Direct terminé le 6 février 2024 à 21h15 TU
Direct démarré le 6 février 2024 à 5h55 TU

DIRECT - la situation est "critique par endroits" à Avdïïvka, dans l'Est de l'Ukraine

Le maire d'Avdiïvka, ville de l'Est de l'Ukraine cible d'une offensive russe d'ampleur depuis des mois, fait état ce mardi 6 février d'une situation "critique par endroits" avec de premiers "combats de rue" isolés avec des groupes de soldats russes. Le président Biden exhorte le Congrès américain à approuver de toute urgence une nouvelle enveloppe pour Kiev.

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Le président Zelensky visite Avdiivka le 29 décembre 2023.

Le président Zelensky visite Avdiivka le 29 décembre 2023.

© Bureau de la présidence ukrainienne via AP
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19H13
Aide américaine

S'opposer à l'aide pour l'Ukraine, c'est faire le jeu de Poutine

"Le temps presse" pour l'Ukraine face à la Russie, averti le président Joe Biden, exhortant le Congrès américain à approuver de toute urgence une nouvelle enveloppe pour Kiev. "Soutenir ce projet de loi, c'est s'opposer à Poutine. S'y opposer, c'est faire le jeu" du président russe, affirme le dirigeant démocrate à propos d'un texte présenté dimanche par le Sénat américain, qui prévoit de débloquer de nouvelles aides à l'Ukraine ainsi qu'à Israël et durcit la politique migratoire des États-Unis.

Le texte présenté est le plus "dur" depuis des décennies en matière d'immigration, assurent les démocrates. Mais selon les républicains les plus à droite, il ne va pas assez loin. Donc, depuis dimanche, Donald Trump et ses alliés se sont mobilisés pour enterrer cette mesure, désormais "mort-née" selon Mike Johnson, le chef de la Chambre des représentants.

Le président Biden a alors accusé son rival républicain d'"instrumentaliser" la question migratoire. "Donald Trump préfère instrumentaliser cette question plutôt que de la résoudre", a tonné le dirigeant démocrate, lors d'un discours depuis la Maison Blanche.

Joe Biden a demandé environ 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, et 14 milliards pour Israël. Il ne les aura que si le Sénat, puis la Chambre des représentants, qui ensemble composent le Congrès, votent le texte.

18H34
"sabotage"

La Russie convoque les chargés d'affaires des pays baltes avant la présidentielle

La Russie a convoqué aujourd'hui les chargés d'affaires des trois pays baltes en les accusant de "saboter" la présidentielle russe de mars prochain en refusant d'assurer la sécurité des bureaux de vote dans les ambassades russes sur leur sol.

Une importante minorité russe réside en Estonie, Lettonie et Lituanie, trois ex-républiques soviétiques aujourd'hui membres de l'UE qui ont des relations tendues avec Moscou de longue date, et qui se sont envenimées avec le conflit en Ukraine.

"Les chargés d'affaires des États baltes à Moscou ont été convoqués au ministère russe des Affaires étrangères en raison de l'absence de réponse appropriée (...) aux appels répétés de la partie russe à assurer la sécurité lors de l'élection présidentielle de mars", a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

Moscou a réclamé que les trois pays "prennent toutes les mesures nécessaires" pour sécuriser les ambassades et les électeurs sur leur sol afin d'éviter "de sérieuses protestations parmi les citoyens russes vivant dans ces pays".

"Si le sabotage se poursuivait, nous agirions de manière décisive", a encore averti le ministère russe. La présidentielle de mars prochain devrait sans surprise être remportée par Vladimir Poutine, faute d'opposition réelle à son pouvoir après des années de répression de toute contestation.

17H55
Vote crucial

Biden s'oppose à un vote qui ne couplerait pas l'aide à Israël avec celle pour l'Ukraine

La Chambre des représentants va voter mardi sur une enveloppe de 17,6 milliards de dollars pour Israël à laquelle Joe Biden s'oppose, le président américain exigeant que ces fonds soient couplés à une aide pour l'Ukraine.

"Le temps presse" pour l'Ukraine face à la Russie, alerte le président Biden, exhortant le Congrès américain à approuver de toute urgence une nouvelle enveloppe pour Kiev. "Soutenir ce projet de loi, c'est s'opposer à Poutine. S'y opposer, c'est faire le jeu" du président russe, a affirmé le dirigeant démocrate.
 

Le Président Joe Biden dans la State Dining Room de la Maison Blanche ce 6 février 2024.

Le Président Joe Biden dans la State Dining Room de la Maison Blanche ce 6 février 2024.

© AP Photo/Evan Vucci

Les républicains au Congrès et le dirigeant démocrate sont engagés dans un épineux bras de fer autour de l'aide américaine à ces deux pays.

Les parlementaires conservateurs, pour la plupart proches de Donald Trump, veulent à tout prix débloquer de nouveaux fonds pour Israël, allié historique des États-Unis, en guerre contre le Hamas.

Mais ils sont nombreux à s'opposer à la validation de nouveaux fonds pour Kiev, estimant qu'il ne revient pas au contribuable américain de financer un conflit qui s'enlise.

Conscient que le sentiment d'urgence s'est bien émoussé à Washington depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, Joe Biden réclame lui depuis octobre que les enveloppes pour les deux pays figurent au sein d'un même projet de loi.

Le vote sur Israël, convoqué aujourd'hui par les républicains à la Chambre des représentants, est une façon de tenter de lui forcer la main.
Pour être approuvé, ce projet de loi doit être voté par la Chambre et le Sénat puis promulgué par le président.

Or, l'état-major démocrate a annoncé qu'il voterait contre ce texte et Joe Biden a d'ores et déjà prévenu qu'il y opposerait son veto.

17H42
"Père" des soldats

Les soldats agacés par les rumeurs de renvoi du chef des armées

Depuis une semaine, le probable renvoi du populaire chef des armées est sur toutes les lèvres en Ukraine. Sur le front, ces rumeurs irritent les soldats qui ont un énorme respect pour cet homme qu'ils considèrent comme un "père".

Le remplacement de Valery Zaloujny, dont la cote de confiance dépasse les 90% en Ukraine, semble imminent et pourrait, selon des médias, intervenir cette semaine, sur fond de ses vives tensions avec le président Volodymyr Zelensky.

Valery Zaloujny, lors de la Journée de la République, à Kiev le 28 juillet 2023.

Valery Zaloujny, lors de la Journée de la République, à Kiev le 28 juillet 2023.

© présidence ukrainienne via AP

Après une avalanche de publications à ce sujet sur les réseaux sociaux et dans les médias citant des sources fin janvier, Zelensky a confirmé cette semaine qu'il préparait un remaniement massif de plusieurs hauts responsables, dont le chef des armées. Objectif annoncé: "réinitialiser" le système de commandement alors que la ligne de front reste largement figée depuis de grandes avancées de Kiev en 2022 et que la contre-offensive de l'été dernier a échoué.

Mais sur le front Est, où la situation est très difficile avec une armée russe à l'offensive dans plusieurs secteurs, les tergiversations gouvernementales ne font parfois qu'aggraver les tensions subies par les troupes, usées après deux ans de guerre.

"Remplacer le commandant pendant les hostilités, surtout lorsqu'elles sont aussi intenses que dans notre secteur, n'est pas opportun", estime auprès de l'AFP un médecin militaire répondant au nom de guerre "Beria" et déployé dans la région de Donetsk. "Moi, je remplacerais plutôt le président", lance âprement cet homme de 25 ans.

Tout le monde considère Zaloujny comme un père. "Cowboy", un soldat de 38 ans

Un autre soldat répondant au nom de guerre "Kit" ("chat" en ukrainien) avoue être "irrité" par des rumeurs sur le limogeage de commandant en chef, d'autant que Zelensky n'a jamais exprimé publiquement ce qu'il lui reprochait. Le général qui a fait échouer le plan initial du Kremlin de faire plier Kiev en quelques jours "incarne notre invincibilité, notre victoire. Il est déjà une icône pour les gens", estime le militaire de 50 ans. "S'il s'agit de changer de stratégie militaire, c'est normal de changer aussi le commandement. Mais ce serait dommage de voir une décision purement politique".

Dans l'armée, "tout le monde considère Zaloujny comme un père", renchérit "Cowboy", un soldat de 38 ans. "Et tout le monde a une attitude négative envers l'idée de le remplacer".

Le sergent "Lountik" explique que cette situation fait l'objet de discussions entre militaires sur le terrain et nuit à leur moral en encourageant l'apparition de "toutes sortes de théories du complot". "Plus une unité est dans une situation dangereuse, plus on parle de trahison et conspiration", relève l'homme de 50 ans.

Selon lui, Zaloujny, qui occupe son poste depuis juillet 2021, s'était fait une bonne réputation avant l'invasion, quand il était l'un des dirigeants de l'opération militaire contre les séparatistes prorusses dans l'Est.

Bon communiquant, "il n'avait pas la flemme de parcourir personnellement toutes les zones dangereuses" pour rencontrer les unités déployées sur place et examiner leurs positions, assure Lountik.
"C'est un professionnel qui comprend la situation réelle et pas juste ce qui est dessiné sur la carte", ajoute-il. "Zaloujny a le principal, la confiance. Si le commandant n'a pas la confiance, même s'il est super professionnel, il ne parviendra à rien", avertit-il.

Certains affirment que le général Zaloujny pourrait être remplacé par le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov ou le commandant des troupes terrestres Oleksandre Syrsky.

Au centre de la photo le président Zelensky avec à droite, le général Oleksandre Syrsky, à Koupiansk le 30 novembre 2023. 

Au centre de la photo le président Zelensky avec à droite, le général Oleksandre Syrsky, à Koupiansk le 30 novembre 2023. 

© AP Photo/Efrem Lukatsky

Le premier a acquis un aura légendaire pour des opérations audacieuses en profondeur en Russie. Le deuxième a dirigé la défense de Kiev pendant les premières semaines de l'invasion et la contre-offensive réussie dans la région de Kharkiv en 2022. S'il y a ceux qui prisent leur expérience, pour beaucoup ces hommes semblent loin de pouvoir égaler Zaloujny.

"Syrsky est mal perçu, c'est un homme de l'école soviétique", froid et qui ne se soucie pas des pertes humaines, détaille ainsi Lountik.

Mais Zaloujny ou pas, personne n'arrêtera pour autant de se battre. "Rien ne changera. Je vais continuer à exécuter mes tâches comme je l'ai fait jusqu'à présent", prévient Vitaly, un soldat de 32 ans.

17H05
Formation militaire

Josep Borrell visite un centre d'entraînement près de Kiev financé par l'UE

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell assiste près de Kiev à une série d'exercices menés par les forces ukrainiennes, entraînées par des gendarmes venus de plusieurs pays de l'UE, dont la France ou l'Espagne.

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"Ils font face à des situations difficiles quand ils reprennent le contrôle des territoires libérés", c'est pourquoi "nous entraînons quelque 150 policiers ou membres de la garde nationale" ukrainienne, a déclaré à cette occasion M. Borrell, après avoir assisté sous une pluie froide à plusieurs interventions, particulièrement réalistes.

Une explosion donne le signal à plusieurs de ces policiers ou gendarmes pour intervenir dans une maison et arrêter l'un de ses habitants. Plus loin, sur un point de contrôle plus vrai que nature, d'autres policiers font descendre le conducteur d'une voiture où un lance-roquettes a été retrouvé dans le coffre. Les cris fusent en ukrainien, et le conducteur écarte les jambes, mains sur la tête, sans discuter.

"C'est le genre de choses qui se produisent dans la réalité", commente Josep Borrell, guidé par le chef de la mission européenne, l'officier de la garde nationale portugaise Helder Carcao. "L'idée, c'est que ces 150 policiers ou gendarmes en forment d'autres pour avoir ensuite une 'armée' de formateurs", explique-t-il brièvement.

Un officier de la garde civile espagnole, Salvador Serrano, vient ensuite montrer au chef de la diplomatie européenne comment se déroule une intervention après une explosion ayant fait des blessés sur une route.

Il faut évacuer les blessés, explique-t-il, mais aussi sécuriser la zone, car d'autres engins explosifs peuvent s'y trouver. C'est le cas, et un démineur s'active aussitôt près de la carcasse d'un bus endommagé.

Près de 2.000 villages ont été libérés de l'occupation russe par les forces ukrainiennes depuis deux ans, a indiqué de son côté le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko. Et, il arrive parfois que des charniers soient alors découverts. Il faut alors procéder avec professionnalisme, explique l'officier portugais, pour sauvegarder les preuves des crimes commis.

Un policier ukrainien en combinaison blanche s'y emploie, en numérotant les os d'un faux cadavre dans une fosse, à côté d'un charnier contenant des mannequins, dans une scène au réalisme troublant.
"Découvrir des charniers et ensuite avoir à prévenir les familles, ce n'est pas une plaisanterie, c'est quelque chose qui doit être fait avec les capacités psychologiques adéquates", a souligné Josep Borrell.

Cette mission d'entraînement, dont le coût n'a pas été précisé, compte dix officiers de gendarmerie ou de la garde nationale venus de France, Espagne, Portugal et Lituanie.

16H35
Un bébé tué, sa mère blessée

Bilan des frappes russes sur Zolochiv

Deux missiles russes ont touché Zolotchiv vers 2h20 du matin ce mardi. Des rapports préliminaires indiquent que les Russes ont tiré avec des missiles S-300. Ils ont touché la partie centrale du village.

L'un des missiles a touché un hôtel de trois étages, l'autre un magasin. Un petit garçon de 2 mois a été retrouvé mort sous les décombres de l'hôtel. La mère du bébé est dans un état grave à l'hôpital. Deux autres femmes ont également été blessées. Le personnel n'avait pas passé la nuit à l'hôtel.

Le village de Zolotchiv après les frappes russes, ce 6 février 2024. (capture d'écran vidéo)

Le village de Zolotchiv après les frappes russes, ce 6 février 2024. (capture d'écran vidéo)

© Eurovision

À la suite des frappes de missiles, un incendie s'est déclaré, qui a été éteint vers  06h30. À Zolotchiv, des tirs de roquettes ont également endommagé des habitations, des bâtiments administratifs, des cafés, des pharmacies et la gare routière. Le propriétaire du bâtiment hôtelier détruit a déclaré qu'il le reconstruirait.

Le propriétaire de l'hôtel montrant une photo avant le bombardement, Zolotchiv 6 février 2024. Capture d'écran vidéo.

Le propriétaire de l'hôtel montrant une photo avant le bombardement, Zolotchiv 6 février 2024. Capture d'écran vidéo.

© eurovision

Le village de Zolotchiv est situé à une quarnataine de kilomètres de Kharkiv, proche de la frontière avec la Russie. Il a subi de nombreuses frappes lors de l'invasion russe et continue à subir des bombardements fréquents.

Les décombres de l'hôtel. Zolotchiv, 6 février 2024 (capture d'écran vidéo)

Les décombres de l'hôtel. Zolotchiv, 6 février 2024 (capture d'écran vidéo)

© eurovision
16H14
Céréales

En Bulgarie, des agriculteurs bloquent des dizaines de routes

Des agriculteurs bulgares se sont joints au mouvement de colère de la profession en Europe, dénonçant à leur tour les importations d'Ukraine, des conditions précaires et des normes écologiques européennes jugées excessives.

Une famille d'agriculteurs bulgares manifeste à Sofia.

Une famille d'agriculteurs bulgares manifeste à Sofia. Sur les pancartes ont peu lire "Nous voulons être traités comme des être humains." "Je veux être un fermier en Bulgarie". Ils manifestaient, avec un veau d'une semaine et des centaines d'autres agriculteurs, devant le ministère de l'Agriculture à Sofia le 5 février 2024.

© AP Photo/Valentina Petrova

"C'est un enfer! Nous sommes sur la corde raide", a déclaré à l'AFP Ventsislav Mitkov, un petit producteur de céréales de 42 ans venu manifester à Breznik (ouest). "De nombreux agriculteurs risquent la faillite d'ici six mois si nous ne recevons pas les subventions qui nous sont dues et des dédommagements face à la concurrence déloyale ukrainienne".

Si le mouvement s'est essoufflé en France et en Roumanie, des manifestations agitent encore certains pays de l'UE, des Pays-Bas à l'Espagne, de la Lettonie à l'Italie, sur fond de revendications multiples.

Brandissant le drapeau bulgare et actionnant leurs klaxons, des centaines de tracteurs ont entravé la circulation à travers le pays des Balkans. Les protestataires menacent d'étendre leurs actions dans les prochains jours.

Le Premier ministre Nikolay Denkov a promis de "débloquer au plus vite l'aide pour ceux qui en ont vraiment besoin" et de s'entretenir avec Bruxelles.
En première ligne, la Commission européenne a enterré aujourd'hui un projet législatif visant à réduire l'usage des pesticides, dans un nouveau gage donné aux agriculteurs.

La grogne monte aussi contre l'exemption de tarifs douaniers accordée en 2022 aux produits agricoles ukrainiens. Devant l'afflux de céréales bon marché sur le sol bulgare, le secteur dénonce de longue date cette concurrence "faussée", avec déjà des manifestations au printemps 2023.

"Ils font chuter les prix en facilitant les importations de pays extérieurs à l'UE et en même temps, ils nous imposent des restrictions qui brident notre compétitivité", a estimé Miloslav Mihaylov, 35 ans, très remonté contre les règles européennes.

14H42
Front de l'Est

Le maire d'Avdïïvka fait état de combats de rue isolés

"La situation dans la ville est très compliquée, très tendue. Si, depuis plusieurs semaines, nous disons que la situation est très difficile, mais sous contrôle, aujourd'hui la situation est très difficile et, à certains endroits, critique", a indiqué Vitali Barabach à la télévision.

Selon Barabach, des groupes de saboteurs et d'éclaireurs russes "s'introduisent dans la ville", provoquant des affrontements isolés avec l'armée ukrainienne dans les rues.
"Cela ne veut pas dire que tout est perdu", a ajouté le maire, tout en affirmant que l'armée russe "dirige de très nombreuses forces vers notre ville". Il a dit avoir répertorié "50 tirs d'obus massifs" sur Avdiïvka rien qu'au cours de la journée de mardi. Selon lui, 945 civils demeurent dans cette cité industrielle malgré les combats et les destructions.

La chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne et suivie par plus de 600.000 personnes, a fait état d'une journée "extrêmement difficile" dans le nord d'Avdiïvka, où "la situation continue de se détériorer".
"Les combats se poursuivent sur la plupart des positions. Dans certains endroits, l'ennemi a réussi à avancer, et dans d'autres, les forces de défense ont réussi à repousser les attaques", a-t-elle rapporté.

Le journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, qui publie régulièrement des nouvelles du front, a affirmé mardi sur Telegram que les défenseurs d'Avdiïvka "se battent désespérément" et "manquent littéralement de tout".

Les forces russes tentent depuis des mois d'encercler Avdiïvka, où les soldats ukrainiens sont retranchés dans des positions fortifiées.

Il s'agit de l'un des points chauds du front depuis l'échec de la contre-offensive estivale ukrainienne.
 

14H26
Zaporijjia

Le chef de l'AIEA dit avoir de "nombreuses questions" pour les Russes

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dit avoir de "nombreuses questions" à poser aux Russes, qui contrôlent la centrale nucléaire de Zaporijjia, à la veille de sa visite sur place.

Le responsable a également regretté que ses experts, dont certains sont présents en permanence à Zaporijjia, n'aient qu'un accès "partiel" à la centrale, même si celui-ci "s'élargit progressivement". "Il y a encore des parties de la centrale que nous n'avons pas pu visiter", a indiqué Rafael Grossi lors d'un point-presse à Kiev.

Rafael Grossi interviewé par Associated Press à Kiev ce 6 février 2024.

Rafael Grossi interviewé par Associated Press à Kiev ce 6 février 2024.

© AP Photo/Efrem Lukatsky

"Nous avons de nombreuses questions que nous essayons d'aborder une à une avec l'administration locale" russe sur place, a-t-il ajouté.
Ces interrogations concernent selon lui des aspects "techniques", notamment l'entretien de cette "énorme" centrale nucléaire, la plus grande d'Europe.

Le 1er février, l'AIEA a annoncé que les Russes, qui contrôlent la centrale depuis mars 2022, refusaient dorénavant l'accès aux employés d'Energoatom, l'opérateur national ukrainien, pourtant en partie responsables de l'entretien au quotidien.

Le site se trouve au coeur de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, le long du fleuve Dniepr qui fait office de ligne de front. La centrale a été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait régulièrement craindre un accident nucléaire. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de vouloir y provoquer une catastrophe.

Pour Grossi, la récente décision russe "ajoute à cette inquiétude, et l'un des principaux points d'intérêt de ma visite (...) sera de demander précisément ce qu'il en est", a-t-il précisé. "Quels types de postes ces techniciens ukrainiens occupaient-ils et qu'est-ce que l'administration va faire à ce sujet?", a-t-il listé.

Selon le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko, "environ 400 personnes hautement qualifiées" sont concernées par l'annonce récente de Moscou.

Actuellement, 4.500 personnes travaillent sous l'autorité des Russes, selon les chiffres fournis aux experts de l'AIEA présents en permanence sur les lieux. Avant la guerre, la centrale comptait quelque 11.500 employés.
 

14H18
Front de l'est

Situation "critique par endroits" à Avdiïvka, épicentre des combats dans l'Est

Le maire d'Avdiïvka, ville de l'Est de l'Ukraine cible d'une offensive russe d'ampleur depuis des mois, a fait état mardi d'une situation "critique par endroits" avec de premiers "combats de rue" isolés avec des groupes de soldats russes.

"La situation dans la ville est très compliquée, très tendue. Si, depuis plusieurs semaines, nous disons que la situation est très difficile, mais sous contrôle, aujourd'hui la situation est très difficile et, à certains endroits, critique", a indiqué Vitali Barabach à la télévision.

Avdiivka est la cible de combats acharnés depuis août 2023.

Vue aérienne du village de Stepove, près d'Avdiivka.

Vue aérienne du village de Stepove, près d'Avdiivka, complètement détruit par les bombardements, prise le 6 décembre 2023. Capture d'écran d'une vidéo tournée par la 110e brigade mécanisée.

© AP photo
11H12
Implantation russe

La présidente géorgienne contre le projet de base russe dans une région séparatiste

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, aux pouvoirs limités, dénonce la "menace" sécuritaire que représenterait la possible installation par la Russie d'une base militaire dans la région séparatiste prorusse d'Abkhazie.

Salomé Zourabichvili, lors d'une marche pour l'entrée de la Géorgie dans l'Union européenne le 9 décembre 2023. 

Salomé Zourabichvili, lors d'une marche pour l'entrée de la Géorgie dans l'Union européenne le 9 décembre 2023. 

© AP Photo/Shakh Aivazov

En octobre dernier, le dirigeant de ce territoire avait annoncé que la flotte russe disposerait prochainement d'une base "dans le district d'Otchamtchiré", sur la côte de la mer Noire, sans annoncer de date d'ouverture.

L'annonce intervenait au moment où l'Ukraine renforçait ses attaques contre les puissantes forces navales russes dans ces eaux. La Géorgie avait rapidement condamné cette annonce, déplorant une "violation flagrante" de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

La présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili a adopté un ton tout aussi offensif dans un discours au Parlement. Ce projet "vise à déplacer la confrontation (avec l'Ukraine) en mer Noire, dans nos eaux territoriales, et à créer une menace pour la perspective stratégique de la mer Noire", a-t-elle déclaré face aux députés. "La Russie a lancé de nouvelles attaques dans sa guerre hybride contre la Géorgie", a-t-elle ajouté. La présidente n'a qu'une influence très limitée, car le parti au pouvoir lui est hostile.

En retour, Salomé Zourabichvili accuse le gouvernement d'être trop proche de Moscou, alors qu'elle soutient fermement l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022.

La Russie dispose déjà de bases militaires en Abkhazie et en Ossétie du Sud, deux régions séparatistes dont elle a reconnu l'indépendance en 2008 au terme d'une guerre courte mais sanglante avec la Géorgie.

Petite ville côtière, Otchamtchiré sert depuis 2009 de base aux navires de patrouille russes opérant en mer Noire. Mais les eaux de ce port ne sont pas assez profondes pour accueillir de grands bateaux militaires et sa transformation en une base navale d'envergure nécessiterait une rénovation importante de ses infrastructures vieillissantes.

L'actuel gouvernement géorgien, qui se défend d'être prorusse, a néanmoins adopté une position plus souple vis-à-vis de la Russie.

10h55
Espionnage

L'Ukraine dit avoir démantelé un réseau d'espions russes au sein de son renseignement

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi que cinq anciens et actuels agents de son renseignement étaient suspectés d'avoir fourni des informations aux services de sécurité russes (FSB), disant avoir "neutralisé" ce "puissant réseau" de Moscou.

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont indiqué que les cinq membres de ce "groupe ennemi" avaient été arrêtés. Selon le bureau du procureur général, il s'agit de "citoyens ukrainiens". L'un d'eux travaillait pour une antenne régionale du SBU et les quatre autres avaient, par le passé, été employés par le renseignement militaire du ministère de la Défense (GUR) et le service de renseignement extérieur.

Les services spéciaux ont assuré avoir ainsi "neutralisé un puissant réseau d'agents du FSB" opérant en Ukraine. D'après eux, leur tâche était de transmettre à la Russie des informations sur l'armée ukrainienne et "les infrastructures énergétiques essentielles" du pays. Certains de ces agents auraient notamment renseigné Moscou sur le type de véhicules utilisés par le renseignement militaire, la localisation de soldats ukrainiens, les systèmes de sécurité de deux centrales nucléaires ukrainiennes, ou encore des voies d'acheminement d'armement étranger dans le pays, selon le bureau du procureur.

7h35
Conflit armé

Un bébé tué dans une frappe russe dans le nord-est de l'Ukraine

Un bébé de deux mois a été tué et trois aux personnes blessées mardi dans une frappe russe dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov. "Vers 2H30 du matin (00H30 GMT), un hôtel de trois étages a été détruit à Zolotchiv (...), à la suite de deux frappes de missiles S-300 par les occupants" russes, a indiqué le responsable sur Telegram.

"Un enfant de deux mois est mort. Trois femmes ont été blessées et sont hospitalisées", a-t-il déploré

7h24
Espionnage

Enquête pour "fausses informations" contre l'armée visant l'écrivain russe à succès Akounine

L'écrivain Boris Akounine, qui vit en exil depuis en 2014, est visé en Russie par une enquête pour "diffusion de fausses informations" sur l'armée et "appel au terrorisme", annonce la justice russe. De son vrai nom Grigori Tchkhartichvili, ce romancier connu a été placée mi-janvier sur la liste des "agents de l'étranger" publiée par le ministère de la Justice russe, après avoir été ajouté à la liste des "terroristes et extrémistes" en décembre.

L'écrivain est accusé "d'appel public à mener des activités terroristes" et "diffusion publique d'informations sciemment fausses" sur l'armée russe, selon le tribunal de Basmanny à Moscou. L'accusation de diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe est passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 15 ans. 

Plusieurs centaines de Russes ordinaires ont déjà été condamnés en vertu de cet article du Code pénal depuis près de deux ans. Les autorités russes reprochent à Boris Akounine de "s'être opposé" à l'assaut militaire en Ukraine

7h22
Conflit armé

La Russie interdit des importations venant d'Equateur

La Russie annonce la suspension de l'importation de bananes venant d'Équateur, quelques semaines après que Quito a indiqué vouloir échanger avec les États-Unis des anciens équipements militaires soviétiques que Washington entend livrer ensuite à l'Ukraine. Dans un communiqué publié par Rosselkhoznadzor, le service russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, l'organisme a dit avoir "suspendu" à "partir du 5 février" l'autorisation de cinq exportateurs équatoriens, invoquant la détection d'un insecte ravageur.  

Or plus de 9 bananes sur 10 importées en Russie proviennent d'Équateur, selon les médias russes. La même décision d'interdiction est appliquée "à partir du 9 février", selon Rosselkhoznadzor, pour certaines fleurs d'Équateur habituellement importées en Russie. Ces mesures restrictives interviennent après que le président équatorien Daniel Noboa eut déclaré le 10 janvier accepter l'offre de Washington d'échanger des anciens équipements militaires soviétiques contre des armements américains nouvelle génération d'une valeur estimée à environ 185 millions d'euros.

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avec agences