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DIRECT - Emmanuel Macron refuse la démission de Gabriel Attal, Jordan Bardella va présider un nouveau groupe au Parlement européen

Le président français Emmanuel Macron a demandé à son Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester "pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays", a annoncé le palais présidentiel.

 

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Le Premier ministre Gabriel Attal lors de son discours après le résultat des élections législatives, le 7 juillet 2024 à Paris.

Le Premier ministre Gabriel Attal lors de son discours après le résultat des élections législatives, le 7 juillet 2024 à Paris.

AP Photo/Aurelien Morissard
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17h00
Formation d'un gouvernement

Gérald Darmanin appelle le PS à "rompre" avec LFI

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a invité le Parti socialiste à "rompre avec La France insoumise" afin de pouvoir "discuter". "Il est hors de question de gouverner ou de soutenir une coalition qui aurait un lien quelconque avec la France insoumise, a-t-il insisté en arrivant à l'Assemblée nationale. Il faut demander au Parti socialiste s'il accepte de rompre avec la France insoumise. Et dans ces cas-là, à mon avis, sur des grands sujets, on pourrait toujours discuter."

Gérald Darmanin a également répété que le Nouveau Front populaire "n'a pas gagné les élections" bien qu'il soit arrivé en tête, puisqu'il n'y a "pas de majorité pour eux."

16h07
Nouveau gouvernement

"Plusieurs semaines" pour trouver une coalition, selon Sylvain Maillard

"Les Français ont choisi une Assemblée avec trois blocs de taille relativement comparable", a souligné le député Paris, Sylvain Maillard (Renaissance), en arrivant à l'Assemblée au lendemain du second tour des élections législatives.

"On doit construire une majorité, ça va être le travail des prochaines semaines pour trouver une coalition de majorité relative" sur "des items importants comme le pouvoir d'achat, la sécurité, avec tout l'arc républicain, pas LFI, pas le RN, tous les autres députés ont vocation à construire cette majorité relative. Ça va prendre plusieurs semaines", a poursuivi, auprès de la presse, l'ancien président du groupe Renaissance.

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"On n'a pas cette culture de la coalition en France. On a commencé les différents contacts. Il faut arrêter cette fadaise de croire que la gauche va construire une majorité", a-t-il poursuivi. "Ça ne durera pas deux jours, on a besoin de prendre du temps, il faut construire quelque chose de solide qui tienne les trois prochaines années."

Lui succédant devant les journalistes, le député Renaissance Mathieu Lefèvre a appelé "la droite républicaine à rejoindre" les macronistes. "Et il faut aussi que les sociaux démocrates puissent nous rejoindre avec une quinzaine d'idées forces." Ce député de l'aile droite du camp présidentiel a indiqué avoir participé à un déjeuner autour du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avec d'autres parlementaires à Beauvau.

"J'ai déjeuné avec Gérald Darmanin. Il partage cette idée d'avoir des années utiles au pays" et d'éviter "d'avoir demain à Matignon" le nouveau Front populaire, a souligné Mathieu Lefèvre.

16h00
"Choix du pays"

Le Medef souhaite "une politique économique lisible et stable"

Le Medef, première organisation patronale française, a réclamé au nouveau gouvernement qui sera issu des législatives de déployer "une politique économique lisible et stable". Il appelle aussi Emmanuel Macron "à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans."

"Le moteur de la croissance ne pourra se rallumer que si le pays poursuit une politique économique lisible et stable, garante de la compétitivité des entreprises et seule capable de restaurer la confiance et d'assurer l'emploi", a indiqué le Medef dans un communiqué.

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13h45
Nouvelle force politique

Jordan Bardella présidera le groupe nationaliste "Patriotes pour l'Europe" au Parlement européen

Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a "assumé" une "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN, arrivé troisième dimanche. "On commet toujours des erreurs, j'en ai commises", a expliqué l'eurodéputé. 

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En outre, il présidera le nouveau groupe nationaliste "Patriotes pour l'Europe" initié par le Hongrois, Viktor Orban, au Parlement européen, où il sera la troisième force politique, ont annoncé des eurodéputés français et italiens.

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Ils s'exprimaient avant une réunion à Bruxelles devant officialiser la constitution de ce groupe qui réunira plusieurs formations de droite radicale et devrait compter plus de 80 membres, dont 30 issus du RN, sa plus forte délégation en termes d'effectifs.

13h00
réactions

Mais qui va gouverner, s'inquiète la presse européenne

"Chaos", "incertitude" sont les mots qui dominent dans la presse européenne, au lendemain des législatives en France où "la crise n'est pas terminée" estiment les commentateurs, qui affichent aussi leur soulagement de voir l'extrême droite écartée du pouvoir.

"Ce résultat électoral surprenant ne change rien au fait que la deuxième plus grande économie de l'Union européenne se trouve face à une formation de gouvernement très difficile", souligne le quotidien économique allemand Handelsblatt. "Macron est encore président jusqu'en 2027 - mais on ne sait pas qui dirigera le gouvernement", ajoute-t-il.

"La France et avec elle l'Europe vont au devant d'une période instable" avec la perspective "de coalitions gouvernementales fragiles, dépendant des extrêmes et pouvant à tout moment chuter", analyse la Frankfurter Allgemeine Zeitung (conservateur).

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Le Süddeutsche Zeitung (gauche) salue lui "le front républicain (qui) a stoppé Le Pen", et observe qu'"Emmanuel Macron s'est isolé lui-même".

"L'extrême droite a échoué, c'est l'essentiel", renchérit le quotidien berlinois TAZ (gauche) tout en ajoutant: "Mais le parlement est bloqué, aucun camp n'a de majorité, pas même celui de gauche".

En Espagne, le grand quotidien El Pais salue le succès du "cordon sanitaire de la gauche et du macronisme" qui "a fonctionné pour éviter l'ultra droite de Marine Le Pen. Le Front populaire gagne et pose un autre problème à Macron", analyse le quotidien conservateur ABC.

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Au Royaume-Uni, où des élections anticipées ont ramené les travaillistes au pouvoir la semaine dernière, la presse étale aussi ses inquiétudes.

Selon le Times (conservateur), la France "a plongé dans le chaos politique", avec des "électeurs (qui) n'ont aucune idée de qui dirige le pays".

"La France a voté hier (dimanche) pour l'abîme politique", pourfend le tabloïd Daily Mail (conservateur) qui estime que "le résultat est une recette pour le désordre, le chaos et un gouvernement faible".

Le quotidien des affaires Financial Times estime que cette "incertitude" aura "des répercussions à la fois pour la France et l'Union européenne, étant donné le rôle prépondérant de Paris dans l'influence de la politique (européenne) avec l'Allemagne".

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Le tabloïd The Mirror (gauche) préfère lui titrer sur l’arrivée en 3ème position du RN. "La France évite la 'catastrophe' d'une prise de pouvoir par le Rassemblement national, les partis s'étant unis dans la lutte pour les élections", ajoute-t-il.

En Suède, le quotidien libéral de référence Dagens Nyheter voit la France menacée de "paralysie" car le président Macron est opposé à la quasi-totalité des réformes proposées par l'union de gauche.

11h07
réactions à l'international

Après les résultats, de nombreux dirigeants étrangers soulagés

L'arrivée surprise de l'alliance de gauche aux législatives en France, devant le camp présidentiel et l'extrême droite (Rassemblement national) arrivée en troisième position, est globalement un soulagement à l'étranger, tandis que Moscou se félicite d'un président Macron affaibli et que Rome observe le silence.

"Pour la Russie, le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Mais pour l'instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée"", a-t-il ajouté.

Dmitri Peskov
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov
© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

En Allemagne, où l'extrême droite avec l'AfD a décroché le meilleure score de son histoire avec 15,9% aux élections européennes de juin, le gouvernement social-démocrate a exprimé lundi un "certain soulagement" après les législatives en France.

"Pour l'instant, je crois qu'il y a un certain soulagement qui prévaut, car les choses que l'on craignait ne se sont par réalisées", a indiqué lors d'une conférence de presse le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit devant la presse.

Silence radio en revanche du côté du gouvernement dirigé par Giorgia Meloni,  cheffe du parti post-fasciste Fratelli d'Italia. Au lendemain du score historique de l'extrême droite française au premier tour, elle avait adressé ses "compliments au Rassemblement national et à ses alliés pour leur score".

Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, s'est félicité que la France et le Royaume-Uni aient opté pour un "rejet de l'extrême droite et un engagement ferme en faveur de la gauche sociale". 

"Cette semaine, deux des plus grands pays d'Europe ont choisi la même voie que l'Espagne il y a un an", écrit Pedro Sanchez sur le réseau social X.

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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a félicité dès dimanche le "Nouveau Front Populaire qui a remporté une grande victoire historique aux élections législatives en France". 

"Salutations au peuple français, aux mouvements sociaux et à leurs forces populaires, pour cette importante journée citoyenne qui renforce l'unité et la paix", a-t-il écrit sur X.

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Le président brésilien et leader de gauche Luiz Inacio Lula da Silva applaudit au barrage réussi contre l'extrême droite, saluant sur X "la démonstration de grandeur et de maturité des forces politiques de France qui se sont unies contre l'extrémisme".

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11h35
démission du Premier ministre

Emmanuel Macron demande à son Premier ministre de rester pour "la stabilité du pays"

Le président français Emmanuel Macron a demandé à son Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester "pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays", a annoncé le palais présidentiel.

"Il l'a remercié pour les campagnes des élections européennes et législatives qu'il a menées", a ajouté la présidence au lendemain du second tour des élections législatives marqué par la victoire de l'union des partis de gauche devant le camp présidentiel et l'extrême droite.

05032024 emmanuel macron france

Le président français Emmanuel Macron à Prague, en République tchèque, le 5 mars 2024.

AP
Diplomatie

Réactions : le clan de Poutine, sans "espoir ni illusion particulière" après les législatives

Le Kremlin a affirmé lundi n'avoir ni "l'espoir" ni "l'illusion" d'une amélioration des relations entre Paris et Moscou, particulièrement tendues par le conflit ukrainien, au vu des résultats des élections législatives anticipées en France. "Pour la Russie, le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales. Mais pour l'instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée, donc nous ne nourrissons pas d'espoir ni d'illusion particulière à ce sujet", déclare à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. 

ILLUSTRATION POUTINE

Le dirigeant russe, Vladimir Poutine lors d'une cérémonie à Moscou le 22 juin 2024.

AP Photo/ Alexander Kazakov
10h09
nouvelle Assemblée nationale

Les femmes moins nombreuses dans le nouvel hémicycle

Sur les 577 députés qui constituent la nouvelle Assemblée nationale, 208 sont des femmes, soit 36% de l'hémicycle, une proportion en recul par rapport à 2017 et 2022, selon une analyse par l'AFP des résultats publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.

La proportion de femmes à l'Assemblée nationale avait atteint un record en 2017, culminant à 38,8% (224 députées), avant de reculer en 2022, à 37,3% (215). Elle reflue de nouveau cette année.

L'Assemblée nationale est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat, qui compte 36,8% de femmes (128 sur 348 sénateurs).

Parmi les grands blocs de la nouvelle Assemblée, le Nouveau Front populaire (NFP) et apparentés (41,7%, 78 sur 187) est le plus féminisé, devançant d'une courte tête le camp présidentiel (41,5%, 66 sur 159).

Le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne comptent que 32,4% de femmes (46 sur 142). Les Républicains (hors "ciottistes" alliés au RN) ont fait élire seulement 30,8% de femmes.

Répartition des partis dans l'hémicycle après les élections législatives du 7 juillet 2024.

Répartition des partis dans l'hémicycle après les élections législatives du 7 juillet 2024.

TV5MONDE
09h50
démission

Le Premier ministre Gabriel Attal remettra sa démission au président Macron à 11H15

Le Premier ministre Gabriel Attal va remettre sa démission au président de la République Emmanuel Macron lundi à 11H15 à l'Elysée, a-t-on indiqué dans l'entourage du chef de l'Etat.

"Ensuite, nous laissons l'Assemblée nationale se constituer", a-t-on ajouté de même source. Le président a d'ores et déjà annoncé qu'il attendrait la "structuration" de la nouvelle Assemblée avant d'appeler une personnalité à former un gouvernement. Dans l'intervalle, l'équipe de Gabriel Attal devrait gérer les affaires courantes.

Le Premier ministre Gabriel Attal lors des cérémonies de commémoration de l'appel du 18 juin 1940 au Mont-Valérien, le 18 juin 2024.

Le Premier ministre Gabriel Attal lors des cérémonies de commémoration de l'appel du 18 juin 1940 au Mont-Valérien, le 18 juin 2024.

© Ludovic Marin, Pool via AP
Matignon

Qui pour gouverner ?

L'alliance de gauche doit "dans la semaine" "être en mesure de présenter une candidature" au poste de Premier ministre, lance le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Le chef de file du PS, l'un des partis de l'alliance de gauche, a assuré que le choix se ferait "cette semaine",  et "soit par consensus, soit il y aura forcément un vote", entre les différentes formations du Nouveau front populaire.

PANOT MELENCHON

La députée LFI, Mathilde Panot, aux côtés du leader des Insoumis à Paris, le 7 juillet 2024. 

AP Photo/Thomas Padilla

Mais le front républicain est loin de résoudre ses divergences. Alors que le camp présidentiel demande d'écarter le leader des Insoumis, la députée Mathilde Panot affirme qu'il "n'est absolument pas disqualifié" : "Jean-Luc Mélenchon est celui qui a réappris à la gauche à gagner, celui qui a redonné de l'espoir à des millions de personnes en faisant 22% à l'élection présidentielle, celui grâce à qui a pu exister non seulement la Nupes mais aujourd'hui le Nouveau Front populaire", le défende-t-elle au micro de RTL. 

9h05
Conditions

Stéphane Séjourné ne veut pas de Jean-Luc Mélenchon à Matignon

Le camp présidentiel présentera des "conditions préalables à toute discussion" en vue d'une majorité, a déclaré dimanche le secrétaire général des élections législatives (Renaissance) Stéphane Séjourné, excluant que "Jean-Luc Mélenchon et un certain nombre de ses alliés" puissent gouverner la France.

"Il est évident que Jean-Luc Mélenchon et un certain nombre de ses alliés ne peuvent pas gouverner la France", a déclaré Stéphane Séjourné au QG de son parti dimanche. Rennaissance sera selon lui "intransigeant sur la défense des principes républicains et notamment de la laïcité, ainsi que la lutte contre le racisme et l'antisémitisme", ainsi que sur "la poursuite résolue de la construction européenne et du maintien du soutien de l'Ukraine face à la Russie".

7h030
Allemagne

Réactions : pour un responsable du parti d'Olaf Scholz "le pire" a été "évité"

Un responsable du parti social-démocrate (SPD) du chancelier allemand Olaf Scholz a jugé dimanche que "le pire" avait été "évité" avec le score décevant de l'extrême droite aux élections françaises, dont Emmanuel Macron ressort à ses yeux "politiquement affaibli". "Le pire est évité, le RN (Rassemblement national) ne peut pas constituer une majorité gouvernementale" à l'issue des législatives, a déclaré au groupe de presse Funke le responsable des questions de politique étrangère du groupe parlementaire des sociaux-démocrates du SPD à la chambre des députés, Nils Schmid.

 

7h07
Réactions

Le Premier ministre polonais exprime un "soulagement"

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que la défaite annoncée de l'extrême droite française aux élections législatives rendait Varsovie "heureuse" et entraînerait la "déception" de la Russie et le "soulagement" de l'Ukraine. A la tête d'une large coalition centriste et pro-européenne, M. Tusk avait ravi en octobre dernier en Pologne le pouvoir au parti nationaliste PiS.

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7h05
Réactions

En Espagne, Pedro Sanchez salue les résultats des élections

Le Premier ministre socialiste s'est félicité que la France et le Royaume-Uni aient opté pour un "rejet de l'extrême droite et un engagement ferme en faveur de la gauche sociale".
"Cette semaine, deux des plus grands pays d'Europe ont choisi la même voie que l'Espagne il y a un an", écrit Pedro Sanchez dans un message sur le réseau social X après les élections législatives françaises et britanniques.

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Qui anime ce direct ?

Avec AFP