"Une autre école de l'Unrwa transformée en abri a été attaquée, cette fois-ci à Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza, écrit Philippe Lazzarini sur X.
Les forces israéliennes n'ont donné aucun "avertissement préalable, ni aux personnes déplacées ni à l'Unrwa", a-t-il ajouté, assurant que son agence "partage les coordonnées de toutes (ses) infrastructures (y compris de cette école) avec l'armée israélienne et les autres parties au conflit".
Dans son dernier bilan, l'hôpital Al-Aqsa, situé dans la ville de Deir el-Balah, a annoncé que 37 personnes avaient été tuées à la suite de cette frappe. Lazzarini évoque pour sa part "au moins 35 personnes (...) tuées" et de "nombreuses autres blessées".
Ce soir, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, assure que les avions israéliens ont visé "avec des armes de précision" trois salles de classe de cette école de l'Unrwa où s'étaient cachés, selon lui, environ trente combattants du Hamas et du Jihad Islamique, autre mouvement palestinien armé. Dans sa déclaration télévisée, Daniel Hagari a affirmé que neuf "terroristes" ont été tués, certains ayant, selon lui, "participé au massacre du 7 octobre" ayant déclenché la guerre.
Comme cette guerre l'a démontré depuis le début, la mort de civils est le résultat inévitable du caractère des activités de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. B'Tselem, ONG israélienne de défense des droits humains
Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait revendiqué cette attaque aérienne nocturne ayant permis d'éliminer "plusieurs terroristes".
"L'école abritait 6.000 personnes déplacées lorsqu'elle a été touchée. Les allégations selon lesquelles des groupes armés auraient pu se trouver à l'intérieur de cet abri sont choquantes", déclare le chef de l'Unrwa, ajoutant toutefois ne pas être en mesure de pouvoir vérifier ces accusations. "Attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l'ONU à des fins militaires représente un mépris flagrant du droit humanitaire international", dénonce Lazzarini.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, "plus de 180 structures de l'Unrwa ont été touchées" ce qui a entraîné la mort de "plus de 450 personnes déplacées", selon Lazzarini.
Pour l'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem, cette frappe "constitue potentiellement un crime de guerre". "Comme cette guerre l'a démontré depuis le début, la mort de civils est le résultat inévitable du caractère des activités de l'armée israélienne dans la bande de Gaza", estime cette organisation, exhortant la communauté internationale à faire cesser les hostilités.