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DIRECT - l'armée israélienne fouille l'hôpital Nasser à Khan Younès à la recherche de traces des otages

Les forces israéliennes sont entrées dans l'hôpital Nasser à Khan Younès, assiégé depuis plusieurs jours esperant y trouver des dépouilles d'otages. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos dans l'hôpital. Ce soir Israël annonce qu'un nouvel otage a été tué le 7 octobre, enlevé au kibboutz Nir Oz.

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L'hôpital Nasser à Khan Younès en mars 2020, peu de temps après l'inauguration par l'OMS et le ministère de la Santé de Gaza de son centre de reconstruction orthopédique.

L'hôpital Nasser à Khan Younès en mars 2020, peu de temps après l'inauguration par l'OMS et le ministère de la Santé de Gaza de son centre de reconstruction orthopédique. Ce centre est le premier à proposer des soins centralisés et permanents à des centaines de Palestiniens qui ont été blessés par balle. 

© AP Photo/Adel Hana
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19H59
Otage

Mort d'un otage israélien, dont le corps est à Gaza

Un otage israélien enlevé par le Hamas le 7 octobre a été tué ce jour-là et son corps est à Gaza, indique le kibboutz où il habitait et une association de familles.

Le kibboutz Nir Oz a annoncé dans un communiqué la mort de Yair Yaakov, 59 ans, qui avait été enlevé par le Hamas avec sa compagne et deux de ses trois fils.
"C'était un homme simple et humble qui aimait sa famille, travailler la terre, et la musique. Yair a été assassiné samedi 7 octobre et son corps est conservé à Gaza", a ajouté une porte-parole du kibboutz.

Sa mort a été confirmée par le Forum des familles, la principale organisation de familles d'otages enlevés le 7 octobre. "Il aimait écouter de la musique, et s'asseoir au soleil en buvant une bière fraîche", a ajouté le Forum dans un communiqué.

Plus de 70 des 400 habitants du kibboutz Nir Oz avaient été enlevés le 7 octobre, le nombre le plus élevé pour une seule communauté. La compagne et les deux fils enlevés de Yair Yaakov avaient été libérés en novembre à la faveur d'une trêve qui a permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Plus tôt cette semaine, l'armée israélienne a mené une opération commando à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a permis de libérer deux otages israélo-argentins enlevés le 7 octobre dans un autre kibboutz proche de la bande de Gaza.

19H55
Calomnies

La chaîne Al Jazeera rejette les accusations israéliennes

La chaîne du Qatar Al Jazeera rejette les accusations de l'armée israélienne selon lesquelles un de ses journalistes blessé dans une frappe à Gaza est un membre du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"La chaîne condamne les accusations portées contre ses journalistes et rappelle la longue histoire de mensonges et de fabrication de preuves d'Israël à travers laquelle il cherche à cacher ses crimes odieux", écrit Al Jazeera dans un communiqué.

Selon cette télévision, son correspondant Ismaïl Abou Omar et son caméraman Ahmed Matar ont été blessés le 13 février par une frappe israélienne dans le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

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L'armée israélienne affirme qu'Ismaïl Abou Omar "est le commandant adjoint d'une compagnie au sein du bataillon de l'est du Hamas, à Khan Younès", ville proche de Rafah. "Abou Omar s'est même filmé au kibboutz Nir Oz lors du massacre du 7 octobre et a publié (sa vidéo) sur les réseaux sociaux", a-t-elle affirmé dans un communiqué hier, en allusion à l'attaque sanglante du Hamas menée le 7 octobre contre le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre.

Dans son communiqué, Al Jazeera a indiqué que sa "politique d'emploi stipule que les employés ne doivent avoir aucune affiliation politique susceptible d'affecter leur professionnalisme".

Elle accuse Israël de cibler systématiquement les employés d'Al Jazeera travaillant à Gaza.

Début janvier, deux de ses journalistes, Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya, ont été tués lors d'une frappe sur leur voiture dans le sud du territoire palestinien.

L'armée israélienne a accusé les deux hommes d'être des "agents terroristes" et de "piloter des drones qui présentaient une menace imminente pour les troupes israéliennes", des allégations rejetées par leur famille et leur employeur.

En décembre, le caméraman Samer Abou Daqqa avait été tué dans une frappe.
Le chef du bureau à Gaza de la chaîne, Waël Dahdouh, père de Hamza Dahdouh, a été lui-même blessé dans cette guerre.

19H45
CIJ

Israël dénonce la requête "injustifiable" de Pretoria devant la CIJ

Israël dénonce la requête "injustifiable" déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre la perspective d'une offensive militaire sur Rafah, dans la bande de Gaza.

Pretoria, qui avait déjà saisi la CIJ, plus haute instance judiciaire de l'ONU, accusant Israël de "génocide" à Gaza, a annoncé avoir déposé un recours en urgence lundi afin que la cour examine l'annonce par Israël d'une prochaine offensive militaire sur Rafah et s'oppose si nécessaire à "une nouvelle violation des droits".

Le 13 au soir, la CIJ a posté la requête sud-africaine sur son compte X, des responsables confirmant sa bonne réception. "Les arguments injustifiables de l'Afrique du sud montrent que sa requête n'est guidée par aucun changement des circonstances, pas plus qu'elle n'a de fondement factuel ou légal", déclare Israël dans sa réponse, mise en ligne ce soir sur le site de la CIJ.

La requête de Pretoria est "un effort cynique (...) pour manipuler la cour et protéger l'allié de longue date de l'Afrique du sud qu'est le Hamas, une organisation terroriste mondiale", ajoute Israël.

Dans son nouveau recours, Pretoria, pointant "un développement important de la situation à Gaza qui requiert l'attention urgente de la Cour", s'est dite "gravement préoccupé" par les nouveaux "massacres, blessés et destructions à grande échelle" qu'entraînera l'offensive militaire d'Israël à Rafah.

Selon le gouvernement sud-africain, cela "constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide".

19H27
"Pause humanitaire"

Négocier une "pause humanitaire" est une "priorité immédiate", dit Sunak à Netanyahu

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dit à son homologue israélien Benjamin Netanyahu que négocier une trêve humanitaire dans la bande de Gaza était une "priorité immédiate".

Sunak, qui s'est entretenu au téléphone dans l'après-midi avec Netanyahu, "a répété que la priorité immédiate devait être de négocier une pause humanitaire pour permettre la libération en toute sécurité des otages et faciliter l'acheminement d'une aide beaucoup plus importante à Gaza, conduisant à un cessez-le-feu durable à plus long terme", a expliqué son porte-parole.

"Le Premier ministre a déclaré que le Royaume-Uni était profondément préoccupé par la perte de vies civiles à Gaza et par l'impact humanitaire potentiellement dévastateur d'une incursion militaire (israélienne, ndlr) à Rafah", a-t-il ajouté.

Cette conversation est intervenue après qu'Israël a procédé à une nouvelle vague de frappes meurtrières sur la partie méridionale de Gaza.

Il "faut faire davantage" pour assouplir les restrictions sur les fournitures d'aide et garantir que l'ONU et les agences humanitaires puissent atteindre les civils dans le besoin dans toute la bande de Gaza, a ajouté Sunak.

19H19
Otages

Chaos à l'hôpital Nasser où Israël tente de retrouver des dépouilles d'otages

Tirs d'artillerie contre ses bâtiments, soldats déployés dans les couloirs, chaos chez les patients : les forces israéliennes ont mené une opération dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza, espérant notamment y retrouver des dépouilles d'otages.

Cette "opération ciblée et limitée" à l'hôpital Nasser de Khan Younès a commencé tôt dans la matinée, a indiqué l'armée israélienne, après des semaines d'intenses bombardements et d'affrontements avec les combattants du Hamas palestinien dans le quartier.

L'hôpital Nasser a été visé par des tirs d'artillerie aux premières heures du jour alors que "les forces israéliennes avaient dit au personnel médical et aux patients qu'ils pouvaient rester sur le site", a regretté sur X (ex-Twitter) l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF).

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des scènes de chaos dans l'hôpital, comme des secouristes tentant d'emmener en lieu sûr des patients du service orthopédique, qui semble avoir été atteint par une frappe. Ou des gens qui marchent à travers une allée étroite pour tenter de fuir l'hôpital, auquel l'AFP n'a pas eu accès cette semaine.

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Le ministère de la Santé du Hamas a dénoncé "une situation désastreuse et inquiétante" dans le complexe de l'hôpital, faisant état "d'un quasi-épuisement" des stocks de carburant, essentiel pour faire tourner les blocs électrogènes et fournir de l'électricité. "Cela menace directement la vie des patients", a affirmé dans un communiqué le ministère, précisant que plus de 400 personnes, dont 191 patients, avaient dû être relocalisées dans un autre bâtiment.

Si cette information était confirmée, "cela exposerait les patients à de graves risques, dont la mort pour les plus vulnérables", a indiqué le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

Le personnel médical avait sonné l'alarme hier sur le sort de l'hôpital, un infirmier dénonçant auprès de l'AFP le manque d'eau potable, des égouts qui refoulent aux urgences et des tireurs d'élite israéliens postés sur les toits de l'établissement.

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Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé un raid qui "semble s'inscrire dans une tendance des forces israéliennes à attaquer des infrastructures essentielles pour sauver des vies à Gaza, notamment des hôpitaux", disant avoir constaté des "raids similaires dans le nord et le centre de la bande de Gaza, dans la ville de Gaza et à Khan Younès".

18H35
cessez-le-feu

Lula dénonce une "punition collective" à Gaza

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva appelle à un cessez-le-feu dans la guerre entre l'armée israélienne et le Hamas à Gaza, dénonçant une "punition collective" infligée aux Palestiniens.

"Nous devons mettre fin à cette (guerre) inhumaine (...), Arrêtez cette punition collective", a-t-il déclaré dans un discours lors d'une réunion au Caire du Conseil de la Ligue arabe sur le conflit à Gaza.

Le président du Brésil Lula da Silva prononce un discours devant la Ligue arabe au Caire ce 15 février 2024.

Le président du Brésil Lula da Silva prononce un discours devant la Ligue arabe au Caire ce 15 février 2024.

© AP Photo/Amr Nabil

En novembre, le président brésilien s'est montré très critique de la riposte israélienne à l'attaque sanglante perpétrée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, la jugeant "aussi grave" que l'attaque du mouvement islamiste palestinien.

La guerre a été déclenchée par l'attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et son armée a lancé une offensive d'envergure qui a fait 28.663 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Selon Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.

"La tâche la plus urgente est d'instaurer un cessez-le-feu définitif permettant l'acheminement continue de l'aide humanitaire et la libération immédiate et inconditionnelle des otages" retenus à Gaza, a encore dit le président brésilien.
Ce dernier a été reçu par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, pour des pourparlers portant notamment sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Sa visite au Caire a coïncidé avec la célébration par les deux pays du centenaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques.

Il s'agit de son troisième voyage en Afrique depuis son retour au pouvoir en janvier 2023. Il doit se rendre ensuite à Addis Abeba, où il doit notamment participer les 17 et 18 en tant qu'invité à l'assemblée annuelle de l'Union africaine, un sommet qui réunit les chefs d'Etat de 55 pays de ce continent.

18H28
Otages

Blinken dit croire encore "possible" un accord sur les otages à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a dit jeudi croire encore "possible" un accord sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas et sur la libération des otages. "Nous sommes très concentrés sur cela et je crois que c'est possible", a déclaré Antony Blinken au cours d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre albanais Edi Rama à Tirana.

Antony Blinken et le Premier ministre de l'Albanie Edi Rama ce 15 février à Tirana.

Antony Blinken et le Premier ministre de l'Albanie Edi Rama ce 15 février à Tirana.

© AP Photo/Armando Babani, Pool

"Nous sommes actuellement en train, avec nos homologues du Qatar, d'Égypte et d'Israël, de travailler là-dessus, très intensément, dans le but d'essayer de trouver un accord", a-t-il poursuivi.

Il y a "des problèmes très, très difficiles qui doivent être réglés", mais "nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour aller de l'avant et voir si nous pouvons parvenir à un accord", a ajouté le secrétaire d'État américain.

Les négociations entre des médiateurs internationaux en vue d'une pause dans les combats entre Israël et le Hamas se poursuivent au Caire. Et ce avant que les Israéliens ne procèdent à une incursion terrestre de grande ampleur à Rafah, une ville de l'extrême sud de la bande de Gaza où plus de 1,4 million de Palestiniens sont piégés.

Environ 130 otages se trouveraient toujours dans ce territoire à la suite de l'attaque de militants du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a provoqué la mort d'environ 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon un comptage de l'AFP reposant sur des chiffres officiels israéliens.

Antony Blinken est arrivé aujourd'hui en Albanie pour sa première visite dans ce pays balkanique, saluant ce qu'il a qualifié de "partenariat extraordinaire" entre Washington et Tirana.

18H16
L'Institut français de Gaza en deuil

L'intersyndicale du ministère des Affaires étrangères appelle les agents à un recueillement

L'intersyndicale du ministère des Affaires Etrangères a invité aujourd'hui les agents du ministère à un temps de recueillement, le 27 février prochain, à la mémoire de leurs trois collègues de l'Institut français de Gaza et du Consulat de France à Jérusalem "tragiquement disparus".

Une minute de silence sera organisée le mardi 27 février à midi, selon le texte de l'intersyndicale dont l'AFP a obtenu une copie. Les agents, "toutes catégories et affectations confondues" sont invités à se recueillir à la mémoire de Fatiha Aziza, Ahmed Abu Shamla, Rami Fayyad, "tragiquement disparus à Gaza", sur les sites du Quai d'Orsay, à Nantes mais aussi dans les postes à l'étranger.

"L'objectif est un temps de recueillement et rien d'autre", a expliqué à l'AFP un responsable de l'intersyndicale, soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une "position contre l'administration". "On envisage tout à fait que cette minute de silence soit cogérée entre l'administration et les syndicats", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, une source diplomatique à Paris avait indiqué à l'AFP qu'un certain nombre d'agents du Quai d'Orsay souhaitaient un hommage aux trois défunts.

Aujourd'hui la Lettre A a affirmé que "le cabinet de Stéphane Séjourné est resté sourd aux demandes d'hommage officiel pour les trois agents consulaires disparus à Gaza", y voyant "un premier point de crispation entre les représentants du personnel et le ministre".

Elle faisait alors état d'un hommage officieux le 27 février à l'initiative des syndicats.

Le Quai n'était pas immédiatement disponible pour réagir.

La France est parvenue à faire évacuer de la bande de Gaza plus de 200 personnes - des Français, leurs ayants droit et des agents de l'Institut français - mais des agents palestiniens ont été contraints de rester dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne en représailles aux attaques sanglantes du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier.

L'un d'entre eux était mort en décembre "des suites de ses blessures lors d'un bombardement israélien à Rafah", avait alors indiqué le Quai d'Orsay, qui avait "condamné" ce bombardement et "exigé que toute la lumière soit faite" sur ses circonstances.

Une agente avait également péri en octobre, dans des circonstances qui n'ont pas été dévoilées.

Le 9 février, des sources diplomatiques ont annoncé qu'un professeur de français travaillant depuis vingt ans à l'Institut français de Gaza était décédé à la suite d'une maladie, faute de traitement, du fait des "conditions sanitaires catastrophiques" sur place.

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16H54
Riposte

Le Hezbollah dit avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré jeudi des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en riposte à des raids israéliens qui ont fait 15 morts dont un responsable militaire du Hezbollah mercredi dans le sud du Liban.

"Dans une première riposte aux massacres de Nabatiyé et Sawaneh (régions du sud du Liban), les combattants de la résistance islamique ont tiré à 17H55 locales (15H55 TU) des dizaines de roquettes de type Katioucha sur Kyriat Shmona", dans le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban, a affirmé le Hezbollah dans un communiqué.

16H18
Rien pour soigner

A Gaza, la pénurie de médicaments aggrave les souffrances des Palestiniens

Mohamed Khader parcourt les pharmacies de Rafah à la recherche de trois médicaments pour son père et sa soeur, mais se heurte à une grave pénurie qui sévit dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre.

"C'est la cinquième pharmacie que je visite (...). Je n'ai trouvé qu'un seul médicament. Mon père a un tympan perforé à cause des bombardements et a très mal", raconte à l'AFP ce déplacé de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, qui a trouvé refuge à Rafah, à l'extrême sud du territoire palestinien, près de la frontière avec l'Égypte.

"Ma sœur souffre de lupus érythémateux disséminé et a besoin de quatre types de traitement, mais un seul est disponible. Son état se détériore rapidement, elle souffre énormément et nous ne pouvons rien faire", déplore-t-il.

Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a signalé cette semaine une "pénurie de médicaments, de fournitures médicales, et une incapacité à fournir plus de 60% des médicaments de base pour les soins de santé primaires".

Une situation particulièrement criante dans les hôpitaux comme nous le raconte le Dr. Chems Eddine Bouchakour, médecin anesthésiste réanimateur tout juste revenu de Gaza

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Quelque 350.000 personnes atteintes de maladies chroniques n'ont pas de médicament, a-t-il ajouté, mettant en garde contre "des complications graves pour les patients".

Dans sa pharmacie à Rafah, Mohamed Sahwil évoque une situation "catastrophique" : "Il y a un manque de médicaments, en particulier pour les maladies chroniques (...), et une pénurie de médicaments pour les enfants, les antibiotiques et même les analgésiques".
"Même les médicaments de remplacement qui pourraient aider dans certaines situations sont épuisés depuis plusieurs mois", souligne ce pharmacien.

Le strict blocus imposé à la bande de Gaza par Israël depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007 a été durci depuis le début de la guerre. Un siège total a été imposé au territoire palestinien, où Israël est en guerre contre le Hamas en représailles à l'attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien.

L'aide humanitaire est insuffisante pour répondre aux besoins de la population menacée par la famine et les épidémies.

Le ministère de la Santé à Gaza a averti que la densité des populations déplacées et le froid avaient "augmenté la propagation des maladies respiratoires, cutanées et d'autres maladies infectieuses", dont l'hépatite virale.

Dans l'ouest de Rafah, plus de deux cents personnes font la queue devant la pharmacie de l'hôpital koweïtien. "Nous attendons des heures pour obtenir un comprimé. Ils nous donnent un analgésique car il n'y a pas d'antibiotiques ni de traitements", relate Jihane al-Qouqa, arrivée tôt le matin. "Les enfants sont malades et les personnes âgées". Cette femme déplacée de Khan Younès, au nord de Rafah, explique que son "mari souffre d'hypertension et de diabète et sa jambe est enflée", mais "nous ne pouvons pas obtenir de médicaments".

Amputé de la jambe, Abdallah Al-Hajj est assis sur un fauteuil roulant: "Il n'y a aucune pharmacie à Rafah où trouver un analgésique pour que je puisse dormir la nuit", se lamente-t-il.

Le système de santé s'effondre davantage chaque jour depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, où seuls 15 des 36 hôpitaux fonctionnent au moins partiellement, la plupart dans le sud, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et 13 sur 36 établissements fonctionnent avec une capacité limitée.
Les hôpitaux sont "insuffisamment approvisionnés", s'est alarmé mercredi le docteur Rik Peeperkor, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, affirmant que le personnel était obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients.

Nabil al-Othmani (60 ans) vient quotidiennement chercher son médicament pour l'épilepsie, en vain: "On me dit qu'il n'est pas du tout disponible", déplore-t-il, en larmes. "Nous mourons lentement (...) à cause du manque de médicaments", résume Mohammed Yaghi, déplacé de Gaza-ville.

14H37
L'hôpital Nasser assiégé

Des soldats israéliens mènent une opération dans un hôpital de Gaza

L'armée israélienne annonce mener une opération dans un grand hôpital assiégé du sud de la bande de Gaza, où auraient selon elle été retenus des otages du Hamas et où des médecins décrivent une situation désespérée.

Des Palestiniens creusent des tombent devant l'hôpital Nasser à Khan Younès. 22 janvier 2024

Des Palestiniens creusent des tombent devant l'hôpital Nasser à Khan Younès. 22 janvier 2024

© AP Photo/Mohammed Dahman

Cerné par les combats entre l'armée et le mouvement islamiste palestinien, l'hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, a accueilli des milliers de civils fuyant la guerre, dont l'évacuation a commencé ces derniers jours sous les bombes.

L'armée a annoncé mener une "opération ciblée et limitée" dans l'hôpital, après avoir reçu "des renseignements crédibles" indiquant que le Hamas y avait retenu des otages "et qu'il y aurait peut-être des corps d'otages" sur place.

Après Khan Younès, une ville transformée en champ de ruines où l'armée continue à affronter les combattants du Hamas, Israël prépare une offensive terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah, à quelques kilomètres plus au sud, devenue le dernier refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats.

Ce jeudi, des photographes de l'AFP ont vu des nuages de fumée s'élever au-dessus de Khan Younès, après de nouveaux bombardements.

Les déplacés qui ont fui l'hôpital, répondant à un ordre d'évacuation de l'armée, se retrouvent à présent "sans endroit où aller", dans un "paysage apocalyptique" où les bombardements "font partie de la vie quotidienne", déclare Médecins Sans Frontières.

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Une équipe de MSF continue à travailler dans l'hôpital "dans des conditions quasi impossibles", a ajouté l'ONG.

Beaucoup d'hôpitaux de la bande de Gaza ont été visés depuis le début de la guerre par l'armée qui accuse le Hamas de les utiliser comme bases.

"Mon mari et mon fils Mohammad sont partis mercredi avec des milliers de personnes mais je ne sais pas ce qu'ils sont devenus", a raconté à l'AFP une déplacée à l'hôpital Nasser, Jamila Zidane. "Nous avons peur", confie cette femme de 43 ans, restée dans l'hôpital avec ses six filles: "Depuis plusieurs jours, nous n'avons plus de nourriture et nous buvons de l'eau souillée".

14H00
"carnage"

Israël porte plainte contre le Vatican

Israël a officiellement porté plainte après qu'un haut responsable du Vatican ait parlé de "carnage" à Gaza et qu'il ait qualifié l'opération militaire israélienne de disproportionnée à la suite des attaques du Hamas du 7 octobre.

L’ambassade d’Israël auprès du Saint-Siège a qualifié de "regrettables" les commentaires du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican.

Le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican lors de la Cop 28, le 2 décembre 2023 à Dubaï

Le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican lors de la Cop 28, le 2 décembre 2023 à Dubaï. Le secrétaire d'État est le chef de la diplomatie vaticane, le N°2 du Saint-Siège.

© AP Photo/Rafiq Maqbool

Dans un communiqué publié le 14 février, l’ambassade a déclaré que Parolin n’a pas pris en compte ce qu’elle appelle les faits pertinents pour juger de la légitimité des actions d’Israël.

S’exprimant le 13 février lors d’une réception, Parolin a condamné les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre et toutes les formes d’antisémitisme. Mais il a remis en question la prétention d’Israël d’agir en état de légitime défense en infligeant un "carnage" à Gaza. "Le droit d’Israël à la légitime défense a été invoqué pour justifier que cette opération est proportionnelle, mais avec 30 000 morts, ce n’est pas le cas", a-t-il dit

Israël s’est déjà opposé à la position du Vatican sur la guerre, notamment lorsque le pape François a parlé de "terrorisme". François, qui s’exprime quotidiennement par vidéoconférence dans une paroisse de Gaza abritant des civils palestiniens, a depuis tenté d’être plus équilibré dans ses commentaires et a récemment écrit une lettre au peuple juif dans laquelle il réaffirme la relation particulière entre chrétiens et juifs.

Dans sa déclaration dénonçant Parolin, l’ambassade israélienne a accusé le Hamas de transformer la bande de Gaza en "la plus grande base terroriste jamais vue". L'ambassade a déclaré que les forces armées israéliennes agissaient conformément au droit international et que la proportion de civils palestiniens par rapport aux "terroristes" tués était inférieure à celle d’autres conflits en Syrie, en Irak et en Afghanistan.

Dans la déclaration en italien initialement envoyée par courrier électronique aux journalistes du Vatican, l’ambassade a utilisé le terme "deplorevole" , c.a.d; "déplorable" pour décrire les commentaires de Parolin.

Aujourd'hui, l’ambassade a précisé que sa déclaration originale était rédigée en anglais et avait qualifié les commentaires de Parolin de "regrettables". Dans un éditorial en première page du journal du Vatican L’Osservatore Romano intitulé "Stop au carnage", le directeur de la rédaction du Vatican, Andrea Tornielli, a confirmé la position du Vatican.

"Une" en français du quotidien du Vatican L'osservatore romano.

"Une" en français du quotidien du Vatican L'osservatore romano.

Tornielli a cité une survivante de l’Holocauste basée à Rome, Edith Bruck, qui a été très critique à l’égard de la réponse du gouvernement israélien, qu’elle accuse d’être responsable de la montée des actes antisémites contre les Juifs dans le monde.

"Personne ne peut définir ce qui se passe dans la bande de Gaza comme un "dommage collatéral" dû à la lutte contre le terrorisme", a écrit Tornielli. "Le droit de la défense, le droit d’Israël à garantir que justice soit rendue aux responsables du massacre d’octobre, ne peut justifier ce carnage."

13H22
refuge au Hamas

Des otages auraient été détenus à l'hôpital Nasser selon l'armée israélienne

L'armée israélienne affirme avoir des "renseignements crédibles" indiquant que des otages enlevés par le Hamas ont été détenus dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza, théâtre d'intenses combats ces dernières semaines.

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Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, 15 février 2024.


"Nous avons des renseignements crédibles provenant de différentes sources, dont des otages libérés, indiquant que le Hamas a détenu des otages à l'hôpital Nasser de Khan Younès et qu'il y aurait peut-être des corps d'otages" sur place, a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Les militaires israéliens ont indiqué mener une "opération ciblée et limitée" dans ce complexe médical, le plus important du sud de Gaza, après des semaines d'intenses bombardements et affrontements avec les combattants du Hamas dans le quartier.

Le chef de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit mercredi "alarmé" par les informations provenant de l'hôpital Nasser, qu'il a décrit comme "l'épine dorsale du système de santé dans le sud de Gaza".

L'OMS s'est vu refuser l'accès à l'hôpital ces derniers jours et a perdu le contact avec le personnel, a-t-il écrit sur X.

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Selon le ministère de la Santé du Hamas, des milliers de personnes, dont des patients, ont dû quitter l'hôpital où la situation est "catastrophique", le personnel étant notamment incapable d'évacuer les corps vers la morgue en raison du manque de sécurité dans le complexe.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a démenti vouloir faire évacuer l'établissement. "Nous avons insisté sur le fait que les patients et le personnel n'étaient pas obligés d'évacuer l'hôpital", a-t-il dit en référence à des discussions récentes avec les responsables médicaux.

"Nous ne cherchons pas à faire du mal à des civils innocents. Nous cherchons à retrouver nos otages et à les ramener chez eux", a-t-il insisté.

Plus tôt cette semaine, l'armée israélienne a mené une opération commando à Rafah qui a permis de libérer deux otages israélo-argentins, Fernando Marman et Luis Har, enlevés le 7 octobre dans le kibboutz Nir Yitzhak, situé côté israélien mais proche des villes de Khan Younès et Rafah.

Le Hamas avait capturé près de 250 otages dans cette attaque sans précédent sur le sol israélien. Une trêve en novembre avait permis la libération de 105 de ces otages. Il en reste aujourd'hui 130 à Gaza, dont 29 seraient morts, selon l'armée israélienne.

12h16
Hezbollah

Un responsable du Hezbollah tué dans la frappe à Nabatiyé

Un responsable du Hezbollah, blessé dans une frappe israélienne contre sa voiture il y a une semaine, figure parmi les dix morts dans une frappe israélienne sur le sud du Liban hier, selon une source de sécurité.

La frappe a visé un bâtiment dans la ville de Nabatiyé dans lequel sept membres d'une même famille, tous des civils, ont péri. Trois membres du Hezbollah pro-iranien incluant un responsable militaire blessé dans une attaque de drone dans cette même ville le 8 février, ont également été tués, selon cette source.

11H56
Cisjordanie

2023, année record pour les colonies sauvages en Cisjordanie

Les colons en Cisjordanie occupée y ont établi en 2023 un nombre record d'avant-postes illégaux, souligne l'ONG anti-colonisation "La Paix Maintenant" qui lie cette tendance à l'arrivée de figures d'extrême-droite dans le gouvernement israélien.

Selon "La paix maintenant", 26 colonies sauvages, des avant-postes non reconnus par le gouvernement israélien, ont été établies à travers la Cisjordanie occupée l'année dernière, dont une dizaine depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

En comparaison, cinq colonies sauvages étaient sorties de terre en 2022, année où le gouvernement israélien était mené par une coalition hétéroclite (centre, droite, gauche, arabe). "Sous le gouvernement Netanyahu, nous avons assisté à un soutien sans précédent aux colonies", indique l'ONG, précisant que 2023 a été une année record pour les colonies sauvages depuis "l'émergence" de ce phénomène "sous le gouvernement Netanyahu en 1996".

Benjamin Netanyahu a dirigé des gouvernements israéliens de 1996 à 1999, puis de 2009 à 2021, avant de revenir une nouvelle fois au pouvoir fin décembre 2022 à la tête d'un gouvernement ayant intégré des ministres de l'extrême-droite comme Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ardents partisans de l'essor des colonies.

Le dernier record du nombre de nouvelles colonies sauvages en Cisjordanie était de 23 en 2002, pendant la Seconde Intifada (soulèvement palestinien), selon l'ONG israélienne.

En Cisjordanie, environ 490.000 Israéliens vivent dans des colonies jugées illégales par le droit international. Baptisées "avant-postes", elles sont souvent établies par une poignée de familles sans l'aval des autorités israéliennes. Mais après leur création, elles sont souvent légalisées par l'Etat israélien.

En 2023, une quinzaine de colonies sauvages ont d'ailleurs entamé un processus de légalisation, note "La paix Maintenant" dans son rapport annuel sur l'état de la colonisation en Cisjordanie, où vivent environ 2,9 millions de Palestiniens.

La France a annoncé le 13 février avoir adopté des "sanctions" à l'encontre de 28 "colons israéliens extrémistes" coupables de "violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie". La Grande-Bretagne et les États-Unis avaient auparavant annoncé avoir sanctionné chacun quatre colons israéliens en Cisjordanie.

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Avec AFP
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