incomplètes. Fédération russe de judo

Si 17 judokas russes avaient obtenu suffisamment de points pour être qualifiés, seuls 14 auraient pu aller à Paris: chaque nation peut engager un seul judoka par catégorie de poids (sept catégories féminines, sept masculines).

Le CIO, qui avait dans un premier temps banni les athlètes des deux pays après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, a depuis organisé leur retour progressif, sous bannière neutre et sous certaines conditions.

Tamerlan Bashaev après avoir battu l'Ukrainien Yakiv Khammo lors des compétition de +100kg aux Jeux Olympiques 2020 de Tokyo, le 30 juillet 2021.

Tamerlan Bashaev après avoir battu l'Ukrainien Yakiv Khammo lors des compétition de +100kg aux Jeux Olympiques 2020 de Tokyo, le 30 juillet 2021.  

© AP Photo/Vincent Thian

Pour être invités, les "athlètes individuels neutres" ont dû à la fois franchir l'obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l'armée de leur pays.

Si les 17 judokas russes avaient passé le premier contrôle, nombre d'entre eux n'ont donc pas franchi le second. Seuls Dali Liluashvili, Elis Startseva, Makhmadbek Makhbadbekov et Valerii Endovitskyi ont été nommés dans la liste du CIO. La figure de proue du judo russe, Inal Tasoev, n'a ainsi pas été retenu. En 2023, le poids lourds avait été battu par Teddy Riner en finale des Mondiaux, avant de finalement être sacré co-champion du monde après un imbroglio arbitral.

Tasoev et l'autre poids lourd russe Tamerlan Bashaev, qui avait battu Riner aux Jeux de Tokyo, font partie d'une liste dressée par le gouvernement ukrainien des sportifs russes ayant supporté selon lui l'invasion de l'Ukraine.

06H30
Joie

Retour d'Ukrainiens retenus en captivité depuis l'annexion de la Crimée

Dix Ukrainiens retenus prisonniers en Russie depuis des années ont été relachés grâce à la médiation du Vatican. Le président Zelensky a annoncé la bonne nouvelle hier soir.

Une partie d'entre eux sont arrivés par hélicoptère à Kiev cette nuit. C'est la première fois depuis le début de la guerre que l'aéroport international de la capitale ukrainienne recevait des passagers. Le reste du groupe est arrivé en bus.

Olena Pekh, historienne d'art au musée de Holrivka montre le bracelet sur son bras alors qu'elle parle à sa fille par écran interposé. Aéroport de Kiev, le 29 juin 2024

Olena Pekh, historienne d'art au musée de Holrivka montre le bracelet sur son bras alors qu'elle parle à sa fille par écran interposé. Aéroport de Kiev, le 29 juin 2024

© AP Photo/Alex

Certains de ces prisonniers ont été capturés bien avant l'offensive russe. C'est un évènement rare que des personnes détenues après 2014, quand la Russie a annexé illégalement la Crimée, ont été libérées.

Valerii Matiushenko, qui a passé 7 années en captivité en Russie, parle avec sa famille. Aéroport de Kiev, le 29 juin 2024.

Valerii Matiushenko, qui a passé 7 années en captivité en Russie, parle avec sa famille. Aéroport de Kiev, le 29 juin 2024. 

© AP Photo/Alex Babenko

Parmi eux, Nariman Dzhelyal, représentant des Mejlis, des Tatars de Crimée qui ont été forcés de se déplacer à Kiev après l'annexion de la péninsule par la Russie. Il avait été arrêté en Crimée, où il vivait malgré l'annexion, un an avant le début de l'offensive.

"Où j'étais detenu se trouvent de nombreux Ukrainiens", raconte-t-il. "Nous ne pouvons pas les laisser là-bas, car les conditions, tant psychologiques que physiques, y sont très terrifiantes."

Dans le hall principal de l’aéroport, où sont encore accrochées des publicités d’avant-guerre, d’anciens prisonniers enveloppés de drapeaux bleus et jaunes ont retrouvé leurs familles et ont appelé ceux qui ne pouvaient pas être là. Pour certains, la séparation a duré de nombreuses années.

"Je veux tellement te serrer dans mes bras. Je serai bientôt avec toi, maman", s'exclame Isabella Pekh, la fille de l'historienne de l'art libérée Olena Pekh, lors d'un appel vidéo. "Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu te rencontrer."

Pendant près de six ans, Isabella Pekh a pris la parole lors de conférences internationales et a fait appel aux ambassadeurs étrangers pour qu'ils l'aident à libérer sa mère, détenue dans la partie occupée de la région de Donetsk. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits.

"Ce furent six années d’enfer que les mots ne peuvent décrire. Mais je savais que j'avais ma patrie, que j'avais des gens qui m'aimaient, j'avais ma fille" déclare Olena Pekh.

Deux prêtres font partie de ceux qui sont revenus vendredi. L'un d'eux, Bogdan Heleta, a été arrêté en 2022 dans son église de la ville occupée de Berdiansk, dans la région de Zaporijjia.

Le père Bogdan drapé dans les couleurs de l'Ukraine. Aéroport de Kiev, 29 juin 2024

Le père Bogdan drapé dans les couleurs de l'Ukraine. Aéroport de Kiev, 29 juin 2024

© AP Photo/Alex Babenko

Selon le quartier général ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre, 3 310 Ukrainiens ont déjà été libérés de la captivité russe. Mais plusieurs milliers de personnes, civils et militaires, restent emprisonnées.

05H26
Deux enfants tués

Cinq morts dans un village russe dans une attaque de drone près de la frontière ukrainienne

Une attaque de drone ukrainienne a fait cinq morts, dont deux enfants, dans une maison d'un village russe à la frontière entre les deux pays, annonce ce matin le gouverneur de la région russe de Koursk. "Cinq personnes ont été tuées (...) dont deux enfants. Deux autres membres de la famille sont dans un état grave", a indiqué le gouverneur, Alexei Smirnov, sur Telegram.

20H20
menaces contre Washington

La Russie menace d'une "confrontation" en Ukraine et de missiles auparavant interdits

Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la Russie devrait commencer à produire des missiles de courte et moyenne portées auparavant interdits, après avoir mis en garde Washington sur le risque de "confrontation directe" lié aux missions de drones américains en mer Noire.

Le président russe, au cours d'une réunion retransmise à la télévision avec de hauts responsables, a estimé vendredi que son pays devrait "commencer à produire" des missiles d'une portée comprise entre 500 et 5.500 kilomètres.

Ceux-ci étaient auparavant interdits en vertu d'un traité avec les États-Unis datant de la Guerre froide et aujourd'hui caduc. Vladimir Poutine a affirmé que les États-Unis avaient commencé à utiliser de tels missiles au cours d'exercices d'entraînement au Danemark.
"Nous devons réagir à cela et prendre des décisions sur ce que nous devons faire ensuite dans ce domaine", a-t-il poursuivi, affirmant que la Russie déciderait de "l'endroit" où déployer ces armements.

Washington s'était retiré en 2019 de ce Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (INF), invoquant son non-respect par Moscou. La Russie avait alors assuré qu'elle observerait un moratoire sur la production de tels engins si les Etats-Unis n'en déployaient pas à une distance qui leur permettrait d'atteindre son territoire.

Plusieurs traités conclus pendant la Guerre froide entre Soviétiques et Américains destinés à limiter la course aux armes nucléaires et à apaiser les tensions au plus fort de leur rivalité ont pris fin ces dernières années.

Qui anime ce direct ?

AFP