Le président Emmanuel Macron accusé ce soir de "souffler sur les braises" de la guerre par les oppositions de droite comme de gauche, à l'issue de son interview télévisée dans laquelle il s'est dit "prêt à répondre" à "l'escalade russe".
"Veut-il faire la guerre à la Russie ou occuper l'espace politique en pleine campagne des européennes", s'est ainsi interrogé sur X le patron des Républicains Eric Ciotti. Ajoutant, à trois mois du scrutin: "Soutenir l'Ukraine, oui. Souffler sur les braises d'un potentiel conflit mondial à des fins électorales, non".
De son côté, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde: "Si on alimente la guerre, on finit par la faire soi-même. Ceux qui veulent la paix préparent la paix. Lui non". Mélenchon a aussi estimé que "le président fait peur", après que le chef de l'État a notamment évoqué une guerre "existentielle pour notre Europe et pour la France". "Si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts", a encore déclaré Emmanuel Macron, qui avait semé le trouble fin février en n'excluant pas l'envoi de troupes au sol en Ukraine.
"Macron n'a pas rassuré. En réalité la France est isolée diplomatiquement", a de son côté estimé la cheffe des Écologistes Marine Tondelier.
Le patron des communistes Fabien Roussel a, lui, fustigé "l'irresponsabilité et le cynisme" de Macron, "poussés à leur paroxysme", alors que celui-ci serait "prêt à déclarer la guerre à la Russie" pour "masquer son échec en France".
"On a l'impression qu'Emmanuel Macron joue à la guerre comme aux Playmobil", a pour sa part ironisé la tête de liste Reconquête! aux Européennes Marion Maréchal.