Direct terminé le 21 décembre 2023 à 21h30
Direct démarré le 21 décembre 2023 à 6h00

DIRECT - le Conseil de sécurité de l'ONU toujours dans l'impasse

Le Conseil de sécurité de l'ONU tentait toujours de trouver un compromis ce soir, or l'ONU a alerté sur l'insécurité alimentaire "sans précédent" subie par les habitants de Gaza menacés désormais par la famine. La plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau veto mais les États-Unis bloquent à l'appel d'un "cessez-le-feu humanitaire" jugé innaceptable par Israël.

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Des Palestiniens font la queue pour avoir un repas gratuit à Rafah, dans la bande de Gaza ce 21 décembre 2023.

Des Palestiniens font la queue pour avoir un repas gratuit à Rafah, dans la bande de Gaza ce 21 décembre 2023.

© AP Photo/Fatima Shbair
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21H06
Trêve pour Gaza

Le Conseil de sécurité tente ce soir de trouver un compromis

Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d'arrache-pied depuis plusieurs jours ce texte porté par les Émirats arabes unis.

Le vote initialement prévu le 18 décembre a été reporté de multiples fois, la dernière hier à la demande des Américains qui avaient mis leur veto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un "cessez-le-feu humanitaire" dans la bande de Gaza, pilonnée par les forces israéliennes en représailles à l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre.

"L'écart se réduit", a assuré l'ambassadrice des Émirats à l'ONU Lana Zaki Nusseibeh avant une nouvelle session de consultations à huis clos jeudi après-midi. "Nous travaillons activement avec nos partenaires à l'ONU sur la résolution et son contenu", a de son côté déclaré à Washington le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, contestant l'idée que les États-Unis sont "particulièrement isolés".

Certains diplomates ont indiqué à l'AFP toujours espérer un vote aujourd'hui malgré la difficulté des négociations. "Evidemment, nous aimerions voir quelque chose qui faciliterait l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire", a commenté Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil n'a réussi qu'une seule fois à sortir du silence, avec la résolution du 15 novembre appelant à des "pauses humanitaires". Il a rejeté cinq autres textes en deux mois, dont deux en raison de vetos américains, le dernier le 8 décembre.

Les États-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, l'appel à un "cessez-le-feu humanitaire", également jugé inacceptable par Israël.

Alors que l'ONU a alerté sur l'insécurité alimentaire "sans précédent" subie par les habitants de Gaza menacés désormais par la famine, la plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau veto.

La référence à une "cessation urgente et durable des hostilités" a par exemple été supprimée à la demande des Américains, selon des sources diplomatiques.

Le dernier projet de texte vu par l'AFP appelle ainsi, moins directement, à une "suspension urgente des hostilités pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave, et à des mesures urgentes vers une cessation durable des hostilités".

Le texte réclame également que les parties au conflit facilitent l'entrée et la distribution de l'aide dans tout le territoire, "par la terre, la mer et les airs" et demande la mise en place d'un mécanisme de suivi de l'aide "exclusivement" par l'ONU pour s'assurer de la nature "humanitaire" des livraisons.

Selon des sources diplomatiques, les négociations se concentrent désormais sur ce mécanisme, Israël insistant pour maintenir son contrôle sur les convois humanitaires.

"Israël a, de façon compréhensible, un rôle dans le régime d'inspection, un rôle clé, et nous comprenons et respectons cela", a commenté John Kirby.
Autre point contentieux, l'absence une nouvelle fois dans le texte d'une condamnation - et même du nom - du Hamas, fustigée par Israël et les États-Unis.

Le projet de résolution condamne "toutes les attaques aveugles contre les civils" et "tous les actes de terrorisme", et réclame la libération des otages.
Après l'attaque du 7 octobre qui a fait, selon les autorités israéliennes, environ 1.140 morts, en majorité des civils, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant et menant une vaste opération terrestre depuis le 27 octobre.

Le gouvernement du Hamas a annoncé mercredi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 20.000 morts depuis le début de la guerre, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.

19H07
bilan

L'armée israélienne affirme avoir tué plus de 2.000 combattants palestiniens

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 2.000 combattants palestiniens depuis la fin, le 1er décembre, d'une trêve d'une semaine dans la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

"Depuis la fin de la trêve, nos forces ont éliminé plus de 2.000 terroristes par l'air, la terre et la mer", a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, lors d'une conférence de presse. D'après le gouvernement du Hamas au pouvoir à Gaza, 20.000 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis le début de la guerre le 7 octobre.

18H30
jusqu'au bout

"Nous nous battrons jusqu'à la victoire" déclare Netanyahou

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a encore une fois réitéré sa détermination "nous nous battrons jusqu'a la victoire. Nous n'arrêterons pas la guerre tant que nous n'aurons pas atteint nos objectifs : détruire le Hamas et libérer tous les otages."

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Israël ce 21 décembre 2023.

"Je suggère au Hamas une chose très simple : se rendre ou mourir. Ils n'ont pas d'autre choix. Et après avoir détruit le Hamas, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que Gaza ne soit une menace pour Israël. Pas de "Hamas-istan" ou de "Fatah-istan". "

18H29
Diplomatie

Macron évoque Gaza avec le roi avant de fêter Noël avec les troupes en Jordanie

Le président français Emmanuel Macron a rejoint aujourd'hui les forces françaises stationnées en Jordanie pour un dîner de Noël après avoir réitéré avec le roi Abdallah II un appel au cessez-le-feu à Gaza et à la création d'un Etat palestinien.

Le chef de l'État, tournant le dos à trois jours de crise politique autour d'une loi controversée sur l'immigration, a choisi cette année le Proche-Orient, secoué par la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, pour ce traditionnel rendez-vous avec les troupes.

Il s'est d'abord entretenu avec le roi de Jordanie à Aqaba (sud), sur la mer Rouge. "Main dans la main", a écrit sur X (ex-Twitter) Emmanuel Macron en référence à une image forte des deux dirigeants foulant ensemble le tapis rouge sur le tarmac.

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"Face à l'urgence humanitaire absolue à Gaza, nous ne ménageons pas nos efforts conjoints en vue d'obtenir un cessez-le-feu dès que possible et de répondre aux besoins urgents des populations", a-t-il ajouté, en soutenant la création d'une plateforme humanitaire pour Gaza en Jordanie.

En représailles à une attaque meurtrière sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, Israël pilonne la bande de Gaza, faisant des milliers de morts selon le Hamas et provoquant une situation humanitaire dramatique.

Un premier vol français avec 11 tonnes de fret humanitaire, dont des abris et équipements de première nécessité, est arrivé jeudi à Amman. Un autre doit suivre dans les prochains jours.

"Mobilisés, nous le sommes également pour rouvrir un horizon politique autour de la solution à deux États" israélien et palestinien, a poursuivi Emmanuel Macron. Le roi a souligné de son côté "l'importance du rôle de la France et de l'Union européenne dans le soutien à la solution à deux États" et appelé à des "efforts intensifiés" en ce sens, selon un communiqué du Palais royal.

Gage de bonne entente, Abdallah II a fait monter le président dans sa voiture et pris le volant pour le conduire à la résidence royale d'Aqaba, selon une journaliste de l'AFP.

Emmanuel Macron lui avait déjà rendu visite le 25 octobre lors d'une tournée dans la région destinée à marquer la solidarité avec Israël après l'attaque du 7 octobre, et à relancer l'idée d'une solution à deux États.

18H20
Insécurité alimentaire

Risques de famine à venir à Gaza, prévient l'ONU

Les habitants de la bande de Gaza vont être confrontés à des risques élevés d'insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, indique un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié aujourd'hui à Rome.

Le système de classification de l'insécurité alimentaire de l'ONU à cinq niveaux, connu sous l'appellation IPC, prévoit dans son "scénario le plus probable" que d'ici le 7 février "l'ensemble de la population de la bande de Gaza (environ 2,2 millions de personnes)" sera en situation de "crise de la faim, ou pire".

Des Palestiniens font la queue à Rafah, dans la bande de Gaza, pour avoir un repas gratuit ce 21 décembre 2023.

Des Palestiniens font la queue à Rafah, dans la bande de Gaza, pour avoir un repas gratuit ce 21 décembre 2023.

© AP Photo/Fatima Shbair

"Il s'agit de la proportion la plus élevée de personnes confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire que le système IPC ait jamais déterminé pour une région ou un pays donné", précise le rapport.

Le système IPC évalue les niveaux de faim de un à cinq. Le rapport prévient qu'environ la moitié de la population de la bande de Gaza devrait se trouver dans la phase "d'urgence" - qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité - d'ici le 7 février.

Et "au moins une famille sur quatre", soit plus d'un demi-million de personnes, sera confrontée à la "phase 5", c'est-à-dire à des conditions catastrophiques.
L'ONG internationale CARE a qualifié ces chiffres "d'alarmants".
 

17H29
Revendication

Le Hamas dit que l'objectif fixé par Israël de l'éliminer est "voué à l'échec"

Dans un enregistrement sonore, le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, a conditionné la libération des otages israéliens retenus à Gaza à "l'arrêt de l'agression", se référant à la guerre menée contre le Hamas depuis le 7 octobre en représailles à son attaque sanglante sur le territoire israélien.

"L'objectif fixé par l'ennemi d'éliminer la résistance est voué à l'échec. C'est une réalité qui devient incontestable", a déclaré le porte-parole masqué dans l'enregistrement. "Si l'ennemi veut récupérer ses otages en vie il n'a d'autre choix que d'arrêter l'agression", a-t-il ajouté, posant comme condition la fin des hostilités pour engager des négociations par le truchement d'intermédiaires en vue de relâcher des otages contre des prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Il a en outre affirmé que la poursuite de la guerre conduirait à la mort d'otages israéliens dans les bombardements israéliens.

Peu après l'enregistrement du porte-parole, la branche armée du Hamas a diffusé une vidéo montrant en vie trois otages israéliens qui avaient ensuite été tués selon elle dans des frappes israéliennes.

16H59
Attaques en mer rouge

Ikea prévient de possibles retards de livraison

Le géant suédois du meuble Ikea prévoit de possibles retards de livraison de certains produits ou leur absence dans les rayons en raison de la situation en mer Rouge.

La vague d'attaques menées contre des navires en mer Rouge par les Houthis, en riposte aux bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab el-Mandeb.
Elles ont réorienté leurs navires autour de la pointe sud de l'Afrique, occasionnant un voyage beaucoup plus long.

"La situation dans le canal de Suez va entrainer des retards et pourrait entraîner des contraintes de disponibilité pour certains produits Ikea", écrit le groupe suédois dans un message à l'AFP.

La mer Rouge est une "autoroute de la mer" reliant la Méditerranée à l'océan Indien, et donc l'Europe à l'Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, autre porte d'entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.

"Nous sommes en dialogue étroit avec nos partenaires de transport afin de garantir la sécurité des personnes travaillant dans la chaîne logistique d'Ikea", ajoute le groupe. "Nous évaluons d'autres options d'approvisionnement pour garantir la disponibilité de nos produits et nous continuons à suivre la situation de près", précise Ikea.

Le groupe rappelle qu'il ne possède pas de navires porte-conteneurs.
Selon l'International Chamber of Shipping (ICS), 12% du commerce mondial transite par la mer Rouge.

15H49
Liban

Une octogénaire tuée dans une frappe israélienne dans le sud du Liban

Une octogénaire a été tuée et son mari blessé, selon un média officiel, dans un bombardement israélien sur un village frontalier du sud du Liban, d'où le Hezbollah pro-iranien a lancé de nouvelles attaques contre Israël en représailles.

La femme a été tuée par "des tirs d'artillerie israéliens qui ont visé sa maison dans le village de Maroun al-Ras", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Son mari, également octogénaire, a été blessé.

Le 18 décembre, le Hezbollah avait prévenu qu'il répondrait à toute attaque israélienne contre des civils. Dans des communiqués, la puissante formation chiite a annoncé ce jeudi avoir lancé une série d'attaques contre Israël, dont une à l'aide de trois drones.

L'armée israélienne a indiqué que "deux civils israéliens ont été légèrement blessés à la suite de tirs sur le secteur de Dovev", proche de la frontière libanaise. Elle a ajouté que l'armée avait riposté aux sources de tirs.

Hier, le Hezbollah avait annoncé la mort de trois de ses combattants, dont un après une frappe israélienne sur une maison dans un autre village frontalier, Markaba.

Alors que les violences sont généralement limitées aux zones frontalières, une frappe israélienne avait également visé un secteur à quelque 25 km au nord de la frontière.

Les affrontements frontaliers ont fait au moins 140 morts au Liban, parmi lesquels une centaine de combattants du Hezbollah et au moins 19 civils. Au moins onze personnes ont été tuées côté israélien, dont sept militaires.

Hier soir, l'armée israélienne avait annoncé avoir frappé un "centre de commandement opérationnel" du Hezbollah, et tiré sur des combattants se dirigeant vers la frontière près de Metula.

Les violences à la frontière ont en outre entraîné le déplacement forcé de plus de 72.000 personnes au Liban, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

15H11
"crime de guerre"

L'ONU réclame une enquête à Israël sur un "possible crime de guerre" à Gaza

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme réclame à Israël l'ouverture d'une enquête sur "la possible commission d'un crime de guerre" par ses forces armées à Gaza, une demande "partisane" selon Israël.

Dans un communiqué daté du 20 décembre, cette agence de l'ONU dit avoir reçu des "informations inquiétantes" concernant la mort de "11 hommes palestiniens non armés" dans la ville de Gaza.

Ils ont été tués mardi soir lors d'une intervention de l'armée israélienne dans un immeuble résidentiel de la ville où s'abritaient plusieurs familles.
Les soldats israéliens "auraient séparé les hommes des femmes et des enfants, puis auraient tiré et tué au moins 11 hommes (...) sous les yeux des membres de leurs familles", selon des témoignages diffusés par l'Observatoire EuroMed des droits de l'Homme.

L'agence onusienne a confirmé le décès des 11 Palestiniens, mais précise que "les circonstances des meurtres sont en cours de vérification".
"Les autorités israéliennes doivent immédiatement mener une enquête indépendante, approfondie et efficace sur ces allégations", estime-t-elle.

La représentation d'Israël auprès de l'ONU à Genève a estimé dans un communiqué que ces accusations étaient "sans fondement et dépourvues de vérité".

D'après une enquête de l'armée israélienne, rien ne permet de soutenir les allégations onusiennes, selon cette source, qui a estimé qu'elles s'apparentaient à "rien de moins qu'une diffamation de sang", une accusation antisémite vieille de plusieurs siècles.

"Il s'agit d'une preuve supplémentaire de l'approche partisane et partiale du Haut-Commissariat lorsqu'il est question d'Israël", a-t-elle fustigé.
Après plus de deux mois de guerre à Gaza, l'action de l'armée israélienne est de plus en plus critiquée et les pressions internationales en faveur d'une trêve se multiplient.

15H07
Champ de ruines

Plus aucun hôpital n'est en état de fonctionner à Gaza et les gens sont affamés

L'ensemble des hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont hors d'état de fonctionner et les patients, abandonnés à leur sort, réclament "désespérément" eau et nourriture, témoignent les responsables d'une mission de l'OMS sur le terrain.

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Images tournées dans l'hôpital d'Al-Ahli Arab. Le représentant de l'OMS, Richard Peeperkorn explique depuis Genève que "seuls neuf établissements de santé sur 36 sont partiellement fonctionnels dans l'ensemble de Gaza, tous situés dans le sud. Il n'y a en réalité aucun hôpital fonctionnel dans le nord. Al-Ahli était le dernier, mais il fonctionne désormais au minimum et continue de fonctionner et de traiter les patients mais n'en admet pas de nouveaux, ainsi que les hôpitaux Al-Shifa, Al-Awda et Al-Sahaba."

"Nos équipes n'ont pas de mots pour décrire la situation plus que catastrophique à laquelle les patients et les professionnels de santé restent confrontés", a indiqué, en vidéo depuis Jérusalem, Richard Peeperkorn, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.

Hier, une mission menée par l'agence onusienne a pu se rendre dans deux hôpitaux, Al-Chifa et Al-Ahli, dans le nord de la bande de Gaza, ravagée par les bombardements de l'armée israélienne, menés en représailles à une attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

L'OMS avait déjà évoqué un "bain de sang" à l'hôpital Al-Chifa, le plus important de Gaza, visé le mois dernier par une longue opération de l'armée israélienne.

L'hôpital Al-Ahli était, depuis, le seul établissement du nord de la bande de Gaza où des interventions chirurgicales étaient possibles mais son directeur a assuré le 18 décembre que plus aucune opération n'y était pratiquée depuis un raid israélien.
 

14H48
"cessez-le-feu"

David Cameron appelle à un "cessez-le-feu durable" à Gaza depuis l'Égypte

Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, appelle depuis Le Caire à "un cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, au deuxième jour d'une visite dans la région.

"Il faut faire tout ce qui est possible pour faire rentrer l'aide à Gaza où la population est dans une situation désespérée", alerte le ministre lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien, Sameh Choukri.
"Ce conflit doit cesser", a-t-il ajouté devant un parterre de journalistes.

Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Shoukry, à droite, serre la main de son homologue britannique David Cameron après un point presse au Palais Tahrir  au Caire ce 21 décembre 2023.

Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Shoukry, à droite, serre la main de son homologue britannique David Cameron après un point presse au Palais Tahrir  au Caire ce 21 décembre 2023.

© Desouki Ismail/Egyptian Foreign Ministry Media Office via AP

"Nous avons besoin (...) d'un cessez-le-feu durable où le Hamas n'est plus en mesure de menacer Israël avec des roquettes et des actes de terrorisme, où les combats peuvent cesser et où l'on peut parler d'une solution à long terme", a martelé le ministre des Affaires étrangères britannique, alors que de multiples acteurs sont à pied d'oeuvre pour négocier une nouvelle trêve entre les belligérants.

Ce matin, David Cameron s'est entretenu avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, après avoir rencontré hier en Jordanie le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi.

L'Égypte est un médiateur incontournable dans le conflit israélo-palestinien. Elle fait partie des pays qui ont négocié l'échange d'une centaine d'otages capturés le 7 octobre contre 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Le pays tient également l'unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, le point de passage de Rafah.

David Cameron se rendra plus tard dans la journée à Al-Arich, la ville égyptienne où est centralisée l'aide humanitaire arrivant au compte-gouttes pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza.

David Cameron a également évoqué les attaques en mer Rouge des rebelles yéménites Houthis contre des navires qu'ils considèrent comme "liés à Israël". "Ces attaques doivent prendre fin", a insisté le ministre ajoutant que si "elles se répètent", elles "porteront dommage à l'Égypte", en pleine crise économique.

12h45
Développement

Au Liban, l'économie replonge en récession

La guerre entre Israël et le Hamas palestinien devrait replonger l'économie libanaise en récession, malgré des prévisions optimistes portées par le tourisme et les envois de fonds de la diaspora de ce pays en crise, a indiqué jeudi la Banque mondiale.  "Avant octobre 2023, la croissance économique devait -- pour la première fois depuis 2018 -- légèrement augmenter en 2023 (+0,2 %)", a-t-elle précisé dans un rapport. 

Des prévisions positives qu'elle avait attribuées à la bonne saison touristique estivale ainsi qu'aux transferts de fonds par les Libanais résidant à l'étranger, qui ont favorisé la croissance de la consommation. Mais "le conflit actuel et ses retombées au Liban devraient rapidement inverser la faible croissance prévue pour 2023, l'économie retombant en récession", poursuit le rapport. 

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, la frontière libano-israélienne est le théâtre d'échanges de tirs réguliers, principalement entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas.

12h33
Littérature

Pour l'écrivaine israélienne Zeruya Shalev, les modérés incarnent l'espoir lointain

La célèbre écrivaine israélienne Zeruya Shalev se dit "paralysée" dans son travail littéraire depuis l'attaque du Hamas, mais affirme essayer "très fort" de trouver de l'espoir dans "l'esprit d'entraide de la société israélienne". "Je ne peux pas continuer mon livre en cours comme si rien ne s'était passé", explique l'autrice de 64 ans, parmi les plus traduites à l'étranger dans son pays. "Alors j'utilise mes mots pour écrire sur les victimes" dans les journaux. 

L'offensive du 7 octobre a fait environ 1140 morts côté israélien selon un décompte à partir des derniers chiffres officiels israéliens. Quelques 250 personnes avaient été prises en otage et 129 sont toujours retenues à Gaza. En représailles, Israël, qui a promis de détruire le mouvement islamiste palestinien, bombarde la bande de Gaza. 

12h30
Censure

Human Rights Watch accuse Meta de "réduire au silence" les voix pro-palestiniennes

L'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse Meta de restreindre les contenus pro-palestiniens sur Facebook et Instagram, dénonçant une "censure en ligne systémique" depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. "Les politiques et systèmes de modération de contenus de Meta réduisent de plus en plus au silence les voix en faveur de la Palestine sur Instagram et Facebook", écrit-elle dans un rapport de 51 pages publié jeudi.

Cette censure est "particulièrement nocive dans une période de terribles atrocités et de répression qui étouffent déjà les voix des Palestiniens", déclare Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la division Technologies et droits humains de HRW, citée dans le communiqué de l'ONG.

11h42
Diplomatie

Israël juge la demande d'enquête de l'ONU "non fondée"

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme réclame à Israël l'ouverture d'une enquête sur "la possible commission d'un crime de guerre" par ses forces armées à Gaza, une demande "partisane" selon Israël. Un officiel israélien a réagi à ce rapport, dénonçant une "diffamation" basée sur des "faits non vérifiés" et "non fondés", ce qui constitue un "nouvel exemple de l'approche partisane et préjudiciable" adoptée selon lui depuis des années par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à l'égard d'Israël.

"Les Nations unies ne peuvent être considérées comme un partenaire sérieux lorsque leurs organes et agences servent continuellement de porte-voix à la propagande palestinienne et de boucliers aux terroristes du Hamas", a-t-il ajouté, parlant sous couvert d'anonymat.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Quelque 130 personnes s'abritant dans un bâtiment du Croissant-Rouge palestinien dans le nord de la bande de Gaza, dont des blessés, sont en péril en raison de tirs persistants de l'armée israélienne qui "assiège" les lieux, a alerté l'organisation de secours.

Des avions israéliens ont frappé le côté palestinien du point de passage de Kerem Shalom (Karam Abou Salem, en arabe) entre Israël et la bande de Gaza, tuant quatre personnes, dont son directeur Bassem Ghaben.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme réclame à Israël l'ouverture d'une enquête sur "la possible commission d'un crime de guerre" par ses forces armées à Gaza.

L'OMS alerte sur le fait que plus aucun hôpital dans le nord de Gaza n'est en état de fonctionner.

Plusieurs roquettes ont été tirées dans tout le sud d'Israël, le long de la frontière avec la bande de Gaza, dans les villes d'Ashdod et d'Ashkelon, dans le centre d'Israël, et à Tel-Aviv.

"Des avions de combat" de l'armée israélienne "ont frappé une série de cibles militaires du Hezbollah en territoire libanais".

Une octogénaire libanaise a été tuée par "des tirs d'artillerie israéliens qui ont visé sa maison dans le village de Maroun al-Ras", un village frontalier du sud du Liban.

L'armée israélienne affirme avoir tué plus de 2.000 combattants palestiniens depuis la fin, le 1er décembre, d'une trêve d'une semaine dans la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Les Gazaouis vont être confrontés à des risques élevés d'insécurité alimentaire, voire de famine, durant les six prochaines semaines, selon un rapport du système de surveillance de la faim de l'ONU.