Direct termine lé 25 Mars 2024 à 21H30 TU.
Direct démarré le 25 mars 2024 à 6H20 TU.

DIRECT - le Conseil de sécurité vote pour un "cessez-le-feu immédiat", un vote conspué par Israël, mais largement salué dans le monde

Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU a enfin adopté lundi une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. Un vote obtenu malgré l'abstention des États-Unis, critiqué par Israël mais applaudi de Madrid à Pretoria.
Les horaires sont affichés en temps universel.

Partager
Image
ONU

Représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU lors d'un vote au siège de l'organisation, le 22 décembre 2023. 

@AP Foto/Yuki Iwamura
22
nouvelle(s) publication(s)
20H31
Résolution de l'ONU

Un vote salué de Madrid à Pretoria

La résolution "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines - devant "mener à un cessez-le-feu durable", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

Voici les principales réactions :

Le mouvement islamiste Hamas a exprimé sa "volonté d'engager un processus d'échange" prisonniers contre otages "immédiatement" ainsi que celle "d'atteindre un cessez-le-feu permanent conduisant au retrait de toutes les forces" israéliennes du territoire.

De son côté, Israël - par le voix de son ministre de la Défense Yoav Gallant - a affirmé ne pas avoir "le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza", et annulé la visite d'une délégation à Washington en réaction à l'abstention américaine.

L'Autorité palestinienne, par la voix du ministre des Affaires civiles Hussein al-Cheikh, a salué une résolution "appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza", et exigé "l'arrêt définitif de cette guerre criminelle et le retrait immédiat d'Israël de la bande de Gaza".

L'abstention des États-Unis, principal allié d'Israël, "ne représente pas un changement de cap", a assuré John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche. Cette dernière est "quelque peu surprise" de la colère d'Israël, a-t-il dit. De son côté, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné que le cessez-le-feu "peut commencer immédiatement après la libération du premier otage".

L'Égypte a salué un "premier pas important et nécessaire pour arrêter l'effusion de sang", tout en notant "le déséquilibre" de la résolution en raison de sa "durée limitée et les obligations qu'elle comporte".

Au Liban, le Premier ministre Najib Mikati a salué une "première étape du processus visant à mettre un terme à l'agression israélienne contre la bande de Gaza, sans précédent dans l'histoire moderne".

Le Qatar, médiateur dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, s'est félicité du vote de l'ONU et appelé les deux parties à s'engager "de manière positive dans les négociations en cours".

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a salué une décision "qui arrive tard", soulignant la nécessité "d'arrêter immédiatement et complètement les opérations militaires et l'agression israélienne".

La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a récemment réaffirmé "se tenir fermement" derrière les dirigeants du Hamas, a salué une "étape positive" et appelé à "mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza".

"Cette résolution doit être appliquée. Un échec sera impardonnable", a réagi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Union européenne : la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a jugé que la mise en oeuvre de cette résolution, qui exige "un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération immédiate et sans condition de tous les otages", était "vitale pour la protection de tous les civils".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également insisté sur la nécessité qu'elle soit "mise en oeuvre de manière urgente par tous".

Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a souhaité que la résolution, qui "demande un cessez-le-feu durable et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages", soit "pleinement mise en oeuvre".
L'ambassadeur de France à l'ONU Nicolas de Rivière a lui félicité le Conseil de sécurité d'être sorti de son silence "assourdissant".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a "applaudi" une résolution "en phase avec ce que dit l'Espagne depuis le début du conflit". Madrid est l'une des voix les plus critiques vis-à-vis d'Israël au sein de l'UE depuis le début de la guerre.

"Ce qu'il faut maintenant, c'est mettre un terme à la violence, libérer les otages, envoyer immédiatement une aide humanitaire bien plus importante à Gaza, et trouver une solution durable", a réagi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Le dirigeant néerlandais d'extrême droite islamophobe Geert Wilders a lui appelé ses "amis israéliens" à "rester forts": "Les Nations unies, les États-Unis et l'Europe ne comprennent pas que vous menez une guerre existentielle".

L'Afrique du Sud, qui a déposé plusieurs recours ces derniers mois auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), accusant notamment Israël de "génocide" à Gaza, a salué une résolution "bienvenue". "La balle est maintenant dans le camp du Conseil de sécurité qui sera testé sur sa capacité à garantir le respect de sa résolution", a déclaré la cheffe de la diplomatie, Naledi Pandor.

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez s'est dit "totalement d'accord" avec la résolution, regrettant que "cela a pris trop de temps et déjà coûté la vie à de nombreuses personnes".

Le président colombien Gustavo Petro a "invité les nations du monde à rompre leurs relations diplomatiques avec Israël s'il rompt le cessez-le-feu".

ONGs : Amnesty international estime qu'il "n'y pas une seconde à perdre" et appelle "la communauté internationale à mettre de côté les jeux politiques et à donner la priorité au sauvetage des vies".
Oxfam exhorte également les États membres du Conseil de sécurité de l'ONU à faire "preuve de leadership moral (...) et mettre fin au massacre et à la souffrance à Gaza".

18H18
Cessez-le-feu

Pretoria salue la résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères salue la résolution "bienvenue" du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, tout en soulignant que "sa capacité à garantir" son respect sera observée.

"Il s'agit d'une résolution bienvenue et la balle est maintenant dans le camp du Conseil de sécurité qui sera testé sur sa capacité à garantir le respect de sa résolution", a déclaré Naledi Pandor en déplacement aux États-Unis sur une radio publique sud-africaine. "L'Afrique du Sud demande un cessez-le-feu depuis de nombreuses semaines et nous sommes heureux qu'enfin le Conseil de sécurité ait adopté une résolution", a poursuivi la ministre évoquant "un pas encourageant".

L'Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, a déposé plusieurs recours ces derniers mois auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l'ONU, accusant notamment Israël de "génocide" à Gaza.
"Il est naturel que l'Afrique du Sud, en tant que démocratie post-apartheid, défende les droits de l'Homme, la justice et la liberté pour le peuple palestinien", a souligné Naledi Pandor.

18H03
Offensive israélienne sur Rafh

Washington va mettre en garde Israël contre une "erreur" à Rafah

Les États-Unis affirment qu'ils trouveront les moyens de mettre en garde Israël contre une offensive à Rafah. Israël a annulé une visite de haut rang à Washington, en réaction à l'abstention américaine lors du vote à l'ONU d'une résolution en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, un appel direct auquel les États-Unis avaient jusqu'alors opposé leur veto.

"Je suis sûr que nous trouverons d'autres moyens de faire connaître nos inquiétudes", a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'État.
Le secrétaire d'État Antony Blinken, a-t-il ajouté, discutera probablement de Rafah avec le ministre israélien de la défense Yoav Gallant, dont la venue séparée à Washington a été maintenue. "Nous pensons que ce type d'invasion à grande échelle serait une erreur, pas seulement à cause des risques pour les civils qui seraient immenses", a indiqué Matthew Miller. Selon lui, le gouvernement israélien n'a pas présenté de plan cohérent pour l'évacuation du 1,4 million de personnes présentes à Rafah, la plupart d'entre elles y ayant trouvé refuge après avoir fui les bombardements dans le nord de Gaza.

"Ce type d'invasion affaiblirait la sécurité d'Israël" et "nuirait à sa position dans le monde", a-t-il insisté, alors que les États-Unis sont sous pression pour atténuer leur soutien à Israël.

17H39
À bout de force

Martin Griffith, patron de l'OCHA démissionne pour raison de santé

Le patron du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Martin Griffiths, particulièrement critique des impacts de l'offensive israélienne à Gaza, va démissionner pour raisons de santé, a annoncé lundi un porte-parole de l'ONU.
"Martin Griffiths a informé le secrétaire général de son intention de démissionner pour raisons de santé", a indiqué Farhan Haq, précisant qu'il resterait à son poste jusqu'au mois de juin pour organiser la transition.

"Après trois années à ce poste, j'ai informé Antonio Guterres de mon intention de démissionner en juin", a déclaré Martin Griffiths dans un message sur X (ex-Twitter), remerciant ses équipes et tous les partenaires de l'ONU de "défendre la cause des peuples en crise".
 

Tweet URL

Le diplomate britannique avait été nommé à ce poste en 2021, après avoir notamment été envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen. Ces derniers mois, il avait multiplié sans relâche les appels à laisser entrer l'aide humanitaire à Gaza, dénonçant les entraves des autorités israéliennes. "Il y a eu beaucoup de débats et d'accusations sur les défis pour apporter l'aide aux gens dans le besoin à Gaza. Alors réglons ça une fois pour toutes", a-t-il insisté il y a quelques jours. "Les limites à la distribution de l'aide à Gaza sont mises par ceux qui bloquent les mouvements des convois destinés à nourrir des dizaines de milliers de gens qui ont faim (...), par ceux qui continuent de bombarder Gaza. Israël doit lever toutes les entraves à l'aide". 

Il s'est également inquiété ces derniers mois du peu d'attention porté par la communauté international à la guerre au Soudan qui fait rage depuis presque un an. Il a ainsi envoyé en ce sens une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU il y a quelques jours alertant que 5 millions de personnes pourraient plonger dans une "insécurité alimentaire catastrophique" dans les prochains mois.

Le secrétaire général lui a exprimé sa "gratitude" pour ses services, a précisé Farhan Haq. "Il s'est battu sans relâche pour que l'aide vitale puisse parvenir à ceux qui en ont besoin et pour avoir les ressources pour le faire".

16H58
Résolution de l'ONU

La Turquie salue une "étape positive" après le vote à l'ONU

La Turquie a jugé "positive" l'adoption ce lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, appelant à trouver une "solution durable" au conflit entre Israël et les Palestiniens.

"Nous considérons la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois du ramadan et un accès humanitaire à Gaza comme une étape positive", écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé début mars "se tenir fermement" derrière les dirigeants du Hamas, dit "espérer qu'Israël se conformera dans les plus brefs délais aux exigences de cette résolution".
La résolution onusienne, adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et l'abstention des États-Unis, accentue la pression sur Israël.
"Nous appelons la communauté internationale à adopter une position unie contre Israël pour mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza et trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien", ajoute la diplomatie turque dans son communiqué.

Le président Erdogan a depuis l'entame du conflit début octobre qualifié à plusieurs reprises Israël d'"État terroriste", l'accusant de perpétrer un "génocide" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

16H52
Cessez-le-feu à Gaza

Ne pas appliquer l'appel à un cessez-le-feu serait "impardonnable" déclare Guterres

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres salue l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza et la libération des otages, estimant que ne pas l'appliquer serait "impardonnable". 

"Cette résolution doit être appliquée. Un échec sera impardonnable", a-t-il indiqué dans un message posté sur X (ex-Twitter).

Tweet URL


 

16H43
Comment fêter Pourim en pleine guerre ?

À Jérusalem, la fête juive de Pourim à l'ombre de la guerre

Des chars aux allures de carnaval, des personnes déguisées défilant au son de musique folklorique, et des proches d'otages enlevés le 7 octobre en Israël habillés en noir : la fête juive de Pourim a été célébrée aujourd'hui à Jérusalem pour la première fois en quatre décennies, à l'ombre de la guerre à Gaza.

Des jeunes Juifs ultra-orthodoxe célèbrent Pourim dans le quartier de Mea Shearim à Jérusalem ce 25 mars.

Des jeunes Juifs ultra-orthodoxe célèbrent Pourim dans le quartier de Mea Shearim à Jérusalem ce 25 mars.

© AP Photo/Leo Correa

Des rubans jaunes que de nombreux Israéliens portent au poignet en signe de solidarité aux otages étaient visibles un peu partout dans le cortège qui s'est élancé dans l'une des artères de la ville pour marquer cette fête célébrant, selon la tradition juive, le sauvetage des Juifs grâce au courage et à la ruse d'Esther dans la Perse antique.

En tête de cortège, une quinzaine de proches d'otages enlevés en Israël lors de l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre se tiennent aux cotés du maire de Jérusalem, Moshe Lion, venu les rejoindre. Ils portent tous un tee-shirt noir avec ces mots imprimés en rouge et blanc : "Ramenez-les à la maison". "Maintenant! Maintenant!", crient quelques femmes agglutinées près des barrières métalliques placées le long des trottoirs.

Un peu plus loin, les proches d'otages s'arrêtent, quelques personnes s'approchent et les serrent dans leurs bras, dans un moment empreint de grande émotion.
Pourim, "c'est l'occasion pour nous de rappeler à tout le monde qu'il est temps de les ramener à la maison", dit à quelques journalistes Sharon Kalderon, belle-soeur d'Ofer Kalderon dont elle est sans nouvelle depuis son enlèvement dans le kibboutz de Nir Oz.
"Nous avons essayé de faire annuler (la parade) mais nous n'y sommes pas parvenus. Alors nous profitons de l'occasion" pour dire que les otages "doivent être libérés le plus vite possible", ajoute Sharon Kalderon.

La fête de Pourim est célébrée tous les ans par une parade costumée dans certaines villes d'Israël mais c'est la première fois qu'un tel défilé est organisé à Jérusalem depuis 1982.

Dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, des enfants déguisés pour Pourim ce 25 mars 2024.

Dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, des enfants déguisés pour Pourim ce 25 mars 2024.

© AP Photo/Leo Correa

"Nous avons planifié ce défilé il y a un an, et après (...), la guerre a commencé et nous avons dû faire beaucoup de changements", explique Ariela Rejwan, maire-adjointe de Jérusalem, près des familles d'otages suivies par un camion-remorque transportant une grand compteur électronique indiquant les 170 jours passés depuis leur enlèvement, suivis de l'heure, des minutes et des secondes.

Parmi ces changements, un nom de parade "moins festif" et une musique "plus calme", souligne la maire-adjointe. Certains se demandent s'il fallait ou non maintenir cette fête. L'ancien président israélien Reuven Rivlin, venu assister au défilé, répond oui : "Pourim est une fête que nous célébrons depuis plus de 2.500 ans (...), nous devons continuer à vivre malgré ce qui s'est passé le 7 octobre".

"C'est une période très étrange à cause de la guerre", reconnaît Kobi Frig, président du Train Theater, un collectif d'artistes qui propose des spectacles de marionnettes pour enfants et participe à Pourim. "Au cours des cinq dernières années en Israël, dit-il, les enfants ont connu le Covid et la guerre (...), nous voulons leur donner un peu d'espoir, ils ont besoin d'inspiration, ils ont besoin de culture".

16H33
Offensive contre le Hamas

Israël n'arrêtera la guerre à Gaza qu'une fois les otages libérés, affirme son ministre de la Défense

Israël ne mettra pas fin à sa guerre à Gaza tant que le Hamas n'aura pas libéré les otages, a déclaré lundi à Washington son ministre de la Défense, après que le Conseil de sécurité de l'ONU a voté pour un "cessez-le-feu immédiat".

"Nous n'avons pas le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza", a déclaré Yoav Gallant avant une rencontre avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

16H15
Diplomatie

Annalena Baerbock en Égypte et en Israël pour une nouvelle tentative de médiation

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a exhorté Israël à abandonner l'offensive terrestre prévue contre le Hamas à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. "Il ne doit pas y avoir d'offensive majeure sur Rafah", a prévenu la ministre ce lundi au Caire après une rencontre avec son homologue égyptien Samih Shoukri.

Dans une déclaration à l'aéroport du Caire avant son départ pour Israël, Baerbock a mis en garde face à la situation humanitaire dramatique à Gaza : "Les gens ne peuvent pas se volatiser comme ça".

Demain matin, la ministre allemande doit rencontrer à Jérusalem son collègue israélien Israel Katz. Ce sera la sixième visite de la ministre allemande en Israël depuis l'attaque terroriste du Hamas contre le pays le 7 octobre. 

15H41
Cessez-le-feu

Israël juge que l'abstention américaine à l'ONU "nuit" à ses efforts de guerre

Le gouvernement israélien estilme que l'abstention américaine à la résolution de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu "nuit" à ses efforts de guerre et à la libération des otages à Gaza, le Premier ministre israélien décidant dans la foulée de ne pas envoyer la délégation israélienne attendue à Washington. 

"Ce retrait nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu'il donne l'espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d'obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages", écrit dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

15H31
attaque de drone israélien au Liban

Un responsable du Hamas a échappé à une attaque israélienne au Liban

Un responsable du Hamas palestinien a échappé à une attaque de drone israélien qui le visait dimanche dans l'est du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise lundi à l'AFP. Un civil syrien, au volant d'un véhicule utilitaire, avait été tué dans la frappe sur la région de Souairi, dans la plaine de la Békaa, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle libanaise).

La frappe sur Souairi était la première depuis le début des violences à viser cette région, proche de cinq kilomètres de la frontière du Liban avec la Syrie. Le civil syrien tué livrait des marchandises pour le compte d'un supermarché de la région, selon l'ANI.

D'après la source de sécurité, la frappe de drone visait en fait un responsable du Hamas au Liban, qu'elle n'a pas nommé, qui passait sur la même route et a échappé au raid. 

Le 13 mars, un membre de la branche armée du Hamas au Liban avait été tué dans une frappe israélienne qui avait visé sa voiture près de la ville côtière de Tyr, dans le sud du pays. 

Le 2 janvier, un haut responsable du Hamas, Saleh Arouri, avait été tué dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. 

Et le 10 février, un responsable du Hamas, Bassel Saleh, avait échappé à la mort lorsqu'un drone israélien avait visé sa voiture à quelque 40 km au nord de la frontière israélo-libanaise. 

Dans la nuit de samedi à dimanche, cinq frappes israéliennes avaient également visé un bâtiment relevant du Hezbollah désert, dans la zone de Baalbeck, plus au nord, selon une autre source de sécurité. Quatre personnes, dont un membre du Hezbollah, avaient été blessées selon cette source.

15H27
Vote à l'ONU

L'abstention à l'ONU n'est "pas un changement de cap", assure la Maison Blanche

Le porte-parole de la Maison Blanche assure que l'abstention les États-Unis lors du vote d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza "ne représente pas un changement de cap". John Kirby a ajouté que Washington, qui jusque là avait bloqué plusieurs projets de résolution de ce type, n'avait pas pour autant voté en faveur du texte car il y manquait des éléments "essentiels" comme une condamnation du Hamas.

Le Premier ministre israélien a immédiatement réagit en déclarant qu'il n'enverra pas de délégation israélienne à Washington.

L'ambassadrice américaine à l'ONU estime qu'un cessez-le-feu à Gaza pourrait commencer seulement "avec la libération d'un premier otage", après l'adoption de la première résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat.

"Cette résolution reconnait que lors du mois du ramadan, nous devons nous engager pour la paix. Le Hamas peut le faire en acceptant l'accord sur la table. Un cessez-le-feu peut commencer immédiatement après la libération d'un premier otage (...) C'est le seul moyen d'assurer un cessez-le-feu et la libération des otages", a déclaré Linda Thomas-Greenfield.

15H11
"cessez-le-feu"

Quand peut commencer le cessez-le-feu ?

Le cessez-le-feu immédiat pour le ramadan réclamé par le Conseil de sécurité de l'ONU devra être suivi par un "cessez-le-feu permanent", a plaidé l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, félicitant le Conseil d'être sorti de son silence "assourdissant".

Le Conseil "va devoir après le ramadan qui se termine dans 2 semaines établir un cessez-le-feu permanent, il lui faudra oeuvrer au relèvement et à la stabilisation de Gaza, enfin et surtout le Conseil aura à remettre un processus politique sur les rails visant à l'établissement de la solution des deux Etats, la seule à même de garantir la paix", a-t-il ajouté, précisant que la France prépare une résolution du Conseil à cet égard.

14H54
"Cessez-le-feu"

Pour la première fois, le Conseil de sécurité vote pour un "cessez-le-feu immédiat"

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. La résolution adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines - devant "mener à un cessez-le-feu durable", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages". 

"Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C'est notre obligation d'y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités", s'est félicité l'ambassadeur algérien Amar Bendjama, même si les résolutions du Conseil, contraignantes, sont régulièrement ignorées par les Etats concernés.

Contrairement au texte américain rejeté vendredi par des vetos russe et chinois, il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, même s'il "reconnait" l'existence de ces pourparlers visant à une trêve accompagnée d'un échange d'otages et de prisonniers palestiniens.

La résolution adoptée lundi est issue du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d'éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques.
La résolution réclame d'autre part la "levée de tous les obstacles" à l'aide humanitaire.

12H08
107 morts en 24 h (Hamas)

Des grands hôpitaux de Gaza visés par des frappes israéliennes

Des dizaines de frappes israéliennes ont touché lundi la bande de Gaza, où au moins deux grands hôpitaux sont visés par des opérations militaires, dans le territoire palestinien menacé de famine après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas.
Les bombardements ont fait 107 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste, dont au moins 26 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où cinq maisons ont été touchées, et 18 personnes tuées dans une même maison à Deir el-Balah, dans le centre.

gaza

Des Palestiniens pleurent leurs proches tués lors des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, devant la morgue de l'hôpital Al Aqsa à Deir al Balah, dans la bande de Gaza, le lundi 25 mars 2024. 

@AP Photo/Abdel Kareem Hana.


Pendant la nuit, plus de 50 frappes ont visé notamment Rafah et la ville voisine de Khan Younès, ainsi que la ville de Gaza dans le nord et le centre du territoire, selon les autorités du Hamas.
Au moins deux grands hôpitaux, accusés par Israël d'abriter des bases du Hamas, sont à présent visés par des opérations de l'armée, une semaine après le début de l'intervention lancée le 18 mars contre l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza, le plus grand du territoire.
 

Qui anime ce direct ?

AFP