Direct terminé le 19 juin 2024 à 20h15 TU
Direct démarré le 19 juin 2024 à 08h45

DIRECT - Le chef du Hezbollah menace Chypre si l'île ouvre ses aéroports et bases à Israël en cas de guerre

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah averti ce mercredi qu'"aucun lieu" en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d'attaque contre le Liban. Hassan Nasrallah a aussi menacé Chypre. Les horaires sont indiqués en Temps Universel. 

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Un homme à moto passe devant un immeuble endommagé par des attaques de roquettes du Hezbollah depuis le Liban, à  Kiryat Chmona, dans le nord d'Israël, ce 19 juin 2024.

Un homme à moto passe devant un immeuble endommagé par des attaques de roquettes du Hezbollah depuis le Liban, à  Kiryat Chmona, dans le nord d'Israël, ce 19 juin 2024. 

© AP Photo/Leo Correa
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16H26
menaces

Aucun lieu en Israël ne sera épargné en cas de guerre, avertit le Hezbollah

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah prévient qu'"aucun lieu" en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient à exécution leurs menaces d'attaquer le Liban.

Hassan Nasrallah s'exprime à la télévision

Dans les quartiers sud de Beyrouth ce 19 juin, une assemblée écoute le discours télévisé du chef du Hezbollah. 

© AP Photo/Bilal Hussein

Hassan Nasrallah a aussi menacé Chypre, île méditerranéenne membre de l'Union européenne qui entretient de bonnes relations avec le Liban et Israël. "L'ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l'ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie prenante de la guerre", averti-t-il dans un discours retransmis en direct à la télévision.
"L'ennemi (israélien) sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire (..) Il sait qu'aucun lieu (..) ne sera épargné par nos missiles", a dit Hassan Nasrallah.
Le chef du Hezbollah affirme qu'en cas de guerre, Israël "doit nous attendre par la terre, par la mer et par les airs". Dans une autre partie de son discours, il déclare que "l'ennemi craint réellement que la Résistance ne pénètre en Galilée" dans le nord d'Israël, ajoutant qu'il s'agissait d'une "possibilité (..) dans le contexte d'une guerre qui pourrait être imposée au Liban".

Le chef du Hezbollah assure que son mouvement n'avait utilisé "qu'une partie de ses armes" depuis qu'il a ouvert le front du sud du Liban le 8 octobre pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, à Gaza. Il ajoute que sa formation compte plus de 100.000 hommes prêts au combat.

15H36
UEFA

Bruxelles refuse d'accueillir Belgique-Israël pour raisons de sécurité

La ville de Bruxelles a jugé "impossible" d'accueillir le match de football entre la Belgique et Israël prévu le 6 septembre en Ligue des nations, une rencontre à hauts risques en raison des tensions liées à la guerre à Gaza.

Selon un communiqué de la municipalité, "la tenue d'un tel match dans notre capitale, en cette période particulièrement troublée, provoquera incontestablement d'importantes manifestations et contre-manifestations, compromettant ainsi la sécurité des spectateurs, des joueurs, des habitants de Bruxelles mais également de nos forces de police".

"Nous sommes à la recherche d'une solution afin de pouvoir jouer le match à domicile contre Israël", a souligné la fédération dans un communiqué. "Il s'agit d'une affaire concernant la Belgique, ce n'est pas notre problème", a de son côté réagi Shlomi Barzel, le porte-parole de la fédération israélienne de football interrogé par l'AFP à Jérusalem. 

"La situation humanitaire et sécuritaire à Gaza et ses nombreuses répercussions forcent la Ville de Bruxelles à signifier à l'URBSFA (la fédération belge de football, ndlr) que l'organisation de ce match n'est pas possible au Stade Roi Baudouin" située à Laeken, en banlieue de Bruxelles, a encore expliqué la municipalité.

Sollicitée, la ville de Louvain a elle aussi décidé de ne pas organiser la rencontre sur son territoire.

La Belgique et Israël font partie du groupe A2, avec la France et l'Italie.
L'UEFA, organisatrice de la Ligue des nations, n'a pas encore réagi à cette décision.

13h13
témoignage

À l'ONU, la mère d'une otage israélienne appelle à l'aide

"Les otages ont besoin de nous !" a lancé Meirav Leshem Gonen, mère d'une otage israélienne, lors d'une audition à l'ONU d'une commission d'enquête accusant Israël de crimes contre l'humanité et le Hamas de crimes de guerre.

Sa fille, Romi, 23 ans, a été kidnappée alors qu'elle prenait part à la rave-party Tribe of Nova, attaquée le 7 octobre par les commandos du Hamas. "Les jeunes filles de vingt-trois ans ne devraient pas être prises en otage. Personne ne devrait l'être!" a déclaré sa mère.

"Je crois que nous pouvons faire plus pour eux. Nous pouvons faire mieux pour eux. Les otages ont besoin de nous ! Le monde en a besoin ! S'il vous plaît, aidez-moi à embrasser à nouveau ma fille", a-t-elle demandé.

Elle a appelé la communauté internationale à être "du même côté, celui qui lutte contre les prises d'otages" : "J'espère que ma Romi croit toujours au monde libre, croit toujours en nous, et croit toujours qu'ensemble, nous mettrons fin au cauchemar dans lequel elle se trouve".

Elle a également accusé la commission de l'ONU de ne pas avoir pris suffisamment en compte dans son rapport, publié le 12 juin, les violences sexuelles commises "le jour de l'attaque et pendant la captivité" des otages.

"Je me tiens devant vous aujourd'hui non seulement en tant que mère, mais aussi en tant que porte-parole des femmes qui ont enduré des souffrances inimaginables et dont la douleur n'est pas reconnue", a affirmé Meirav Leshem Gonen.

Voir Gaza : libération de quatre otages dans une opération militaire

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9H30
Israel-Hezbollah

Vers une offensive israélienne au Liban ?

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir approuvé des plans opérationnels en vue d'une "offensive au Liban", après des jours d'escalade avec le Hezbollah dans la zone frontalière, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Les échanges de tirs sont presque quotidiens à la frontière nord d'Israël avec le Liban depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas, allié du Hezbollah libanais, contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.

Voir aussi : Proche-Orient : les tensions entre le Hezbollah et Israël s'intensifient

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09H28
bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37.396 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza annonce ce mercredi un nouveau bilan de 37.396 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 24 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 85.523 personnes avaient été blessées dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre le 7 octobre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël.

09H22
Frappes sur Gaza et Rafah

Combats et bombardements dans le sud de Gaza

Des bombardements israéliens ont visé ce mercredi Rafah et plusieurs secteurs du centre du territoire, selon des témoins et la Défense civile.

Sept personnes ont été tuées pendant la nuit, selon les secouristes, par des frappes menées avec des drones sur des tentes dans la zone d'Al-Mawasi, aux portes de Rafah, où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens.

Des combats opposaient soldats israéliens et combattants palestiniens dans le quartier Saoudien, dans l'ouest de Rafah, sous les bombardements et les tirs d'artillerie, selon la branche armée du Djihad islamique, un groupe armé palestinien allié du Hamas.

Des témoins ont aussi raconté que plusieurs véhicules militaires étaient entrés dans le quartier Saoudien, appuyés par des tirs de drones et de chars.

Dans le nord, des témoins ont signalé des tirs d'artillerie à Zeitoun, un quartier de la ville de Gaza, tandis qu'un bombardement près du camp de Nousseirat, dans le centre, a fait trois morts. Sur le front nord, l'armée israélienne a annoncé hier que "des plans opérationnels pour une offensive au Liban" avaient été "approuvés et validés".

08h45
droit international

"Sérieuses inquiétudes" de l'ONU sur le respect du droit de la guerre par Israël

"L’obligation de choisir des moyens et des méthodes de guerre qui évitent ou, à tout le moins, minimisent dans toute la mesure du possible les dommages causés aux civils semble avoir été systématiquement violée lors de la campagne de bombardements d’Israël", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a publié mercredi une évaluation de six attaques "emblématiques" menées l'année dernière par les Forces de défense israéliennes (FDI) à Gaza, "qui ont entraîné un nombre élevé de morts parmi les civils et une destruction généralisée de biens civils, soulevant de sérieuses inquiétudes au regard du droit de la guerre, aux principes de distinction, de proportionnalité et de précaution", souligne un communiqué du Haut-Commissariat.

Le rapport détaille six attaques qui ont impliqué, selon l'ONU, "l'utilisation présumée de bombes GBU-31 (1 tonne, 2.000 livres), GBU-32 (500 kilogrammes, 1.000 livres) et GBU-39 ( 125 kg, 250 livres) du 9 octobre au 2 décembre 2023 sur des immeubles résidentiels, une école, des camps de réfugiés et un marché".

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07H17
Eurosatory

La justice autorise en appel la présence de représentants de sociétés israéliennes à Eurosatory

La cour d'appel de Paris a autorisé mardi soir la présence sur le salon de défense Eurosatory de représentants ou intermédiaires de sociétés israéliennes qui en avaient été interdits par une précédente décision de justice, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L'arrêt de la cour d'appel de Paris intervient peu après que le tribunal de commerce de Paris a de son côté jugé "illicite" l'exclusion du salon aux exposants israéliens décidée fin mai. "En l'absence de trouble manifestement illicite ou de dommage imminent, l'ordonnance entreprise sera infirmée", affirme la cour dans son arrêt, dont l'AFP a consulté des extraits.

Un représentant de Coges Events, organisateur du salon Eurosatory, a confirmé la teneur de la décision à l'AFP. Mais le délai de la décision rend peu réaliste le retour des exposants israéliens, le salon se terminant vendredi. Il a ouvert ses portes hier à Villepinte au nord de Paris.

La cour d'appel renverse la décision vendredi dernier du tribunal judiciaire de Bobigny, qui avait été saisi en référé par quatre ONG. Celles-ci estimaient que l'interdiction par Coges Events, sur décision du gouvernement français dans le contexte des opérations militaires israéliennes meurtrières à Gaza, était insuffisante.

Le tribunal de Bobigny avait enjoint Coges de faire interdire "la participation sous quelques formes que ce soit, des industriels de l'armement israéliens et de toute personne salariée ou représentante des entreprises d'armement israéliens, ainsi que de toute personne physique ou morale susceptible d'opérer comme leur courtier ou leur intermédiaire".

Il avait en outre interdit "aux autres entreprises ou exposants d'accueillir sur leur stand des représentants d'entreprises israéliennes en matière d'armement, de vendre ou faire la promotion d'armes israéliennes". Le Coges avait fait appel mais avait imposé aux visiteurs du salon de signer un formulaire assurant qu'ils n'agissent pas pour le compte de sociétés israéliennes ou comme intermédiaires, une "initiative très malheureuse, décidée dans l'urgence", avait-il ensuite regretté. "Il ne s'agit plus seulement d'interdire un stand aux entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais bien de stigmatiser et mettre à l'index les Israéliens eux-mêmes", avait dénoncé Jonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

03H00
Rentrer ou pas ?

Le dilemme des étudiants palestiniens en médecine à Cuba

À 10.000 km de Gaza, Samar Alghoul, étudiante palestinienne en médecine à Cuba, vit depuis huit mois la guerre entre Israël et le Hamas à distance. La jeune femmes est confrontée à un dilemme : rentrer pour être auprès des siens ou poursuivre son rêve professionnel.

Depuis le 7 octobre et le déclenchement de la guerre, elle dit ressentir souvent le désir de retourner auprès de sa famille.
"Ce serait plus facile pour moi d'être avec eux que d'avoir toutes ces pensées", de ne pas savoir "ce qu'ils boivent, ce qu'ils mangent, où ils dorment", raconte la jeune femme à propos de sa mère, ses deux frères et sa soeur qui vivent dans la Bande de Gaza.
Mais elle se souvient aussi de ce que sa mère lui dit lors de leurs rares échanges : "Nous sommes fiers de toi, nous sommes fiers d'avoir quelqu'un hors de Gaza qui étudie la médecine".

La jeune femme fait partie des 247 étudiants palestiniens, dont 75 Gazaouis, qui apprennent la médecine à Cuba grâce à une bourse du gouvernement, selon les chiffres fournis à l'AFP par l'ambassadeur palestinien Akram Samhan. L'île communiste octroie de longue date des bourses à des étudiants étrangers. Quelque 1.500 Palestiniens, dont de nombreux médecins, y ont été formés gratuitement depuis 1974, selon le diplomate.

Samar raconte que sa famille, qui vivait dans le nord de la Bande de Gaza, a dû se déplacer à plusieurs reprises pour fuir les bombardements, et se trouve actuellement à Deir el-Balah, dans le sud de l'enclave. "Ils ouvrent Whatsapp, m'envoient un message 'On va bien' et on ne sait pas quand on aura d'autres nouvelles", explique en espagnol Samar qui a bénéficié, comme tout étudiant étranger, d'un apprentissage accéléré de la langue à son arrivée en 2022. La jeune femme, en deuxième année de médecine, dit avoir récupéré des forces après une période de dépression. Son objectif, en parallèle de ses études, est désormais de défendre "la cause palestinienne".

Motee Almashar, 24 ans, originaire de Rafah, dans le sud, raconte qu'il tente, avec ses amis palestiniens, de retrouver une vie normale "pour enlever un peu de stress".
Mais ce n'est pas facile "dès qu'on prend son téléphone, on voit les nouvelles", raconte-t-il. Une des dernières fois qu'il a parlé à sa mère, "elle était très triste". Début mai, lors d'un bombardement à Rafah, "mes cousins, trois de mes oncles, une tante et ma grand-mère ont été tués".

La vie économique de ces étudiants est aussi perturbée. Il ne reçoivent plus d'argent de leurs parents à Gaza. L'ambassadeur explique avoir lancé une collecte auprès d'organisations palestiniennes basées aux États-Unis et ailleurs pour tenter de "résoudre partiellement" leurs problèmes. 

Dans ce contexte difficile, ces étudiants disent avoir observé avec étonnement le mouvement de protestation qui a pris corps ces derniers mois dans des universités aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine. "Nous pensions être les seuls à défendre la cause palestinienne (...) ce que font les étudiants a changé notre regard sur le monde extérieur", confie Samar. Motee se dit "très fier de voir des étudiants" s'exprimer "dans le monde entier" au nom des Palestiniens.

Mohammed Refat Almassri, 26 ans, qui a perdu un oncle et huit cousins dans la guerre, est en dernière année de médecine. Fils d'un ambulancier qui travaille sans relâche dans la Bande de Gaza, il sait que l'enclave a "un besoin urgent de médecins". Bientôt diplômé, il envisage d'y rejoindre le corps médical, mais ne sait pas quand il pourra rentrer ni comment payer son billet d'avion.

Qui anime ce direct ?

AFP