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DIRECT - La situation à Gaza est "catastrophique"

La situation humanitaire à Gaza est désormais "catastrophique", ont alerté ce samedi cinq agences de l'ONU, assurant que les hôpitaux sont "submergés" de blessés et que les enfants "meurent à un rythme alarmant". Mais Israël a déclaré vouloir intensifier ses frappes sur Gaza dans la soirée.

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Une femme palestinienne amène son enfant blessées à l'hôpital de Deir al-Balah, au sud de la bande de Gaza ce 21 octobre 2023.

Une femme palestinienne amène son enfant blessées à l'hôpital de Deir al-Balah, au sud de la bande de Gaza ce 21 octobre 2023.

© AP Photo/Hatem Moussa
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19H27
Aide humanitaire

Biden exhorte toutes les parties à laisser entrer l'aide humanitaire

Joe Biden exhorte ce samedi toutes les parties prenantes au conflit israélo-palestinien à continuer de laisser entrer l'aide humanitaire dans la bande de Gaza en état de siège.

"J'ai été clair depuis le début de cette crise, tant dans mes déclarations officielles que lors d'échanges en privé: l'aide humanitaire est d'une nécessite cruciale et urgente et elle doit continuer à être acheminée", a déclaré le président des États-Unis dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.

Joe Biden était en visite "historique" à Tel Aviv mercredi, en pleine guerre entre Israël et le Hamas, où il s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le président Joe Biden accueilli par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à son arrivée à l'aéroport Ben Gurion le 18 octobre 2023.

Le président Joe Biden accueilli par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à son arrivée à l'aéroport Ben Gurion le 18 octobre 2023.

© AP Photo/Evan Vucci

 

Sur le vol du retour, il a parlé au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Il avait annoncé un accord avec les deux dirigeants pour que l'aide commence à entrer dans la bande de Gaza.

Joe Biden leur a exprimé, selon le communiqué, sa "profonde gratitude personnelle" ainsi qu'aux "Nations unies pour avoir permis la reprise de l'assistance" humanitaire vers le territoire palestinien bombardé et sous état de siège par Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, revenu d'une tournée régionale au Proche-Orient, avait été le premier dans un communiqué samedi matin à "exhorter toutes les parties à laisser le point de passage de Rafah ouvert pour que soit acheminée de manière continue une aide indispensable au bien-être de la population de Gaza".

Ce premier convoi d'aide humanitaire de 20 camions selon l'ONU, venant d'Egypte, est entré samedi via le terminal de Rafah à Gaza, la seule porte qui ne soit pas aux mains d'Israël.

Tout en "saluant" ce tout premier convoi humanitaire, le chef de la diplomatie américaine a lancé un avertissement. "Nous avons été clairs: le Hamas ne doit pas interférer dans la fourniture d'une assistance vitale. Les populations civiles palestiniennes ne sont pas responsables du terrorisme atroce du Hamas".

"Les États-Unis demeurent engagés à ce que les populations civiles de Gaza continuent d'avoir accès à de la nourriture, de l'eau, des soins médicaux et d'autres formes d'assistance, sans qu'elles soient détournées par le Hamas", a encore mis en garde le président Biden dans son communiqué.

Il a aussi précisé que Washington travaille avec Israël et l'Égypte à "faciliter la possibilité pour des citoyens américains et les membres les plus rapprochés de leur famille de sortir en sécurité de Gaza" via l'Égypte.

19H08
Catastrophe humanitaire

La situation à Gaza est "catastrophique", alertent plusieurs agences de l'ONU

La situation humanitaire à Gaza est désormais "catastrophique", alertent ce soir cinq agences de l'ONU, assurant que les hôpitaux sont "submergés" de blessés et que les enfants "meurent à un rythme alarmant".

"La situation humanitaire à Gaza était désespérée avant les récentes hostilités. Elle est aujourd'hui catastrophique", ont indiqué dans un communiqué ces cinq agences, dont l'Organisation mondial de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Unicef.

Tout à l'heure dans Internationales, sur TV5MONDE, la directrice de la Croix Rouge Internationale, Mirjana Spoljaric, plaidait pour un "cessez-le-feu humanitaire".

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 Un premier convoi d'aide humanitaire de 20 camions selon l'ONU, venant d'Égypte, est entré à Gaza samedi via le terminal de Rafah, la seule porte d'entrée dans la bande de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël. Ce chiffre est totalement insuffisant pour l'ONU qui veut 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.

"Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d'aide est nécessaire" a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au "Sommet pour la paix" du Caire.

Selon les cinq agences de l'ONU, "les enfants meurent à un rythme alarmant, privés de leur droit à la protection, à la nourriture, à l'eau et aux soins de santé".
"Les hôpitaux sont submergés de blessés. Les civils ont de plus en plus de mal à accéder aux denrées alimentaires essentielles", poursuivent-elles.

18H27
nouvelles frappes israéliennes

Israël va intensifier ses frappes

L'armée israélienne a annoncé qu'elle allait "augmenter" ses bombardements sur la bande de Gaza dès samedi, en vue des préparations de la prochaine phase de son offensive contre le territoire palestinien contrôlé par le Hamas.

"Dès aujourd'hui nous allons augmenter les frappes (...)", a indiqué le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

Le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne donne un point presse ce soir à Tel Aviv.

Le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne donne un point presse ce soir à Tel Aviv.

© capture d'écran vidéo AP


"Nous allons entrer dans les prochaines phases de la guerre dans les conditions qui seront optimales pour nous", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse retransmise en direct à la télévision.

Le général Hagari a également confirmé la présence d'au moins 210 otages dans la bande de Gaza, pour la plupart des Israéliens.

Plus tôt samedi, plusieurs responsables de l'armée israélienne ont visité les troupes sur le front, insistant sur la préparation des forces armées à une possible intervention terrestre dans la bande de Gaza.

"Nous allons entrer dans Gaza, nous allons le faire pour un but opérationnel, détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas et nous allons le faire de manière professionnelle", a déclaré lors d'une revue des troupes le chef d'état-major Herzi Halevi.

18H22
ONU

La Russie veut une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

La Russie a fait part samedi de son intention de convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation humanitaire à Gaza et la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

La Russie a convoqué une réunion sur la guerre lundi, mais sa résolution de cessez-le-feu a échoué en raison de l'opposition de quatre membres du Conseil, dont les États-Unis, qui ont critiqué son projet pour ne pas mentionner le Hamas.

"Nous allons certainement convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité. Comme l'a montré la pratique, personne d'autre que nous n'ose le faire", a déclaré le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dmitri Polyansky.

Il n'a pas précisé quand la Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, souhaitait la tenue d'une telle réunion.
"En ce qui concerne une résolution, je ne sais pas quand nous passerons à l'étape suivante consistant à essayer d'adopter une résolution", a-t-il ajouté sur la chaîne Soloviev Live.

La Russie a appelé à plusieurs reprises à des négociations pour mettre fin au conflit.

Le président Vladimir Poutine s'est entretenu cette semaine avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ainsi qu'avec les dirigeants iraniens et arabes dans l'espoir de lancer des pourparlers de paix.
 

17H47
Neutralité

Des concerts du pianiste turc Faizal Say annulés à cause de ses commentaires sur Israël

Les concerts du pianiste turc Fazil Say prévus en Suisse la semaine prochaine ont été annulés en raison de ses commentaires sur le conflit au Proche-Orient, ont indiqué l'artiste et le groupe suisse de distribution Migros, organisateur de l'évènement.

Fazil Say devait jouer de lundi à jeudi, avec l'orchestre symphonique de Birmingham, à Zurich, Berne, Genève et Lucerne.
"Des responsables de Migros ont invoqué les idées que j'ai exprimées sur les tensions israélo-palestiniennes sur les médias sociaux pour justifier leur décision", a déclaré Say dans un communiqué en anglais publié vendredi sur son compte X (ex-Twitter).

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"Tout ce que j'ai écrit sur mes comptes est inchangé", a-t-il ajouté.

Les quatre concerts Migros Classics du 23 au 26 octobre "connaissent un changement de programme. En lieu et place de Fazil Say, c'est le pianiste suisse Louis Schwizgebel qui se produira (...)", a confirmé l'organisateur dans un communiqué. "La raison de ce changement est que les déclarations publiques de Fazil Say suite à l'attaque terroriste contre Israël ne sont pas défendables pour Migros", explique-t-il.

Fazil Say dit avoir publié trois tweets et une vidéo où il s'exprime. Dans un message sur X, le pianiste répond à un message posté par le président turc Recep Tayyip Erdogan où ce dernier accuse Israël d'être à l'origine de la frappe sur l'hôpital Ahli Arab à Gaza. "Je suis totalement d'accord. Merci pour cette déclaration pleine de bon sens", répond Fazil Say. "Tout le monde devrait faire quelque chose pour arrêter cette guerre. (Le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu devrait être jugé pour crimes de guerre, génocide et massacres", poursuit-il, avant d'ajouter": "Liberté pour les Palestiniens. Pour l'humanité. Assez de cette brutalité".

Dans une vidéo sur Instagram, le pianiste turc dit également que "personne ne peut approuver ce que le Hamas a fait à des innocents".
"Je suis pour la paix, et toutes les déclarations ont été faites dans un esprit de paix", a écrit vendredi le pianiste, un athée déclaré acquitté en 2016 après avoir été condamné, trois ans plus tôt, à dix mois de prison avec sursis pour une série de commentaires sur Twitter jugés "injurieux envers les valeurs religieuses".

Un porte-parole de l'AKP, parti au pouvoir en Turquie, a condamné samedi sur X l'annulation des concerts de Fazil Say "en raison de ses idées opposées aux attaques inhumaines d'Israël".

16H47
Qatar

Le Qatar estime que la médiation en cours "conduira très bientôt à la libération des otages"

Le Qatar, l'un des pays médiateurs dans la crise des otages du Hamas, estime possible une libération "très bientôt" des otages grâce aux discussion en cours, a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, dans une interview samedi au journal Welt am Sonntag.

"Je ne peux pas vous promettre que cela se fera aujourd'hui, demain ou après-demain. Mais nous sommes sur une voie qui conduira très bientôt à la libération des otages, en particulier des civils", a affirmé Majed Al-Ansari au lendemain de la libération de deux Américains enlevées le 7 octobre.

Une médiation du Qatar a permis d'aboutir à la libération de deux Américaines vendredi soir, Doha ayant expliqué discuter avec les Israéliens et le Hamas.
"Nous travaillons actuellement à un accord selon lequel tous les otages civils seront d'abord libérés", a ajouté Majed Al-Ansari dans cette interview.

La libération des deux ressortissantes américaines "nous conforte, ainsi que nos partenaires, dans l'idée que les efforts entrepris ces derniers jours sont efficaces et doivent être poursuivis", dit-il encore.

Les deux femmes avaient été kidnappées par le Hamas lors de son assaut sanglant contre Israël, alors qu'elles se trouvaient en visite au kibboutz (village agricole collectiviste) Nahal Oz.
 

16H16
Les craintes des Libanais

Face aux frappes d'Israël, des Libanais du sud se réfugient dans des écoles

Après les frappes israéliennes sur les abords de son village du sud du Liban, Moustafa el-Sayyed, hanté par les images d'enfants morts à Gaza, a décidé de fuir avec sa famille. "Ce qu'on voit à la télévision, les massacres qui ont lieu à Gaza, les enfants, ça nous brise le coeur", déclare cet homme de 53 ans, qui est parti avec ses deux femmes et ses 11 enfants de Beit Lif, un petit village situé à moins de six kilomètres de la frontière avec Israël. "Si je n'avais pas eu peur que cela nous arrive, je n'aurais pas quitté ma maison", lâche-t-il.

La famille de Moustafa el-Sayyed, dont près de la moitié de ses enfants ont moins de 10 ans, fait partie des près de 4.000 personnes qui ont afflué vers la ville de Tyr depuis les zones frontalières, selon les autorités locales.

Environ la moitié ont trouvé refuge dans trois écoles publiques. Les autres se sont installées chez des proches ou amis.

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Tyr, Liban, le 21 octobre 2023

Dans la cour de l'une des écoles transformées en abris de fortune, les voitures transportant matelas, couvertures et nourriture se succèdent. Une partie des aides est stockée, l'autre distribuée par des volontaires aux déplacés, au milieu de leurs affaires emballées à la hâte.

Les échanges de roquettes et de tirs quasi-quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, ont vidé des villages du sud du Liban.
Au moins 23 personnes, dont quatre civils, ont été tuées côté libanais, selon un décompte de l'AFP. Au moins trois personnes ont péri en Israël.

Ayant déjà perdu un frère dans la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, Moustafa el-Sayyed ne veut pas prendre de risques. "Tous mes enfants sont petits, en cas d'apocalypse, comment vais-je les faire sortir d'un seul coup?", déclare-t-il depuis une salle de classe parsemée de matelas. "J'ai donc pensé qu'il valait mieux partir maintenant."

Les craintes d'un embrasement sont fortes dans les villages frontaliers, occupés par l'armée israélienne durant 22 ans avant son retrait en 2000.

Un flot constant de familles, provenant pour la plupart du village d'Aita al-Chaab touché par les tirs, ont fait la queue cette semaine à la municipalité de Tyr pour obtenir une place dans l'une des écoles.

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Réfugiés palestiniens accueillis dans une école à Tyr, Liban, le 21 octobre 2023

"Tous nos abris sont pleins", déclare le maire de Tyr, Hassan Dbouk. "Nous cherchons un endroit pour ouvrir un quatrième centre d'accueil."

Je préfère mourir plutôt que d'abandonner ma maison et ma vache. Monsieur Souwaid père, 88 ans

Dans la localité frontalière de Dhayra, fermes et oliveraies ont été abandonnées en pleine saison des récoltes. Les agriculteurs libanais, déjà frappés par une crise économique inédite, se préparent à un avenir incertain, même si les combats venaient à cesser.

"Nous n'avons que Dieu et l'agriculture" à Dhayra, dit Moussa Souwaid, 47 ans, réfugié dans la même école que Moustafa el-Sayyed. "J'ai cinq moutons, chacun valant environ 500 dollars, je les ai laissés sans nourriture et je me suis enfui."
Mais Moussa Souwaid a surtout dû laisser son père âgé de 88 ans derrière lui. "Il m'a dit: je préfère mourir plutôt que d'abandonner ma maison et ma vache".
 

16H01
Quel avenir pour le Kibboutz de Beeri ?

Beeri panse ses plaies et veut "l'assurance" de sa sécurité future

La douleur reste vive mais les doutes sur l'avenir émergent au kibboutz de Beeri, théâtre de l'un des pires massacres commis par les commandos du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Un soldat israélien sur les décombres d'une maison du kibbutz de Beeri détruite par le Hamas.

Un soldat israélien sur les décombres d'une maison du kibbutz de Beeri détruite par le Hamas. 11 octobre 2023

© AP Photo/Baz Ratner, File

Ce village agricole collectif du sud d'Israël est à quatre kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza d'où les hommes du mouvement islamiste palestinien ont lancé leur attaque sur le sud d'Israël.

Selon un bilan donné par l'ONG Zaka, qui a participé à la collecte des corps, plus de 100 habitants sont morts. Un total de 108, précise à l'AFP Romy Gold, un des rares habitants du kibboutz croisés vendredi à l'occasion d'une brève visite de presse dans cette zone militaire fermée.

Il s'agit avec le site de la rave-party ou le kibboutz de Kfar Aza d'un des endroits les plus endeuillés par l'attaque du Hamas, qui a fait plus de 1.400 morts côté israélien, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque.

Vue de maisons du kibboutz de Beeri le 14 octobre 2023.

Vue de maisons du kibboutz de Beeri le 14 octobre 2023.

© AP Photo/Ariel Schalit

Le 7 octobre est devenu la journée la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. A Beeri, où vivaient 1.100 personnes, les hommes du Hamas "ont tiré sur tout le monde, ils ont assassiné de sang-froid des enfants, des bébés, des gens âgés, tout le monde", avait déclaré trois jours après les faits Moti Bujkin, porte-parole de Zaka.
Des habitants ont aussi été enlevés et font partie des plus de 200 otages Israéliens ou étrangers emmenés de force dans la bande de Gaza.

L'entrée d'un jardin d'enfant au kibboutz de Beeri, Israël, le 11 octobre 2023.

L'entrée d'un jardin d'enfant au kibboutz de Beeri, Israël, le 11 octobre 2023.

 

© AP Photo/Baz Ratner

Monsieur Gold, ancien parachutiste de 70 ans ayant combattu durant la guerre israélo-arabe de 1973, doit se rendre dimanche à l'enterrement de cinq membres d'une même famille. "Je ne suis pas certain qu'un seul d'entre nous soit en mesure d'assimiler et de comprendre ce qui s'est passé", raconte Gold, muni d'un fusil d'assaut, et autorisé pour l'instant à revenir de temps à autre au kibboutz.

Les armes des commandos palestiniens toujours dans les gravats ou les maisons ravagées, les funérailles organisées à la hâte, la question omniprésente des otages, illustrent le traumatisme de la population israélienne.

Gold raconte que l'alerte a été donnée quand des hommes du Hamas ont découpé la barrière de sécurité. Il est alors parti épauler les dix habitants chargés de la sécurité de la communauté. "J'avais un fusil et quelques munitions. L'équipe d'urgence est conçue pour être en mesure de survivre entre une demi-heure et une heure, avant que l'armée ne prenne le contrôle. Cela a duré dix heures, et nous nous sommes trouvés à court de munitions", dit-il.

En face, ajoute-t-il, "le Hamas était à 150, tirant à la mitrailleuse, lançant des grenades. D'une manière ou d'une autre, certains d'entre nous ont survécu. Autour de nous, des familles entières ont été abattues, massacrées ou brûlées vives".

Sur le groupe de défenseurs, cinq ont été tués, d'autres grièvement blessés, poursuit-il. Selon l'armée israélienne, des dizaines d'hommes du Hamas ont été tués ou faits prisonniers à Beeri.

Nahal Neta, le fils d'Adrienne Neta, 66 ans, tient une photo de sa mère, qui était infirmière. Elle a été enlevée lors de l'attaque du kibboutz de Beeri. 10 octobre 2023

Nahal Neta, le fils d'Adrienne Neta, 66 ans, tient une photo de sa mère, qui était infirmière. Elle a été enlevée lors de l'attaque du kibboutz de Beeri. 10 octobre 2023

© AP Photo/Maya Alleruzzo

Tandis que des obus sont chargés dans des chars à proximité, Monsieur Gold explique que l'invasion probable de la bande de Gaza par les troupes israéliennes "doit venir le plus tôt possible": "Quiconque a commis ça ne doit jamais être libéré, ils doivent être punis."
 

15H56
Tensions à la frontière libanaise

Les échanges de tirs se poursuivent à la frontière Israël-Liban

Armée israélienne et combattants du Hezbollah libanais ont de nouveau échangé des tirs samedi, dans la zone frontalière, un secteur sous très haute tension depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas.

L'armée israélienne a encore fait état d'une série d'incidents ce samedi, comme le tir d'un missile antichars en direction du village agricole de Baram par des combattants du Hezbollah libanais, allié du mouvement islamiste palestinien du Hamas.

L'agence nationale de presse libanaise (NNA) a de son côté fait état de plusieurs bombardements israéliens près des villes de Hula, Dhayra ou d'Alma al-Shaab.
"Le Hezbollah a décidé de prendre part au combat, et en paie le prix", a mis en garde le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, lors d'une visite ce samedi aux soldats stationnés dans le nord du pays, prévenant ceux-ci que de "grands défis" les attendaient.

Un véhicule blindé israélien traverse la ville de Kiryat Shmona le 20 octobre 2023.

Un véhicule blindé israélien traverse la ville de Kiryat Shmona le 20 octobre 2023.

© AP Photo/Baz Ratner

Le même jour, le N.2 du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a de nouveau brandi la menace d'une escalade: "En fonction des événements, s'il apparaît un événement réclamant une intervention accrue de notre part, nous le ferons", a-t-il mis en garde lors des funérailles d'un combattant du Hezbollah.

La communauté internationale redoute l'ouverture d'un second front dans le nord d'Israël, théâtre quotidien de nombreux échanges de tirs.

Depuis le 7 octobre et l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, l'armée israélienne est en alerte à sa frontière nord pour parer une éventuelle offensive du Hezbollah.

Au moins 23 personnes ont été tuées dans le sud du Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, parmi lesquelles 14 combattants du Hezbollah, mais aussi des civils incluant un journaliste de Reuters, Issam Abdallah, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, trois soldats et un civil ont été tués dans les échanges de tirs avec le Hezbollah, a indiqué l'armée.

De nombreux Israéliens ont fui la zone frontalière, et les autorités israéliennes ont évacué la ville de Kyriat Shmona.

Deux Thaïlandais ont été blessés ce samedi par des éclats d'obus près du village agricole de Margaliot, déjà théâtre de tirs la veille, selon un bilan des urgences israéliennes. Environ 30.000 Thaïlandais travaillaient en Israël au moment de l'attaque du Hamas, principalement comme ouvriers agricoles, et, selon Bangkok, 24 figurent parmi les plus de 1.400 personnes tuées sur le sol israélien depuis le 7 octobre.

15H56
Manifestation pour la paix

Près de 100 000 manifestants pour "la fin de la guerre à Gaza" à Londres

Près de 100.000 personnes ont marché samedi après-midi à Londres pour réclamer "la fin de la guerre à Gaza" et soutenir les Palestiniens, deux semaines après l'attaque sanglante du Hamas en Israël qui a entraîné une violente riposte dans la bande de Gaza.

À la mi-journée, les manifestants venus en petits groupes ou en famille ont afflué par milliers dans le quartier de Marble Arch, dans le centre de la capitale britannique, paralysant la circulation des voitures et des bus dans toutes les artères à proximité, a constaté une journaliste de l'AFP.

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La cortège qui s'est élancé en direction de Whitehall, la rue qui mène à Downing Street, a scandé sans relâche "Libérez la Palestine", avec des dizaines de drapeaux palestiniens et de pancartes, sur lesquelles on pouvait lire "Gaza: cessez le massacre" ou "Stop à l'occupation".

Autour de 14H, il comptait près de 100.000 personnes, a indiqué la police de Londres sur X (ex-Twitter).

"On est venus apporter notre soutien car on ne peut pas rester silencieux, regarder les informations et ne rien faire", a affirmé à l'AFP Mariam Abdul-Ghani, étudiante de 18 ans dont la famille est originaire de Palestine mais qui n'a jamais pu s'y rendre.

Comme la semaine dernière, le cortège était placé sous haute surveillance, avec un millier de policiers dans les rues et un hélicoptère survolant la marche.
"J'ai des cousins, de la famille et des amis là-bas", a raconté Nivert Tamraz, consultante en marketing de 38 ans, venue avec ses enfants pour leur montrer "qu'il faut parfois se battre pour notre humanité et ne pas détourner les yeux".
"J'ai aussi un ami dont la famille est à Gaza, il n'arrive même pas à avoir de leurs nouvelles, c'est horrible, il ne sait pas s'ils sont morts ou vivants", a-t-elle ajouté.

D'autres mobilisations avait également lieu samedi à la même heure à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, ou encore à Cardiff au Pays de Galles, ainsi que dans d'autres villes européennes.

Samedi dernier, des milliers de personnes avaient déjà manifesté à Londres en soutien aux Palestiniens. 15 personnes avaient été arrêtés pour "diverses infractions", a indiqué Scotland Yard.

14H42
Sentiment anti-français

Nouvelle manifestation à Tunis devant l'ambassade de France

Plus de mille manifestants se sont de nouveau rassemblés ce samedi devant l'ambassade de France à Tunis, réclamant le départ de l'ambassadeur et exprimant leur soutien aux Palestiniens dans leur guerre avec Israël.
"Le renvoi de l'ambassadeur est un devoir", "pas d'ambassade française sur le sol tunisien", "les Français et les Américains, alliés des sionistes", ont notamment scandé les manifestants réunis à l'appel de la centrale syndicale UGTT, a constaté une journaliste de l'AFP.

De nombreux Tunisiens reprochent à Paris de soutenir, selon eux, Israël dans sa guerre avec le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Les manifestants, dont des personnalités politiques et représentants de la société civile, ont défilé dans le centre de Tunis avant de converger vers l'ambassade, entourée d'un important dispositif policier.

Ils ont aussi réclamé de criminaliser toute normalisation des relations avec Israël.
Le président du Parlement, Ibrahim Bouderbala, a dit hier à la presse qu'une séance plénière examinera "très prochainement" un projet de loi "interdisant et pénalisant" toute normalisation avec Israël.

La Tunisie, qui a abrité de 1982 à 1994 l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat, soutient fermement la cause palestinienne.

Lors d'un entretien hier au Palais présidentiel avec le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, le président Kais Saied a déploré une "situation humanitaire inacceptable" dans la bande de Gaza, qui "fait honte à l'humanité", selon la présidence.

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Israël pilonne ce territoire palestinien depuis le 7 octobre, en riposte à une attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. La guerre a déjà fait des milliers de morts.

14H14
Aide humanitaire

Les États-Unis exhortent toutes les parties à laisser ouvert le poste-frontière de Rafah

Les États-Unis exhortent toutes les parties prenantes au conflit israélo-palestinien et à la guerre entre l’État hébreu et le Hamas à laisser ouvert le poste-frontière de Rafah, après l'entrée du premier convoi humanitaire dans la bande de Gaza en provenance d’Égypte.

"Nous pressons toutes les parties de laisser le point de passage de Rafah ouvert pour que soit acheminée de manière continue une aide indispensable au bien-être de la population de Gaza", a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’État Antony Blinken, revenu d'une tournée régionale au Proche-Orient.

Lors d'une réunion avec les représentants européens à la Maison blanche, le 20 octobre, Antony Blinken avec (à gauche sur la photo) la secrétaire d'État au commerce Gina Raimondo et à droite le président Biden.

Lors d'une réunion avec les représentants européens à la Maison blanche, le 20 octobre, Antony Blinken avec (à gauche sur la photo) la secrétaire d'État au commerce Gina Raimondo et à droite le président Biden.

© AP Photo/Evan Vucci

Ce premier convoi d'aide humanitaire de 20 camions selon l'ONU, venant d’Égypte, est entré samedi via le terminal de Rafah à Gaza, la seule porte qui ne soit pas aux mains d'Israël.

"L'ouverture de cette voie essentielle d'approvisionnement résulte d'une implication diplomatique totale des États-Unis dans la région et d'un accord auquel est parvenu le président Biden avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors de sa récente visite historique en Israël" mercredi, a souligné Antony Blinken.

Tout en "saluant" ce tout premier convoi humanitaire, le chef de la diplomatie américaine a lancé un avertissement. "Nous avons été clairs: le Hamas ne doit pas interférer dans la fourniture d'une assistance vitale. Les populations civiles palestiniennes ne sont pas responsables du terrorisme atroce du Hamas."

12h08
riposte israëlienne

Descente de l'armée israélienne dans le village du numéro 2 du Hamas

L'armée israélienne a effectué à l'aube une descente en Cisjordanie occupée dans le village du numéro deux du mouvement islamiste Hamas, où elle a arrêté une vingtaine de personnes et interrogé des dizaines d'autres, selon un édile et des témoins.

Un homme portant une petite fille blessée (ou morte ?) dans ces bras après les frappes sur l'habitation de la famille d'Abou à Deir el-Balah, dans le sud de la bande de Gaza ce 21 octobre 2023.

Un homme portant une petite fille blessée (ou morte ?) dans ces bras après les frappes sur l'habitation de la famille d'Abou à Deir el-Balah, dans le sud de la bande de Gaza ce 21 octobre 2023.

© AP Photo/Hassan Eslaiah

Ce raid dans le village d'Aroura, à 20 km au nord de Ramallah, est survenu alors qu'une guerre fait rage dans la bande de Gaza entre le Hamas, au pouvoir dans ce territoire, et Israël, après une sanglante attaque menée par le mouvement islamiste en territoire israélien le 7 octobre.

Aroura est le village dont est originaire le numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, qui vit en exil au Liban.

Des dizaines d'habitants du village ont été interrogés par l'armée israélienne et plus de vingt d'entre eux ont été arrêtés, dont un frère de Saleh al-Arouri et neuf de ses neveux, selon le maire du village Ali Al-Khasib et des témoins.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir mené, conjointement avec le service de sécurité intérieure, le Shin Beth, une opération à Aroura au cours de laquelle elle a "interrogé et arrêté des dizaines de membres du Hamas dont des proches du dirigeant de l'organisation terroriste Hamas Saleh Arouri".  

L'armée israélienne s'est emparée de la maison de M. Arouri et y a conduit pour interrogatoire des dizaines d'habitants du village, a indiqué à l'AFP M. Khasib.

Elle a déployé par ailleurs sur la façade de la maison une banderole avec une photo de Saleh al-Arouri sur fond de drapeau israélien, selon des témoins et des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Comme pour envoyer un message au Hamas, la banderole portait l'inscription en arabe "Ici c'était la maison de Saleh Arouri et c'est devenu le QG d'Abou Al-Nimer - renseignement israélien".  

Selon les habitants du village, Abou al-Nimer est l'alias de l'officier du renseignement israélien en charge du secteur comprenant Aroura.

"Pour la durée de l'opération, la maison de Saleh Arouri a été utilisée par le Shin Beth et l’armée comme QG pour la détention et l'interrogatoire des activistes", a précisé l'armée israélienne.

Saleh Arouri, accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats, a été élu en 2017 comme adjoint au chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, devenant ainsi officiellement le numéro 2 du mouvement islamiste.

Après avoir passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri a été libéré en 2010 à la condition qu'il s'exile. Il est aujourd'hui basé au Liban.

11h41
Enquête

La justice suisse ouvre une enquête sur le financement du Hamas

La justice suisse enquête depuis plusieurs semaines sur un éventuel financement du Hamas depuis la Suisse, bien que cette organisation ne soit pas qualifiée de terroriste par Berne, a indiqué le procureur général à la radio samedi.

L'enquête a été ouverte "quelques semaines" avant les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël, a déclaré Stefan Blättler, sur les ondes de la radio suisse publique SRF, sans toutefois fournir de détails.

Stefan Blätter, procureur fédéral, à la radio suisse SRF le 20 octobre 2023. Capture d'écran vidéo.

Stefan Blätter, procureur fédéral, à la radio suisse SRF le 20 octobre 2023. Capture d'écran vidéo.

© capture d'écran SRF

Le Ministère public de la Confédération (MPC, bureau du procureur général) a ensuite précisé à l'AFP que l'enquête portait "sur des soupçons de financement du Hamas depuis la Suisse".

L'enquête s'annonce laborieuse car contrairement à l'UE et aux États-Unis, la Suisse n'a jusqu'à présent pas interdit le Hamas.

Mais les appels se sont multipliés en Suisse depuis le 7 octobre pour que le Conseil fédéral (gouvernement) franchisse le pas, l'obligeant à se saisir du dossier. Quatre jours après les attaques, le gouvernement suisse a ainsi affirmé être "d'avis que le Hamas doit être qualifié d'organisation terroriste".

C'est "la task-force Proche-Orient", créée dans le sillage des attaques, qui est chargée d'étudier les options permettant de qualifier l'organisation islamiste de terroriste, mais le gouvernement n'a donné aucun calendrier à ce sujet.

Deux jours après les attaques, le président suisse, Ignazio Cassis, avait lui fait valoir que le gouvernement ne peut interdire que des organisations qui le sont également par l'ONU.

De ce fait, seuls Al-Qaïda et le groupe État islamique et quelques organisations apparentées sont actuellement prohibés en Suisse.

Toutes les tentatives devant le Parlement en vue d'une interdiction du Hamas ont échoué jusqu'à présent mais une commission de sa chambre basse a récemment fait une nouvelle proposition en ce sens.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. 

Selon l'armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive israélienne.

Dans la bande de Gaza, plus de 4.300 personnes, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

11h18
Bilan

4.385 Palestiniens tués par les bombardements israéliens à Gaza, depuis le début de la guerre (selon le Hamas)

Au moins 4.385 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, a annoncé samedi le ministère de la Santé du territoire. 

Un palestinien blessé attend d'être pris en charge à l'hôpital de Deir al-Balah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 octobre 2023.

Un Palestinien blessé attend d'être pris en charge à l'hôpital de Deir al-Balah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 octobre 2023.

© AP Photo/Hatem Moussa

Selon ce nouveau bilan communiqué par le mouvement islamiste palestinien, 1.756 enfants et 967 femmes figurent parmi ces décès. Au moins 13.561 personnes ont été blessées dans le petit territoire palestinien, bombardé sans relâche en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien. 

Qui anime ce direct ?

avec agences