Direct terminé le 27 juin 2024 à 20H00
Direct démarré le 27 juin 2024 à 9H08

DIRECT - L'accord de sécurite UE-Ukraine, une étape vers la paix

Le président Zelensly a signé un accord de sécurité avec l'Union européenne ce jeudi à Bruxelles. Un texte qui constitue une étape vers "la paix et la prospérité" sur le continent déclare-t-il. L'Ukraine a déjà signé 17 accords de sécurité bilatéraux similaires, notamment avec les États-Unis, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Japon.

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La première ministre de l'Estonie, Kaja Kallas, pose avec le président Zelensky pendant la signature d'un accord de sécurité ce 27 juin à Bruxelles.

La première ministre de l'Estonie, Kaja Kallas, pose avec le président Zelensky pendant la signature d'un accord de sécurité ce 27 juin à Bruxelles. 

© Olivier Hoslet, Pool Photo via AP
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19H05
Jordan Barella

"Je ne laisserai pas l'impérialisme russe absorber un État allié comme l'Ukraine"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, assure qu'il ne laisserait pas "l'impérialisme russe absorber un État allié comme l'Ukraine" tout en répétant qu'il refuserait l'envoi de soldat français sur le sol ukrainien s'il devenait Premier ministre à l'issue des élections législatives.

"Ma position est très simple sur ce conflit (...) Elle n'a jamais varié. C'est celle d'un soutien à l'Ukraine et éviter une escalade avec la Russie qui est, je le rappelle, une puissance nucléaire", a-t-il déclaré lors du débat télévisé sur France 2 ce soir avec le Premier ministre Gabriel Attal et l'un des leaders du Nouveau Front populaire, le socialiste Olivier Faure.

Interrogé sur les propos de Marine Le Pen qui a estimé la veille que le rôle de chef des armées pour le président de la République se réduit à un "titre honorifique", Jordan Bardella, candidat pour Matignon si le RN obtient la majorité absolue à l'issue des législatives, n'a pas reculé. "C'est le Premier ministre qui décide du budget de fonctionnement des armées", a-t-il martelé.

Une position qu'a vivement dénoncé Gabriel Attal : "Derrière le "titre honorifique", il y a l'idée que le président de la République ne serait plus en mesure de prendre de décisions", s'est-il alarmé. "Si le Rassemblement national venait à gagner cette élection, il y aurait une forme de dispute entre le Premier ministre et le président de la République pour savoir à qui a le rôle de chef des armées", a-t-il ajouté. "C'est un message envoyé aux puissances mondiales, au monde entier, qui est un message très grave pour la sécurité des Français."

Pour Olivier Faure, les propos de Marine Le Pen montrent que l'extrême droite cherche à "prendre le pas sur les institutions". Jordan Bardella veut "tout prendre", a-t-il accusé.
Le président du RN s'est aussi dit de nouveau opposé à l'envoi de missiles longue portée qui pourraient frapper directement le territoire russe. Cela pourrait "placer la France et les Français dans une situation de cobelligérance", a-t-il déclaré. Le premier secrétaire du parti socialiste s'est dit, au contraire, "favorable" à l'envoi de missiles s'ils "permettent de viser sur le sol russe des infrastructures qui servent à bombarder le sol ukrainien".

De son côté, Gabriel Attal a répété qu'il fallait soutenir les Ukrainiens à la fois "parce qu'ils défendent des valeurs qui sont les nôtres: la démocratie, la liberté" et "parce qu'en les soutenant, on défend aussi les Français et leur quotidien".

18H39
Soutenir l'industrie de la défense

L'industrie de défense de l'UE a besoin de 500 milliards d'euros affirme von der Leyen

L'industrie de défense de l'UE a besoin de quelque 500 milliards d'euros ces dix prochaines années face à la menace russe, assure la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant les dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet, selon des diplomates. Elle n'a toutefois pas donné de détail sur le calcul de cette somme, cinq fois plus importante que celle évoquée un moment par Thierry Breton, le commissaire européen chargé de l'industrie de défense, selon ces sources diplomatiques.

"Nous n'avons pas eu de documents écrits, nous n'avons pas vu de détail, c'est un calcul au doigt mouillé", a déploré l'un de ces diplomates européens. Ursula von der Leyen a renoncé à présenter un document écrit pour privilégier une communication orale aux dirigeants européens, jugeant que le sujet n'était "pas assez mûr", a expliqué un autre diplomate.

Les dirigeants de l'UE avaient demandé à la Commission, lors d'un précédent sommet en mars, de leur présenter plusieurs options pour financer le renforcement de leur industrie de défense, plus de deux ans après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l'UE cherche à renforcer son industrie de défense, très en retard après des années de coupes budgétaires. Elle a encore accéléré ses efforts après février 2022, mais les obstacles financiers restent nombreux.
Ursula von der Leyen s'est basée sur les besoins "considérables" de financement de cette industrie pour présenter aux Vingt-Sept les options possibles, d'après l'un des diplomates.

L'une des options consiste à recourir à un emprunt européen, comme l'UE l'avait fait pour financer son plan de relance pour l'après-Covid. Plusieurs États membres, dont la France ou l'Estonie, y sont favorables, mais d'autres comme l'Allemagne ou les Pays-Bas s'y opposent.

Les Vingt-Sept vont demander à l'exécutif européen de faire de nouvelles propositions avant un nouveau sommet, selon ces sources diplomatiques. 

Les pays de l'UE ont déjà engagé quelque 240 milliards d'euros pour l'ensemble de leurs dépenses militaires depuis 2022, selon l'Agence européenne de défense.

11H42
Union européenne

Zelensky à Bruxelles pour signer un accord de sécurité

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi se trouver à Bruxelles pour signer trois accords de sécurité, dont un avec l'Union européenne que son pays ambitionne par ailleurs de rejoindre. 

"Je rencontrerai les dirigeants de l'UE et de ses États membres et j'aurai des entretiens bilatéraux. Nous signerons trois accords de sécurité, dont un avec l'ensemble de l'UE", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux, assurant que cela consacrerait l'"engagement" du bloc européen en faveur de Kiev.

 

11H11
tentative avortée d'attentat

L'Ukraino-Russe arrêté en France visait un Bricorama, dans le cadre d'une campagne de déstabilisation russe

L'Ukraino-Russe arrêté avec un engin explosif début juin à Roissy visait un magasin Bricorama, dans le cadre d'une campagne de déstabilisation pilotée par les Russes, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde.

Cet homme de 26 ans, originaire du Donbass, avait été interpellé le 3 juin, après s'être blessé à la tête avec un engin explosif dans une chambre d'hôtel proche de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.

Après quatre jours de garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il avait été mis en examen le 7 juin et placé en détention provisoire.
Il ne s'est pas exprimé lors de sa garde à vue, selon la même source.

Ce sont des éléments retrouvés dans sa chambre d'hôtel qui laissent penser qu'il visait un Bricorama situé à proximité de Roissy, a-t-elle ajouté. Selon les premiers éléments, il prévoyait de faire usage de ses explosifs lorsque le magasin était fermé, afin de causer des dégâts matériels, mais sans faire de victime humaine, a poursuivi cette source.
Contacté, son avocat, Louis Gloria, n'était pas joignable dans l'immédiat.

L'idée avec ce type d'action est "d'entretenir du bas bruit", a ajouté cette source auprès de l'AFP. Les Russes "veulent juste montrer qu'ils sont capables de mener des actions, qu'ils sont présents". Elle fait le lien avec d'autres opérations de ce type en Europe, en Pologne et en Allemagne notamment.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a récemment déclaré que plusieurs tentatives de sabotage et d'incendies criminels avaient eu lieu en Pologne pour le compte des services de renseignement russes ces derniers mois.

Les services de sécurité polonais ont annoncé le 29 mai l'arrestation de trois personnes soupçonnées d'avoir déclenché "pour le compte" de la Russie des incendies criminels dans diverses régions du pays.

Le 18 avril, les autorités allemandes avaient annoncé l'arrestation de deux hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre au profit de la Russie des actes de sabotage contre l'aide à l'Ukraine, y compris sur une base de l'armée américaine. Des accusations qualifiées d'"absurdes" par Moscou.

10H31
Des millions d'immigrés d'Asie centrale

La Russie a envoyé 10.000 migrants naturalisés sur le front en Ukraine

La Russie a déclaré jeudi qu'environ 10.000 ressortissants étrangers naturalisés russes avaient été envoyés sur le front en Ukraine et reconnu que d'autres avaient préféré quitter son territoire de crainte d'être mobilisés. 

La Russie a été accusée à de nombreuses reprises de faire pression sur les ressortissants de pays d'Asie centrale vivant sur son sol pour qu'ils rejoignent l'armée et plusieurs de ces ex-républiques soviétiques ont mis en garde leurs citoyens contre le risque d'être enrôlés.

Alexandre Bastrikine, le chef du comité d'enquête de Russie, un puissant organe d'investigation, a souligné que les autorités traquaient les personnes naturalisées qui ne se s'étaient pas enregistrées auprès de l'armée, comme elles étaient censées le faire. 

"Nous avons attrapé plus de 30.000 (personnes) qui ont reçu la citoyenneté (russe) mais ne voulaient pas s'enregistrer en vue de leur service militaire, nous les avons mises sur la liste", a-t-il dit au cours d'une conférence, faisant référence à la base de données rassemblant les noms des personnes susceptibles d'être enrôlées.
 

soldats russes

Le mardi 25 juin 2024, des soldats russes tirent avec l'obusier de 152 mm « Msta-B » dans un lieu tenu secret en Ukraine. 

@Service de presse du ministère russe de la Défense via AP

"D'ores et déjà, quelque 10.000 ont été envoyés dans la zone de l'opération militaire spéciale", a-t-il confié, utilisant l'euphémisme imposé par l'Etat russe s'agissant de l'assaut contre l'Ukraine. 

Des millions d'immigrés, en majorité arrivés d'Asie centrale, travaillent en Russie pour faire vivre leurs familles restées dans leurs pays. 

10H06
Commentaire exclusif

Zelensky compte sur le maintien du soutien de Paris après les élections françaises

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est convaincu que le nouveau gouvernement français qui sera issu des législatives maintiendra son soutien à l'Ukraine face à la Russie, a-t-il déclaré jeudi dans un commentaire exclusif à l'AFP.
 

"Nous croyons que les Français continueront à soutenir l'Ukraine", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un commentaire écrit à l'AFP. "Nous sommes convaincus que le prochain gouvernement sera indépendant de l'agresseur russe", a-t-il ajouté alors que le parti d'extrême-droite Rassemblement national, favori du scrutin, a été accusé de proximité avec la Russie.
 

zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'entretient avec des journalistes lors d'une conférence de presse après avoir signé un accord de sécurité bilatéral avec le président américain Joe Biden en marge du sommet du G7 à Savelletri, en Italie, le jeudi 13 juin 2024. 

@AP Photo/Andrew Medichini
08H44
Violation de la liberté de la presse

"Cette décision injustifiée ne permettra pas de dissimuler la réalité de la guerre en Ukraine"

La France dénonce "la politique de violation de la liberté de la presse et d'intimidation des journalistes oeuvrant au service d'une information indépendante".
 

La France condamne la décision prise par la Russie d'interdire la diffusion de plusieurs dizaines de médias européens en Russie. Cette décision injustifiée ne permettra pas de dissimuler la réalité de la guerre d'agression russe illégale en Ukraine.

Communiqué du ministère des Affaires étrangères


Moscou a annoncé mardi bloquer l'accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens, dont le site de l'AFP, les medias allemand Der Spiegel, espagnols El Mundo et El Pais, la télévision italienne RAI... en "représailles" à la décision de l'UE en mai d'interdire quatre médias d'État russes.
 

Ukraine

Des soldats ukrainiens de la 43e brigade d'artillerie tirent vers des positions russes sur la ligne de front dans la région de Donetsk, en Ukraine, le lundi 24 juin 2024. 

@AP Photo/Evgeniy Maloletka

Les Vingt-Sept s'étaient accordés mi-mai pour sanctionner quatre médias russes : Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiïskaïa Gazeta , accusés par Bruxelles de diffuser de la propagande pro-Kremlin.

03H01
Toretsk, ville ravagée

Les bombes russes transforment la paisible Toretsk en "ville morte"

Toretsk se situe à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Donetsk, occupée par les Russes, et à moins de 5 kilomètres de la ligne de front, où les troupes de Moscou poussent face à un adversaire épuisé après plus de deux ans et demi de guerre. Cette ville minière était jusqu'à récemment relativement tranquille.

Voir Ukraine : Toretsk, ville morte

Galina Porochina désormais est contrainte de remplir des bouteilles à la fontaine publique, avant de revenir dans son foyer privé d'eau et d'électricité. Elle apprend à vivre cachée dans le sous-sol de sa maison pour éviter les bombes. "Quand tout fonctionne, on dirait que tout est normal. L'eau a disparu, c'est inconfortable, mais on s'est habitué" explique cette assistante de maternelle à la retraite de 63 ans.

Malgré les frappes quotidiennes, Galina refuse de partir, car son fils et sa mère reposent dans le cimetière de la ville. "C'est le genre de lien qu'il est très difficile de briser. Je ne peux pas partir. Je ne peux pas", dit-t-elle avant de fondre en larmes.
"C'est si douloureux quand vous ne pouvez pas aller au cimetière."

Toretsk, dont la population s'élevait à 12.000 âmes avant l'invasion, est un important verrou dans ce secteur du front, dont la chute donnerait l'accès à l'armée russe à Kostiantynivka, puis à terme à Kramatorsk, objectif ultime du Kremlin dans cette région.
"C'était une bonne ville. Petite, compacte et toujours propre. Beaucoup de gens restaient ici et se mariaient", se remémore Oleksandre, le mari de Galina.
Lampe sur le front, il tente de réparer une paire de chaussures dans l'obscurité. Lui et sa femme pensaient que la paix dans la ville serait durable.
"Il y avait des concerts tout le temps, des musiciens du coin jouaient dans le parc pour des soirées dansantes (...) c'était notre parc", raconte-t-il.

Aujourd'hui, les immeubles sont éventrés et les badauds ne s'aventurent plus dans le parc. Les tirs d'obus résonnent dans les rues et une fumée noire s'élève à l'horizon.
"La ville est morte. Brisée", déplore Galina. "Maintenant, la chose la plus importante est la vie humaine, la survie, pour sauver ne serait-ce que la mémoire des membres de la famille".

Le gouverneur de la région de Donetsk, Vadym Filachkine, avait, en début de semaine, exhorté les habitants à évacuer, alors que les bombardements se font quotidiens.
Car sur le front, la situation est "difficile". Emmitouflé dans sa balaklava, le commandant Kurt, comme il se fait appeler, ne mâche pas ses mots à propos des assauts de Moscou en direction de la ville.

"Pendant la période où la rotation (des troupes) a été effectuée, certaines erreurs ont été commises. L'ennemi les a analysées et les a utilisées", concède-t-il, tenant fermement son fusil d'assaut.
Des "dents de dragon", sortes de blocs en béton devant gêner les chars, ont été dressés tout autour de la ville, mais Kurt n'est pas convaincu de leur efficacité.
"Les lignes de défense extérieures ne signifient rien" explique-t-il en rappelant le sort de villes ukrainiennes tombées sous la coupe de Moscou, malgré de nombreuses fortifications.

Selon lui, les forces russes pilonnent la ville depuis début juin avec des bombes planantes très destructrices et tentent des incursions en petites équipes.
Malgré tout, certains habitants de Torestk ne fuiront pas, comme Galina.
"Ça fait dix ans qu'on subit ce type d'oppression" explique l'ancienne institutrice de maternelle, en référence à l'époque où les séparatistes soutenus par le Kremlin se sont emparés de pans entiers de la région de Donetsk, à partir de 2014. "Maintenant, je ne fais plus de prédictions", lance-t-elle.

Qui anime ce direct ?

AFP