La résolution "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines - devant "mener à un cessez-le-feu durable", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
Voici les principales réactions :
Le mouvement islamiste Hamas a exprimé sa "volonté d'engager un processus d'échange" prisonniers contre otages "immédiatement" ainsi que celle "d'atteindre un cessez-le-feu permanent conduisant au retrait de toutes les forces" israéliennes du territoire.
De son côté, Israël - par le voix de son ministre de la Défense Yoav Gallant - a affirmé ne pas avoir "le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza", et annulé la visite d'une délégation à Washington en réaction à l'abstention américaine.
L'Autorité palestinienne, par la voix du ministre des Affaires civiles Hussein al-Cheikh, a salué une résolution "appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza", et exigé "l'arrêt définitif de cette guerre criminelle et le retrait immédiat d'Israël de la bande de Gaza".
L'abstention des États-Unis, principal allié d'Israël, "ne représente pas un changement de cap", a assuré John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche. Cette dernière est "quelque peu surprise" de la colère d'Israël, a-t-il dit. De son côté, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné que le cessez-le-feu "peut commencer immédiatement après la libération du premier otage".
L'Égypte a salué un "premier pas important et nécessaire pour arrêter l'effusion de sang", tout en notant "le déséquilibre" de la résolution en raison de sa "durée limitée et les obligations qu'elle comporte".
Au Liban, le Premier ministre Najib Mikati a salué une "première étape du processus visant à mettre un terme à l'agression israélienne contre la bande de Gaza, sans précédent dans l'histoire moderne".
Le Qatar, médiateur dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, s'est félicité du vote de l'ONU et appelé les deux parties à s'engager "de manière positive dans les négociations en cours".
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a salué une décision "qui arrive tard", soulignant la nécessité "d'arrêter immédiatement et complètement les opérations militaires et l'agression israélienne".
La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a récemment réaffirmé "se tenir fermement" derrière les dirigeants du Hamas, a salué une "étape positive" et appelé à "mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza".
"Cette résolution doit être appliquée. Un échec sera impardonnable", a réagi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Union européenne : la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a jugé que la mise en oeuvre de cette résolution, qui exige "un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération immédiate et sans condition de tous les otages", était "vitale pour la protection de tous les civils".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également insisté sur la nécessité qu'elle soit "mise en oeuvre de manière urgente par tous".
Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a souhaité que la résolution, qui "demande un cessez-le-feu durable et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages", soit "pleinement mise en oeuvre".
L'ambassadeur de France à l'ONU Nicolas de Rivière a lui félicité le Conseil de sécurité d'être sorti de son silence "assourdissant".
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a "applaudi" une résolution "en phase avec ce que dit l'Espagne depuis le début du conflit". Madrid est l'une des voix les plus critiques vis-à-vis d'Israël au sein de l'UE depuis le début de la guerre.
"Ce qu'il faut maintenant, c'est mettre un terme à la violence, libérer les otages, envoyer immédiatement une aide humanitaire bien plus importante à Gaza, et trouver une solution durable", a réagi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Le dirigeant néerlandais d'extrême droite islamophobe Geert Wilders a lui appelé ses "amis israéliens" à "rester forts": "Les Nations unies, les États-Unis et l'Europe ne comprennent pas que vous menez une guerre existentielle".
L'Afrique du Sud, qui a déposé plusieurs recours ces derniers mois auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), accusant notamment Israël de "génocide" à Gaza, a salué une résolution "bienvenue". "La balle est maintenant dans le camp du Conseil de sécurité qui sera testé sur sa capacité à garantir le respect de sa résolution", a déclaré la cheffe de la diplomatie, Naledi Pandor.
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez s'est dit "totalement d'accord" avec la résolution, regrettant que "cela a pris trop de temps et déjà coûté la vie à de nombreuses personnes".
Le président colombien Gustavo Petro a "invité les nations du monde à rompre leurs relations diplomatiques avec Israël s'il rompt le cessez-le-feu".
ONGs : Amnesty international estime qu'il "n'y pas une seconde à perdre" et appelle "la communauté internationale à mettre de côté les jeux politiques et à donner la priorité au sauvetage des vies".
Oxfam exhorte également les États membres du Conseil de sécurité de l'ONU à faire "preuve de leadership moral (...) et mettre fin au massacre et à la souffrance à Gaza".