Direct terminé le 19 mars à 21H15 (TU)
Direct commencé le 19 mars à 10H00 (TU)

DIRECT - L'armée russe revendique la prise du village d'Orlivka

La Russie revendique la prise du village d'Orlivka, nouvelle avancée dans l'est de l'Ukraine, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions. Les États-Unis "ne laisseront pas l'Ukraine échouer", a promis le secrétaire américain à la Défense.

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Des soldats russes en manoeuvre dans des tranchées quelque part dans la région de Dontesk contrôlée par leur armée ce 19 mars 2024.

Des soldats russes en manoeuvre dans des tranchées quelque part dans la région de Donetsk contrôlée par leur armée ce 19 mars 2024.

© Ministère de la Défense russe via AP
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17H46
JO de Paris

Les Russes et Bélarusses sous bannière neutre ne paraderont pas lors de la cérémonie d'ouverture

Les sportifs russes et bélarusses admis sous bannière neutre aux JO-2024 de Paris ne paraderont pas sur la Seine avec les autres délégations lors de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, annonce aujourd'hui le Comité international olympique (CIO).

Comme ils participent "à titre individuel" à la compétition, ils ne se joindront pas au défilé des équipes nationales, mais "ils auront la possibilité de vivre l'événement", a indiqué sans plus de précisions James Macleod, directeur de la Solidarité olympique au sein du CIO.

Le CIO s'aligne ainsi sur la décision prise début mars par le Comité paralympique international (IPC) pour la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, le 28 août, et exclut tout comme l'IPC de prendre en compte les podiums des "athlètes individuels neutres" (AIN) dans son tableau des médailles. 

La commission exécutive de l'instance a adopté mardi un drapeau dédié aux Russes et Bélarusses sous bannière neutre, frappé des lettres "AIN" sur fond vert, ainsi qu'un court hymne sans paroles, qui sera joué en cas de titre olympique. 

Dépouillés de leurs couleurs nationales, les sportifs des deux pays devraient par ailleurs être peu nombreux: seuls 12 Russes et 7 Bélarusses se sont pour l'heure qualifiés pour les JO-2024, sur les 6.000 tickets déjà attribués, a expliqué James Macleod.

Les experts de l'instance olympique projettent, "selon le scénario le plus probable", que 36 Russes et 22 Bélarusses franchiront au total cet obstacle, et qu'au "maximum", ils seront respectivement 55 et 28, a poursuivi le responsable lors d'un point presse. Une fois qualifiés, il leur faudra par ailleurs passer l'obstacle d'un "comité d'examen" mis en place par le CIO pour valider leur admissibilité - qui exige en particulier qu'ils n'aient pas activement soutenu l'invasion russe de l'Ukraine. Une décision concernant la cérémonie de clôture, qui rassemble traditionnellement les athlètes plutôt que les délégations avec un protocole moins strict, "sera prise ultérieurement", a ajouté James Macleod.

16H45
blé, oeufs, poulets ....

États et eurodéputés négocient pour restreindre l'afflux de céréales ukrainiennes

États de l'UE et Parlement européen ouvrent ce soir des négociations pour prolonger l'exemption douanière accordée à l'Ukraine et pourraient décider de restreindre les importations de céréales au même titre que les oeufs, la volaille ou le sucre. 

En vue des pourparlers, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont accepté lundi d'envisager une limitation des importations de céréales ukrainiennes lors de la reconduction de l'exemption de droits de douane pour le pays en guerre, ont indiqué des sources diplomatiques. 

Voir La colère des agriculteurs en France

Selon elles, une partie des États étaient cependant réservés. De son côté Paris "a soutenu certaines des propositions polonaises" pour restreindre les flux de céréales et les États se sont entendus "pour insérer des freins d'urgence", a assuré une source française. 

Les agriculteurs européens accusent l'afflux de céréales, d'oeufs et de poulets d'Ukraine de plomber les prix locaux, notamment dans les pays riverains, et d'entretenir une concurrence "déloyale", faute de satisfaire certaines normes. Ce dossier alimente la colère du secteur dans l'UE, et en particulier en Pologne.

Pour répondre aux préoccupations, la Commission européenne a proposé de reconduire pour un an, à partir de juin, l'exemption de droits de douane pour les importations agricoles ukrainiennes accordée depuis 2022, mais en l'assortissant de "mesures de sauvegarde" renforcées. Bruxelles a ainsi proposé de plafonner les importations de trois produits "sensibles" - volaille, oeufs et sucre - aux volumes moyens importés en 2022 et 2023, niveaux au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés. 

Lire Colère des agriculteurs : les mots pour comprendre la crise

La proposition de l'exécutif européen avait initialement été validée telle quelle par les Vingt-Sept le 21 février, mais le Parlement européen a voté massivement jeudi dernier pour réclamer d'étendre le "plafonnement" aux céréales (blé, orge, avoine, maïs) ainsi qu'au miel. 

Les eurodéputés souhaitent par ailleurs calculer la période de référence sur la moyenne de trois années (2021-2023). Ces changements doivent désormais faire l'objet de pourparlers entre les États et le Parlement, qui doivent trouver un compromis et l'entériner avant l'expiration début juin de l'exemption de droits de douane en vigueur. "Il faut trouver le juste équilibre entre le maintien du ferme soutien à l'économie ukrainienne et l'adoption de 'mesures de sauvegarde' pour certains produits qui méritent une protection accrue selon les données du marché", a commenté mardi Olof Gill, porte-parole de la Commission. 

Par ailleurs, Bruxelles proposera "prochainement" des restrictions sur les importations de produits agricoles venant de Russie, avait indiqué vendredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, à l'occasion d'un entretien avec le Premier ministre polonais Donald Tusk.

15H00
Retard de l'aide américaine

Le retard de l'aide américaine "choque" l'Ukraine, selon Kiev

L'Ukraine est "choquée" par le blocage persistant au Congrès américain d'une enveloppe budgétaire cruciale pour aider Kiev à tenir face à l'invasion russe mais paralysée depuis des mois, a déclaré mardi le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba. "Ce qui compte vraiment et ce qui nous choque, c'est que la décision n'a pas encore été adoptée. Nous approchons de la fin de mars et les délibérations se poursuivent" toujours, a-t-il déclaré lors d'un briefing en ligne pour des médias étrangers.

Dmytro Kouleba a néanmoins estimé que "l'aide américaine arrivera" au bout du compte. "Il s'agit d'avoir confiance dans la capacité des États-Unis à soutenir les pays qui respectent les mêmes règles et principes que les États-Unis défendent dans le monde entier, c'est beaucoup plus large que seulement l'Ukraine", a-t-il argué. L'Ukraine n'écarte pas l'idée, proposée par Donald Trump, de fournir cette assistance sous la forme de prêts plutôt que de dons, mais a besoin d'avoir plus de détails, a encore souligné le ministre.

Ces déclarations interviennent au lendemain d'une visite à Kiev d'un fidèle de Donald Trump, le sénateur républicain Lindsey Graham, qui soutient la proposition de l'ancien président américain d'accorder une aide à l'Ukraine sous la forme d'un prêt à taux zéro.
"Nous ne sommes pas choqués d'entendre cette proposition venant des États-Unis", a réagi Dmytro Kuleba. "Nous devons vraiment examiner les détails".
 

14H48
Avoirs gelés

L'UE va soumettre un plan pour saisir au profit de Kiev les revenus des avoirs russes gelés

L'Union européenne va présenter mercredi un plan visant à saisir les revenus générés par les avoirs russes gelés après l'invasion de l'Ukraine, afin de financer l'achat d'armes en faveur de Kiev, déclare le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Une proposition sera mise sur la table demain (mercredi)", à la veille d'un sommet des Vingt-Sept, a précisé Borrell devant quelques journalistes à Bruxelles. La saisie des revenus produits par ces avoirs - qui représentent près de 200 milliards d'euros dans l'UE - devrait permettre de dégager "trois milliards d'euros par an", dont la plus grande partie irait au financement d'achats d'armes à l'Ukraine, a-t-il expliqué.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sonne la cloche pour signifier le début de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens, le 18 mars à Bruxelles

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sonne la cloche pour signifier le début de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens, le 18 mars à Bruxelles. Réunion au cours de la quelle ont été abordé le conflit en Ukraine, la situation au Bélarusse et Gaza.

© AP Photo/Virginia Mayo

Après un peu plus de deux ans de guerre, l'armée ukrainienne est en manque d'effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l'offensive. "L'été sera décisif", a souligné sur ce point Borrell, qui s'attend à une offensive russe d'envergure contre l'Ukraine pendant cette période. "Tout se jouera cet été", a-t-il insisté. 

Selon cette proposition, qui devrait être discutée par les dirigeants des 27 pays membres lors d'un sommet jeudi et vendredi, 90% des revenus saisis seront destinés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), qui finance des achats d'armes. Les 10% restants seront versés au budget de l'UE pour "renforcer les capacités de l'industrie de défense ukrainienne", selon Borrell.

La façon d'utiliser les avoirs de l'État russe, qui ont été bloqués après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, fait l'objet d'intenses discussions.
Certains pays redoutent les conséquences d'une telle saisie, qu'elle porte sur les revenus tirés des avoirs russes ou, a fortiori, sur ces avoirs eux-mêmes, craignant le précédent que cela pourrait créer pour les marchés financiers. "La Banque centrale européenne a été pleinement consultée", a souligné Borrell, pour qui il est temps maintenant de discuter à partir d'un texte concret, pour permettre une décision rapide.

La Hongrie est opposée de son côté à tout financement par l'UE d'achats d'armes pour l'Ukraine, mais elle s'est abstenue à chaque fois que la Facilité européenne pour la paix (FEP) a été mobilisée en faveur de Kiev, a relevé le responsable espagnol.

14H00
Aide américaine

Les États-Unis promettent de "ne pas laisser l'Ukraine échouer"

Les États-Unis "ne laisseront pas l'Ukraine échouer", promet le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. En raison des réticences d'élus républicains soutenant l'ancien président Donald Trump, une aide américaine d'un montant de plus de 60 milliards de dollars (environ 55 milliards d'euros) est toujours bloquée au Congrès.

Dans ce contexte, la Maison Blanche a prévenu qu'une enveloppe de 300 millions de dollars (275 millions d'euros) pour l'Ukraine annoncée la semaine passée ne suffirait que pour quelques semaines. Elle n'a été possible que grâce à des économies réalisées sur des achats récents du Pentagone, a indiqué Lloyd Austin.

Le secrétaire américaine à la Défense Lloyd Austin et son homologue ukrainien Roustem Oumerov, le 19 mars 2024 à la base aérienne de Ramstein en Allemagne.

Le secrétaire américaine à la Défense Lloyd Austin et son homologue ukrainien Roustem Oumerov, le 19 mars 2024 à la base aérienne de Ramstein en Allemagne.

© AP Photo/Michael Probst


"Nous sommes déterminés à fournir à l'Ukraine toutes les ressources dont elle a besoin pour résister à l'agression russe", a déclaré Austin devant des journalistes.
Il s'exprimait à l'ouverture d'une réunion du groupe de contact des alliés de l'Ukraine, chargé de coordonner le soutien militaire au pays, sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne. 

Après un peu plus de deux ans de guerre, l'armée ukrainienne est en manque d'effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense antiaérienne pour contenir une armée russe à l'offensive.

13H20
Le sport, outil de propagande

Les "Jeux de l'amitié" russes font réagir le CIO

La Russie a annoncé organiser des "Jeux de l'Amitié d'été" qui devraient "a priori se tenir à Moscou et Ekaterinbourg" en septembre prochain, et des "Jeux de l'amitié d'hiver" sont prévus en 2026 à Sotchi, qui avait accueilli les JO-2014.

Ces deux initiatives s'ajoutent aux Jeux du futur organisés à Kazan du 21 février au 3 mars, mêlant disciplines traditionnelles et esport, et aux "Jeux des BRICS" (acronyme des puissances émergentes autour du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud notamment) programmés dans la même ville du 12 au 23 juin, et qui doivent accueillir des "athlètes de plus de 50 pays", selon les autorités russes.

Le président Poutine s'adresse à des étudiants étrangers participant aux Jeux de la jeunesse, au parc Sirius de la science et des arts à Sochi, le 6 mars 2024.

Le président Poutine s'adresse à des étudiants étrangers participant aux Jeux de la jeunesse, au parc Sirius de la science et des arts à Sochi, le 6 mars 2024.

© Yekaterina Chesnokova, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Une annonce qui a fait réagir le Comité international olympique qui ne reproche pas aux Russes de créer des compétitions multisports hors de son égide - puisqu'il en existe déjà plusieurs, dont les Jeux du Commonwealth ou les Jeux de la Francophonie - mais de le faire via "une offensive diplomatique très soutenue", par des contacts directs avec "les gouvernements du monde entier".

"Afin de rendre leur motivation purement politique encore plus évidente, ces derniers contournent délibérément les organisations sportives de leurs pays cibles", souligne l'instance, qui y voit une "tentative cynique" d'exploiter les athlètes "à des fins de propagande politique", en violation de la Charte olympique.

Par ailleurs, le CIO accuse Moscou "d'un manque total de respect pour les normes mondiales de lutte contre le dopage et l'intégrité des compétitions", rappelant les inquiétudes formulées par l'Agence mondiale antidopage (AMA) au sujet des Jeux de l'amitié, un événement dépourvu de programme antidopage dont l'organisation de Montréal aurait pu attester le sérieux.

Or la Russie reste au coeur de la plus grande tricherie institutionnalisée de l'histoire sportive récente, qui a culminé lors des JO-2014 de Sotchi et a valu au pays de voir son hymne et ses couleurs officielles bannis des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 puis des Jeux d'hiver de Pékin en 2022.

12H03
Espion ?

L'Estonie expulse un diplomate russe pour "ingérence dans les affaires intérieures"

L'Estonie a expulsé un diplomate russe, refusant d'accepter toute "ingérence dans les affaires intérieures de l'Estonie", annonce le ministre estonien des Affaires étrangères.
"Aujourd'hui, l'Estonie a déclaré persona non grata un membre du personnel de l'ambassade russe à statut diplomatique", a indiqué Margus Tsahkna sur son compte X.

Selon lui, de par ses actions, l'ambassade russe "s'est ingérée dans les affaires intérieures de l'Estonie (...), plus particulièrement dans le processus judiciaire, en acquérant des documents d'une affaire criminelle et en contribuant à leur publication sur des réseaux sociaux russes", a-t-il précisé, sans fournir d'autres détails. 

Le ministre Tsahkna a appelé les services spéciaux russes à "arrêter les actions coordonnées contre la République d'Estonie, y compris les opérations hybrides".
La note officielle a été présentée au chargé d'affaires de l'ambassade de la Fédération de Russie à Tallinn, l'ambassadeur en poste ayant été expulsé de ce pays balte en janvier 2023, par mesure de réciprocité après la décision similaire prise peu avant par Moscou à l'égard de l'ambassadeur estonien.

Le personnel des ambassades russes dans les trois pays baltes, tout comme celui des diplomates baltes à Moscou, a été nettement réduit depuis l'invasion russe en Ukraine en 2022, sur un fond de tensions grandissantes entre les trois anciennes républiques soviétiques, aujourd'hui membres de l'Otan et de l'UE, et la Russie.

11H59
Services de sécurité russes

Poutine ordonne au FSB de "punir" les combattants russes pro-Ukraine

Vladimir Poutine a ordonné aux services russes de sécurité, le FSB, de "punir" les combattants russes pro-Kiev menant des attaques dans des régions frontalières de l'Ukraine, les qualifiant d'"ordures" et de "traîtres".

"Nous ne devons pas oublier qui ils sont, les identifier par leur nom. Nous les punirons de manière imprescriptible, où qu'ils soient", a déclaré le président russe dans un discours. Il s'adressait aux responsables du FSB, le puissant service de sécurité qui contrôle également les frontières du pays et que Vladimir Poutine a dirigé dans les années 1990.

11H31
JO-2024

Le CIO accuse la Russie de "politiser le sport" avec ses Jeux de l'amitié

Le Comité international olympique a accusé la Russie de "politiser le sport" en lançant ses "Jeux de l'amitié" à partir de septembre prochain, une nouvelle compétition concurrente des Jeux olympiques qui prévoit aussi une édition hivernale.

Le CIO, qui autorise la participation de sportifs russes aux prochains JO-2024 de Paris uniquement sous bannière neutre et à condition qu'ils n'aient pas soutenu l'invasion russe de l'Ukraine, demande au monde sportif et aux gouvernements invités par Moscou "de rejeter toute participation et tout soutien" à cet événement.

11H25
Avancée russe

L'armée russe revendique la prise du village d'Orlivka

La Russie a revendiqué la prise du village d'Orlivka, nouvelle avancée dans l'est de l'Ukraine, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions du fait de l'essoufflement de l'aide américaine.

Le ministère russe de la Défense a précisé avoir également "amélioré ses positions" dans cette zone située au nord-ouest de la ville de Avdiïvka, conquise par Moscou en février.

Le 26 février, en abandonnant le village voisin de Lastotchkyné, les forces ukrainiennes avaient indiqué qu'elles allaient se retrancher derrière de nouvelles lignes de défense à Orlivka afin de contenir l'avancée russe.

L'armée russe, malgré des pertes importantes, avance lentement dans l'Est ukrainien, en particulier dans la zone d'Avdiïvka et celle, plus au nord, de Tchassiv Iar, une ville clé où l'armée ukrainienne s'est repliée après la chute en mai 2023 de la ville de Bakhmout, à une dizaine de kilomètres à l'est.

Un tank de la 17e brigade ukrainienne tire sur des positions russes à Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk le 29 février 2024.

Un tank de la 17e brigade ukrainienne tire sur des positions russes à Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk le 29 février 2024. 

© AP Photo/Efrem Lukatsky

L'Ukraine dit avoir un besoin urgent d'armes et de munitions pour résister aux multiples assauts russes et assure que, si elle avait assez d'obus, elle pourrait contenir l'armée russe.

10H48
Opposition

Ioulia Navalnaïa appelle ses partisans à ne "pas céder" après la réélection de Poutine

Ioulia Navalnaïa a appelé ses sympathisants à être "patients" et "aller de l'avant", en rejetant l'authenticité de la réélection du président russe Vladimir Poutine, forgée dans la répression de l’opposition.

"Ne cédez pas, la Russie sera libre", a déclaré la veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux à destination de ses sympathisants, fustigeant la corruption et les tricheries électorales du président russe.

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"Les résultats n'ont aucun sens", a dénoncé Ioulia Navalnaïa, alors que les résultats officiels ont donné quelque 87% des suffrages au président russe. 

"Soyez patients et allez de l'avant", a-t-elle dit à ses partisans. "Les élections sont passées, mais rien n'est fini. Au contraire, nous devons nous serrer les coudes et travailler plus que jamais" pour changer le régime.

L'opposition russe a été décimée ces dernières années par la répression, qui a culminé en février avec la mort en prison d'Alexeï Navalny, qui depuis plus d'une décennie était la figure de proue des détracteurs de M. Poutine.

Ioulia Navalnaïa, qui accuse les autorités d'avoir assassiné son mari, a assuré que son mouvement se battra pour "que personne dans le monde ne reconnaisse Poutine comme un président légitime, pour que personne ne s'assoie avec lui à la table des négociations".

10H49
être prêts

L'armée de Terre française se prépare aux engagements "les plus durs"

L'armée de Terre française se prépare aux engagements "les plus durs", affirme son chef d'état-major Pierre Schill.

Le général Pierre Schill lors des célébrations du 11 novembre 2021 à Paris.

Le général Pierre Schill lors des célébrations du 11 novembre 2021 à Paris. 

© Ludovic Marin, Pool via AP)


L'armée française "se tient prête. Quelles que soient les évolutions de la situation internationale, les Français peuvent en être convaincus: leurs soldats répondront présent", assure-t-il dans une tribune qu'il signe mardi dans le quotidien Le Monde.
"Pour se prémunir d'agressions à son égard et défendre ses intérêts, l'armée française se prépare aux engagements les plus durs, le fait savoir et le démontre".

L'objectif du général Schill est "que la puissance démontrée par nos forces infléchisse les tendances", qu'elle "dissuade les attaques contre la France".
La France s'appuie en particulier sur la dissuasion nucléaire, qui "a sanctuarisé ses intérêts vitaux", ainsi que sur "des forces entraînées et interopérables avec les armées alliées", principalement européennes.

Officiellement, la France a la capacité d'engager 20.000 hommes dans un délai de trente jours et se dote des moyens de commander jusqu'à 60.000 hommes, Français et alliés, selon Pierre Schill. Au total, elle compte 121.000 soldats et peut appeler en renfort 24.000 réservistes, selon l'armée de Terre.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, plusieurs parlementaires et experts se sont toutefois inquiétés du niveau d'équipement de l'armée française, qui ne permettrait pas à son armée de terre de tenir plus de quelques mois en cas d'affrontement direct. 

Fin 2024, Paris espère produire 4 à 5.000 obus par mois contre un millier avant l'invasion russe. Mais cela ne représente que la moitié, voire un tiers, des obus tirés en une journée par Moscou sur l'Ukraine. 

En cas d'agression, la France serait toutefois assurée du soutien de l'Otan, dont l'article 5 du traité fondateur stipule que toute attaque contre l'un des pays membres doit entraîner une riposte collective de l'organisation.

10H31
évacuations

La Russie prévoit l'évacuation de 9 000 enfants d'une zone frontalière de l'Ukraine

Le gouverneur de la région russe de Belgorod a annoncé que quelque 9 000 mineurs allaient être évacués de villages frontaliers de l'Ukraine, compte tenu de la multiplication des attaques depuis une semaine.

Il a en outre indiqué qu'en une semaine, 16 personnes avaient été tuées et 98 blessées dans la région qui est la cible d'attaques accrues depuis le 12 mars. 

Des unités militaires se disant composées de Russes anti-Poutine combattant pour Kiev ont multiplié les assauts terrestres et aériens à l'occasion de la présidentielle russe, remporté sans surprise par le maître du Kremlin.

10H16
Aide américaine

Les États-Unis "ne laisseront pas tomber l'Ukraine" promet le secrétaire américain à la Défense

Les États-Unis "ne laisseront pas tomber l'Ukraine", promet le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, alors qu'une aide américaine est toujours bloquée au Congrès et que les troupes de Kiev manquent d'armes.

De gauche à droite, le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius, le général Charles Q. Brown, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le ministre de la Défense ukrainien Roustem Oumerov, à la base aérienne de Ramsteinen Allemagne ce 19 mars 2024.

De gauche à droite, le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius, le général Charles Q. Brown, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le ministre de la Défense ukrainien Roustem Oumerov, à la base aérienne de Ramsteinen Allemagne ce 19 mars 2024.

© AP Photo/Michael Probst

Lloyd Austin s'exprimait devant des journalistes, à l'ouverture d'une réunion du groupe de contact des alliés de l'Ukraine, chargé de coordonner le soutien militaire au pays, sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne.

04H00
Hackers

En Ukraine, des "hacktivistes" qui affrontent la Russie

Dès les premiers jours de l'invasion russe, en février 2022, Artem comprend qu'il ne pourra pas "rester les bras croisés". Dépourvu de toute expérience militaire, il prend les armes à sa façon: en rejoignant une chaîne Telegram tout juste née, l'IT Army of Ukraine. 

Il s'agit d'un des nombreux groupes de hackers qui ont bourgeonné dans le pays pour contrer la Russie et évoluent depuis dans un espace aux contours légaux très flous.
Ces jeunes collectifs, dont l'IT Army of Ukraine (Armée informatique de l'Ukraine) lancée à l'appel du ministre de la Transformation numérique Mykhaïlo Fedorov, sont officiellement indépendants de l'Etat. 

Mais les trois groupes interrogés par l'AFP assument d'entretenir des liens avec les autorités et certains mènent ouvertement des opérations conjointes avec les services de renseignement.

Artem, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille pour des raisons de sécurité, a le sentiment de combattre "sur le front numérique", face à des hackers russes dont la réputation n'est plus à faire. Salarié de l'informatique, il consacre une grande partie de son temps libre au groupe. "On cause des dégâts moraux et économiques au pays agresseur", explique ce trentenaire attablé dans un café de Kiev, à côté de son sac à dos marqué du trident ukrainien, symbole national. La multiplication de ces groupes, constitués de volontaires non payés, bouleverse les normes de la guerre en plaçant des civils au coeur des opérations.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) juge "préoccupante" l'implication croissante de ces hackers indépendants dans les conflits, notamment en Ukraine.
Selon cet organisme, le droit international n'interdit pas leur existence mais impose des règles, comme de ne pas viser des cibles civiles.
Artem, qui se définit comme "un hacktiviste, pas un hacker" car il ne "vole" rien, assure que son groupe suit des règles éthiques. "Mais notre pays est en guerre, et je pense qu'on a le droit de se défendre sur tous les fronts", plaide-t-il.

Le porte-parole de l'IT Army of Ukraine, Ted, présente comme "ligne rouge" les attaques contre des services humanitaires ou de santé. En revanche, l'armée, les infrastructures et les services financiers sont vus comme des cibles légitimes, même si les civils peuvent en faire les frais. "La cyber guerre est une guerre contre l'économie", se justifie-t-il, voyant son travail comme un équivalent des sanctions décidées par l'Occident. Ted estime que des réglementations plus strictes devraient être édictées. "Mais, soyons francs, quelle punition pourrait-on imposer à la Russie si elle ne les suit pas? Aucune."

L'IT Army of Ukraine dit par exemple avoir bloqué des services de paiement en Russie à la veille du Nouvel an, causant des pertes économiques, ou avoir paralysé des aéroports russes en octobre dernier. Ses attaques sont principalement menées par "déni de service" (DDoS), méthode relativement simple qui consiste à mettre en panne un système en le submergeant de requêtes. D'autres collectifs considèrent comme plus efficace de se concentrer sur la récolte d'informations confidentielles. Le Cyber Regiment, qui assure compter une cinquantaine de membres, dit par exemple avoir aidé les forces ukrainiennes à localiser et "détruire" des dizaines de bataillons russes - des allégations que l'AFP ne peut pas vérifier.

Serguiï Laba et Mikhaïlo Kounynets, co-fondateurs du groupe, affirment qu'ils ne reçoivent pas "d'ordre" des autorités, qui disposent de leurs propres équipes spécialisées, mais plutôt des suggestions de cibles ou des demandes d'aide.
"Après tout, on a le même but", note Laba. Il considère que ses cyber-combattants et lui servent de "paires de mains supplémentaires", à la façon d'un sous-traitant, face à un adversaire trop massif pour être affronté seul.

Nikita Knych, du collectif "Hackyourmom", décrit un lien similaire.
"Est-ce qu'ils me paient? Non. Est-ce que je leur fournis des informations? Oui", assure cet Ukrainien, qui dit avoir été employé par les services de sécurité du pays (SBU) avant la guerre. "Si vous savez hacker, il est impossible que vous ne travailliez pas avec les services de sécurité", explique-t-il. "Ils voudront forcément faire appel à vous."

Ted, de l'IT Army of Ukraine, évoque lui des relations "non-officielles" et des opérations communes, là encore sans paiement. Début février, le groupe a par exemple revendiqué une attaque avec le renseignement militaire (GUR) contre un logiciel de contrôle de drones russes. Mais le gouvernement "considère que tant que c'est dans une zone grise, ils ne peuvent pas nous soutenir totalement" pour éviter d'éventuelles conséquences juridiques, reprend Ted.

Sollicité par l'AFP, le ministère de la Transformation numérique n'a pas souhaité commenter. Le porte-parole espère que son groupe finira par obtenir une place dans "l'espace légal". Et un peu de gratitude pour ses combattants de l'ombre.
"Les personnes qui ont consacré tellement de temps à faire tout ça veulent au moins une reconnaissance officielle", dit-il.

Qui anime ce direct ?

AFP
Les faits

L'armée russe avance lentement dans le Donbass (est). Les forces russes "ont libéré la localité d'Orlivka", a revendiqué le ministère de la Défense.

Un nouveau commandant a été nommé à la tête de la Marine russe, l'amiral Alexandre Moïsseïev.

Le président Zelensky réclame des moyens de défense anti-aérienne.

Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin promet que les États-Unis "ne laisseront pas l'Ukraine échouer".

Des unités militaires se disant composées de Russes anti-Poutine ont multiplié ces derniers jours les assauts terrestres et aériens, faisant 16 morts et près d'une centaine de blessés en une semaine dans la région de Belgorod.

Les autorités russes décident de faire évacuer 9.000 enfants de Belgorod.