Direct terminé le 8 mai 2024 à 20h40 TU
Direct démarré le 8 mai 2024 à 4h20 TU

DIRECT - l'armée israélienne affirme que le point de passage de Kerem Shalom a été visé par des roquettes

Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza tout juste rouvert, a été visé par des roquettes tirées depuis Rafah dans le sud du territoire palestinien, blessant légèrement un soldat israélien. L'armée israélienne accuse le Hamas.

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Un camion transportant du riz pénètre à Gaza via le point de passage avec Israël de Kerem Shalom, à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, en juin 2021.

Un camion transportant du riz pénètre à Gaza via le point de passage avec Israël de Kerem Shalom, à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, en juin 2021.

© AP Photo/Adel Hana
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nouvelle(s) publication(s)
20H22
Manifestations pro-palestiniennes

La police de Washington démantèle un campement propalestinien dans une université

La police de la capitale des États-Unis a dispersé ce matin à l'aube un campement propalestinien à l'université George Washington, dernière évacuation en date d'un campus américain secoué par des manifestations réclamant la fin de la guerre à Gaza.

Les forces de l'ordre de Washington, qui avaient au départ renâclé à l'idée d'intervenir selon la presse américaine, ont agi le jour où la maire et la cheffe de la police de la ville devaient être entendues par le Congrès sur le sujet.

L'audition a été annulée, l'élu républicain James Comer se félicitant que la police ait évacué des "manifestants antisémites et hors-la-loi".

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A l'inverse, l'élue démocrate et d'origine palestinienne Rashida Tlaib a critiqué l'opération policière, avertissant responsables démocrates comme républicains qu'ils ne pouvaient "se sortir de cette grogne croissante avec des arrestations".

Les étudiants propalestiniens affirment que leurs universités et la classe politique utilisent l'accusation d'antisémitisme pour museler leur défense des civils à Gaza, tandis que plusieurs élus les accusent d'attiser un discours de haine et de violence contre les juifs.

Tôt ce matin, les abords du campus de l'université George Washington (GW), en plein centre de la capitale, non loin de la Maison Blanche, étaient bouclés par la police. Des travailleurs ont traîné les tentes qu'occupaient les protestataires vers un camion poubelle, tandis que la rue était nettoyée à l'eau. 

La police envoie du spray au poivre pour disperser les étudiants campant à l'université George Washington à l'aube du 8 mai 2024.

La police envoie du spray au poivre pour disperser les étudiants campant à l'université George Washington à l'aube du 8 mai 2024. 

© Sage Russell/GW Hatchet via AP

La cheffe de la police de Washington, Pamela Smith, a justifié l'évacuation par le constat d'une "escalade" ces derniers jours, affirmant que des "objets susceptibles d'être utilisés comme armes défensives et offensives étaient en train d'être rassemblés". Trente-trois personnes ont été interpellées et la police a fait usage de spray au poivre, a-t-elle ajouté.

C'est vers 4H00 du matin heure locale que les policiers sont intervenus, selon le média étudiant GW Hatchet qui a publié des images de la confrontation, notamment d'un jeune homme se nettoyant les yeux à l'eau claire. À la même conférence de presse que Rashida Tlaib, une étudiante a accusé la police d'avoir envoyé "plusieurs manifestants aux urgences".

"La police peut évacuer (le campement) (...). Les gens vont revenir aussitôt", a dit devant l'université à l'AFP Hanaan, 21 ans, une étudiante à GW qui a participé aux manifestations propalestiniennes et n'a pas souhaité donner son nom de famille.

La cheffe de la police a averti devant la presse que les forces de l'ordre ne permettraient pas qu'un nouveau campement soit installé sur les lieux. Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s'est réjoui de la dispersion d'un campement qu'il a qualifié de "pro-Hamas", regrettant qu'il ait fallu "menacer" la maire d'une audition devant le Congrès "pour assurer la sécurité des étudiants juifs de l'université George Washington".

19H16
Tirs de roquettes

Le point de passage de Kerem Shalon a été visé par des roquettes délcare l'armée israélienne

L'armée israélienne annonce que Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza tout juste rouvert, a été visé par des roquettes tirées depuis Rafah dans le sud du territoire palestinien, blessant légèrement un soldat israélien.

Des travailleurs palestiniens empruntant le point de passage de Kerem Shalom, dans la bande de Gaza, le 3 novembre 2023.

Des travailleurs palestiniens empruntant le point de passage de Kerem Shalom, dans la bande de Gaza, le 3 novembre 2023.

© AP Photo/Hatem Ali

L'armée accuse le Hamas d'être à l'origine des tirs qui mettent à mal "le fonctionnement du point de passage" qu'Israël a rouvert. Il avait été fermé trois jours après de précédents tirs de roquettes qui avaient tué quatre soldats israéliens et en avait blessé une dizaine.

19H00
livraisons d'armes

Washington suspend des livraisons d'armes à Israël

"Nous avons suspendu une cargaison d'aide à court terme et nous passons en revue d'autres", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, tout en refusant de détailler lesquelles.

Hier soir, un haut responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat, avait indiqué que cette cargaison composée "de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)" a été suspendue la semaine dernière.
Le département d'État américain examine également d'autres transferts d'armes, y compris l'utilisation de bombes de précision connues sous le nom de JDAM (bombe guidée à distance), a ajouté le responsable.

S'exprimant lors d'une audition parlementaire aujourd'hui, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a confirmé avoir "interrompu un envoi de munitions" pour Israël, mais nous n'avons pas "pris de décision définitive sur la suite à donner à cette cargaison".

Cette décision a été prise alors que Washington s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah, la ville palestinienne dans le sud de la bande de Gaza.
Washington a clairement indiqué qu'il ne soutenait pas une offensive sans un plan crédible pour protéger les civils qui s'y abritent. Joe Biden a "réitéré sa position claire" au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi.

18H17
Frappes au Liban

Cinq combattants ont été tués dans le sud Liban par des frappes israéliennes

Cinq combattants, trois du Jihad islamique palestinien et deux du Hezbollah, ont été tués dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire. "Trois personnes ont été tuées dans le bombardement israélien d'une maison dans la localité de Khiam", indique la source à l'AFP, suggérant que les victimes étaient des "combattants palestiniens".

De leur côté, les "Brigades al-Qods", la branche militaire du djihad islamique palestinien, dont des combattants sont présents au Liban, ont annoncé dans un communiqué mercredi soir que trois de leurs membres ont été tués "à la frontière avec la Palestine occupée, dans le sud du Liban". La source sécuritaire ajoute que "deux combattants du Hezbollah" ont été tués dans un autre raid visant la localité frontalière de Odeissé.

Dans la soirée, le Hezbollah a confirmé que deux de ses combattants ont été tués par Israël, dont l'un originaire de la localité frontalière de Kfar Kila. L'agence nationale d'information libanaise (Ani) avait précédemment rapporté que "des avions de combat israéliens avaient ciblé les localités de Khiam et Kafr Kila". Des images d'un photographe de l'AFP montrent d'épais nuages de fumée sur la zone à la suite du raid à Khiam. L'agence a également fait état de bombardements israéliens qui ont visé de nombreuses localités du sud du Liban, dont Odeissé.

Dans un communiqué ce soir, l'armée israélienne indique que ses avions de combat ont "frappé tout au long de la journée des structures militaires dans lesquelles opéraient des terroristes du Hezbollah et d'autres structures militaires" du parti, notamment dans les régions de Khiam et Odeissé. 

De son côté, le Hezbollah a revendiqué avoir mené au moins 11 attaques contre des bâtiments de l'armée israélienne, des rassemblements de soldats et des sites militaires dans le nord d'Israël, à l'aide de drones explosifs et de missiles guidés notamment.

17H25
Trêve

Netanyahu et le chef de la CIA ont discuté d'une "pause" dans l'opération à Rafah

Le Premier ministre israélien et le chef de la CIA ont discuté à Jérusalem d'une possible "pause" dans les opérations militaires dans le sud de la bande de Gaza en échange de libérations d'otages.

Benjamin Netanyahu a rencontré William Burns à Jérusalem alors qu'une délégation israélienne participe au Caire à des négociations indirectes avec le Hamas sur un projet de trêve dans la bande de Gaza, comportant notamment la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes en échange d'otages enlevés le 7 octobre par le mouvement palestinien durant son attaque sanglante dans le sud d'Israël.
"Les discussions sont terminées" entre Benjamin Netanyahu et William Burns qui "ont discuté de la possibilité qu'Israël fasse une pause dans ses opérations (militaires) à Rafah", ville du sud de la bande de Gaza, "en échange de libération d'otages", a déclaré un responsable israélien ayant requis l'anonymat.

Les négociations pour une trêve dans la guerre dévastatrice qui oppose depuis sept mois Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza ont repris aujourd'hui au Caire "en présence de toutes les parties", a rapporté un média proche des autorités égyptiennes.
La Maison-Blanche a indiqué que "les pourparlers sont en cours".

16H32
"plus de 100 cibles"

L'armée israélienne pousuit ses frappes sur Rafah

L'armée israélienne a mené mercredi des frappes aériennes et dit poursuivre ses opérations au sol "ciblées" à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les soldats israéliens ont poursuivi leurs "opérations ciblées du côté gazaoui du point de passage, dans l'est de Rafah, sur la base d'informations faisant état de terroristes opérant dans le secteur", a indiqué l'armée. "Plusieurs terroristes ont été éliminés lors d'affrontements" depuis la veille, tandis que les soldats ont découvert et détruit "des ouvertures de tunnels", a-t-elle ajouté. L'aviation, selon l'armée, a frappé "plus de 100 cibles" de groupes armés à travers le territoire.

Voir Guerre Israël - Hamas : les Palestiniens ne savent plus où aller

Pendant la nuit, des blessés et des corps ont été retirés à Rafah des décombres d'habitations détruites par les bombardements, devant des habitants en pleurs.
"Nous avons très peur. L'armée d'occupation continue de tirer à l'aveuglette des obus sur des quartiers de l'est de Rafah, en plus d'une intensification des frappes aériennes", a raconté à l'AFP un habitant de la ville de 29 ans, Mouhanad Ahmad Qishta.
"Même les zones présentées comme sûres par l'armée israélienne sont bombardées", a-t-il ajouté.

16H32
"round décisif"

Les négociations ont repris au Caire

Au Caire, les négociations indirectes ont repris ce mercredi, selon un média proche des autorités égyptiennes, pour tenter de parvenir à un compromis sur une trêve et éviter un assaut à Rafah, où l'ONU a dit redouter un "bain de sang".
Le Qatar a de son côté appelé la communauté internationale à agir pour empêcher un "génocide" à Rafah. Des représentants d'Israël et du Hamas, ainsi que des pays médiateurs - Qatar, Égypte et États-Unis - sont présents dans la capitale égyptienne.

Selon l'analyste palestinien Mkhaimar Abusada, de l'université Al-Azhar de Gaza, le moment choisi pour la prise de contrôle du passage de Rafah par Israël "pourrait montrer qu'il tente de saboter les pourparlers". "Cette prise de contrôle est aussi un symbole montré au monde du fait que le Hamas n'a plus le contrôle", a-t-il ajouté.

Lundi, quelques heures avant le déploiement de troupes israéliennes à Rafah, le Hamas avait donné son feu vert à une proposition présentée par les médiateurs. Celle-ci, selon un responsable du mouvement, Khalil al-Hayya, comprend une trêve en trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, incluant un retrait israélien du territoire ainsi qu'un échange d'otages retenus à Gaza et de Palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent".

Israël a répondu que cette proposition était "loin de ses exigences" et répété son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, ne serait pas vaincu.

Aujourd'hui, un responsable du Hamas a de nouveau insisté sur "les revendications légitimes" des Palestiniens et parlé d'un "round décisif" au Caire. Benjamin Netanyahu a indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël.
"Cela pourrait être la dernière chance" pour Israël "de récupérer les captifs (...) vivants", selon un responsable du Hamas.

16H14
Gaza s'invite à l'Eurovision

Un navire en route vers Gaza fait halte à Malmö en plein Eurovision

Un navire de l'ONG "Ship to Gaza" transportant de l'aide humanitaire à destination de Gaza est amarré dans le port de Malmö en Suède depuis aujourd'hui, à la veille de l'entrée en lice d'Israël au concours de l'Eurovision dans la ville, a constaté une journaliste de l'AFP.

Cette 68ème édition du rendez-vous annuel de la musique pop et disco, dont la finale se tient samedi, est marquée par des manifestations contre la guerre à Gaza dans une ville où réside la majorité de la population d'origine palestinienne du royaume scandinave.

Cet après-midi, le bateau, qui a pour destination finale l'enclave palestinienne, a fait un arrêt à Malmö pour montrer sa solidarité aux quelque 30.000 manifestants attendus demain pour protester contre la participation d'Israël. À son bord, du matériel humanitaire que l'organisation Ship to Gaza espère pouvoir livrer à la population gazaouie. Sous une forte présence de policiers en civil, autour de 400 personnes étaient rassemblées pour accueillir le navire, dans une ambiance très familiale, selon la journaliste de l'AFP. "Ils sont les bienvenus car ils navigueront jusqu'à Gaza et sont solidaires du peuple palestinien qui souffre de l'occupation et du génocide à Gaza", a dit Yomn Kadoura, porte-parole d'une campagne contre la participation israélienne à l'Eurovision. Jeannette Escanilla, présidente de Ship to Gaza Sweden a déploré auprès de l'AFP que "la Suède n'ait pas été en mesure d'empêcher la participation d'Israël".
"Nous sommes ici pour montrer notre soutien et montrer que nous sommes du côté des Palestiniens", a-t-elle souligné. "Nous irons à Gaza pour tenter de briser le blocus".

Au sein de la communauté juive, certains comptent quitter Malmö pour le week-end.
Des policiers sont venus de toute la Suède mais aussi du Danemark et de la Norvège pour renforcer les effectifs locaux et assurer la sécurité autour de l'évènement.

15H48
Frappes israéliennes au Liban

Un responsable estime l'ampleur des dégâts dans le sud du Liban à environ 1,5 milliard d'euros

L'ampleur des dégâts causés par les bombardements israéliens dans le sud du Liban après sept mois de violences avec le Hezbollah s'élève à environ 1,5 milliards d'euros, indique un responsable libanais à l'AFP.

Une femme libanaise en deuil tient la photo de deux victimes d'une frappe israélienne sur la ville de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, lors de la cérémonie de funérailles à Beyrouth le 7 mai 2024.

Une femme libanaise en deuil tient la photo de deux victimes d'une frappe israélienne sur la ville de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, lors de la cérémonie de funérailles à Beyrouth le 7 mai 2024. 

© AP Photo/Hussein Malla

Le Conseil du Sud, institution officielle chargée de constater les dégâts au sud du Liban, estime "l'ampleur des dégâts causés aux bâtiments et aux institutions à plus d'un milliard de dollars" (930 millions d'euros environ, ndlr) depuis le début de l'escalade jusqu'à début mai. L'escalade a causé des dégâts massifs aux infrastructures, estimés par le Conseil du Sud à "environ 500 millions de dollars" (465 millions d'euros environ, ndlr). Les dégâts concernent principalement les services essentiels et les routes. "80% des statistiques ont été recueillies par nos équipes sur le terrain", a déclaré à l'AFP le chef du Conseil du Sud, Hachem Haidar.

Le Conseil du Sud obtient ses informations sur ces territoires auprès "d'ingénieurs, de maires et d'élus locaux qui nous fournissent les données dont ils disposent".
Les journalistes ne peuvent pas atteindre les zones frontalières en raison de l'intensité des bombardements et de la destruction des routes principales. Ambulanciers et secouristes parlent de destructions massives dans des villages complètement désertés.
Dans son dernier rapport, l'ONU indique que l'escalade a déplacé plus de 93.000 personnes au Liban.

Israël affirme viser les infrastructures et positions du Hezbollah, mais des milliers de logements ont été partiellement ou totalement endommagés, selon les autorités.
Le Conseil estime qu'il y a "1.700 maisons complètement démolies", en plus de "14.000 habitations endommagées". Les bombardements ont également visé les moyens de subsistance des habitants et les champs agricoles.

Le Liban accuse Israël d'avoir recours au phosphore blanc - des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils - dans le conflit.

Les autorités libanaises attendent un cessez-le-feu pour pouvoir mesurer les dégâts, mais le flou règne autour du processus d'indemnisation dans un pays en proie à une crise économique sans précédent depuis 2019.

15H04
Al-Chifa

49 corps exhumés d'une fosse commune devant l'hôpital d'al-Chifa

Le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mercredi que 49 corps avaient été extraits d'une nouvelle fosse commune découverte à l'hôpital al-Chifa, le principal complexe hospitalier du territoire palestinien. "Une troisième fosse commune a été trouvée à l'intérieur du complexe hospitalier Chifa", a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas. "Jusqu'ici 49 corps (en) ont été extraits." Devant les ruines de l'hôpital ravagé par les combats entre l'armée israélienne et le Hamas, un journaliste de l'AFP a pu voir une dizaine de sacs mortuaires, au pied de secouristes du ministère de la Santé de la bande de Gaza. "Certains corps sont décomposés", a affirmé à l'AFP Motassem Salah, un responsable du service d'urgence de l'hôpital.

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Fin avril, les autorités palestiniennes avaient indiqué qu'une trentaine de corps avaient été extraits de deux fosses communes de l'hôpital al-Chifa, théâtre de deux semaines d'opérations militaires israéliennes entre mi-mars et début avril.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement ciblés depuis le début de l'opération militaire que mène Israël dans le territoire palestinien, après l'attaque sanglante perpétrée dans le sud d'Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza. 

L'armée israélienne accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux à des fins militaires, ce que nie le mouvement palestinien. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué en avril que l'hôpital al-Chifa n'était plus qu'une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines.
Jusqu'ici 520 corps ont été extraits de "sept fosses communes" mises au jour dans trois différents hôpitaux de la bande de Gaza depuis avril.

14H36
De la chanson mais pas que

La présidente de la France insoumise demande l'exclusion d'Israël du concours de l'Eurovision

La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, appelle à "exclure Israël" du concours 2024 de l'Eurovision afin d'obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
"Des voix du monde entier s'élèvent pour exiger le cessez-le-feu. Pourtant l'Eurovision reste silencieux", a regretté Mathilde Panot dans un message posté sur le réseau social X, alors qu'Israël dispute demain la deuxième demi-finale de ce concours de chanson, avant la finale samedi.

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"Au nom de la paix et de l'amour pour la culture, nous, députés de pays européens, eurodéputés, artistes, citoyens, appelons à exclure Israël de l'Eurovision", a-t-elle complété, concluant : "Nous ne laisserons pas la Palestine disparaître".

Depuis le début de l'année, les pétitions se sont multipliées pour exiger l'exclusion d'Israël de l'Eurovision. Fin mars, les candidats de neufs pays, dont Bambie Thug (Irlande) ont appelé à un cessez-le-feu durable.
Hier , lors de la première demi-finale, le chanteur suédois Éric Saade, dont le père est d'origine palestinienne, a protesté contre la participation d'Israël en portant un keffieh autour du bras pendant sa performance.

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13H22
Hôpitaux en danger

Il ne reste que trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de Gaza

Il ne reste que trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de la bande de Gaza, prévient le patron de l'Organisation mondiale de la santé sur le réseau social X.

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"Les hôpitaux du sud de Gaza n'ont plus que trois jours de carburant, ce qui signifie qu'ils pourraient bientôt cesser de fonctionner", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.

12H45
témoignage

"La guerre est terrible pour les femmes" décrit un gynécologue revenu de Gaza

"En plus de 25 ans d'aide humanitaire, je n'ai jamais vu un conflit où les gens doivent tourner en rond et ne peuvent aller nulle part", raconte mardi soir par téléphone Zouhair Lahna. Ce gynécologue de 57 ans est chef de mission pour Rahma worldwide, une ONG américaine, ainsi que pour Palmed, une association basée en France qui dit agir "pour la santé en Palestine".

Les femmes et les filles à Rafah, comme dans le reste de la bande de Gaza, sont dans un état permanent de désespoir et de peur. Une étude d'ONU-femmes

La guerre à Gaza est "terrible pour les femmes", en particulier celles qui "sortent de l'hôpital trois heures après avoir accouché. Elles se retrouvent dans des tentes ou des abris où sont entassés des gens", raconte le médecin qui a exercé à l'hôpital européen de Khan Younès et au centre mère-enfant de Rafah, deux villes du sud de la bande de Gaza.
"On donne des antibiotiques à tire-larigot pour pallier la situation", parce que "le risque d'infection est énorme", "parce qu'on sait que" ces femmes "ne peuvent pas se changer beaucoup", qu'elles "vont transpirer" et "n'ont pas d'eau" pour se laver. 

Une femme palestinienne avec son bébé de 7 mois dans les bras, Hani Qeshta, tué lors d'une frappe israélienne sur l'immeuble où habitait la famille Qeshta, à la morgue de l'hôpital Al Najjar à Rafah, le 5 mai 2024.

Une femme palestinienne avec son bébé de 7 mois dans les bras, Hani Qeshta, tué lors d'une frappe israélienne sur l'immeuble où habitait la famille Qeshta, à la morgue de l'hôpital Al Najjar à Rafah, le 5 mai 2024.

© AP Photo/Ismael Abu Dayyah)

Visiblement éprouvé, il dit avoir assisté au décès par septicémie d'une mère, quatre jours après avoir accouché. "Les femmes et les filles à Rafah, comme dans le reste de la bande de Gaza, sont dans un état permanent de désespoir et de peur", constatait lundi ONU-Femmes en publiant une étude. Selon cette étude, "93% des femmes interrogées se sentent vulnérables", "plus de 80% (...) font état de sentiments dépressifs, 66% n'arrivent pas à dormir et plus de 70% souffrent d'anxiété intense et de cauchemars". En outre, "plus de la moitié ont des problèmes de santé nécessitant une attention urgente".

De manière globale, la situation sanitaire est "catastrophique", résume à l'AFP James Smith, urgentiste britannique bénévole toujours déployé entre Rafah et Khan Younès.
Le système de soins est en ruine, de nombreux hôpitaux ayant été pris pour cible par l'armée israélienne, qui accuse le Hamas de les utiliser à des fins militaires.

Dans le nord de la bande de Gaza, "les images sont celles de Berlin après la Seconde Guerre mondiale, ou de Grozny : on ne peut plus y vivre", assure le Dr Lahna. L'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia, où il était la semaine dernière, "est un cinq-étoiles" comparé aux paysages de désolation, car il y a "des générateurs et de l'eau, quand il n'y a pas de coupures". "On a pu y travailler, sans scanner, on pouvait opérer", malgré la poursuite des combats. 

L'hôpital "Al-Najjar a été classé en zone rouge, les patients et le personnel ont déjà commencé à fuir de manière préventive, par peur", explique le Dr Smith, et le "flux constant et fiable" de produits médicaux et de personnel international qui vient soutenir les hôpitaux de campagne a par ailleurs été "suspendu" avec la fermeture du point de passage de Kerem Shalom dimanche - qu'Israël a indiqué rouvrir aujourd'hui.
Dans une odeur d'eaux usées "omniprésente", il explique prendre en charge des cas de jaunisse, "très probablement" dus à des hépatites qui ne peuvent être diagnostiquées faute de tests disponibles, mais aussi des enfants et des adultes souffrant de "problèmes respiratoires complexes, de diarrhées et de vomissements".

12H29
UNRWA

Le gouvernement fédéral suisse propose de verser 10 millions de francs suisses à l'UNRWA pour Gaza

Le gouvernement fédéral suisse propose de verser 10 millions de francs suisses (10,24 millions d'euros) à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), des fonds réservés à Gaza, plongé dans une grave crise humanitaire par la guerre entre Israël et le Hamas.

La proposition du Conseil fédéral, annoncée après de longues semaines de tergiversation, représente la moitié de la somme qui devait initialement être versée à l'UNRWA en 2024.

Le porte-parole du gouvernement, André Simonazzi a précisé que le Conseil fédéral a décidé de libérer les fonds pour l'UNRWA deux fois par an. Il y aura donc une seconde décision cette année. "La contribution de 10 millions de francs octroyée par la Suisse à l'UNRWA est limitée à Gaza et vise à pourvoir aux besoins vitaux les plus urgents : alimentation, eau, hébergement, soins de santé primaires et logistique", précise le Conseil fédéral dans son communiqué.

À l'instar d'autre pays donateurs, la Suisse avait suspendu le versement de l'aide à l'agence onusienne en janvier 2024, après qu'Israël l'a accusée de collusion avec le Hamas. "Dans son évaluation globale, le Conseil fédéral s'appuie sur l'analyse du rapport Colonna, ainsi que sur la coordination avec d'autres bailleurs de fonds", poursuit le gouvernement fédéral.

Ce rapport de l'ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, commandité par le Secrétaire général de l'ONU, notait le 22 mars que l'UNRWA a des "problèmes de neutralité" politique mais qu'Israël doit encore fournir la "preuve" que certains de ses membres sont, comme il l'a affirmé, liés à des "organisations terroristes" comme le Hamas.

12h20
Manifestation

Mobilisations propalestiniennes : 86 personnes placées en garde à vue

L'évacuation de militants propalestiniens de l'université de la Sorbonne à Paris hier soir a donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, indique le parquet de Paris. Le ministère public doit faire aujourd'hui un nouveau bilan sur ces mesures en cours qui concernent toutes des personnes majeures. Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

"Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l'enceinte d'un établissement d'enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l'établissement", ajoute le parquet.

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avec agences