L'armée israélienne a dévoilé dans le centre de la bande de Gaza un complexe de tunnels et d'ateliers présenté à des journalistes comme "le plus grand site de fabrications d'armes" du Hamas découvert "depuis le début de la guerre".
Les bâtiments montrés à Bureij à des journalistes amenés sur place par l'armée sont censés abriter une usine de fabrication de ciment ou d'autres biens industriels, a déclaré sur place le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.
Mais ils servaient en fait à fabriquer des armes, notamment des missiles et des roquettes, qui étaient stockés dans des caches souterraines équipées d'ascenseurs spéciaux, a-t-il ajouté.
Le site se trouve en bordure de la route Salaheddine, grande artère nord-sud de la bande de Gaza du territoire palestinien "par laquelle est acheminée l'aide humanitaire depuis Rafah" à la frontière avec l'Égypte, "vers la ville de Gaza", a relevé le général Hagari. Selon lui, ce choix ne relève pas du hasard: le mouvement islamiste palestinien était convaincu qu'Israël ne frapperait pas cet axe.
L'officier a montré aux journalistes ce qu'il a décrit comme des détonateurs servant à envoyer des roquettes capables d'atteindre des cibles à 100 kilomètres, soit deux fois la distance entre le nord de la Bande de Gaza et Tel Aviv.
Selon lui, les armes étaient fabriquées avec des matériaux et des produits comme les engrais, initialement destinés à un usage civil (agriculture, construction, hôpitaux).
Des dizaines de milliers de personnes vivaient avant la guerre à Bureij mais le secteur où s'est rendu le groupe de journalistes, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Gaza, semble déserté de tout habitant.
Le 6 janvier, l'armée israélienne a annoncé avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza", et concentrer "désormais sur (...) le centre et le sud" du territoire.
Autour du site industriel, les bulldozers sont en action dans un paysage désolé, entre des bâtiments très endommagés, a constaté un photographe de l'AFP.