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DIRECT : le Hamas accuse Israël de tirs meurtriers contre des civils à Gaza

Le Hamas accuse Israël de tirs meurtriers contre des civils qui attendaient de l'aide humanitaire dans la ville de Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a dénoncé un "nouveau massacre" et affirmé qu'Israël avait tué 20 personnes qui faisaient la queue pou r recevoir de l'aide à la sortie de la ville, et en avait blessé 150 autres. L'armée israélienne n'a pas confirmé ces informations. Plusieurs témoins interrogés par l'AFP ont assuré avoir été visés par l'armée.

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Des Palestiniens transportant le corps d'une victime du bombardement sur un bâtiment de l'ONU servant d'accueil provisoire pour les régugiés, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, 24 janvier 2024.

Des Palestiniens transportant le corps d'une victime du bombardement sur un bâtiment de l'ONU servant d'accueil provisoire pour les régugiés, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, 24 janvier 2024.

© AP Photo/Ramez Habboub
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20H55
Yémen

Une délégation des rebelles yéménites en visite à Moscou

Une délégation de Houthis a discuté, lors d'une visite à Moscou, de la "nécessité d'intensifier les efforts pour faire pression" sur les États-Unis et Israël pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, selon un porte-parole de ces rebelles yéménites.

Cette visite survient dans un contexte régional très tendu où, en marge du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, les États-Unis et le Royaume-Uni ont récemment mené des frappes contre des positions des Houthis, accusés de perturber le commerce mondial en multipliant les attaques contre les navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdelsalam, a écrit sur X (anciennement Twitter) que sa délégation avait rencontré dans l'après-midi à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Les deux parties ont discuté de la "nécessité d'intensifier les efforts internationaux pour exercer une pression sur les États-Unis et Israël afin de mettre fin" à la guerre dans la bande de Gaza et d'"acheminer de l'aide humanitaire plutôt que de militariser la mer Rouge", a dit Abdelsalam.

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a "fortement condamné" les frappes américaines et britanniques lors des discussions avec les Houthis, estimant qu'elles étaient "capables de déstabiliser la situation régionale".

19H39
CIJ

Le Hamas respectera une trêve à Gaza si la CIJ la réclame et Israël s'y conforme

Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'engage à respecter un cessez-le feu s'il est réclamé vendredi par la Cour internationale de justice (CIJ), à condition qu'Israël s'y conforme aussi.

La plus haute juridiction de l'ONU doit rendre demain sa décision sur des mesures urgentes réclamées par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza. Et elle pourrait potentiellement ordonner à Israël d'arrêter sa campagne militaire à Gaza, déclenchée par l'attaque massive du Hamas le 7 octobre.

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"Si la CIJ décide d'un cessez-le-feu, le mouvement du Hamas le respectera tant que l'ennemi fera de même", assure ce soir le Hamas dans un communiqué.

L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier en urgence la juridiction, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste.

Pretoria souhaite que la CIJ émette des "mesures provisoires", des ordonnances d'urgence pour protéger les Palestiniens de Gaza contre d'éventuelles violations de la convention.

Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre pays, sont juridiquement contraignantes et sans appel. Mais elle n'a aucun moyen pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l'Ukraine.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi déjà laissé entendre qu'il ne se sentirait pas obligé de suivre son ordonnance. "Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l'Axe du Mal, ni personne d'autre", a-t-il déclaré le 14 janvier.

La cour ne statuera que sur la demande de mesures d'urgence de l'Afrique du Sud, et non sur la question de savoir si Israël commet réellement un génocide - ceci pourrait prendre des années.

19H14
Accord de trêve

Biden envoie le patron de la CIA en Europe pour discuter d'un accord à Gaza

Le chef de la CIA va se rendre en Europe y rencontrer ses homologues israélien, égyptien et le Premier ministre qatari dans l'espoir de négocier une trêve et une libération des otages encore retenus par le Hamas, rapporte le quotidien Washington Post et le site d'information Axios.

Aussi bien l'agence américaine de renseignement que la Maison Blanche se sont refusés à confirmer cette information.

William Burns, qui a déjà effectué plusieurs navettes, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre, doit rencontrer les chefs du Mossad David Barnea, des services de renseignement égyptiens Abbas Kamel, et le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon le Washington Post et Axios, qui précisent que le déplacement doit se faire dans les prochains jours mais sans donner de lieu pour la rencontre.

Tout en refusant de confirmer l'information, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a rappelé que William Burns avait déjà été impliqué dans les négociations d'un accord sur les otages mis en oeuvre fin novembre et a indiqué qu'il "participe à nos efforts pour en conclure un autre".

Fin novembre, une trêve d'une semaine avait permis la libération d'une centaine d'otages, emmenés à Gaza lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, en échange d'au moins 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël.
Le Qatar, l'Égypte et les États-Unis tentent une médiation pour obtenir une nouvelle trêve.

Brett McGurk, conseiller du président Joe Biden pour le Moyen-Orient, se trouve cette semaine dans la région pour participer aux négociations, selon la Maison Blanche.

Selon Axios, Israël a proposé au Hamas, via la médiation du Qatar et de l'Egypte, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages.

Selon les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 28 sont présumés morts.

16H00
ultimatum

Israël exige l'évacuation du refuge onusien touché par des tirs

"L'armée israélienne a donné jusqu'à 17H00 locales (15H00 TU)" vendredi "pour évacuer l'abri" où ont trouvé refuge des dizaines de milliers de Palestiniens fuyant les combats entre Israël et le Hamas, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'Unrwa.

Selon l'un des déplacés, Amal Lubbad, les militaires ont appelé par mégaphone une responsable de l'Unrwa sur place. "Elle est allée près des chars et ils lui ont dit de nous notifier de vider les lieux", ajouté. "Nous ne savons pas où aller."

Hier, selon l'ONU, deux chars ont tiré sur ce centre de formation transformé en abri après le début de la guerre le 7 octobre. "Douze personnes sont mortes et plus de 75 ont été blessées, dont 15 sont dans un état critique", dans ces tirs, a déclaré Thomas White, le responsable de l'Unrwa à Gaza, dans un communiqué.

Des Palestiniens tentent d'éteindre l'incendie déclenché par des frappes israéliennes sur un abri de l'ONU, 24 janvier 2024.

Des Palestiniens tentent d'éteindre l'incendie déclenché par des frappes israéliennes sur un abri de l'ONU, 24 janvier 2024.

© AP Photo/Ramez Habboub

Le directeur de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a estimé que ce bombardement témoignait d'une "violation flagrante des règles fondamentales de la guerre". Les bâtiments avaient été clairement identifiés comme des installations de l'ONU et leurs coordonnées avaient été communiquées aux autorités israéliennes, a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a déclaré qu'un "examen approfondi des opérations des forces présentes à proximité (était) en cours", sans écarter la possibilité d'une frappe du Hamas. Elle est la seule force dans la bande de Gaza à déployer des chars.

15H57
20 morts

Le ministère de la Santé du Hamas accuse Israël d'avoir tué 20 personnes attendant de l'aide

Le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas accuse Israël d'avoir tué 20 personnes qui faisaient la queue à la sortie de la ville de Gaza pour recevoir de l'aide humanitaire.

"L'occupation israélienne a commis un nouveau massacre contre des milliers de bouches affamées", tuant 20 personnes et faisant 150 blessés, a affirmé Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère. Le Djihad islamique, autre mouvement palestinien, a évoqué de son côté des tirs d'"obus d'artillerie et des roquettes".

Sollicitée, l'armée israélienne n'a pas communiqué sur cet incident dans l'immédiat.

Plusieurs témoins interrogés par l'AFP assurent avoir été visés par l'armée israélienne. À Gaza, les ambulances, sirènes hurlantes, affluaient vers les urgences de l'hôpital al-Shifa, selon des journalistes de l'AFP dont les images montrent des dizaines de personnes massées dans l'hôpital et plusieurs blessés pris en charge sur un sol en béton, jonché de compresses tachées de sang.

Entre les lits, allongés par terre, gisent plusieurs hommes, l'un le jean maculé de sang, un autre blessé à la jambe, un autre à qui des soignants installent des perfusions.

"Les gens allaient chercher de la nourriture et de la farine puisqu'ils n'avaient rien à manger. Et tout à coup, des chars sont arrivés et ont commencé à tirer sur les gens, qui ont été coupé en morceaux", témoigne Abou Ata Basal, l'oncle d'un blessé. "Nous allions chercher de la farine, et ils nous ont bombardés", déclare Mohammed al-Rifi blessé à la main et à la jambe.

15H24
accusations graves

Israël accuse l'OMS de "collusion" avec le Hamas

Israël accuse l'Organisation mondiale de la santé de "collusion" avec le Hamas, affirmant qu'elle a ignoré des preuves israéliennes montrant que le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux à Gaza "à des fins terroristes".

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil exécutif de l'OMS à Genève, l'ambassadrice israélienne Meirav Eilon Shahar a dénoncé la présence du Hamas "dans les hôpitaux" qu'il "utilise comme boucliers humains".

Dans chaque hôpital que "l'IDF (armée israélienne, ndlr) a fouillé à Gaza, elle y a trouvé des preuves qu'il était utilisé à des fins terroristes par le Hamas", a-t-elle ajouté sur le réseau social X, en publiant la vidéo de sa déclaration à l'OMS.

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"Le Hamas a militarisé l'ensemble de la zone civile de la bande de Gaza dans le cadre d'une stratégie préméditée", accuse l'ambassadrice israélienne devant l'OMS. "Il s'agit de faits indéniables que l'OMS choisit d'ignorer à maintes reprises. Il ne s'agit pas d'incompétence. Il s'agit de collusion", a-t-elle dénoncé.
Elle affirme également que "l'OMS savait que des otages étaient retenus dans les hôpitaux et que des terroristes y opéraient".

"Même lorsqu'on lui a présenté des preuves concrètes de ce qui se passait sous terre et en surface, des armes, des quartiers généraux, des pièces fermées, l'OMS a choisi de fermer les yeux, mettant en danger ceux qu'elle est censée protéger", a-t-elle poursuivi.

15H20
Nouvelle victime française

Un 42e Français identifié parmi les victimes du 7 octobre

Un 42e Français a été identifié parmi les personnes tuées en Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l'attaque du 7 octobre, annonce le ministère des Affaires étrangères français.

"Malheureusement, nous sommes amenés à rehausser à 42 le nombre des victimes françaises des attaques (du 7 octobre, ndlr). Nous avons appris récemment qu'un binational, dont nous ignorions la nationalité française, compte parmi les victimes", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse.

Il n'a donné aucune indication sur l'âge de la victime ni sur les circonstances de sa mort et a rappelé que trois Français restaient "toujours otages dans la bande de Gaza".

15H08
Abri de l'ONU bombardé

Antony Blinken appelle de nouveau Israël à protéger les civils

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a de nouveau appelé Israël à protéger les civils, au lendemain d'un bombardement contre un bâtiment de l'ONU à Gaza qui a fait au moins 12 morts, et condamné par les Etats-Unis.

Mercredi, d'après l'ONU, deux chars ont tiré sur un centre de formation de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) transformé en abri depuis le début de la guerre, et où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge.

Ce bâtiment onusien "est essentiel et doit être protégé", a déclaré Blinken à la presse lors d'une visite en Angola, au dernier jour d'une tournée en Afrique.
"Nous l'avons répété au gouvernement d'Israël, et d'après ce que je comprends, et qui est nécessaire et juste, ils se penchent sur cet incident", a-t-il ajouté, sans préciser à quel niveau avaient eu lieu ces contacts avec les Israéliens.

Le travail que l'ONU fait à Gaza sauve littéralement des vies, personne d'autre ne peut le faire et personne d'autre ne le fait. Antony Blinken

Les États-Unis, qui mesurent habituellement leurs critiques envers leur allié israélien, ont condamné le bombardement, soulignant que "les civils (devaient) être protégés et que la nature des installations de l'ONU (devait) être respectée".

L'armée israélienne, seule force à déployer des chars dans la bande de Gaza, a déclaré qu'un "examen approfondi des opérations des forces présentes à proximité (était) en cours", sans écarter la possibilité d'une frappe du Hamas.

À rebours des fréquentes critiques israéliennes visant l'Unrwa, Blinken a salué cette dernière pour ses efforts auprès "des personnes qui en ont désespérément besoin". "Le travail que l'ONU fait à Gaza sauve littéralement des vies, personne d'autre ne peut le faire et personne d'autre ne le fait", a-t-il souligné.

14H42
La frégate "L'Alsace"

La France envoie un troisième navire militaire dans les mers du Proche-Orient

L'envoi du troisième navire, la frégate L'Alsace "répond à la surveillance des attaques contre les navires commerciaux. C'est la contribution à toutes les initiatives dans la région, comme Prosperity Guardian", du nom d'une coalition dirigée par les États-Unis en mer Rouge pour défendre la liberté de circulation maritime, a indiqué un porte-parole de l'état-major lors d'un point presse.

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L'Alsace "a franchi le canal de Suez la semaine dernière pour rejoindre la mer Rouge pour réaliser des missions de sûreté maritime", de même source.
Une autre frégate, La Languedoc, qui a abattu depuis décembre plusieurs drones tirés par les Houthis, patrouillera désormais le Golfe d'Aden, a indiqué le porte-parole.

Un gros bateau ravitailleur, le Jacques Chevallier, se trouvant également dans la zone - qui va du golfe Persique à la mer Rouge et passant par l'Ouest de l'Océan indien et le Golfe d'Aden, NDLR - trois navires militaires français sont donc mobilisés dans ces eaux sensibles.

14H30
témoignage

Les forces israéliennes dans Béthléem

Munther Isaac, pasteur luthérien de Béthléem dénonce un énième raid de l'armée israélienne.

 

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13H27
Anti-sémitisme

Forte hausse des signalements de faits antisémites en Belgique

Le nombre de signalements d'actes ou de messages antisémites est en forte hausse en Belgique depuis le début de la guerre Israël-Hamas, selon un rapport de l'organisme public belge de lutte contre les discriminations, Unia, publié aujoud'hui.

Entre le 7 octobre 2023 (date des attaques du Hamas contre Israël, qui a provoqué le déclenchement de la guerre à Gaza) et le 7 décembre 2023, Unia a enregistré 91 signalements touchant au conflit.

"Dans 66 cas, il est clairement fait référence à l'origine juive" de la personne ou de la communauté visée, précise le rapport. D'un autre côté, "huit signalements font référence à l'origine palestinienne, à l'origine arabe et à la conviction religieuse musulmane", ajoute-t-il.

Ces 66 signalements de faits antisémites reçus en deux mois dépassent le nombre enregistré sur toute l'année 2022 dans ce pays où la communauté juive est estimée entre 30.000 et 40.000 personnes.

"Unia a reçu 4 à 5 signalements par mois relatifs à l'antisémitisme en 2022, pour un total de 57 signalements. On peut donc parler d'une nette augmentation des signalements de faits antisémites depuis le 7 octobre 2023", souligne le rapport.
La majorité concerne des messages de haine, dont plus de la moitié en ligne, précise Unia. "Neuf signalements concernent un délit de haine (coups, graffitis, dommages commis avec un motif haineux)", poursuit cet organisme, qui est en contact avec les services de la police et du parquet pour certains cas.

Une enquête a été ouverte en novembre après la profanation du carré juif du cimetière de Marcinelle, un quartier de Charleroi, où au moins 85 tombes ont été dégradées et des objets et étoiles de David en bronze volés.

Le rapport note que "bien que la plupart des incidents (signalés) n'enfreignent pas la loi, ils créent de facto une atmosphère hostile, en particulier à l'égard des Juifs de Belgique".

12H49
combats

Intenses combats à Khan Younès, le Hamas parle de 50 tués en 24 heures.

Des combats acharnés opposent l'armée israélienne et les combattants du Hamas palestinien, dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès. 
Le ministère de la Santé du mouvement islamiste fait état ce jeudi de 50 tués durant les dernières 24 heures.

L'armée israélienne a indiqué que ses tireurs d'élite avaient tué plusieurs "terroristes". L'aviation a visé des membres du Hamas dans le centre et le nord de Gaza et d'autres combattants ont été tués dans des "combats rapprochés", a ajouté l'armée dans un communiqué.

À Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, des images de l'AFPTV ont montré des tombes marquées par des pavés sur lesquels étaient écrits au feutre les noms des personnes enterrées, au milieu de rues jonchées de débris et de bâtiments portant l'impact de projectiles. "Cela ressemble à des tombes, mais ce ne sont pas de véritables tombes", dit Ahmad Abdul Salam, un résident du camp de réfugiés d'Al-Maghazi, dans la ville. "Dans ces fosses communes, nous avons enterré des familles entières, qui ont été exterminées."

L'armée israélienne qui dit avoir "encerclé" Khan Younès, a appelé la population locale à partir à Rafah, plus au sud, à la frontière avec l'Égypte. Mais les combats rendent dangereux les transports vers cette région où se masse la majorité des 1,7 million de Palestiniens déjà déplacés par la guerre.

12H16
Nouveau bilan

Le bilan des frappes sur un abri de l'ONU passe à 12 morts

Le bilan des frappes sur une structure de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, est monté à 12 morts.

Douze personnes sont mortes et plus de 75 ont été blessées, dont 15 sont dans un état critique.

Thomas White, responsable de l'Unrwa à Gaza

Mercredi, d'après l'ONU, deux chars ont tiré sur un centre de formation de l'Unrwa transformé en abri depuis le début de la guerre, où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge.

abri de l'ONU

Des médecins palestiniens soignent un homme blessé lors du bombardement israélien sur un bâtiment de l'UNRWA qui sert d'abri aux personnes déplacées à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 janvier 2024. @AP Photo/Ramez Habboub.

Le directeur de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a estimé que ce bombardement témoignait d'une "violation flagrante des règles fondamentales de la guerre". Les bâtiments avaient été clairement identifiés comme des installations de l'ONU et ses coordonnées avaient été communiquées aux autorités israéliennes, a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a de son côté déclaré qu'un "examen approfondi des opérations des forces présentes à proximité (était) en cours", sans écarter la possibilité d'une frappe du Hamas. Elle est la seule force dans la bande de Gaza à déployer des chars.

Les États-Unis ont condamné mercredi soir le bombardement soulignant que "les civils (devaient) être protégés et que la nature des installations de l'ONU (devait) être respectée".

11H59
Motaz Azaiza est au Qatar

Un journaliste palestinien rejoint le chef du bureau d'Al Jazeera au Qatar

Le photojournaliste, devenu star sur instagram, Motaz Azaiza, a quitté la bande de Gaza. Il s'est fait photographier avec le journaliste palestinien d'Al Jazeera, Waël al-Dahdouh, au Qatar, où les deux hommes ont été évacués. "Notre sourire est une sorte de résilience", a écrit le jeune Palestinien de 24 ans sous la photo, publiée hier sur Instagram.

Motaz Azaiza, comme d'autres reporters de la bande de Gaza, est devenu très populaire sur les réseaux sociaux en couvrant la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, tout en partageant son expérience personnelle dans ce territoire assiégé de 2,4 millions d'habitants.

En près de quatre mois de guerre, le photojournaliste a gagné 18,5 millions d'abonnés sur Instagram et un million sur X. Il avait annoncé mardi son départ de Gaza en postant des photos de lui à bord d'un avion militaire qatari partant d'un aéroport égyptien.

"J'ai quitté Gaza le coeur brisé et les yeux remplis de larmes. Il n'y avait pas d'autre option après 108 jours de massacres continus", a-t-il écrit plus tard sur X, disant prier pour que la guerre s'arrête. "Je suis arrivé, Qatar. Merci", a ajouté l'influenceur en partageant des photos du studio d'Al Jazeera à Doha.

Le lendemain, il a rencontré le chef du bureau d'Al Jazeera à Gaza, Waël al-Dahdouh, qui a perdu son épouse, deux de ses enfants et un petit-fils dans des bombardements israéliens. Il avait été évacué la semaine dernière.

Motaz Azaiza a notamment produit du contenu pour l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et l'ONG Médecins du monde, basée à Paris. Plus de quinze membres de sa famille sont morts dans un bombardement israélien.

10H30
Rapport du Crif

Les actes antisémites ont bondi l'an dernier en France

Une multiplication par quatre en un an : le nombre d'actes antisémites recensés en France a bondi l'an dernier, à 1.676 contre 436 en 2022, selon un rapport du Crif qui déplore une "explosion" après le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël.
Jamais un tel niveau n'avait été atteint, déclare à l'AFP Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en rappelant qu'"on avait quelques dizaines d'actes par an dans les années 90, quelques centaines sur la période 2000-2022".

france manif contre l'antisémitisme

Manifestation contre l'antisémitisme à Paris, le dimanche 12 novembre 2023.@Thomas Samson via AP.

Dans six cas sur dix (57,8%), les actes recensés l'an dernier ont été des atteintes aux personnes (violences physiques, propos et gestes menaçants...) plutôt qu'aux biens, selon ce rapport compilant des chiffres "recensés par le ministère de l'Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ)".
 

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AFP
Les faits

La ville de Khan Younès reste l'épicentre des affrontements entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien dans le sud de Gaza.

Dans la nuit, des témoins ont fait état de frappes aériennes vers Rafah et de combats à Khan Younès. Le ministère de la Santé du Hamas fait état de 50 tués dans les dernières 24 heures.

L'armée israélienne a indiqué que ses tireurs d'élite avaient tué plusieurs "terroristes" à Khan Younès.

À Gaza, la situation humanitaire continue de s'aggraver dans le territoire assiégé.

Des tirs de chars contre un bâtiment de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès ont fait mercredi au moins "douze morts et 75 blessés", a indiqué Thomas White, responsable de l'organisation à Gaza, où des sources médicales et onusiennes craignent que le bilan ne s'alourdisse.

Le chef de la CIA William Burns va se rendre en Europe et y rencontrer ses homologues israélien, égyptien et le Premier ministre qatari dans l'espoir de négocier une trêve.

Le Hamas s'est engagé à respecter un cessez-le-feu s'il était réclamé par la CIJ, à condition qu'Israël s'y conforme aussi.