Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths exige devant les Nations unies un "cessez-le-feu" à Gaza pour venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par la guerre entre le Hamas et Israël.
"On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise", s'est insurgé Martin Griffiths lors d'une intervention vidéo devant une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Le chirurgien de l'hôpital européen de Gaza, Tom Potokar décrivait cet après-midi la situation extrêmement difficile des personnels et des patients sur place.
"Un cessez-le-feu humanitaire. Appelons ça comme on veut, mais ce qu'il faut d'un point de vue humanitaire est simple: arrêter les combats pour permettre aux civils de se déplacer en sécurité", a tonné le Le chef des opérations humanitaires de l'ONU devant les États membres des Nations unies.
Mercredi, sortant du silence pour la première fois en plus d'un mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé à des "pauses et couloirs humanitaires" de quelques jours dans la bande de Gaza.
Le texte a recueilli 12 voix pour et trois abstentions (États-Unis, Royaume-Uni, Russie) et est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l'instance onusienne.
Ce "cessez-le-feu humanitaire", a imploré Griffiths "qu'on le fasse tant que c'est possible afin de débloquer une réponse humanitaire, que l'on donne à la population de Gaza de quoi respirer après les terribles événements qu'elle a subis ces dernières semaines"."Et, sans condition, qu'on libère tous les otages", a-t-il martelé.
Martin Griffiths a rappelé que "l'appel (de fonds) d'urgence pour Gaza s'élevait à 1,2 milliard de dollars" mais que "jusqu'ici nous avons reçu environ 132 millions de dollars".