21h15 TU
5h00 TU

DIRECT - Antony Blinken est arrivé à Tel Aviv

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est arrivé en Arabie Saoudite où il a rencontré le prince héritier Mohammed Ben Salman pour des entretiens centrés sur la guerre dans la bande de Gaza. Le Djihad islamique, organisation islamiste palestinienne, diffuse la vidéo d'un otage en vie.

Les heures indiquées sont en temps universel.

Partager
Image
Antony Blinken parle aux médias juste avant de décoller pour Tel Aviv, à Al-Ula en Arabie Saoudite, ce 8 janvier 2024.

Antony Blinken parle aux médias juste avant de décoller pour Tel Aviv, à Al-Ula en Arabie Saoudite, ce 8 janvier 2024.

© Evelyn Hockstein/Pool Photo via AP
14
nouvelle(s) publication(s)
20H47
Communication

Israël montre aux médias un "site de fabrication d'armes" du Hamas

L'armée israélienne a dévoilé dans le centre de la bande de Gaza un complexe de tunnels et d'ateliers présenté à des journalistes comme "le plus grand site de fabrications d'armes" du Hamas découvert "depuis le début de la guerre".

Les bâtiments montrés à Bureij à des journalistes amenés sur place par l'armée sont censés abriter une usine de fabrication de ciment ou d'autres biens industriels, a déclaré sur place le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

Mais ils servaient en fait à fabriquer des armes, notamment des missiles et des roquettes, qui étaient stockés dans des caches souterraines équipées d'ascenseurs spéciaux, a-t-il ajouté.

Le site se trouve en bordure de la route Salaheddine, grande artère nord-sud de la bande de Gaza du territoire palestinien "par laquelle est acheminée l'aide humanitaire depuis Rafah" à la frontière avec l'Égypte, "vers la ville de Gaza", a relevé le général Hagari. Selon lui, ce choix ne relève pas du hasard: le mouvement islamiste palestinien était convaincu qu'Israël ne frapperait pas cet axe.

L'officier a montré aux journalistes ce qu'il a décrit comme des détonateurs servant à envoyer des roquettes capables d'atteindre des cibles à 100 kilomètres, soit deux fois la distance entre le nord de la Bande de Gaza et Tel Aviv.

Selon lui, les armes étaient fabriquées avec des matériaux et des produits comme les engrais, initialement destinés à un usage civil (agriculture, construction, hôpitaux).

Des dizaines de milliers de personnes vivaient avant la guerre à Bureij mais le secteur où s'est rendu le groupe de journalistes, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Gaza, semble déserté de tout habitant.

Le 6 janvier, l'armée israélienne a annoncé avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza", et concentrer "désormais sur (...) le centre et le sud" du territoire.

Autour du site industriel, les bulldozers sont en action dans un paysage désolé, entre des bâtiments très endommagés, a constaté un photographe de l'AFP.

20H43
Hezbollah

L'armée israélienne dit avoir tué en Syrie une "figure centrale" du Hamas

L'armée israélienne annonce avoir tué une "figure centrale" du Hamas en Syrie, responsable de tirs de roquettes sur Israël depuis le territoire syrien, dans un rare communiqué sur ses opérations en Syrie.

Hassan Akasha a été tué à Beit Jinn, a indiqué l'armée, une localité syrienne proche du Golan syrien, occupé par Israël, et de la frontière libanaise, située dans une région sous contrôle du régime de Bachar al-Assad. "Il était une figure centrale responsable des roquettes tirées vers Israël par le Hamas depuis le territoire syrien ces dernières semaines", a précisé l'armée dans son communiqué. "Nous n'autoriserons pas (que) le terrorisme (soit exercé) depuis le territoire syrien et tiendrons la Syrie pour responsable de toute activité émanant de son territoire", a ajouté l'armée.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien, visant essentiellement les forces soutenues par l'Iran et le Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés de l'Etat israélien, ainsi que l'armée syrienne.

Mais l'armée israélienne observe généralement le plus grand mutisme sur les opérations qui lui sont prêtées en Syrie, répétant inlassablement, lorsqu'elle est interrogée sur le sujet qu'elle n'a "aucun commentaire à faire sur les informations de médias étrangers".

Plus tôt dans la journée, un responsable de sécurité libanais a indiqué à l'AFP qu'un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien, puissant parti chiite allié du Hamas, avait été tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban.

L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire sur cette frappe.
Dans l'après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du "commandant Wissam Hassan Tawil", tué au combat au Liban. Il s'agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que la formation syrienne a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien.

Ces deux raids interviennent après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien, dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth.

20H12
Diplomatie

Washington veut travailler avec les pays de la région pour la reconstruction de Gaza

Plusieurs pays ont accepté de coordonner leurs efforts avec ceux des États-Unis pour aider la bande de Gaza à se remettre de la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, avant de quitter l'Arabie Saoudite pour Tel Aviv.

"Nous avons convenu de travailler ensemble et de coordonner nos efforts pour aider à stabiliser et reconstruire Gaza, tracer une voie politique pour les Palestiniens et oeuvrer en faveur d'une paix, d'une sécurité et d'une stabilité à long terme".

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

 

18H27

Biden dit "travailler" pour qu'Israël réduise "nettement" sa présence à Gaza

Joe Biden, brièvement interrompu pendant un discours par des manifestants demandant un cessez-le-feu à Gaza, a dit qu'il "travaillait discrètement" afin qu'Israël "réduise nettement" sa présence dans le territoire palestinien.

Des manifestants contre la guerre en Israël clame "Un cessez-le-feu maintenant !" pendant que le président Biden prononce un discours à l'église Mother Emanuel AME

Des manifestants contre la guerre en Israël clame "Un cessez-le-feu maintenant !" pendant que le président Biden prononce un discours à l'église Mother Emanuel AME , où neuf fidèles ont été tués lors d'une fusillade par un suprémaciste blanc en 2015. Charleston, Caroline du Sud, 8 janvier 2024.  

© AP Photo/Mic Smith

"Je comprends l'ardeur", a assuré le président américain depuis une église de Charleston (sud), alors que les manifestants étaient escortés à l'extérieur, pendant que le reste de l'assistance entonnait "Quatre ans de plus! Quatre ans de plus!" en soutien au démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat.

Joe Biden s'exprimait à l'église Mother Emanuel, où neuf personnes, un pasteur et huit paroissiens noirs, ont été tuées en 2015 par un suprémaciste blanc, dans l'une des pires tueries racistes récentes aux États-Unis. "Si vous vous souciez vraiment des vies perdues ici, alors vous devriez (...) appeler à un cessez-le-feu en Palestine", a crié une manifestante.

Le président américain, ferme soutien d'Israël, refuse jusqu'ici d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza, jugeant que cela profiterait surtout au Hamas.
Le gouvernement américain tente toutefois d'obtenir une désescalade à Gaza, et d'empêcher une contagion du conflit au Liban.

18H00
Maisons détruites

Pour des Palestiniens de Jérusalem-Est, "l'angoisse" de la destruction des maisons

Ghadir Al-Atrache peine à retenir ses larmes devant les ruines de sa maison, tout juste détruite par les autorités israéliennes dans un quartier palestinien de Jérusalem-Est.

Dans son village d'Al-Walaja, à cheval entre Jérusalem-Est annexée et le reste de la Cisjordanie, des dizaines de familles vivent sous la menace de démolition de leur logement pour défaut de permis de construire. Si elle n'est pas nouvelle dans ce territoire palestinien occupé, cette pratique est en hausse depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques sanglantes du Hamas dans le sud d'Israël.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Des permis que, selon des militants d'organisations de défense des droits des Palestiniens, ces familles n'obtiennent quasiment jamais. Les démarches sont encore compliquées par le fait que cette bourgade de 3.000 habitants ne dispose pas de cadastre.

Une partie de son territoire a déjà été grignotée par deux colonies de peuplement juives, illégales au regard du droit international, tandis que des terres agricoles sont également rendues inaccessibles par le passage sur son territoire du mur de séparation érigé en Cisjordanie occupée.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), le rythme des destructions d'habitations en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, s'est accéléré de plus d'un tiers depuis les attaques du Hamas le 7 octobre en comparaison des neuf premiers mois de l'année. En conséquence, plus de 440 Palestiniens vivant dans ces secteurs ont depuis été déplacés, détaille OCHA.

A Jérusalem-Est, dont l'annexion en 1967 par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale, le nombre de démolitions a même crû de 50% depuis le 7 octobre, selon l'ONG israélienne Ir Amim, qui défend la coexistence entre communautés dans la ville.

Aux yeux de nombreux Palestiniens et d'ONG, il s'agit d'une stratégie consciente pour les contraindre au départ. Jérusalem est un des enjeux clef du conflit israélo-palestinien: Israël la considère comme sa capitale éternelle et indivisible tandis que les Palestiniens entendent faire de la Ville sainte la capitale de l'Etat indépendant auquel ils aspirent.

"Les habitants doivent choisir entre s'arracher d'Al-Walaja, où ils sont nés et où vit leur famille, ou construire sans permis en courant le risque des démolitions", résume Aviv Tatarsky, militant d'Ir Amim.

Sa maison, Ghadir al-Atrache, mère divorcée de 43 ans, explique avoir fini de la bâtir en février en réunissant à force de sacrifices les quelque 200.000 shekels (45.000 euros) nécessaires: "Mon fils a laissé tomber l'université, nous avons économisé, emprunté de l'argent", dit-elle. "Je l'avais construite pour sortir de l'épuisement et de la misère, pour stabiliser ma vie."

Son sort est celui que redoutent des centaines de personnes sous la menace d'ordres de démolition délivrés par les autorités israéliennes. Si une trentaine de maisons ont obtenu un sursis de la Cour suprême israélienne, six peuvent être mis à bas n'importe quand.

Selon Ir Amim, c'est le cas de celle de Mahmoud Abou Khiarah, 28 ans: "Il y a de l'angoisse et de la peur", dit cet ouvrier du secteur de la construction. "Je pense sans cesse à ce qu'ils vont nous faire ainsi qu'à notre maison" édifiée en 2017, où vit de longue date sa famille, dit-il.

Pour éviter d'avoir à supporter le coût d'une démolition décidée par les autorités israéliennes, certains habitants ont choisi de détruire eux-mêmes leur maison.
Sollicitées par l'AFP sur la situation à Al-Walaja, les autorités israéliennes et la municipalité de Jérusalem n'ont pas fait de commentaires.

Pour pallier l'absence de cadastre, des habitants d'Al-Walaja se sont cotisés pour cartographier leur village et soumettre leur plan début octobre aux autorités qui ont annoncé une réponse sous quatre mois. "En tant que puissance occupante, Israël est tenu de protéger les Palestiniens" qui "doivent avoir accès à un système de cadastre honnête et équitable", commente Greg Puley, d'OCHA.

Mais dans l'attente d'une décision, la menace de destruction des habitations perdure. "S'ils démolissent notre maison, nous serons contraints de vivre dehors", affirme Mahmoud Abou Khiarah.

16H59
Nouvelles victimes

Deux autres proches du journaliste Waël Dahdouh tués dans une frappe

Deux membres de la famille du chef du bureau à Gaza d'Al Jazeera, Waël Dahdouh, ont été tués ce lundi dans une frappe sur leur véhicule à Rafah, dans le sud du territoire, ont annoncé le ministère de la Santé du Hamas et des proches.

L'armée israélienne a "assassiné trois citoyens en visant une voiture civile", a indiqué un porte-parole du ministère, précisant qu'il y avait trois morts et présentant ses condoléances à Waël Dahdouh, dont la femme et trois de ses enfants ont été tués depuis le début de la guerre.

Le journaliste a confirmé à l'AFP que Mohammed et Ahmed Dahdouh, deux frères, étaient ses neveux. Des images de l'AFPTV montrent le toit de la voiture éventré et l'évacuation d'un corps.

Mohammed et Ahmed Dahdouh, un comptable et ingénieur de 30 et 26 ans selon un autre de leurs proches, vivaient avant la guerre avec leur famille dans le nord du territoire palestinien, près de la ville de Gaza, avant de fuir vers le sud, pour rejoindre il y a deux semaines le secteur de Rafah.

Devenu l'incarnation des journalistes palestiniens couvrant la guerre à Gaza, Waël Dahdouh, qui avait déjà perdu son épouse et deux de ses enfants fin octobre dans une frappe israélienne, a été endeuillé dimanche par le décès de son fils Hamza Waël Dahdouh, qui travaillait également pour la chaîne qatarie.

Celui-ci a été tué avec son confrère Moustafa Thuraya dans une frappe sur leur voiture dans le sud du territoire palestinien, soumis à un pilonnage sans répit par les forces israéliennes en représailles aux attaques du Hamas le 7 octobre.

Un troisième journaliste, Hazem Rajab, avait été gravement blessé. Le chauffeur de la voiture a aussi été blessé.

L'armée israélienne avait déclaré à l'AFP avoir "frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes", ajoutant être "au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés".

Après la mort de ses deux journalistes, Al Jazeera a accusé Israël de "cibler" les journalistes palestiniens à Gaza.

16H22
Otages

Le Djihad islamique diffuse une vidéo d'un otage israélien en vie

L'organisation islamiste palestinienne Djihad islamique a diffusé ce lundi une vidéo d'un otage israélien en vie, l'un des 132 toujours retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque le 7 octobre sur le sol israélien.

Dans cette vidéo de la branche armée du Djihad islamique, l'Israélien, parlant en anglais et en hébreu, précise s'exprimer le 5 janvier. Il demande aux autorités israéliennes d'oeuvrer à sa libération et de travailler à un échange avec des prisonniers palestiniens.

La famille de l'otage, capturé au kibboutz Nir Oz le 7 octobre, a demandé aux médias de ne pas diffuser la vidéo. Environ 75 personnes ont été enlevées dans ce kibboutz proche de la bande de Gaza.

Quelque 250 personnes ont été prises en otage par les deux mouvements islamistes palestiniens, parmi lesquelles 132 sont toujours retenues à Gaza, selon les autorités israéliennes. D'après Israël, plusieurs d'entre elles sont mortes et leurs corps se trouvent toujours dans le territoire.

15H12
Journalistes cibles

L'ONU "très préoccupée par le bilan élevé" de journalistes tués à Gaza

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit "très préoccupé" lundi par le "bilan élevé" de journalistes palestiniens tués dans la bande de Gaza, après la mort de deux reporters dimanche.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

"Les meurtres de tous les journalistes", y compris Hamza Waël Dahdouh et Moustafa Thuraya lors d'une frappe attribuée à l'armée israélienne, "doivent faire l'objet d'une enquête approfondie et indépendante pour garantir le strict respect du droit international et les violations doivent faire l'objet de poursuites", a souligné le Haut-Commissariat dans un message sur le réseau social X.

Tweet URL

Avec ces deux décès, au moins 79 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le Comité pour la protection des journalistes.

La chaîne de télévision Al Jazeera a déclaré dimanche que deux de ses journalistes palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur leur voiture dans la bande de Gaza, accusant l'armée israélienne de "cibler" les journalistes palestiniens.

Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne Al Jazeera, et son collègue Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste qui travaillait avec la chaîne qatarie et collaborait avec l'AFP et d'autres médias internationaux, ont été tués alors qu'ils roulaient en voiture, à la pointe sud du territoire palestinien, pour "effectuer leur travail", a déclaré Al Jazeera.

Un troisième journaliste qui voyageait avec eux, Hazem Rajab, a été grièvement blessé.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP avoir "frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes", ajoutant être "au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés".

14H04
Diplomatie

Anthony Blinken rencontre le prince héritier d'Arabie saoudite

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontre aujourd'hui le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dans le cadre d'une tournée centrée sur les moyens d'éviter un embrasement régional du conflit dans la bande de Gaza, avant de se rendre en Israël.

Le secrétaire d'État américain arrive à Al Ula en Arabie Saoudite, 8 janvier 2024.

Le secrétaire d'État américain arrive à Al Ula en Arabie Saoudite, 8 janvier 2024.

© Evelyn Hockstein, Pool Photo via AP

Arrivé cet après-midi à Al-Ula, ville historique du nord-ouest de l'Arabie saoudite, Blinken s'est déjà rendu au cours de cette tournée en Turquie, en Grèce, en Jordanie, au Qatar et aux Émirats arabes unis.

C'est un moment de profonde tension dans la région. C'est un conflit qui pourrait aisément se métastaser causant encore plus d'insécurité et plus de souffrances. Antony Blinken, à Doha le 7 janvier

À Abou Dhabi, Blinken a évoqué avec le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, la situation à Gaza et au Soudan en guerre, selon le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller. Il "a souligné l'importance de répondre d'urgence aux besoins humanitaires à Gaza" et a remercié les Émirats pour "leur importante contribution à l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils" de Gaza, a déclaré le porte-parole.

Blinken a insisté, selon le porte-parole, sur la nécessité "d'empêcher que le conflit ne s'étende davantage" et rappelé l'engagement de Washington à assurer "une paix durable qui garantisse la sécurité d'Israël et favorise la création d'un État palestinien indépendant".

Blinken doit se rendre en soirée en Israël pour des entretiens demain mardi qui s'annoncent tendus, puis en Cisjordanie occupée mercredi, et en Égypte.
"C'est un moment de profonde tension dans la région. C'est un conflit qui pourrait aisément se métastaser causant encore plus d'insécurité et plus de souffrances", a averti Antony Blinken dimanche soir à Doha, au Qatar, alors que la guerre est entrée dans son quatrième mois.

Face à un bilan qui dépasse désormais les 22.800 morts dans la bande de Gaza selon le gouvernement du Hamas, le secrétaire d'État américain estime "particulièrement important que dans la mesure où les opérations (militaires) continuent, elles soient conçues pour protéger les civils et permettre d'acheminer l'aide humanitaire aux gens qui en ont besoin, et pas dans l'autre sens".

Blinken s'efforce aussi de voir comment chaque pays pourrait contribuer dans la période d'après-guerre, que ce soit en matière de reconstruction à Gaza ou sa gouvernance.

13h12
Front libanais

Un chef du Hezbollah tué

Wissam Hassan Tawil, un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne ce lundi dans le sud du Liban.

Photo non datée fournie par le Hezbollah montrant le comandant Wissam Tawil, tué par une frappe israélienne dans le village de Kherbet Selem ce 8 janvier.

Photo non datée fournie par le Hezbollah montrant le comandant Wissam Tawil, tué par une frappe israélienne dans le village de Kherbet Selem ce 8 janvier.

© Hezbollah via Ap

L'homme "jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud", d'où le Hezbollah libanais mène depuis trois mois des attaques quasi-quotidiennes contre Israël. Il a été tué par "dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le village de Kherbet Selm", à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté. Il s'agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que cette puissante formation a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.

12h34
Victimes palestiniennes

Nouveau bilan

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 23.084 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires engagées par Israël en représailles aux attaques du Hamas palestinien le 7 octobre. Dans les dernières 24 heures, le bilan s'établit à 249 morts, selon le ministère de la Santé, qui a aussi fait état dans son communiqué de 58.926 blessés depuis le début de la guerre. Les morts et les blessés sont majoritairement des femmes et des mineurs.

11H54
Victimes

Le pape rejette la notion de "dommages collatéraux" chez les civils

Le pape François dénonce les "crimes de guerre" perpétrés contre les civils dans les conflits notamment dans la bande de Gaza et en Ukraine, rejetant la notion de "dommages collatéraux".

Sur la place Saint-Pierre à Rome, les fidèles écoutent sur un écran géant le pape François récitant l'Angélus le 7 janvier 2024.

Sur la place Saint-Pierre à Rome, les fidèles écoutent sur un écran géant le pape François récitant l'Angélus le 7 janvier 2024.

© AP Photo/Andrew Medichini

"Dans un contexte où le discernement entre objectifs militaires et civils semble ne plus être observé, il n'y a pas de conflit qui ne finisse en quelque sorte par frapper aveuglément la population civile. Les événements en Ukraine et à Gaza en sont la preuve évidente", a déclaré le pape argentin à l'occasion de ses traditionnels vœux du début d'année au corps diplomatique.

Peut-être nous ne réalisons pas que les victimes civiles ne sont pas des 'dommages collatéraux'. Ce sont des hommes et des femmes avec des noms et prénoms qui perdent la vie. Pape François

"Nous ne devons pas oublier que les violations graves du droit international humanitaire sont des crimes de guerre", a souligné François, appelant à "un engagement accru de la communauté internationale en faveur de la protection et de la mise en œuvre du droit humanitaire". "Peut-être nous ne réalisons pas que les victimes civiles ne sont pas des 'dommages collatéraux'. Ce sont des hommes et des femmes avec des noms et prénoms qui perdent la vie", a relevé le pape. "Ce sont des enfants qui restent orphelins et privés d'avenir. Ce sont des personnes qui souffrent de la faim, de la soif et du froid ou qui restent mutilées à cause de la puissance des engins modernes", a-t-il poursuivi.

Dénonçant à nouveau l'attaque du 7 octobre commise par le Hamas en Israël qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon un comptage de l'AFP à partir du bilan israélien, François a de nouveau condamné "toutes les formes de terrorisme et d'extrémisme" et demandé "la libération immédiate de tous les otages à Gaza".

Le Pape a dit que la "forte réponse militaire" d'Israël avait "provoqué une crise humanitaire d'une gravité exceptionnelle et des souffrances inconcevables".
Le bilan des frappes israéliennes dans la bande de Gaza dépasse désormais les 22.800 morts, selon le gouvernement du Hamas.

Évoquant le réchauffement climatique, les questions de bioéthique mais aussi la persécution des chrétiens dans le monde, le pape s'est livré pendant 45 minutes à un tour d'horizon des enjeux internationaux.

Il a en outre fait état de sa "préoccupation" face à "l'augmentation (du nombre) des actes antisémites survenus ces derniers mois".

Le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques avec 184 États, dont 89 ont une représentation officielle à Rome, ainsi qu'avec l'Union européenne et l'Ordre souverain de Malte.

08H21
L'école malgré tout

Préserver la routine malgré la guerre, le défi d'une école israélienne à Jérusalem

A 08H55, les élèves de 5e 1 du collège-lycée de l'Académie de musique et de danse de Jérusalem quittent précipitamment leur classe pour descendre dans l'abri anti-missiles. Un exercice impromptu, devenu hebdomadaire depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

La trentaine d'adolescents dévalent deux étages pour se regrouper dans la pièce renforcée équipée d'une porte blindée. Au terme de la cavalcade, répétée à de multiples reprises, parfois lors de réelles alertes aux missiles, les plaisanteries fusent. Deux garçons entament une mélodie improvisée à quatre mains sur le piano à queue, qui trône au milieu de la grande pièce.

Je n'ai ni la patience ni le temps pour m'occuper des trucs tristes qui font que tout le monde est déprimé (...) Je veux me concentrer sur ma vie, sur la musique. Aluma Bartov, 12 ans

Trois mois après le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante sans précédent du Hamas, la direction de l'établissement israélien de 350 élèves a fait sa priorité du maintien du "business as usual", soit tenter de faire comme d'habitude.

"Préserver la routine des élèves" pour protéger leur équilibre psychique est le leitmotiv de la directrice, Ilana Uritsky. "C'est notre ordre de mobilisation. Nous devons être forts pour les enfants, pour leurs familles", dit-elle.
Offira Gargi, professeure principale de la classe de 5e 1 dit ne parler du conflit que lorsqu'il se "passe quelque chose (de très important)". "Nous voulons qu'ils continuent (...) à être des enfants comme tous les autres", explique-t-elle.
Dans les couloirs, des danseuses, justaucorps sous leurs jeans et cheveux tirés en chignons chahutent, et des bribes de mélodies classiques s'échappent des salles réservées aux répétitions. "Je n'ai ni la patience ni le temps pour m'occuper des trucs tristes qui font que tout le monde est déprimé (...) Je veux me concentrer sur ma vie, sur la musique", lance Aluma Bartov, 12 ans.

Même placidité apparente pour son camarade de classe, Peleh Nahum, qui explique que les adultes "nous protègent" et que "s'il y a des missiles nous allons dans l'abri".

La bulle protectrice de l'école est cependant loin d'être hermétique. Dans le lobby, sur une petite table à la nappe sombre, est déposé le portrait d'un jeune homme souriant en uniforme, derrière une bougie: Elisaf Shoshan, 23 ans, sergent réserviste et ancien pianiste de jazz de l'école, tué dans les combats dans la bande de Gaza.

En face, le drapeau israélien surmonte des photographies des otages détenus par des combattants palestiniens dans la bande de Gaza.

5h45
Diplomatie

Anthony Blinken attendu à Tel Aviv

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu lundi soir en Israël pour des pourparlers ardus sur la guerre à Gaza sur fond de regain de tension à la frontière israélo-libanaise laissant craindre un embrasement régional. Dimanche, le secrétaire d'État américain a déploré la "tragédie" des milliers de civils tués dans cette guerre. Il a averti que le conflit pourrait "aisément se métastaser" alors que les tensions montent d'un cran entre Israël et le Liban. Antony Blinken doit passer par les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite avant d'atterrir à Tel-Aviv où il s'entretiendra avec les dirigeants israéliens dès mardi. C'est sa quatrième tournée régionale depuis le début de la guerre.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu dans la soirée en Israël. Il a fait un arrêt en Arabie Saoudite où il rencontre le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas, les opérations israéliennes ont fait 73 morts et 99 blessés ces dernières 24 heures, dans le centre de Gaza. Le bilan est de 23.084 tués depuis le début des opérations militaires engagées par Israël en représailles aux attaques du Hamas palestinien le 7 octobre.

L'armée israélienne a annoncé des frappes à Khan Younès, principale ville du sud du territoire assiégé et nouvel épicentre des combats, tuant "dix terroristes se préparant à tirer des roquettes sur Israël".

Un important responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture lundi dans le sud du Liban.

L'armée israélienne dévoile dans le centre de la bande de Gaza un complexe de tunnels et d'ateliers présenté à des journalistes comme "le plus grand site de fabrications d'armes" du Hamas découvert "depuis le début de la guerre".

Une "figure centrale" du Hamas en Syrie, Hassan Akasha a été tué par l'armée israélienne à Beit Jinn, une localité proche du Golan syrien.