Direct terminé le 20 février à 21H30 TU.
Direct démarré le 20 février à 6H45 TU.

DIRECT : la Russie revendique avoir repris un village sur la rive occupée du Dniepr

L'armée ukrainienne est actuellement dans une situation "extrêmement difficile" face aux forces russes qui sont à l'offensive dans l'est et le sud de l'Ukraine. La Russie revendique avoir repris le village de Krynky sur la rive occupée du Dniepr.

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Des fusilliers marins ukrainiens en opération sur une rive du Dniepr, près de Kherson en octobre 2023. 

Des fusilliers marins ukrainiens en opération sur une rive du Dniepr, près de Kherson en octobre 2023. 

© AP Photo/Alex Babenko
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21H13
Racisme

Deux jeunes réfugiés ukrainiens meurent en Allemagne

Un deuxième jeune basketteur ukrainien agressé lors d'une altercation le 10 février avec des jeunes dans une ville du nord-ouest de l'Allemagne a succombé à ses blessures, indique ce soir le ministère ukrainien des Sports.

Dans un communiqué, le ministère indique que "le basketteur ukrainien Artem Kozachenko, 18 ans, (...) la deuxième victime d'une attaque armée en Allemagne, est décédé à l'hôpital".

"Le 10 février, les basketteurs ukrainiens ont été attaqués par un groupe d'inconnus. Volodymyr Ermakov, 17 ans, qui se trouvait avec Artem Kozachenko, est mort sur le coup", ajoute le texte, qui exprime les "plus sincères condoléances" aux familles des victimes.

Les deux adolescents, réfugiés en Allemagne depuis 2023, jouaient sous les couleurs du club ART Giants de Düsseldorf (ouest).

Une altercation, d'abord verbale, les a opposés à un groupe de jeunes dans un bus à Oberhausen, une commune du bassin industriel de la Ruhr.

À l'arrêt de bus, "la dispute a dégénéré en affrontement physique" et quatre jeunes ont été "grièvement blessés par des coups de couteau", selon un communiqué de la police d'Essen.

Parmi les quatre blessés hospitalisés figuraient les deux Ukrainiens, un Syrien de 14 ans et une adolescente libano-allemande de 13 ans, a précisé la police.
Volodymyr Ermakov est décédé de ses blessures à l'hôpital.

Un adolescent de 15 ans suspecté d'avoir participé à l'agression a été arrêté à son domicile dans les heures qui ont suivi et placé en détention provisoire.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a demandé le 12 février qu'une enquête "soit menée dans les plus brefs délais et que le criminel soit traduit en justice".

Les "jeunes basketteurs ont été attaqués au couteau dans la rue pour le simple motif qu'ils étaient Ukrainiens", a affirmé la Fédération de basket-ball de Kiev.

La police n'a pas précisé les motifs de l'altercation.

Le meurtre du jeune sportif est "incompréhensible", a écrit son club de basket allemand dans un message sur Facebook.

20H59
Médiation qatarie

De longues étreintes pour accueillir des enfants rapatriés de Russie

Des enfants ukrainiens ont été accueillis ce soir par leurs proches à leur sortie du Bélarus, lors du dernier transfert en date d'enfants emmenés en Russie et dans les territoires occupés pendant la guerre.

Il s'agit du quatrième groupe d'enfants ramenés avec la médiation du Qatar, le plus nombreux jusqu'à présent, onze au total, déclare à l'AFP le médiateur ukrainien, Dmytro Lubinets, à la frontière.

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Leurs proches ont attendu plus de six heures à un point de passage utilisé à des fins humanitaires avant que les enfants, les plus jeunes âgés de deux ans, ne sortent de l'obscurité pour être longuement étreints.

"Je suis heureux et c'est tout", déclare Oleksandr, 16 ans, le plus âgé.
Souriant timidement, il résume ses sentiments par "de la joie et un peu de nervosité, mais sinon tout va bien". "Ma première pensée est que ma nouvelle vie commence, en fait". Sa tante Viktoria, 47 ans, raconte qu'originaire de Sievierodonetsk (est de l'Ukraine), il vivait dans un foyer depuis la mort de sa mère et de son frère aîné dans la région de Lougansk en juillet 2022, lorsque leur voiture a été bombardée alors qu'ils tentaient d'évacuer. Oleksandr, qui lui a dit rêver parfois de sa mère mourante, aura besoin d'un soutien psychologique, dit-elle.

Depuis le début de la guerre, elle n'a pu parler qu'une fois au téléphone avec lui, et s'est rendue trois fois dans les zones frontalières pour tenter, en vain, d'aller le chercher. "Notre situation semblait bloquée, mais finalement tout a été résolu", se réjouit-elle.

Il a été envoyé dans un pensionnat public de Lougansk, une ville occupée de l'est de l'Ukraine, où ses papiers lui ont été pris "par tromperie", relate-t-elle : "ils ont fait pression sur lui psychologiquement pour l'empêcher de partir".
Cette mère de famille va le ramener chez elle, à Zhytomyr, près de Kiev. "Nous ferons la fête et lui ferons visiter la ville". Mais l'adolescent doit aussi rattraper son retard à l'école et se remettre des blessures subies dans la voiture bombardée.

Sergiy, un développeur informatique de 36 ans de Kiev, est lui venu chercher son neveu et sa nièce, Lev, 13 ans, et Zhazmin, 10 ans.
À la mort de leurs parents, ils ont été pris en charge près de Moscou par une parente éloignée, qui "n'avait aucune envie de s'en occuper", voulait les placer en foyer et les a renvoyés à Marioupol, occupée par les Russes.
"Je pensais presque impossible de les récupérer", dit Sergiy. Sans enfant, il est prêt à devenir un père pour eux, sourit-il.

Une femme, membre des forces armées ukrainiennes et qui ne souhaite pas s'exprimer est elle venue chercher son fils de 13 ans, après avoir été détenue par la Russie comme prisonnière de guerre pendant plusieurs mois en 2022.

Le groupe avait été accueilli lundi à l'ambassade du Qatar à Moscou. Parmi eux, deux enfants gravement malades acheminés en ambulance et hospitalisés.
"L'essentiel, croyez-moi, c'est que nous allons tous les ramener", assure Dmytro Lubinets. "C'est le Qatar qui nous aide le plus", souligne-t-il à l'AFP, "avec l'apparition d'un intermédiaire nous avons simplement de nouvelles approches, et vous pouvez voir le résultat". Avant cette médiation, "nous avons vu la réticence de la partie russe à mener ces processus. Aujourd'hui, c'est devenu beaucoup plus facile".

Il revient du Qatar, où il a rencontré le Premier ministre et "soulevé la question du retour non seulement des enfants ukrainiens, mais aussi des civils".
Le Qatar, qui depuis juillet 2023 a aidé au rapatriement de 30 enfants ukrainiens, est prêt à contribuer à d'autres retours, indique à l'AFP son ambassadeur, Hadi Nasser Mansour Al-Hajri.

"Nous sommes ouverts à toutes les possibilités : faire venir des prisonniers de guerre ou des prisonniers politiques... et les enfants, nous sommes ouverts à toutes ces choses" dit-il, relevant que son pays est "presque le seul" à être "impliqué dans cette question".

Kiev accuse la Russie d'avoir "déporté" des milliers d'enfants vers son territoire depuis les régions qu'elle occupe en Ukraine, Moscou assurant de son côté les avoir transférés pour assurer leur sécurité face aux combats et être prêt à les remettre à leurs proches en Ukraine si ceux-ci en font la demande.

La Cour pénale internationale a émis l'année dernière un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova pour "crime de guerre" en raison de cette politique, une décision que le Kremlin juge nulle et non avenue.
 


 

18H49
Un monde avec Trump

Nikki Haley met en garde contre la position de Trump vis à vis de Poutine

La dernière rivale républicaine de Donald Trump, Nikki Haley, refuse de suspendre sa campagne malgré le retard conséquent qu'elle accuse face à l'ancien président dans les primaires de leur parti pour la présidentielle américaine de novembre.

Nikki Haley en campagne à Greenville, Caroline du Sud, ce 20 février 2024.

Nikki Haley en campagne à Greenville, Caroline du Sud, ce 20 février 2024.

© AP Photo/Meg Kinnard

L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU sous Donald Trump, a formulé certaines de ses critiques les plus dures à l'encontre de son ancien patron.
"Il n'est pas normal de dépenser 50 millions de dollars en contributions de campagne pour des procès personnels, il n'est pas normal de menacer les personnes qui soutiennent votre adversaire", a-t-elle énuméré.

"Et il n'est pas normal d'appeler la Russie à envahir les pays de l'Otan. Donald Trump a fait tout cela et bien plus au cours du dernier mois", a encore taclé la candidate.

18H12
Front de l'est

La Russie revendique un nouveau succès en Ukraine après la prise d'Avdiïvka

La Russie revendique la reprise du village de Krynky, sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, où l'armée de Kiev avait difficilement bâti une tête de pont en octobre dernier, l'une de ses seules avancées après l'échec de sa contre-offensive estivale.

Ce nouveau succès de Moscou a été annoncé par le ministre de la Défense à Vladimir Poutine, peu de temps après la prise par l'armée russe de la ville d'Avdiïvka, dans l'est, et à quelques jours du début de l'entrée de la guerre dans sa troisième année.

"Krynky a été nettoyée, nous contrôlons de facto toute la rive", a assuré Sergueï Choïgou en réponse à une question du président russe au cours d'une réunion entre les deux hommes.

Les forces ukrainiennes - notamment deux brigades d'infanterie de marine - s'efforçaient depuis des mois de grignoter du terrain sur la rive gauche du Dniepr dans la région de Kherson.

Soldats ukrainiens sur une rive du Dniepr, près de Kherson, le 15 octobre 2023. 

Soldats ukrainiens sur une rive du Dniepr, près de Kherson, le 15 octobre 2023. 

© AP Photo/Mstyslav Chernov

Elles étaient parvenues à établir des positions dans le village de Krynky, dans des conditions particulièrement difficiles, en particulier en raison de la présence de marécages et de la traversée du fleuve sous les tirs. Les Russes ont massivement bombardé la zone et Krynky a été totalement détruit. 

18H08
Maxime Kouzomov assassiné

Mystère autour de la mort d'un déserteur russe rallié à l'Ukraine

La mort d'un pilote russe ayant fait défection pour l'Ukraine reste entourée de mystère ce mardi, les autorités espagnoles refusant de confirmer qu'un corps criblé de balles retrouvé dans une station balnéaire du pays était bien le sien.

Opposé au conflit en Ukraine, Maxime Kouzminov avait fait parler de lui en août dernier lorsqu'il avait déserté à bord d'un hélicoptère Mi-8 de l'armée russe et rallié le territoire sous contrôle ukrainien.
 

Parti d'une base dans la région de Koursk, il avait affirmé, dans une vidéo diffusée en septembre par le renseignement militaire ukrainien (GUR), avoir volé à une "altitude extrêmement faible, en mode silence radio" pour éviter d'être repéré.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du GUR a confirmé que le pilote était mort, mais sans vouloir donner de précisions sur le lieu, la date ou les circonstances de son décès.

Pour leur part, plusieurs médias espagnols affirment depuis lundi, en citant des sources proches de l'enquête, qu'un corps retrouvé criblé de balles le 13 février dans la station balnéaire de Villajoyosa (sud-est), située près d'Alicante, est celui du pilote russe. Des informations qui n'ont pas été confirmées officiellement par les autorités espagnoles.

La Russie a rejeté à de nombreuses reprises des accusations d'assassinat ou de tentatives d'assassinat d'adversaires du Kremlin ou de transfuges, à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières.

18H05
Mort de Navalny

L'Union européenne convoque le chargé d'affaires russe à Bruxelles

L'Union européenne a convoqué le chargé d'affaires de la Russie à Bruxelles, Kirill Logvinov, à la suite de la mort en prison de l'opposant Alexeï Navalny, a indiqué le service diplomatique de l'Union europénne.

Le directeur général du Service européen pour l'action extérieure chargé de la Russie, Michael Siebert, "a appelé la Russie à autoriser une enquête internationale indépendante et transparente" sur le décès de l'opposant et "exhorté la Russie à remettre le corps du défunt à sa famille sans plus tarder".

17H45
Une histoire de tatouage

Le témoignage d'un prisonnier de guerre ukrainien

Oleksandr Zarva a été libéré de sa captivité en Russie le 3 janvier 2024.

Son tatouage avec un trident, l'emblème de l'Ukraine, a été la source de vexations particulières de la part des gardes.

"Ils voulaient que j'efface mon tatouage, ils m'ont donné une brique. J'ai dit que je ne le ferais pas. Ils m'ont battu, se sont moqués de moi, mais je ne leur ai pas permis de le faire." déclare-t-il

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Les armoiries de l'Ukraine sur le bras droit d'Oleksandr Zarva datent d'environ 20 ans. À 17 ans, il était déjà un ardent patriote. Il était étudiant en première année à l'université. En 2015, Oleksandr a quitté son emploi d'ouvrier de fonderie dans une usine de Khmelnytskïï et a rejoint l'armée. Il a servi dans le détachement des gardes-frontières de Lougansk.

Le 22 avril 2023, il est capturé dans la région de Kharkiv avec deux de ses camarades. Et là, à cause de ce blason et autres tatouages ​​​​patriotiques, il a été  constamment au centre de l'attention des gardes.

Au cours des 21 mois de captivité en Russie, il a perdu 40 kilos.

Le 3 janvier de cette année, Oleksandr a fait partie des 230 prisonniers russes qui ont été échangés. 

Depuis il suit un traitement et fait partie d'un programme de réhabilitation pour soigner ses troubles.

16H44
Espace

La Russie "catégoriquement opposée" au déploiement d'armes nucléaires dans l'espace

Le président russe Vladimir Poutine affirme que Moscou est "catégoriquement opposé" au déploiement d'armes nucléaires dans l'espace, après que Washington l'a accusé d'avoir pour projet de mettre au point une telle arme anti-satellite.

"Nous avons toujours été catégoriquement opposés au déploiement d'armes nucléaires dans l'espace et nous continuons de l'être", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou, qui a de son côté affirmé que la Russie "n'a pas" le type d'armement que les États-Unis l'accusent de vouloir déployer.

16H40
"Sanctions majeures"

Washington prendra vendredi des "sanctions majeures" visant Moscou

Les États-Unis adopteront vendredi un train de "sanctions majeures" contre Moscou à la suite de la mort en prison de l'opposant russe Alexeï Navalny, annonce la Maison Blanche.

"À l'initiative du président Biden, nous annoncerons vendredi un ensemble de sanctions majeures afin de tenir la Russie responsable de ce qui est arrivé à M. Navalny", a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.

Kirby a précisé que ces nouvelles sanctions répondaient également à "tous les actes (de Moscou) s'inscrivant dans cette guerre cruelle et brutale qui fait rage depuis deux ans" en Ukraine.

La mort de Navalny, 47 ans, dans une prison reculée de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans après avoir survécu à un empoisonnement en 2020 dont il accusait le Kremlin, a été annoncée vendredi. Il est mort après trois années de détention. Selon John Kirby, "quelle que soit l'histoire que le gouvernement russe décidera de raconter au monde, il est clair que le président Poutine et son gouvernement sont responsables".

16H28
Cyberattaques russes

Renforcement de la sécurité dans les armées françaises

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a appelé mardi au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef", selon une note interne dont l'AFP a eu connaissance.

"Depuis l'invasion de l'Ukraine, la fédération de Russie s'inscrit dans un rapport de force avec la France et ses partenaires en menant, sous le seuil de l'escalade, des opérations hybrides d'ingérence. Ces attaques concernent le ministère des Armées au premier chef", selon cette note. "La signature d'un accord de sécurité entre la France et l'Ukraine risque de conduire la Russie à durcir ces opérations pour accroître son influence, décrédibiliser notre action et affaiblir notre cohésion nationale", souligne Lecornu.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé à Paris vendredi un accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l'Ukraine, en guerre avec la Russie depuis deux ans.

Dans sa note, Lecornu réclame des mesures pour "réduire les vulnérabilités face à des actions subversives pouvant toucher nos personnels, nos infrastructures, nos équipes ou encore nos activités".

Le ministre évoque notamment "des menaces de sabotage et de cyberattaque qui peuvent peser sur le personnel et son environnement familial, les installations, les systèmes d'information et les réseaux".

La sensibilisation à ces risques devra également viser "les établissements publics sous tutelle, opérateurs d'importance vitale et prestataires, qui travaillent avec le ministère des Armées et peuvent constituer des cibles pour la Russie, en particulier le réseau des industries de défense", ajoute-t-il.

La France a révélé le 12 février l'existence d'un réseau "structuré et coordonné" de sites diffusant de la propagande russe en Europe et aux États-Unis.

16H08
"Fuite"

Poutine ironise sur la "fuite chaotique" de l'armée ukrainienne d'Avdiïvka

Le président russe Vladimir Poutine moque la "fuite chaotique" de l'armée ukrainienne de la ville d'Avdiïvka dans l'est de l'Ukraine, abandonnée la semaine dernière par les forces de Kiev après des mois de combats.

Le président Vladimir Putin avec son ministre de la Défense Sergueï Shoigou ce 20 février au Kremlin à Moscou.

Le président Vladimir Putin avec son ministre de la Défense Sergueï Shoigou ce 20 février au Kremlin à Moscou.

© Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

"Cette fuite chaotique a eu lieu au moment où le commandement des forces armées ukrainiennes a donné l'ordre de se retirer (...) c'était en réalité une fuite au sens propre du terme", a déclaré Poutine lors d'une réunion avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

15H36
Tués par un drone

Les deux humanitaires français tués en Ukraine dans une "attaque délibérée", affirme leur ONG

Les deux humanitaires français tués début février dans le sud-est de l'Ukraine ont été victimes d'une "attaque délibérée" menée par des drones, déclare l'ONG suisse pour laquelle ils travaillaient.

Au lendemain de cette attaque du 1er février, le président français Emmanuel Macron avait dénoncé une "frappe russe" constituant un "acte lâche et indigne".
L'équipe de six collaborateurs de l'Entraide protestante suisse (Eper, Heks en allemand) a été attaquée alors qu'elle était en mission pour évaluer la situation humanitaire dans la région entourant la ville de Beryslav, sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front.

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"Alors qu'ils sortaient de Beryslav, ils ont soudainement été attaqués par des drones", a indiqué l'ONG dans un communiqué.

Deux membres du personnel de l'ONG, deux Français, ont perdu la vie, et quatre autres, trois Français et un Ukrainien, ont été blessés.

Une enquête interne de l'ONG, se basant sur les déclarations des personnes directement impliquées et touchées et sur celles d'autres témoins, montre qu'il s'agissait d'une "attaque délibérée" menée par des drones.

En France, le parquet antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête après la mort des deux humanitaires français. Cette enquête est ouverte pour crimes de guerre et atteinte volontaire à la vie d'une personne protégée par le droit international humanitaire notamment.

Confiée aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), c'est la 10e procédure ouverte par le Pnat depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022.

Selon l'ONG suisse, l'objectif de la mission était d'évaluer les zones où l'aide humanitaire pouvait être fournie. Avant d'accéder à la zone où l'attaque a eu lieue, son équipe avait obtenu la permission des administrations civiles et militaires de l'oblast de Kherson, selon le communiqué.

Ses collaborateurs voyageaient dans deux 4x4 blancs, munis du logo de l'ONG sur les portes et le capot, ainsi que de symboles "No weapons" (pas d'armes). Après avoir passé deux postes de contrôle militaires, ils ont atteint le hub humanitaire de Beryslav pour une réunion avec la coordinatrice locale de l'aide humanitaire.

Ils ont été attaqués alors qu'ils sortaient de Beryslav. Un véhicule a été touché et les occupants de l'autre véhicule se sont arrêtés pour assister leurs collègues.
D'autres frappes de drones ont suivi, blessant les six collaborateurs et causant des blessures mortelles à Guennadi Guermanovitch (coordinateur senior de la sécurité) et Adrien Pajol (chargé de programmes itinérant), tous deux de nationalité française, indique l'ONG.

Les blessés se sont réfugiés dans deux maisons, emmenant avec eux les corps de leurs collègues, avant d'être évacués à la tombée de la nuit vers un centre de santé local, puis le lendemain vers Kiev.

13H24
Céréales

L'Ukraine "indignée" par de nouvelles actions d'agriculteurs polonais

La compagnie publique ukrainienne des chemins de fer s'est déclarée "indignée" par de nouvelles actions d'agriculteurs polonais qui ont ouvert deux wagons ukrainiens et déversé des céréales sur le sol pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale.

"Ukrzaliznytsia est indignée par ces actions des manifestants polonais et appelle à la fin de ces actions illégales", a déclaré la société sur Facebook, ajoutant avoir envoyé une demande en ce sens aux "forces de l'ordre polonaises".

Les agriculteurs polonais ont bloqué ce matin une centaine de routes et les points de passage frontaliers vers l'Ukraine, pour dénoncer notamment les importations agroalimentaires ukrainiennes jugées "incontrôlées" et réclamer une révision des règles européennes.

Au poste-frontière de Medyka, où la route reste bloquée par des manifestants, un groupe d'agriculteurs a brièvement occupé pendant quelques minutes la voie ferrée parallèle, empruntée par des transports de marchandises ukrainiennes, et déversé du blé sur les rails.

Il s'agissait d'une cargaison destinée à l'Allemagne, a indiqué Ukrzaliznytsia, assurant "respecter strictement l'interdiction d'importer les céréales en Pologne".
La veille, des manifestants polonais avaient aussi bloqué un train de passagers reliant Kiev à la Pologne, une première depuis le début des tensions commerciales entre les deux voisins.

La Pologne compte parmi les plus grands soutiens de l'Ukraine depuis l'agression russe contre ce pays, mais les frictions liées à l'interdiction unilatérale des importations de céréales par Varsovie ont entamé les relations entre les alliés.

11H15
Offensive russe

Les attaques russes se multiplient sur le front Est et Sud

Dans son compte-rendu matinal ce mardi, l'état-major ukrainien a relevé pas moins de 84 attaques russes enregistrées lors des dernières 24 heures, assurant que toutes ont été "repoussées" par l'armée ukrainienne.

Ces attaques interviennent dans la foulée de la prise samedi par les forces de Moscou de la ville d'Avdiïvka, dans la région de Donetsk, à quelques jours du début de la troisième année de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine lancée par la Russie le 24 février 2022.

Si l'activité russe s'est nettement réduite autour d'Avdiïvka même - 9 attaques relevées - en revanche 21 attaques ont notamment eu lieu près de Mariïnka, au sud-ouest d'Avdiïvka, 14 dans la zone de Bakhmout (est) et 11 dans la région de Zaporijjia (sud).

Dans la zone d'Avdiïvka, "les Russes se regroupent, ils ont atteint leurs objectifs tactiques" et "ils transféreront probablement des unités vers d'autres secteurs", a souligné lundi le porte-parole de l'armée ukrainienne Dmytro Lykhovy.
"La situation est extrêmement difficile en plusieurs points de la ligne de front, où les troupes russes ont concentré un maximum de réserves", a reconnu lundi soir le président ukrainienne Volodymyr Zelensky. "Elles mettent à profit le retard dans l'aide à l'Ukraine", a-t-il ajouté, alors que Kiev, privée d'une aide militaire américaine cruciale de 60 milliards de dollars, actuellement bloquée au Congrès.

Kiev manque de munitions d'artillerie, de défense antiaérienne ou encore d'armes de longue portée. L'armée peine aussi à regarnir ses rangs, après l'échec de sa contre-offensive de l'été 2023.

Sur le terrain, Sviataslav Iaremenko, qui avait combattu contre les séparatistes dès 2014 puis a rejoint de nouveau l'armée après l'invasion du 24 février 2022, confie à l'AFP qu'"après deux ans de guerre, la fatigue s'est accumulée".
"Je pense qu'on doit continuer de combattre encore pendant plusieurs années", a-t-il dit, "ça dépendra de combien nos partenaires occidentaux vont nous aider". "Nous avons beaucoup de besoins : blindés, armes, munitions. On a besoin de tout", assène le militaire, rencontré à Kostiantynivka, ville de l'Est non-loin du front.

Les forces de Moscou continuent aussi leurs bombardements quasi quotidiens sur des zones éloignées des combats. Cinq civils ont ainsi été tués par une frappe russe sur un village de la région de Soumy, située dans le nord-est de l'Ukraine et frontalière de la Russie, a annoncé l'armée ukrainienne.

Et la défense aérienne a de son côté annoncé avoir détruit 23 drones explosifs Shahed de conception iranienne, lancés dans la nuit de lundi à mardi par la Russie sur différentes régions d'Ukraine.

10H40
Prisonnier

La justice russe maintient en détention le journaliste américain Evan Gershkovich

Un tribunal russe a rejeté l'appel du journaliste américain Evan Gershkovich qui contestait la prolongation de sa détention provisoire jusqu'à fin mars pour "espionnage", des accusations que le reporter, arrêté en mars 2023, rejette.

"Le tribunal municipal de Moscou (...) a laissé la décision du tribunal (de première instance) sans changement et rejeté l'appel. Gershkovich reste en détention jusqu'au 30 mars 2024", a indiqué sur Telegram le service de presse des tribunaux moscovites.

Photo fournie par un tribunal de Moscou montrant le journaliste Evan Gershkovich dans sa cage de verre ce 20 février lors de sa comparution.

Photo fournie par un tribunal de Moscou montrant le journaliste Evan Gershkovich dans sa cage de verre ce 20 février lors de sa comparution.

© AP photo

Vendredi, le journaliste de 32 ans est apparu au tribunal dans la cage en verre réservée aux détenus, vêtu d'un pull sombre.

Reporter au Wall Street Journal, Evan Gershkovich, qui a aussi travaillé pour l'AFP à Moscou par le passé, avait été arrêté par les services de sécurité russes (FSB) lors d'un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural, il y a près d'un an, en mars 2023.

Il est accusé d'espionnage, un crime passible de 20 ans de prison, mais il rejette ces accusations, tout comme les Etats-Unis, son journal, ses proches et sa famille.

La Russie n'a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d'éléments de preuve, et l'ensemble de la procédure a été classée secrète. Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie, Washington, qui soutient Kiev face à l'armée russe depuis deux ans, accusant Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux Etats-Unis.

Mi-décembre, Vladimir Poutine avait dit "espérer" un accord pour aboutir à la libération d'Evan Gershkovich et d'un autre Américain, Paul Whelan, un ancien Marine emprisonné en Russie depuis 2018.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

La Russie a repris une tête de pont ukrainienne sur la rive occuppée du Dniepr.

11 orphelins ukrainiens retenus en Russie ont été rapatriés en Ukraine grâce à une médiation du Qatar.

L'Ukraine fait état de 84 attaques russes sur le front Est et Sud. Si l'activité russe s'est nettement réduite autour d'Avdiïvka même - 9 attaques relevées - en revanche 21 attaques ont notamment eu lieu près de Mariïnka, au sud-ouest d'Avdiïvka, 14 dans la zone de Bakhmout (est) et 11 dans la région de Zaporijjia (sud).

Le reporter Gershkovich arrêté il y a près d'un an pour "espionnage" sera maintenu en détention jusqu'à fin mars.

Le FBS annoncé avoir arrêté une ressortissante russo-américaine, résidente de Los Angeles, à Ekaterinbourg en Russie, la ville où Gershkovich avait également été arrêté. Elle est accusée de "trahison".

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu appelle au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef".

Des agriculteurs polonais ont ouvert deux wagons de marchandises ukrainiens à la frontière et déversé des céréales sur les rails, à Medyka (localité polonaise à la frontière avec l'Ukraine).

L'ambassadeur russe en Pologne convoqué par le ministère des Affaires étrangères à la suite de la mort en prison de l'opposant Alexeï Navalny.