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DIRECT - Le Hamas accuse Israël de "tergiverser" sur la libération des otages

Plus de cinq semaines après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les organisations humanitaires internationales redoublent d'appels en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ce soir, le ministre de la Défense israélien estime que le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza".

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Manifestation devant le siège de l'ONU à Jérusalem réclamant le retour des otages kidnappés par le Hamas le 7 octobre. Jérusalem, le 13 novembre 2023.

Manifestation devant le siège de l'ONU à Jérusalem réclamant le retour des otages kidnappés par le Hamas le 7 octobre. Jérusalem, le 13 novembre 2023.

© AP Photo/Bernat Armangue
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21H00
Soupçons

L'armée israélienne soupçonne le Hamas d'avoir détenu des otages dans un hôpital

L'armée israélienne déclare avoir des "indices" montrant que les combattants du Hamas ont détenu dans un hôpital pour enfants de la bande de Gaza des otages qu'ils avaient enlevés lors de leur attaque dans le sud d'Israël, le 7 octobre.

Sous l'hôpital al-Rantissi, dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne a rassemblé "des indices qui font penser que le Hamas détenait des otages ici", comme un biberon ou un bout de corde attaché à une chaise, a dit le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, vidéo à l'appui.

"Cela fait actuellement l'objet d'une enquête, mais nous disposons également de renseignements qui le confirment", a ajouté Daniel Hagari. "En outre, nous avons trouvé des preuves que les terroristes du Hamas sont revenus du massacre du 7 octobre dans cet hôpital, entre autres, (...) après avoir massacré des Israéliens dans leurs maisons", a déclaré le porte-parole. Parmi ces "preuves" figure une moto "avec des impacts de balle" qui "a été utilisée par les terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre", affirme l'armée dans un communiqué.

L'armée dit avoir mis au jour "une infrastructure du Hamas dans le sous-sol" de cet hôpital pour enfants de Gaza-ville, a déclaré Daniel Hagari, qui s'est filmé sur les lieux. Parmi les armes trouvées figurent notamment "des ceintures explosives, des grenades, des fusils d'assaut AK47, des engins explosifs, des lance-roquettes et d'autres armes", a listé Daniel Hagari.

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Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, 13 novembre 2023.

20H48
Otages

La branche armée du Hamas accuse Israël de "tergiverser" dans les discussions

La branche armée du Hamas accuse Israël de "tergiverser" dans les discussions, via une médiation qatarie, portant sur la possible libération de dizaines d'otages en échange de celle de "200 enfants et 75 femmes" incarcérés par Israël.

"La médiation qatarie a mené des efforts pour obtenir la libération des (otages) en échange de la libération de 200 enfants palestiniens et 75 Palestiniennes des prisons de l'ennemi", a assuré le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, dans un enregistrement audio diffusé par le Hamas.

Israël "a réclamé la libération de 100 (otages), nous avons informé la médiation que nous pouvions libérer les otages si nous obtenions cinq jours de trêve -c'est-à-dire un cessez-le-feu et le passage de l'aide vers tous les gens de notre peuple partout dans la bande de Gaza - mais l'ennemi tergiverse", a-t-il poursuivi.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait évoqué lors d'une interview à NBC la possibilité d'un accord potentiel visant à libérer des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Benjamin Netanyahu était interrogé par la chaîne américaine sur la possibilité d'un accord concernant les femmes, enfants et personnes âgées otages.

L'armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l'attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre, qui a déclenché la guerre actuelle. Parmi ces captifs figurent au moins trente mineurs, dont des enfants en bas âge, selon des médias israéliens.

Depuis l'attaque du Hamas qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes, les frappes israéliennes de représailles ont fait plus de 11.000 morts à Gaza, essentiellement des civils, selon le gouvernement du Hamas. Responsables politiques et militaires israéliens ne cessent de répéter qu'il n'y aura "pas de cessez-le-feu sans libération des otages".

20H00
Menaces

Le ministre de la Défense israélien met en garde le Liban

Yoav Gallant a affirmé dans un message télévisé ce soir que le "Hamas est sous pression". 

"La pression augmente, ils entendent nos tanks au dessus de leurs tunnels, ils entendent les bulldozers qui détruisent leurs maisons et ils savent qu'ils vous arriver jusqu'à eux. Ils vivent dans la crainte et dans la peur."

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Yoav Gallant, ministre de la Défense d'Israël ce 13 novembre à Tel Aviv.

Il a rajouté "que les citoyens du Liban doivent savoir que si [Hassan] Nasrallah fait une erreur, Beyrouth connaîtra le même sort que Gaza."

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Yoav Gallant

Le ministre Benny Gantz, qui siège au gouvernement de guerre, a ensuite adressé un message aux dirigeants occidentaux et à ceux de la région : "je veux dire ce soir qu'il n'y a pas de combat plus moral que celui de se battre pour son pays et sa sécurité. Vous devee agir en sorte qu'il y a une réalité différente dans la région et que cela soit possible à l'avenir. Cet avenir n'appartient pas à ceux dont les mains sont rachetées par le sang des innocents."

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Benny Gatz, membre du gouvernement de guerre ce 13 novembre à Tel Aviv.

19H45
"moins intrusives"

Le président Biden demande des "actions moins intrusives" de la part d'Israël

Joe Biden a demandé à Israël de protéger le principal hôpital de Gaza, près duquel se déroulent des combats entre l'armée israélienne et des combattants du Hamas.
"J'espère et je m'attends à des actions moins intrusives à propos de l'hôpital", a déclaré le président américain à la Maison Blanche, questionné par des journalistes pour savoir s'il en avait parlé avec les dirigeants israéliens. "L'hôpital doit être protégé", a-t-il ajouté.

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Joe Biden, qui a dit être "en contact avec les Israéliens" sur le sujet, s'exprimait depuis le Bureau ovale à l'occasion de la signature d'une initiative de recherche sur la santé des femmes, aux côtés de la Première dame, Jill Biden.

Le président américain a ajouté qu'un accord pour "la libération de prisonniers" était toujours négocié avec l'aide du Qatar.

Selon un chirurgien de Médecins sans frontières (MSF), des centaines de personnes sont bloquées à l'hôpital Al-Chifa dans des conditions "inhumaines".
Israël affirme que le Hamas a installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l'hôpital al-Chifa, ce que le Hamas dément.

Le bâtiment a été transformé en zone de guerre tandis que médecins et organisations humanitaires s'alarment du sort de milliers de civils et de malades.
Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, a déclaré lundi à l'AFP que "sept bébés prématurés" et "27 patients en soins intensifs" étaient morts depuis samedi en raison du manque d'électricité dans cet hôpital.

18H25
Hamas en fuite

Israël affirme que le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza"

Le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza" et ses combattants "fuient vers le sud", affirme le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant.

Des civils "pillent les bases du Hamas. Ils ne croient plus au gouvernement (du Hamas, ndlr)" au pouvoir dans le petit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique, a aussi assuré le ministre dans un message vidéo diffusé par plusieurs chaînes de télévision.
 

17H04
"légitimité"

Le chef de la diplomatie israélienne veut prolonger "la légitimité" de leurs opérations militaires

Le chef de la diplomatie israélienne estime que la pression internationale sur son pays s'accentuait concernant les opérations militaires dans la bande de Gaza et qu'il fallait s'efforcer d'en prolonger "la légitimité".

"Nous avons deux ou trois semaines avant que la pression internationale ne s'intensifie vraiment, mais le ministère des Affaires étrangères s'efforce d'élargir la fenêtre de légitimité et les combats se poursuivront aussi longtemps que nécessaire", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, selon des propos transmis à l'AFP par son porte-parole.

Plus de cinq semaines après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les organisations humanitaires internationales redoublent d'appels en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, pilonnée par Israël et où l'eau potable et les médicaments manquent cruellement, avec une aide humanitaire qui ne passe qu'au compte-gouttes.

Le commissaire européen à l'Aide humanitaire, Janez Lenarcic, a appelé lundi Israël à mettre en oeuvre de "véritables" pauses humanitaires dans sa guerre contre le Hamas.

Le patron de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a de son côté insisté sur la nécessité que ces pauses humanitaires soient "immédiates" afin de garantir l'acheminement de l'aide indispensable, notamment du carburant pour les hôpitaux.

Les quelque 2,4 millions d'habitants, dont 1,6 millions ont été déplacés depuis le début de la guerre, sont plongés dans une situation catastrophique, selon l'ONU.
Les combats sont particulièrement intenses dans le nord de la bande de Gaza et dans Gaza-ville où plusieurs hôpitaux, qui hébergent de nombreux déplacés, sont cernés par les affrontements entre les soldats israéliens et les combattants du Hamas.

16H31
Bombardements sur des journalistes

Un journaliste légèrement blessé par des tirs israéliens au sud Liban

Un journaliste d'Al-Jazeera a été légèrement blessé par des tirs israéliens, selon la chaîne qatarie et un responsable local, alors qu'il couvrait avec d'autres correspondants de presse les bombardements dans le sud du Liban.

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Bombardements sur le sud du Liban observés depuis Israël ce 13 novembre 2023.

Ce bombardement intervient un mois jour pour jour après la mort d'un journaliste de l'agence Reuters, Issam Abdallah, dans un bombardement similaire au cours duquel six autres journalistes -deux de l'AFP, deux de Reuters et deux de la chaîne qatarie Al-Jazeera- ont été blessés.

Les journalistes d'une dizaine de médias, notamment libanais, effectuaient une tournée dans le village frontalier de Yaroun qui avait été visé par des bombardements israéliens.

Un journaliste d'Al-Jazeera, Issam Mawassi, a été "légèrement blessé" et une voiture de la chaîne a été endommagée, a déclaré le chef du bureau d'Al-Jazeera au Liban, Mazen Ibrahim, sur la chaîne. Il a accusé l'armée israélienne de "viser délibérément les journalistes".

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat.
"Il y a eu des bombardements sur un groupe de journalistes. Deux obus sont tombés à quelques mètres des voitures, clairement marquées Presse, et trois d'entre elles ont été endommagées", a de son côté déclaré à l'AFP le maire de Yaroun, Ali Qassem Tahfah, précisant qu'il s'agissait de frappes israéliennes.

L'une des journalistes qui faisait partie du convoi, Amal Khalil, correspondante du journal libanais Al-Akhbar, a affirmé à l'AFP qu'un drone israélien de reconnaissance survolait le secteur à basse altitude. "On inspectait les dégâts dans une maison bombardée" la veille "quand un obus a atteint le mur de cette maison, puis un deuxième est tombé sur la route", a-t-elle ajouté.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), 40 journalistes et employés de médias (35 Palestiniens, quatre Israéliens, un Libanais) ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
 

15H35
Minute de silence

Hommage mondial de l'ONU à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza

Minute de silence et drapeaux en berne : l'ONU rend un hommage mondial à ses plus de 100 collaborateurs tués dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, accompagné du président de l'Assemblée générale Dennis Francis et de dizaines de responsables onusiens, a observé cette minute de silence au siège des Nations unies à New York à 9H30 heure locale, comme partout où l'organisation dispose d'une représentation.

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Aux Nations Unies, New York, ce 13 novembre 2023.

À Bangkok, Tokyo, Pékin, Beyrouth, Genève... le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été abaissé en hommage aux plus de 100 employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

"Le personnel de l'Unrwa à Gaza apprécie que l'ONU abaisse le drapeau dans le monde entier", a commenté depuis Rafah le directeur de l'Unrwa pour Gaza, Tom White, cité dans un communiqué. "À Gaza cependant, nous devons porter bien haut les couleurs de l'ONU pour montrer que nous sommes toujours debout et au service de la population de Gaza", a-t-il ajouté.

À New York et Genève, aucun des drapeaux des 193 pays membres de l'ONU n'a été hissé; seul le drapeau de l'ONU en berne flottait devant les imposants bâtiments.

Iman, Ahmed, Samir, Mohammed... Dans le hall du siège new-yorkais de l'ONU, les noms des plus de 100 collaborateurs tués à Gaza ont été égrenés devant des dizaines de leurs collègues dont certains portaient des feuilles blanches frappées des mots "Stop the fighting" (Arrêtez les combats) ou "Protect civilians" (Protégez les civils).

"Au cours du mois dernier, 101 de nos collègues ont perdu la vie à Gaza. C'est le nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires tués dans l'histoire de notre organisation en si peu de temps", a souligné lors d'une cérémonie similaire la directrice de l'ONU à Genève, la Russe Tatiana Valovaya.

"Et nous sommes réunis ici aujourd'hui, (...) pour rendre hommage à nos courageux collègues qui ont sacrifié leur vie alors qu'ils servaient sous le drapeau des Nations unies", a-t-elle relevé, avant de se recueillir.
"Leur mémoire et l'empreinte qu'ils ont laissée demeureront à jamais. Leur dévouement inébranlable envers la paix, la justice et le bien-être des autres sera notre guide et un rappel de l'importance de la mission que nous partageons", a renchéri le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des hommages ont également été organisés dans les bâtiments de l'ONU à Katmandou et à Kaboul, où la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour l'Afghanistan, Rosa Otounbaïeva, a fait observer une minute de silence à quelque 250 personnes.

Cet hommage mondial, annoncé la semaine dernière, intervient au lendemain de l'annonce par l'ONU "d'un nombre important de morts et de blessés" dans le "bombardement" du siège du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Gaza.

L'Unrwa a annoncé vendredi dernier la mort de 101 de ses employés depuis le début de la guerre. L'agence a précisé accueillir actuellement environ 780.000 personnes dans plus de 150 installations situées dans la bande de Gaza. "Ces personnes sont venues chercher protection et sécurité dans ces abris, sous le drapeau des Nations unies", relève l'Unrwa.
 

14H49
Pas de carburant

L'ONU menace de cesser ses opérations humanitaires à Gaza, faute de carburant

L'ONU prévient que ses opérations humanitaires "cesseraient sous 48 heures", faute de carburant, dans la bande de Gaza, où les hôpitaux du nord du territoire, pris au piège des combats entre Israël et le Hamas, sont désormais "hors service" selon le mouvement islamiste palestinien.

Des malades et des bébés sont déjà morts, a affirmé le Hamas, à cause du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, qui abrite aussi des milliers de civils.

La situation dans cet hôpital est "grave et dangereuse", selon le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Depuis plusieurs semaines, l'ONU demande à ce que du carburant soit acheminé dans le territoire palestinien assiégé et bombardé par Israël, privé d'électricité, notamment pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux.

Le docteur Abou Salmiya, de l'hôpital d'Al-Chifa, a indiqué à l'AFP que "l'armée (israélienne) (l'avait) appelé deux fois pour (lui) dire qu'elle allait livrer du carburant", qu'elle déposerait à un point situé "à 500 mètres d'al-Chifa".
"Au début, ils m'ont dit 2.000 litres, puis ils sont revenus en disant 300 litres à condition qu'ils ne soient pas donnés au Hamas", a-t-il poursuivi.
"Je leur ai répondu 'si vous voulez aider, j'ai besoin de 8.000 litres au moins pour faire tourner les principaux générateurs et sauver des centaines de patients et de blessés'. Ils ont refusé et nous ne savons pas où en est la situation."

Le directeur pour Gaza de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Thomas White, a déclaré plus tôt sur X, que les "opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n'étant autorisé à entrer à Gaza".

"Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d'eau ont cessé de travailler - ils n'ont plus de carburant - ce qui va priver 200.000 personnes d'eau potable" dans le petit territoire, où plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l'aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X.

L'Unrwa a également rapporté qu'un de ses locaux à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza où s'entassent désormais 1,5 millions de déplacés, avait "subi d'importants dégâts" après "trois frappes directes (...) de la marine israélienne" dimanche. "Des employés internationaux de l'ONU présents à Rafah avaient quitté ce bâtiment 90 minutes avant cette frappe", rapporte ce lundi l'Unrwa, qui précise qu'il n'y a eu "aucune victime parmi ces employés".

L'Unrwa rappelle avoir donné la localisation exacte de toutes ses infrastructures aux parties en conflit. Celles de ce bâtiment avaient été données à deux reprises, la dernière fois vendredi, précise-t-elle. "Cette attaque prouve une nouvelle fois qu'il n'y a aucun lieu sûr à Gaza: ni le nord, ni le centre, ni le sud", martèle l'agence onusienne alors que l'armée israélienne ne cesse d'ordonner aux Gazaouis de partir vers le sud qu'elle présente comme plus sûr.

En cinq semaines de frappes israéliennes sur le petit territoire palestinien, l'Unrwa dit avoir recensé "plus de 60 cas de dégâts collatéraux ou de frappes directes infligés à ses infrastructures, majoritairement des écoles accueillant des milliers de civils".

L'agence, qui dit accueillir 780.000 déplacés dans ses abris, affirme qu'"au moins 66 déplacés ont été tués et des centaines blessés" dans ces bombardements.
Dans 70% des cas, ces infrastructures se trouvaient dans le sud de la bande de Gaza, insiste l'Unrwa.

13h05
censure

Israël bloque les sites de la chaîne libanaise et pro-iranienne Al-Mayadeen.

Le gouvernement israélien va bloquer des sites internet de la chaîne libanaise pro-iranienne Mayadeen TV, devenue selon lui un "porte-parole du Hezbollah" Cette décision a été prise pour "empêcher un diffuseur de porter atteinte à la sécurité de l’État", a expliqué le ministre des Communications Shlomo Karhi.  Selon lui, "les émissions et les journalistes d'Al-Mayadeen sont au service des méprisables organisations terroristes".

Depuis plusieurs semaines, les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah libanais et Israël dans la zone frontalière entre les deux pays, faisant craindre une extension dans le nord d'Israël du conflit en cours avec le Hamas.

Le ministre dit avoir demandé au chef du commandement central de l'armée d'appliquer la même mesure en Cisjordanie occupée, où la société de production palestinienne travaillant avec Al-Mayadeen a annoncé avoir rompu ses liens avec la chaîne.

Un porte-parole du ministre a précisé à l'AFP que les autorités ne pouvaient techniquement pas bloquer la chaîne, diffusée localement par satellite, mais qu'elles avaient l'intention d'interdire à ses journalistes de travailler sur le territoire.

12h58
réplique venue du liban

Décès d'un civil israélien, blessé dimanche par un tir venu du Liban.

La compagnie nationale d'électricité israélienne a annoncé lundi qu'un de ses employés avait succombé à ses blessures après avoir été touché dimanche par un tir de missile anti-char venu du Liban.

"La compagnie est endeuillée après la mort d'un collègue dans des tirs du Hezbollah pendant qu'il travaillait dans la région de Dovev", indique la compagnie. Dimanche, l'armée israélienne avait dit avoir répliqué après qu'un missile a touché un véhicule près de la localité frontalière de Dovev. Les secours avaient fait état de dix blessés.

12h25
injonction

Le Premier ministre palestinien demande à l'ONU et l'UE de "larguer de l'aide" sur Gaza.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé lundi l'ONU et l'UE à "larguer de l'aide" sur la bande de Gaza pour soutenir les civils pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

"J'appelle les Nations unies et l'Union européenne à larguer de l'aide sur la bande de Gaza, en particulier dans le nord, comme cela a été fait à maintes reprises dans le monde", a-t-il lancé lors du conseil des ministres de l'Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

11h00
"hors service"

Le gouvernement du Hamas annonce la mort de 27 patients et 7 bébés à l'hôpital al-Chifa.

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a annoncé lundi la mort de "sept bébés prématurés" et de "27 patients en soins intensifs" depuis samedi en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël.

Ce bilan a été communiqué à l'AFP par Youssef Abou Rich, alors que les combats entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien se concentrent dans le nord de la bande de Gaza, où les hôpitaux sont désormais "hors service", selon la même source.

10h21
frappes des alliés

En soutien à Israël, les États-Unis frappent plusieurs cibles affiliées à l'Iran en Syrie.

Les États-Unis ont annoncé dimanche avoir mené "des frappes de précision sur des installations dans l'est de la Syrie utilisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran et des groupes affiliés à l'Iran, en réponse aux attaques continues contre le personnel américain en Irak et en Syrie".

Au total, huit combattants affiliés à l'Iran ont été tués dans des frappes américaines qui ont visé deux sites dans l'est de la Syrie. Ces frappes ont été menées en réponse aux attaques contre du personnel américain dans la région, a indiqué lundi une ONG.
 

Pourquoi les États-Unis, alliés d'Israël, ciblent l'Iran et la Syrie ?

La guerre entre Israël et le Hamas a débuté après l'attaque surprise de l'organisation islamiste palestinienne le 7 octobre en Israël, qui a fait plus de 1.200 morts selon les autorités israéliennes.

C'est la troisième fois en moins de trois semaines que l'armée américaine prend pour cible des sites en Syrie liés à l'Iran. 

Ces frappes sont menées par Washington, allié d'Israël, en réponse à la multiplication des attaques de groupes pro-iraniens visant son armée en Syrie et en Irak - plus de 45 depuis le 17 octobre.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, "l'axe de la résistance" comprenant le Hezbollah libanais et les formations affiliées à l'Iran dans la région, du Yémen à l'Irak en passant par la Syrie, revendiquent des attaques contre Israël et son allié américain.
10h06
aide humanitaire

Arrivée au port égyptien d'Al-Arish d'un navire turc transportant des hôpitaux de campagne.

Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d'Al-Arish, près du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré à l'AFP un responsable du port.

Il s'agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Égypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

La guerre entre Israël et le Hamas entre dans son 38e jour. Elle a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle.

Dimanche 12 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué l'éventualité d'un accord potentiel pour libérer certains des quelque 240 otages enlevés par le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont fait plus de 11.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas qui contrôle le territoire palestinien. Les affrontements ont fait environ 1.200 morts du côté israélien, selon des chiffres du gouvernement.

L'ONU rend un hommage mondial à ses collaborateurs, plus de 100, tués dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, estime que la pression internationale sur son pays s'accentuait concernant les opérations militaires dans la bande de Gaza et qu'il fallait s'efforcer d'en prolonger "la légitimité".

Le minister de la Défense israélien, Yoav Gallant, affirme que le Hamas a perdu "le contrôle à Gaza" et ses combattants "fuient vers le sud".