Direct terminé le 13 avril 2024 à 20h40 (TU)
Direct démarré le 13 avril 2024 à 7h15 (TU)

DIRECT : la situation sur le front Est s'est "considérablement détériorée", selon l'armée ukrainienne

Le commandant en chef ukrainien, Oleksandre Syrsky a constaté une "intensification" de l'offensive de l'armée russe, sur le front est. La situation s'est "considérablement détériorée au cours des derniers jours", a-t-il déclaré sur Télégram, ce samedi 13 avril.

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Des soldats ukrainiens tirent en l'air lors d'une cérémonie funéraire de leur camarade Sviatoslav Romanchuk au cimetière de Kiev, en Ukraine, le mercredi 3 janvier 2024.

Des soldats ukrainiens tirent en l'air lors d'une cérémonie funéraire de leur camarade Sviatoslav Romanchuk au cimetière de Kiev, en Ukraine, le mercredi 3 janvier 2024. 

(Photo AP/Evgeniy Maloletka)
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14h00
Ukraine-Allemagne

Zelensky remercie l'Allemagne pour l'envoi d'un système antiaérien Patriot "à un moment critique"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié samedi l'Allemagne, qui venait d'annoncer l'envoi prochain d'un système de défense antiaérienne Patriot supplémentaire, pour son soutien à l'Ukraine à un "moment critique", appelant ses alliés à faire de même.

"Je suis reconnaissant envers le chancelier (allemand Olaf Scholz) pour la décision de fournir un système additionnel de défense antiaérienne Patriot à l'Ukraine et des missiles" pour les systèmes existants, a écrit sur Telegram Volodymyr Zelensky. "C'est une vraie manifestation de soutien envers l'Ukraine à un moment critique pour nous", a-t-il dit, exhortant les pays alliés à "suivre cet exemple".

13h50
Nucléaire

L'Ukraine entame la construction de réacteurs nucléaires de conception américaine

L'Ukraine a commencé à construire deux réacteurs, de fabrication américaine, dans une centrale nucléaire de l'ouest, son réseau énergétique subissant des attaques dévastatrices de la Russie.

Jeudi, des travailleurs de la centrale de Khmelnitskiï ont coulé le premier mètre cube de béton des réacteurs, qui utiliseront une technologie et un combustible américains, acte symbolique accompli près de drapeaux ukrainien et américain flottant au vent.

Le projet a pour but d'améliorer la sécurité énergétique de l'Ukraine et de réduire sa dépendance envers la technologie nucléaire russe.

Parmi les invités à la cérémonie, le président l'opérateur ukrainien Energoatom, Petro Kotin, le ministre de l'Energie, Guerman Galouchtchenko ou l'ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink.

Pour des raisons de sécurité, Energoatom avait demandé aux journalistes d'attendre samedi pour rendre public ce lancement.

La cérémonie s'est produite quelques heures après qu'une frappe russe a détruit une centrale énergétique près de Kiev.

C'est notre réponse aux terroristes, c'est notre réponse aux envahisseurs

Guerman Galouchtchenko, ministre ukrainien de l’Énergie

"Aujourd'hui, nous parlons du futur, de la stabilité", a-t-il dit, parlant du développement de la centrale de Khmelnitskiï comme du plus important projet de modernisation en Ukraine depuis la Seconde guerre mondiale.

En janvier, l'Ukraine avait annoncé y prévoir la construction prochaine de nouveaux réacteurs afin de compenser la perte de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par les forces russes depuis mars 2022.

L'Ukraine tire près de la moitié de son énergie du nucléaire. Les réacteurs qu'elle utilise actuellement sont de conception soviétique, mais elle les a convertis au combustible américain.

La centrale de Khmelnitskiï possède déjà deux réacteurs en activité, et deux autres sont partiellement construits avec une conception soviétique.

Ceux dont la construction a débuté cette semaine, les réacteurs 5 et 6, utilisent la technologie du réacteur AP1000, de l'entreprise américaine Westinghouse. 

Les unités auront chacune une capacité de plus de 1 100 mégawatts.

Avec six réacteurs en fonctionnement, Khmelnitskiï deviendra la plus grande centrale d'Europe, dépassant Zaporijjia, a affirmé Petro Kotin.

Energoatom et Westinghouse n'ont toutefois pas indiqué quand les réacteurs seraient opérationnels.

La centrale de Khmelnitskiï est située dans l'ouest du pays, une zone relativement sûre, mais tout de même régulièrement visée par des frappes russes, d'autant qu'une importante base aérienne y est située.

12h40
Avancée russe

L'armée russe revendique la prise d'un village près d'Avdiïvka, dans l'est ukrainien

L'armée russe a revendiqué samedi la prise d'un village près d'Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, une nouvelle avancée dans le cadre de la poussée qu'elle opère dans la région.

Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses soldats avaient "libéré" Pervomaïské, au sud-ouest d'Avdiïvka conquise en février. La Russie revendique régulièrement des avancées dans la zone face à une armée ukrainienne en manque de munitions et qui peine à recruter.

8H35

La situation sur le front Est s'est "considérablement détériorée" (commandant en chef ukrainien)

La situation sur le front Est s'est "considérablement détériorée au cours des derniers jours", a affirmé samedi le commandant en chef ukrainien, Oleksandre Syrsky, constatant une "intensification" de l'offensive de l'armée russe, qui pousse notamment en direction de Tchassiv Iar.

"La situation sur le front Est s'est considérablement détériorée ces derniers jours. Ceci est principalement dû à une intensification significative de l'offensive de l'ennemi après les élections présidentielles en Russie", a-t-il écrit sur Telegram, affirmant que les zones "les plus problématiques" avait été renforcées, notamment avec des moyens de défense antiaérienne.

L'armée russe attaque les positions ukrainiennes dans les secteurs de Lyman et de Bakhmout "avec des groupes d'assaut soutenus par des véhicules blindés", ainsi que dans celui de Pokrovsk, a-t-il dit.

"Cela est rendu possible par le temps chaud et sec, qui a rendu la plupart des aires ouvertes accessibles aux tanks", a expliqué Oleksandre Syrsky.

Malgré les pertes, l'armée russe déploie "de nouvelles unités blindées", ce qui lui permet d'engranger des "succès tactiques".

Les Russes ont intensifié leur pression autour de Tchassiv Iar ces derniers jours, cette localité clé de l'Est se trouvant désormais "sous un feu constant", selon Kiev.

Cette cité, perchée sur une hauteur, s'étend à moins de 30 kilomètres au sud-est de Kramatorsk, la principale ville de la région sous contrôle ukrainien et important nœud ferroviaire et logistique pour l'armée ukrainienne.

Oleksandre Syrsky a affirmé que les zones "les plus problématiques" avait été renforcées, notamment avec des moyens de défense antiaérienne.

"La question de la supériorité technique sur l'ennemi dans le domaine des armes de haute technologie se pose à nouveau", a-t-il dit.

"Ce n'est que comme cela que nous pourrons battre un ennemi plus grand", a ajouté le commandant ukrainien, jugeant qu'il fallait aussi "améliorer la qualité de la formation du personnel militaire".

Kiev réclame depuis des mois à ses alliés occidentaux davantage de munitions et de systèmes de défense aérienne.

Mais l'aide s'épuise en raison de blocages politiques à Washington, ce qui contraint les soldats ukrainiens à économiser leurs munitions.

L'armée ukrainienne peine également à recruter, face à des forces russes plus nombreuses et mieux équipées.

23H30

L'accord de paix avorté pourrait servir de base aux négociations avec l'Ukraine, selon le Kremlin

L'accord de paix avorté de 2022 entre la Russie et l'Ukraine pourrait servir de base à de nouvelles négociations, mais rien n'indique que Kiev soit prête à entamer des pourparlers, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le président Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises que la Russie et l’Ukraine étaient sur le point de parvenir à un accord pour mettre fin aux hostilités lors des négociations d’Istanbul en avril 2022, mais que l’Ukraine y avait renoncé une fois que les troupes russes se sont retirées près de Kiev.

L'accord aurait inclus des clauses exigeant que l'Ukraine adopte un statut géopolitiquement neutre et ne rejoigne pas l'OTAN, limite la taille de ses forces armées et accorde un statut spécial à l'est de l'Ukraine - toutes choses auxquelles le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a clairement fait savoir qu'il s'opposait.

Dans ses remarques jeudi, Poutine a de nouveau évoqué le sujet d'éventuels pourparlers de paix et s'est déclaré ouvert à ce qu'il a qualifié de négociations réalistes.

Mais il s'oppose à la conférence de haut niveau de deux jours qui sera accueillie par la Suisse en juin à la demande de l'Ukraine et qui vise à parvenir à la paix, affirmant qu'elle est inutile si la Russie n'y participe pas.

Selon Poutine, la réunion ne prend pas en compte les nouvelles réalités, notamment l'annexion par Moscou d'un nouveau territoire en Ukraine.
 

Zelenskiy, qui a rencontré vendredi des étudiants dans l’ouest de l’Ukraine, a semblé exclure d’utiliser les pourparlers de 2022 comme base pour de nouvelles discussions, affirmant que les réunions de l’époque n’étaient pas des pourparlers au sens propre du terme.

Le président ukrainien a répondu "non" lorsqu’on lui a demandé si les pourparlers de 2022 en Biélorussie et en Turquie auraient le potentiel d’arrêter la guerre.

"Les négociations ont lieu lorsque deux parties veulent parvenir à un accord. Il y a des aspects différents, mais lorsqu'il y a deux parties", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur son site Internet.
"Mais quand une partie, quel que soit le pays ou la ville, vous lance un ultimatum, ce n'est pas une négociation."
Un haut responsable ukrainien a reconnu que les deux parties étaient proches d'un accord en Turquie en 2022, mais a déclaré que Kiev n'avait pas poussé la proposition plus loin parce qu'elle ne faisait pas confiance à la partie russe pour mettre en œuvre un accord.

22H30

Les Etats-Unis interdisent l'importation de plusieurs métaux russes

Washington a interdit vendredi l'importation aux Etats-Unis de l'aluminium, du cuivre et du nickel d'origine russe, dans le cadre de sanctions supplémentaires prises avec le Royaume-Uni et ayant pour but de réduire les revenus de Moscou.

"Cette nouvelle action interdit l'importation d'aluminium, de cuivre et de nickel d'origine russe aux Etats-Unis et limite l'utilisation d'aluminium, de cuivre et de nickel d'origine russe sur les marchés mondiaux du métal et dans le négoce de produits dérivés de gré à gré", a indiqué le département américain du Trésor dans un communiqué.

Les métaux sont le principal produit d'exportation de la Russie après l'énergie, même si leur valeur a diminué depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, détaille le gouvernement britannique dans un communiqué distinct.

Les exportations, de 25 milliards de dollars en 2022, sont tombées à 15 milliards de dollars en 2023 "en raison des efforts du G7 et de ses alliés pour restreindre le marché", est-il précisé.

Les mesures prises vendredi visent à diminuer encore les revenus que la Russie tire de ses exportations d'aluminium, cuivre et nickel.

"En prenant des mesures conjointes, les Etats-Unis et le Royaume-Uni privent la Russie et ses producteurs de métaux d'une importante source de revenus", précise le Trésor américain.

Outre l'interdiction d'importer ces métaux aux Etats-Unis, les deux pays ont également pris des mesures pour limiter les échanges de ces métaux sur les marchés mondiaux.

"Les bourses des métaux, comme le London Metal Exchange (LME) et le Chicago Mercantile Exchange (CME), n'auront pas le droit d'accepter d'aluminium, cuivre et nickel produits par la Russie. Les bourses de métaux jouent un rôle central pour faciliter le commerce des métaux industriels dans le monde entier", souligne ainsi le Trésor.

Ces mesures prennent effet à partir de samedi.


 

20H30

Un ex-officier des services secrets ukrainiens blessé dans une "tentative d'assassinat" à Moscou

Un ex-officier des services de sécurité ukrainiens (SBU) a été blessé vendredi dans une "tentative d'assassinat" ayant impliqué son véhicule à Moscou et pour laquelle il a accusé Kiev, ont rapporté l'intéressé et des médias russes.

"Je ne doute pas que le régime terroriste de Kiev soit à l'origine de la tentative d'assassinat d'aujourd'hui. Mais elle a échoué. Je suis en vie et en bonne santé et je continuerai à dénoncer les crimes des autorités ukrainiennes", a déclaré cet ex-officier passé côté russe, Vassili Prozorov, dans une vidéo sur Telegram.

Il a reçu des blessures aux mains et aux jambes, a affirmé à l'agence de presse Ria Novosti une source sécuritaire ayant requis l'anonymat.

Une autre source dans les services de secours a pour sa part affirmé qu'il avait été blessé quand un engin explosif s'était déclenché sous son 4X4 près de son lieu de résidence dans le nord de la capitale russe.

Le Comité d'enquête, l'organe chargé des principales investigations criminelles, a confirmé un incident ayant "endommagé un véhicule et blessé son propriétaire", sans préciser s'il y avait bien eu une explosion.

Une enquête a été ouverte et des expertises sont en cours, a-t-il poursuivi.

Un proche de Vassili Prozorov, également anonyme, a déclaré à Ria Novosti que sa vie n'était pas en danger. "Il est vivant, il va bien", a-t-il affirmé.

En mars 2019, Vassili Prozorov avait donné une conférence de presse à Moscou où il avait été présenté comme un transfuge ayant rallié la Russie. Il avait alors déclaré avoir travaillé pour le SBU entre 1999 et 2018, tout en assurant avoir fourni des informations à la Russie dès avril 2014 par "motivation idéologique".

Le SBU avait réagi en affirmant qu'il avait été licencié en 2018 pour des insuffisances, l'accusant notamment de boire excessivement au travail et de s'être "vendu" aux Russes.

"Ce monstre doit se souvenir du destin de Judas. C'est une question de temps", avait alors écrit le SBU dans un communiqué.

Kiev n'a toutefois pas commenté pour l'instant l'incident de vendredi.

Depuis le début de l'assaut contre l'Ukraine, fin février 2022, plusieurs assassinats ou tentatives d'assassinats imputés à Kiev ont visé sur le territoire russe des personnalités soutenant l'offensive militaire du Kremlin.

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