L'armée israélienne montre un tunnel découvert sous un cimetère à Khan Younès, le 27 janvier 2024.
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé leur inquiétude face à "la situation humanitaire désastreuse et qui se détériore rapidement dans la bande de Gaza et ont souligné le besoin urgent d'élargir le flux d'aide humanitaire aux civils de Gaza".
Cette déclaration intervient alors que de nombreux États ont suspendu temporairement leurs paiements à l'agence des Nations Unies d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza, suite aux allégations selon lesquelles plusieurs membres du personnel travaillant pour l'organisation humanitaire auraient été impliqués dans les attaques terroristes du 7 octobre dans le sud d'Israël.
Répondant aux allégations, l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield a déclaré que les États-Unis "ont contacté le gouvernement israélien pour obtenir plus d’informations" et ont salué "l’enquête ainsi qu’une évaluation et un examen complets et indépendants de l’UNWRA". "Quiconque a participé à cette attaque du 7 octobre doit rendre des comptes ", a déclaré l'ambassadrice Thomas-Greenfield, ajoutant que les États-Unis "auraient besoin de changements fondamentaux avant de pouvoir recommencer à fournir des financements directement à l'UNWRA". Thomas-Greenfield a également souligné le "rôle crucial dans la fourniture d'une aide vitale aux Palestiniens", l'envoyée de l'ONU à Gaza, Sigrid Kaag, ajoutant "qu'il n'y a pas de substitution" pour l'organisation.

Sigrid Kaag, ancienne ministre des Finances du gouvernement Rutte, Pays-Bas, coordinatrice de l’aide humanitaire et de la reconstruction à Gaza depuis janvier 2024.
"Aucune organisation ne peut remplacer ou substituer l’énorme capacité, l'étoffe dont est fait l’UNWRA, son profesionnalisme et sa connaissance de la population de Gaza", a conclu Kaag.