Direct terminé le 31 janvier 2024 à 21h45 TU
Direct démarré le 31 janvier 2024 à 10h40 TU

DIRECT : La Russie et l'Ukraine ont échangé environ 200 prisonniers de guerre

Deux civils ont été tués et un a été blessé dans une attaque de drone dans la région ukrainienne de Donetsk, contrôlée par les forces russes, a affirmé le maire prorusse de Horlivka. Russie et Ukraine annoncent avoir échangé 200 prisonniers ce mercredi 31 janvier.

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Illia, 21 ans, ancien prisonnier de guerre, a été échangé il y a un an après dix mois de captivité. Il a commencé à perdre du poids très récemment. Il ne pès que 44 kilos. Kiev, le 25 janvier 2024

Illia, 21 ans, ancien prisonnier de guerre, a été échangé il y a un an après dix mois de captivité. Il a commencé à perdre du poids très récemment. Il ne pès que 44 kilos. Kiev, le 25 janvier 2024

© AP Photo/Hanna Arhirova
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18H53
OTAN

L'Otan, la "bonne affaire" pour les Etats-Unis, dit son chef

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a plaidé à nouveau pour la poursuite de l'aide militaire à l'Ukraine et lancé un plaidoyer en faveur de l'Alliance atlantique dans un message clairement adressé au public américain en pleine année électorale.

S'exprimant devant la Heritage Foundation, un centre de réflexion conservateur à Washington, le chef de l'Otan a jugé que "l'Ukraine devait l'emporter. Et elle le peut mais elle a besoin de nous". "Soutenir l'Ukraine n'est pas de la charité (...) et est dans l'intérêt des États-Unis", a-t-il dit alors que l'opposition républicaine au Congrès bloque une nouvelle enveloppe budgétaire de 61 milliards de dollars pour l'Ukraine.

Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début de la guerre en février 2022, l'administration de Joe Biden a épuisé ses crédits fin 2023. Le président a demandé au Congrès d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires, mais les négociations avec les républicains s'enlisent.

Jens Stoltenberg n'a pas fait directement référence à la présidentielle américaine, mais l'ancien président Donald Trump, probable adversaire face à Joe Biden en novembre, exprime régulièrement des doutes quant à l'aide à l'Ukraine et l'Otan, menaçant même d'en sortir s'il est élu.

En visite à Washington depuis le 29 janvier, Stoltenberg a rencontré hier soir des élus au Congrès, ainsi que le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg au Capitole, Washington le 30 janvier 2024.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg au Capitole, Washington le 30 janvier 2024.

© AP Photo/Jacquelyn Martin

Dans un communiqué conjoint, les deux responsables ont évoqué le fait que "l'Otan est bon pour l'Europe et bon pour les États-Unis" et dit vouloir "envoyer le message au président russe Vladimir Poutine qu'il ne gagnera pas sa guerre d'agression contre l'Ukraine".

"L'Otan est une bonne affaire pour les États-Unis", a encore plaidé aujourd'hui Stoltenberg, faisant valoir qu'elle "avançait les intérêts des États-Unis" et permettait de soutenir l'économie américaine et de créer des emplois.

Il devait d'ailleurs se rendre dans l'État de l'Alabama dans le sud des États-Unis et y visiter une usine du géant de l'armement Lockheed Martin.

Les États-Unis accueilleront en juillet dans la capitale fédérale un sommet des dirigeants de l'Alliance à l'occasion du 75è anniversaire de sa création.

18H46
Macron en Suède

L'UE et l'Otan font partie "du paquet de négociation" face à Moscou dit Macron

Emmanuel Macron affirme que la relation de l'Ukraine à l'Otan et à l'Union européenne fait "partie du paquet de négociation" face à la Russie, estimant qu'il était "trop tôt" pour dire quel sera le "rôle" des deux institutions auxquelles Kiev veut adhérer.

"L'Otan et l'UE font toutes deux partie du paquet de négociation dont nous disposons face à la Russie, et c'est pour cela que je pense que nous avons été très sages d'ouvrir, très tôt après le début de cette guerre, la perspective d'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'UE", a déclaré le président français lors d'un échange avec des étudiants de l'Université de Lund, dans le sud de la Suède.

"D'abord car cela a apporté de l'espoir aux Ukrainiens, ensuite car c'est la bonne manière de démontrer qu'ils font partie de notre continent et que nous sommes prêts à leur fournir des garanties de sécurité, et enfin parce que c'était le meilleur message à l'égard de la Russie pour dire que nous n'abandonnerons jamais l'Ukraine", a-t-il expliqué.

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Le chef de l'État français a réaffirmé que la "responsabilité" des alliés de Kiev était de les aider à se trouver "dans la meilleure situation possible pour revenir à la table des négociations avec les Russes", en vue de discuter "de leurs territoires, de leur sécurité". "Et les garanties cruciales, et l'Europe et les pays européens feront partie de cette réponse", a-t-il ajouté, s'exprimant en anglais au terme d'une visite d'État de deux jours en Suède.

"Il est trop tôt pour répondre en profondeur à la question de savoir quel sera exactement à la fin le rôle de l'Union européenne, le rôle de l'Otan, et le rôle de notre relation bilatérale, mais il est clair qu'à ce moment-là de la guerre, cela fera partie de la solution pour une paix durable", a insisté Emmanuel Macron, qui doit se rendre en Ukraine en février.

Il a aussi plaidé pour bâtir une "nouvelle architecture de sécurité" pour le "jour d'après" en Europe, "en étant à la table, en tant qu'Européens, décidant pour nous-mêmes", "afin de pouvoir vivre dans une paix durable avec la Russie" lorsque le conflit sera fini.

18H40
Prisonniers

Zelensky annonce le retour de 207 prisonniers de guerre

Moscou et Kiev ont annoncé l'un des échanges de prisonniers les plus importants en deux ans de guerre. Le ministère russe de la Défense a déclaré que "195 soldats russes" avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est réjoui du retour de "207" de ses concitoyens. "Les nôtres sont à la maison", a-t-il salué, promettant de ramener chez eux tous les captifs, "combattants ou civils".

Les images des prisonniers ukrainiens ont été diffusées aux agences.

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Vladimir Poutine s'est également félicité de l'opération, assurant que Moscou voulait "rapatrier" tous ses prisonniers aux mains de Kiev.

Il s'agit du cinquantième échange de ce type, a précisé le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets. Selon lui, 3.035 Ukrainiens au total ont déjà pu rentrer chez eux.
 

18H36
offensive

Poutine aura des "surprises" sur le front, dit une responsable américaine à Kiev

De "belles surprises" attendent le président russe Vladimir Poutine et son armée sur le champ de bataille en Ukraine, assure la numéro deux du département d'État américain, Victoria Nuland, lors d'une visite à Kiev.
 

"Je quitte Kiev ce soir avec davantage d'enthousiasme quant à l'unité et au résultat, quant à 2024 et son importance stratégique absolue pour l'Ukraine", a-t-elle déclaré à des journalistes. "Je pars aussi avec une confiance renforcée dans le fait que, alors que l'Ukraine consolide ses défenses, M. Poutine va avoir de belles surprises sur le champ de bataille, et l'Ukraine va remporter de grands succès", a-t-elle dit. Victoria Nuland a affirmé que les soldats ukrainiens ont infligé "des dégâts massifs aux forces terrestres de Poutine" et à la flotte russe en mer Noire.

La contre-offensive estivale de Kiev, très attendue, s'est néanmoins soldée par un échec et la Russie est depuis repassée à l'offensive à l'est et au sud.
Vladimir Poutine a ainsi affirmé aujourd'hui que les forces russes tenaient des positions "aux abords" de la ville ukrainienne d'Avdiïvka, dans l'est, un des points les plus chauds du front.

Le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kirill Boudanov, a toutefois dit hier s'attendre à ce que l'offensive russe se brise d'ici quelques mois.
"Leur offensive se poursuit, elle s'épuisera au début du printemps" et ensuite, "je pense que la nôtre commencera", a-t-il dit à la télévision nationale.

18H13
droits de douane

Les céréaliers français veulent voir réinstaurer des droits de douane pour l'Ukraine

Les céréaliers français veulent voir réinstaurer des droits de douanes au-delà d'un quota d'importations d'Ukraine, se disant "extrêmement déçus" de voir les céréales exclues des produits "sensibles" pour lesquels Bruxelles prévoit de limiter la hausse des importations.

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"On est extrêmement déçus. Le problème est crucial pour les céréales. Entre 2021 et 2023, les importations de blé ukrainien dans l'Union européenne ont été multipliées par vingt. On est passé de 215.000 tonnes de blé en 2021 à 5 millions de tonnes en 2023", a déclaré à l'AFP Eric Thirouin, le président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB).

Pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs, Bruxelles a annoncé pour les produits "sensibles" - volaille, oeufs et sucre - un "frein d'urgence" pour limiter le volume des importations aux niveaux moyens observés en 2022 et 2023, niveaux au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés.

Les organisations agricoles européennes ont aussitôt jugé "inacceptable" l'exclusion des autres produits d'un tel mécanisme. "Il faut trouver le juste équilibre entre la solidarité avec l'Ukraine et les conséquences sur l'agriculture européenne. En supprimant les droits de douanes, l'UE a créé un appel d'air qui génère aujourd'hui des distorsions de marché très difficiles, dans un contexte de hausse des coûts de production et de baisse des prix (sur les marchés)", estime Eric Thirouin.

Pour les céréaliers français, il faut revenir à un "contingent" ou quota de céréales au-delà duquel les droits de douane doivent de nouveau s'appliquer, plaidant pour un quota "inférieur à 2 millions de tonnes, comme c'était le cas avant la guerre".

Alors que depuis fin 2023, les flux d'exportation de produits agricoles ukrainiens passent de nouveau très majoritairement par la voie maritime, l'AGPB souligne qu'il est "très difficile de mesurer ce qui entre et sort de l'UE".
"Ce n'est pas parce que ces flux prennent la mer qu'ils ne reviennent pas en Europe, dont le marché est sur-attractif - meilleure valorisation, sécurité de paiement, absence de droits de douanes... Ils vont de plus en plus dans le sud de l'Europe, en Italie, en Espagne...", explique Philippe Heusèle, secrétaire général de l'AGPB.

L'AGPB juge urgent de s'attaquer aux distorsions de concurrence, qui touchent "en premier lieu les voisins immédiats de l'Ukraine (Pologne, Roumanie, Bulgarie)".
"Ces pays voisins sont en train de vouloir instaurer des licences à l'importation, ce qui est complètement antinomique du droit communautaire. Au-delà des céréales, c'est un ferment de dislocation du marché unique européen", prévient Philippe Heusèle.

17H33
Financements

Washington de doit pas laisser "l'Ukraine se retrouver à court d'argent"

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, estime, à l'occasion d'une rencontre avec plusieurs membres de la Commission européenne que "nous ne pouvons pas laisser l'Ukraine se retrouver à court d'argent", alors que le Congrès discute toujours d'un nouveau plan d'aide financière en faveur du pays en guerre.

Janet Yellen en janvier 2024.

Janet Yellen en janvier 2024.

© AP Photo/Susan Walsh

Janet Yellen s'exprimait en présence de Margrethe Vestager et Valdis Dombroskis, présents à Washington dans le cadre des négociations sur les échanges commerciaux et les technologies (TTC), mises en place depuis bientôt deux ans et qui doivent se conclure en avril prochain en Belgique.

Les échanges devaient notamment concerner "la manière dont on peut priver la Russie de sa capacité de faire la guerre et soutenir l'Ukraine", un sujet de "première importance", a insisté Janet Yellen. "Nous devons tenir le cap et maintenir la pression sur la Russie", a confirmé Valdis Dombrovskis, ajoutant que "l'UE voulait continuer à travailler main dans la main avec les États-Unis pour contenir la machine de guerre russe".

Les discussions au Congrès américain afin de parvenir à un accord en faveur d'une nouvelle enveloppe budgétaire de quelques 61 milliards de dollars supplémentaires sont toujours en cours.

Sous la pression de la droite, le nouveau paquet d'aide militaire est négocié en parallèle de mesures portant sur l'immigration, au moment où le nombre de migrants traversant la frontière avec le Mexique atteint des niveaux record.

"Comme le sait chaque sénateur, des deux côtés, la survie de l'Ukraine est en jeu", a rappelé mercredi le sénateur Cuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat, soulignant que les discussions sont toujours en cours.
"L'Ukraine gagnera la guerre contre la Russie s'elle obtient plus d'aide du Congrès. Autrement (Vladimir) Poutine l'emportera", a-t-il insisté.

L'Union européenne (UE) est elle-même confrontée à des blocages, alors que la Hongrie refuse de valider un soutien de 50 milliards d'euros à destination de l'Ukraine, le gouvernement de Viktor Orban, proche de Moscou, demandant une révision annuelle de ces fonds (33 milliards de prêts et 17 milliards de dons).

"Il est très important que nous nous décidions d'ici la fin de cette semaine, cela montre notre engagement", a insisté la commissaire Vestager, "nous ne laisserons pas (Vladimir) Poutine penser que nous puissions réduire notre attention".

Jusqu'ici, outre l'aide militaire, l'UE et les États-Unis ont apporté 54 milliards de dollars d'aide budgétaire à l'Ukraine "plus de la moitié provenant de la Commission et des Etats membres", a rappelé la secrétaire au Trésor Yellen.

17H11
Traffic

Des vols de livres russes dans les plus grandes bibliothèques européennes

La Bibliothèque nationale de France a été victime de vols de livres rares russes qui ont touché d'autres institutions en France, en Suisse, en Pologne et dans les pays baltes, a-t-elle indiqué à l'AFP.

"Nous avons été victimes de vols, et nous avons déposé plainte. Nous ne commentons pas les faits, qui font l'objet d'une enquête", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la BnF, confirmant des informations du Monde d'aujourd'hui et du Parisien début janvier.

Une plainte a été déposée en novembre. Le nombre de vols n'a pas été précisé.
L'affaire avait été révélée en Pologne en novembre. En France, elle a déjà donné lieu à trois mises en examen pour des vols à la bibliothèque universitaire de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Bulac) et de l'ENS Lyon.

Commis par des Géorgiens d'après les premiers éléments de l'enquête, les vols visent des éditions originales ou rares de grands écrivains russes comme Alexandre Pouchkine, conservées dans des collections en dehors de Russie.

La section du parquet de Paris chargée de la délinquance organisée a d'abord saisi la Brigade de répression du banditisme (BRB) d'une enquête pour vol commis en bande organisée. Les enquêteurs ont ensuite fait un rapprochement avec des faits semblables commis à Lyon.

Les investigations sont confiées à l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCLBC). Le Parisien avait évoqué début janvier le mode opératoire suivi à la Bibliothèque de l'Arsenal, un site de la BnF: demander à consulter ces volumes, et les remplacer par des copies réalisées avec grand soin.

En Pologne et dans les pays baltes, en deux ans, des rayons de littérature russe du XIXe siècle ont été pillés de la même manière dans des bibliothèques, avec un mode opératoire de plus en plus sophistiqué.

Lundi en Estonie, un homme appelé Beqa Tsikeridze a été condamné pour le vol de livres de Pouchkine et Nicolas Gogol à l'université de Tartu, à deux ans de prison, cinq ans d'interdiction du territoire et 158.000 euros de dommages et intérêt.

La BnF a précisé avoir renforcé ses procédures de sécurité, qu'elle révise régulièrement.

17H09
Crimée

Moscou dit avoir détruit 20 missiles ukrainiens au-dessus de la mer Noire et en Crimée

Le ministère russe de la Défense affirme avoir détruit vingt missiles lancés par l'Ukraine au-dessus de la mer Noire et en Crimée, péninsule annexée où des "débris" sont tombés.

La défense aérienne a "détruit 17 missiles ukrainiens au-dessus des eaux de la mer Noire et trois autres au-dessus de la péninsule de Crimée", a indiqué le ministère sur Telegram.

Des "débris" sont tombés sur le territoire d'une "unité militaire" à Lioubimovka, près de la ville de Sébastopol, a-t-il précisé.

La Crimée, annexée par la Russie en 2014, est une cible privilégiée de l'Ukraine car elle est très importante pour la logistique de l'armée russe. Elle est régulièrement ciblée par des attaques de missiles ou de drones.

Le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, a assuré que l'armée russe avait "repoussé une attaque massive" contre sa ville. Il a affirmé que les débris de missiles abattus avaient causé des dégâts "mineurs" à une dizaine de bâtiments de la localité, mais que personne n'avait été blessé.

Début janvier, le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kirill Boudanov a assuré que les attaques ukrainiennes contre la Crimée allaient s'intensifier.
"En 2023, les premières incursions ukrainiennes ont eu lieu en Crimée temporairement occupée, alors que certains les pensaient impossibles. Et ce n'est que le début", avait-il dit au quotidien français Le Monde.

17H07
CIJ

La CIJ rejette des accusations de "financement de terrorisme" de Kiev contre Moscou

La plus haute juridiction de l'ONU a rejeté mercredi des allégations de Kiev selon lesquelles la Russie avait "financé le terrorisme" depuis 2014 dans l'est de l'Ukraine, concluant que la fourniture d'armes ou de camps d'entraînement n'entraient pas dans le cadre de la législation.

Kiev a qualifié Moscou d'"État terroriste" et affirmé que le soutien russe aux rebelles séparatistes avait été un signe avant-coureur de l'invasion de février 2022.

Cette affaire est antérieure à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. La CIJ dira vendredi si elle est compétente pour statuer dans une procédure distincte concernant cette guerre. La cour a cette fois déclaré que seuls les transferts d'argent pouvaient être considérés comme un soutien à des groupes terroristes présumés aux termes de la convention internationale sur le financement du terrorisme. Cela "n'inclut pas les moyens utilisés pour commettre des actes de terrorisme, y compris des armes ou des camps d'entraînement", a statué la juridiction. "Par conséquent, la fourniture présumée d'armes à divers groupes armés opérant en Ukraine (...) ne relève pas du champ d'application matériel" de la convention, a déclaré la CIJ.

De ce fait, la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye (Pays-Bas), a rejeté la plupart des arguments de l'Ukraine. Elle a seulement reproché à la Russie de ne pas avoir pris de "mesures pour enquêter" sur d'éventuelles violations de la convention pour la répression du financement du terrorisme.

La CIJ "rejette toutes les autres arguments avancés par l'Ukraine", a-t-elle déclaré dans son jugement.

L'Ukraine demandait des dédommagements pour des attaques attribuées aux séparatistes, notamment la destruction du vol MH17 de Malaysia Airlines en juillet 2014 au-dessus de l'Ukraine qui a tué 298 personnes.

Le principal avocat ukrainien chargé de cette affaire, Anton Korynevych, a déclaré que le verdict était "d'une grande valeur". "Pour nous, c'est un jour très important car il s'agit d'un jugement qui dit que la Fédération de Russie a violé le droit international", a-t-il déclaré devant les journalistes à l'issue de l'audience.
"C'est la toute première fois que la Russie est qualifiée de violateur du droit international", a-t-il ajouté.

En plus de reprocher à Moscou d'avoir soutenu les rebelles séparatistes, Kiev a souligné que le traitement réservé par la Russie à la minorité tatare et aux ukrainophones en Crimée occupée enfreignait une convention internationale sur la discrimination raciale. Concernant ceci, la CIJ a estimé que la Russie n'avait pas pris suffisamment de mesures pour permettre l'enseignement en ukrainien.

L'Ukraine a porté l'affaire devant la CIJ en 2017, affirmant que la Russie a enfreint les conventions de l'ONU sur le financement du terrorisme et sur les discriminations raciales.

Kiev a recours à "des mensonges flagrants" contre la Russie, "même devant cette cour", avait lancé l'ambassadeur russe aux Pays-Bas Alexander Shulgin lors d'audiences en juin.

Moscou essaie "d'effacer" l'Ukraine "de la carte", avait rétorqué le représentant ukrainien Anton Korynevych. "A partir de 2014, la Russie a illégalement occupé la Crimée, puis s'est engagée dans une campagne d'éradication culturelle, visant les Ukrainiens de souche et les Tatars de Crimée", avait martelé Korynevych.

La cour avait en 2017 rejeté la demande de Kiev d'ordonner d'urgence à la Russie de mettre fin à son appui présumé aux rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine, intimant toutefois à Moscou de veiller aux droits des Ukrainiens et des Tatars en Crimée.

Les ordonnances de la CIJ, créée après la Seconde guerre mondiale pour trancher les différends entre pays, sont juridiquement contraignantes et sans appel. Cependant, elle n'a aucun moyen pour les faire appliquer.
La cour a, par exemple, ordonné en mars 2022 à la Russie de suspendre son offensive en Ukraine, toujours en cours.
 

16H39
1,4 millions d'obus d'ici fin 2024

L'UE n'a pas atteint ses objectifs d'aide militaire mais promet de faire mieux

L'Union européenne a reconnu qu'elle ne pourra pas livrer comme promis un million d'obus à l'Ukraine d'ici fin mars, mais a promis de faire mieux et d'atteindre cet objectif avant la fin 2024. "Nous avons déjà livré 330.000 obus", a expliqué Josep Borrell devant la presse, à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles. "Je m'attends à ce que ce chiffre augmente de 200.000 obus" d'ici fin mars, soit "un peu plus de 52% de l'objectif" fixé l'an dernier, a-t-il ajouté.
"Oui d'accord, le 31 mars, on aura pas le million", a-t-il lancé. Mais une "dynamique positive" a été créée, et ce chiffre sera dépassé d'ici la fin de l'année, avec 1,1 million d'obus pour l'Ukraine, a-t-il assuré.

L'Union européenne aura fin 2024 une capacité annuelle de production de quelque 1,4 million d'obus, a-t-il ajouté. Et cette capacité sera portée à deux millions en 2025, a affirmé de son côté le commissaire européen en charge de l'industrie de défense, Thierry Breton. Mais une grande partie est exportée vers des pays tiers, au détriment de l'Ukraine en guerre, a reconnu cette semaine un haut responsable européen sous couvert d'anonymat.

Les Européens ont déjà fourni 28 milliards d'euros en aide militaire à l'Ukraine depuis l'invasion russe de ce pays le 24 février 2022. Et, a affirmé M. Borrell, plusieurs Etats membres se sont engagés à dépenser 21 milliards d'euros pour la seule année 2024.

Les dirigeants allemand Olaf Scholz, néerlandais Mark Rutte, estonienne Kaja Kallas, tchèque Petr Fiala et danoise Mette Frederiksen ont appelé les Européens à "redoubler leurs efforts" pour s'assurer que le soutien militaire à l'Ukraine dure "aussi longtemps que nécessaire". "Nous devons donc trouver les moyens d'accélérer la livraison des munitions d'artillerie promises à l'Ukraine", ont-il écrit dans une lettre commune publiée par le quotidien Financial Times.

Plusieurs pays européens, dont la France, l'Italie ou l'Espagne, sont accusés de ne pas en faire assez pour aider l'armée ukrainienne. Paris, qui n'a pas signé cette lettre, s'en défend, et a annoncé en janvier une coalition sur l'artillerie pour mieux aider l'Ukraine.

La discussion sur l'aide financière à l'Ukraine va reprendre demain à l'occasion d'un sommet extraordinaire des dirigeants de l'UE, convoqué pour tenter de convaincre la Hongrie de lever son veto à une enveloppe de 50 milliards d'euros sur quatre ans en faveur de Kiev.

Ce sommet doit également discuter demain d'une augmentation du budget consacré sépcifiquement à l'aide militaire à l'Ukraine. M. Borrell a proposé une enveloppe supplémentaire de cinq milliards d'euros, mais aucun accord n'est attendu cette semaine, selon plusieurs diplomates européens.

15H14
Munitions

L'UE ne fournira que la moitié du million d'obus promis à l'Ukraine d'ici mars

L'Union européenne ne fournira que la moitié du million d'obus qu'elle s'était engagée l'an dernier à livrer à l'Ukraine d'ici la fin du mois de mars, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Nous avons déjà livré 330.000 obus", a expliqué Borrell devant la presse, à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles. "Je m'attends à ce que ce chiffre augmente de 200.000 obus" d'ici fin mars, soit "un peu plus de 52% de l'objectif" fixé l'an dernier, a-t-il ajouté.
 

15H12
attaque de drones

L'Ukraine revendique une attaque sur une raffinerie en Russie

Le renseignement militaire ukrainien (GUR) a organisé une attaque de drone sur une raffinerie à Saint-Pétersbourg, deuxième plus grande ville russe, a affirmé mercredi à l'AFP une source au sein de cette structure.

"C'était une opération du GUR. C'est un site utilisé à des fins militaires", a déclaré cette source après l'attaque qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur de Saint-Pétersbourg a indiqué sur Telegram qu'une forte explosion s'était produite dans la nuit sur un site industriel situé à l'extérieur de la ville. Il a assuré que l'incident n'avait pas fait de victimes ni de "dégâts substantiels".

Selon des médias locaux, des systèmes de missiles S-400 ont abattu un drone qui s'était écrasé sur un dépôt de pétrole dans le district de Nevsky. Ces deux derniers mois, Kiev a multiplié les frappes contre des installations pétrolières et gazières russes, suite à des attaques de Moscou contre ses infrastructures énergétiques.

L'Ukraine a déjà revendiqué deux autres attaques de drones contre des installations dans la région de Leningrad, autour de Saint-Pétersbourg, en janvier.
L'aéroport de Poulkovo à Saint-Pétersbourg a pour sa part annoncé qu'il avait repris ses activités normales ce matin après des perturbations survenues au cours de la nuit.

La Russie et l'Ukraine utilisent toutes deux des drones chargés d'explosifs pour tenter de frapper des cibles situées loin derrière les lignes de front, et leurs forces armées affirment régulièrement avoir abattu des engins ennemis au-dessus de leur territoire.

13H21
Tensions au sommet

Tensions entre Zelensky et son commandant des armées, Moscou évoque la discorde à Kiev

Le Kremlin point des "problèmes" et "contradictions croissantes" au sein du pouvoir ukrainien après des rumeurs sur le renvoi imminent du très populaire commandant en chef des armées ukrainiennes Valery Zaloujny. "Une chose reste évidente: le régime de Kiev a beaucoup de problèmes, les choses ne vont pas bien là-bas", a déclaré aux journalistes le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. "Il est évident que l'échec de la contre-offensive (ukrainienne de 2023) et des problèmes sur le front entraînent des contradictions croissantes entre les représentants du régime de Kiev, tant militaires que civils", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent après une avalanche de publications lundi soir sur les réseaux sociaux, puis dans des médias ukrainiens, sur le limogeage du général Zaloujny par le président Volodymyr Zelensky alors que les tensions entre les deux hommes se poursuivent depuis des mois.

"Je pense que c'est vrai, on attend le décret présidentiel" en ce sens, avait alors indiqué à l'AFP une source militaire haut placée. Certains ont affirmé que le général Zaloujny, nommé à son poste en 2021, quelque mois avant le début de l'invasion russe de son pays, allait être remplacé par le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov ou le commandant des troupes terrestres Oleksandre Syrsky.

Après deux heures de silence, la présidence a fini par nier le renvoi du général, dont la côte de confiance atteint 92% contre 77% pour Zelensky et dont le limogeage serait perçu négativement par 72% des Ukrainiens, selon des sondages publiés en décembre.

Plusieurs médias ukrainiens ont ensuite affirmé que le chef de l'État avait bien rencontré Valery Zaloujny lundi et lui annoncé sa décision de le limoger lui proposant notamment un poste d'ambassadeur ou de conseiller, que le militaire a décliné.

Selon des sources ukrainiennes haut placées, Zelensky et son entourage reprochent depuis des mois à Zaloujny et son état-major l'absence d'avancées sur le front. Certains médias affirment également que la présidence est jalouse de la popularité du général.

"La démission de Zaloujny n'est qu'une question de temps et de circonstances", a commenté sur Facebook l'analyste politique ukrainien Volodymyr Fesenko. Selon le service ukrainien de la BBC, le président ukrainien pourrait repousser le limogeage du général Zaloujny en raison de l'opposition des alliés occidentaux de Kiev.
 

13H16
Prisonniers

La Russie et l'Ukraine annoncent avoir échangé environ 200 prisonniers de guerre

La Russie et l'Ukraine ont annoncé mercredi avoir procédé à un échange d'environ 200 prisonniers de guerre de chaque camp, une semaine après le crash d'un avion militaire russe qui, selon Moscou, transportait des soldats ukrainiens captifs et avait été abattu par Kiev.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que "195 soldats russes" avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est lui réjoui du retour de "207" de ses concitoyens qui étaient détenus par les Russes. "Les nôtres sont à la maison", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, promettant de ramener chez eux tous les prisonniers, "combattants ou civils".

Il s'agit du cinquantième échange de ce type, a indiqué le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets.
Selon lui, 3.035 Ukrainiens au total ont déjà pu rentrer chez eux.

La semaine dernière, un avion militaire russe s'est écrasé près de la frontière ukrainienne dans des circonstances troubles, tuant tous ses occupants.

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Moscou assure que Kiev a abattu l'appareil transportant 74 personnes, dont 65 prisonniers de guerre ukrainiens qui allaient être échangés.
L'Ukraine n'a de son côté ni confirmé ni infirmé son implication, mais a exprimé des doutes sur la présence de ses soldats à bord.

Le pays a en revanche confirmé qu'un échange de prisonniers était prévu le jour du crash, et n'avait finalement pas eu lieu.

En Ukraine, le drame avait réveillé la douleur des proches de prisonniers de guerre, qui sont nombreux à n'avoir aucune nouvelle de leur fils, mari ou frère captif.

Plus de 8.000 Ukrainiens, dont plus de 1.600 civils, sont détenus par les Russes, selon Kiev.

12H48
Lever le veto

L'Union européenne propose un compromis à Orban à la veille d'un sommet crucial

L'Union européenne a proposé au Premier ministre hongrois Viktor Orban un débat annuel sur l'aide financière versée à l'Ukraine, dans l'espoir de le voir lever son veto à un soutien de 50 milliards d'euros, indiquent des responsables européens à la veille d'un sommet extraordinaire.

"Il y a une proposition (...) qui est clairement une main tendue à la Hongrie", a indiqué à des journalistes un diplomate européen sous couvert de l'anonymat.
Lors du sommet de jeudi à Bruxelles, les dirigeants européens vont tenter de convaincre Viktor Orban - plus proche allié de Moscou au sein de l'UE - de renoncer à son opposition au versement de cette aide de 50 milliards d'euros sur quatre ans, dont Kiev a désespérément besoin.

La Hongrie réclame de pouvoir procéder à une révision annuelle de ces fonds (33 milliards de prêts et 17 milliards de dons), mais les autres pays de l'UE ne veulent pas lui donner ces occasions régulières d'opposer son veto.

Le dirigeant nationaliste est accusé de faire du chantage à l'UE pour obtenir le versement de fonds européens destinés à son pays mais actuellement gelés par Bruxelles, en raison des manquements à l'État de droit reprochés à Budapest.

La solution proposée par l'UE est d'organiser un débat annuel au niveau des dirigeants européens sur la mise en œuvre de l'aide financière à l'Ukraine, mais sans donner de possibilité de veto.

Un haut responsable de l'UE a indiqué à des journalistes qu'il s'agissait d'"un pas vers la Hongrie", tout en reconnaissant qu'à ce stade, il n'y avait pas d'accord sur cette solution du côté des négociateurs hongrois. Ce haut responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat a toutefois estimé qu'il y avait "davantage de signes positifs" que fin 2023, quand Viktor Orban, contre l'avis des 26 autres chefs d'État ou de gouvernement, avait bloqué l'aide à l'Ukraine.

S'ils ne parviennent pas à convaincre leur homologue hongrois, les autres dirigeants européens ont promis de trouver une solution pour continuer à soutenir financièrement l'Ukraine.

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avec agences