Direct terminé le 1 février 2024 à 21H15 TU
Direct démarré le 1 février 2024 à 06h00 TU

DIRECT : Le Hamas donne une "première confirmation positive" à une proposition de pause humanitaire

Un nouvel accord pour une trêve et pour libérer des otages et des Palestiniens détenus par Israël est actuellement à l'étude, sur la base d'une proposition émise à l'issue d'une réunion entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens. "Cette proposition a été approuvée par la partie israélienne et nous avons maintenant une première confirmation positive de la part du Hamas", annonce ce soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.

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Des femmes israéliennes demandent la libération immédiate des otages, à Tel Aviv, ce 1er février 2024.

Des femmes israéliennes demandent la libération immédiate des otages, à Tel Aviv, ce 1er février 2024.

© AP Photo/Oded Balilty
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18H50
Proposition de trêve

Le Hamas donne une "première confirmation positive"

Le Hamas a donné une "première confirmation positive" à une proposition de pause humanitaire dans sa guerre avec Israël et à un échange d'otages et de prisonniers palestiniens, annonce ce soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.

Un nouvel accord pour une trêve et pour libérer des otages et des Palestiniens détenus par Israël est actuellement à l'étude, sur la base d'une proposition émise à l'issue d'une réunion en France le week-end dernier entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens. "Cette proposition a été approuvée par la partie israélienne et nous avons maintenant une première confirmation positive de la part du Hamas", a déclaré Majed al-Ansari.

"Le chemin à parcourir est encore très difficile. Nous sommes optimistes parce que les deux parties ont accepté les prémisses qui conduiraient à une prochaine pause. Nous espérons que dans les deux prochaines semaines, nous serons en mesure de partager de bonnes nouvelles à ce sujet", a-t-il ajouté.

Le jour de l'attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, quelque 250 personnes ont été enlevées, dont une centaine ont été libérées fin novembre lors d'une trêve d'une semaine. Selon les autorités israéliennes, 132 otages restent détenus à Gaza, dont 27 seraient morts.

Le Hamas a fait état cette fois-ci d'une proposition en trois phases, dont une pause dans les combats de six semaines, avec prolongation possible.

Au cours de cette période, Israël devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens n'étant pas détenus sous un régime de haute sécurité, en échange de 35 à 40 otages captifs à Gaza, selon une source au sein du Hamas proche des médiateurs égyptiens et qataris.

De 200 à 300 camions d'aide humanitaire pourront aussi entrer chaque jour dans la bande de Gaza.

Des activistes israéliens bloquent la sortie du port d'Ashdod afin d'empêcher l'entrer de camions transportant - selon eux - de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, 1er février 2024

Des activistes israéliens bloquent la sortie du port d'Ashdod afin d'empêcher l'entrer de camions transportant - selon eux - de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, 1er février 2024. Les activistes affirment qu'aucune aide ne doit entrer dans le territoire tant qu'il y a encore des otages retenus par le Hamas. 

© AP Photo/Leo Correa
18H17
Colons

"Pas de place" pour des sanctions américaines contre les colons, selon Israël

Israël estime qu'il n'y avait "pas de place pour des mesures exceptionnelles" contre les colons israéliens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre à Gaza, après des sanctions annoncées par Washington.

"La majorité absolue des colons de Judée et Samarie (Cisjordanie, ndlr) sont des citoyens respectueux de la loi, dont beaucoup combattent actuellement pour la défense d'Israël. Israël agit contre tous ceux qui violent la loi partout", a affirmé dans un communiqué le Bureau du Premier ministre.
 

17H23
Sanctions

Washington impose des sanctions contre des colons israéliens en Cisjordanie

Les États-Unis vont imposer des sanctions contre plusieurs colons extrémistes accusés de violences à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre dans la bande de Gaza, ont annoncé des responsables américains.

Ces sanctions interviennent dans le cadre d'un décret du président Joe Biden pris aujourd'hui et visant à sanctionner des personnes accusées d'attaques ou d'"actes de terrorisme" ou qui "sapent la paix, la stabilité et la sécurité" dans le territoire, ont-ils précisé.

Premier allié d'Israël, les États-Unis n'ont de cesse de condamner les violences de colons juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée et exhortent les autorités israéliennes à les faire cesser et à en traduire les auteurs devant la justice.

Les nouvelles sanctions américaines visent dans un premier temps quatre personnes, qui se verront interdits de séjour aux Etats-Unis et leurs avoirs éventuels gelés, ont indiqué ces responsables, qui ont requis l'anonymat.

Début décembre, les États-Unis avaient déjà annoncé des restrictions de visa contre des colons israéliens extrémistes mais il s'agit ici des premières sanctions financières.

Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu compte d'ardents défenseurs de la colonisation, dont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, chef du parti d'extrême droite Force juive.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, est secouée par un regain de violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre.

17H28
Colons

Biden juge que les violences de colons extrémistes en Cisjordanie ont atteint des "niveaux intolérables"

Le président américain Joe Biden estime, dans un décret annonçant des sanctions, que les violences en Cisjordanie occupée, en particulier celles des colons israéliens extrémistes, avaient atteint des "niveaux intolérables".

"La situation en Cisjordanie, en particulier les niveaux élevés de violence des colons extrémistes, les déplacements forcés de personnes et de villages et la destruction de biens, a atteint des niveaux intolérables et constitue une menace sérieuse pour la paix, la sécurité et la stabilité de la Cisjordanie et de Gaza, d'Israël et la région du Moyen-Orient", déclare-t-il.
 

14H54
Nobel

Cible de critiques, l'Unrwa proposée pour le Nobel de la paix

L'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), au cœur d'une polémique sur la participation présumée de certains employés à l'attaque du 7 octobre contre Israël, a été proposée pour le Nobel de la paix, a annoncé jeudi un élu norvégien.

Le député travailliste Åsmund Aukrust a dit au journal Dagbladet avoir soumis la candidature de l'Unrwa "pour son travail de longue haleine visant à fournir un soutien vital à la Palestine et à la région en général". "Ce travail est crucial depuis plus de 70 ans, et encore plus vital depuis les trois derniers mois", a affirmé l'élu qui est aussi vice-président de la commission des affaires étrangères au Parlement.

L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé 12 de ses 30.000 employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien Hamas qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP.

En réaction, une douzaine de pays, dont d'importants donateurs comme les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède - mais pas la Norvège - ont annoncé suspendre leur financement à l'agence, laquelle s'est dite menacée de devoir cesser ses activités "d'ici fin février".

Être proposé pour le prix de la paix n'est pas en soi une forme de reconnaissance de la part du comité Nobel qui reçoit chaque année des centaines de candidatures.

Des dizaines de milliers de personnes (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d'université, etc) sont habilitées à proposer un nom avant la date limite du 31 janvier. Si la liste des candidats est tenue secrète pendant 50 ans, les parrains peuvent divulguer publiquement l'identité de leur "poulain".

D'autres candidatures connues ont un lien avec le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Parmi elles, la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé le mois dernier Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" à Gaza et à y laisser entrer l'aide humanitaire, ainsi que les organisations de défense des droits palestinienne Al-Haq et israélienne B'Tselem.

Autres noms parus dans les médias: l'ex-président américain Donald Trump qui aspire à retourner à la Maison Blanche cette année, le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), le pape François, le président colombien Gustavo Petro on encore l'ONG Reporters sans frontières (RSF).

Le comité Nobel annoncera sa décision début octobre.

L'an dernier, le prix de la paix était allé à la militante iranienne emprisonnée Narges Mohammadi, connue pour son combat contre le voile obligatoire pour les femmes et la peine de mort.

13H28
Défense d'informer

Des experts de l'ONU dénoncent les "attaques ciblées" contre les médias

Cinq rapporteurs des Nations unies dénoncent les "attaques" contre les médias à Gaza, dénonçant la "stratégie délibérée" d'Israël visant à réduire au silence les journalistes.

Un membre de la famille pleure sur la dépouille d'Akram Al-Shafi'i, tué lors d'un bombardement israélien, le 6 janvier 2024, à la morgue du l'hôpital européen de Gaza, Rafah.

Un membre de la famille pleure sur la dépouille d'Akram Al-Shafi'i, tué lors d'un bombardement israélien, le 6 janvier 2024, à la morgue du l'hôpital européen de Gaza, Rafah. 

© AP Photo/Hatem Ali

"Les attaques ciblées et les assassinats de journalistes constituent des crimes de guerre", ont déclaré ces experts indépendants dans un communiqué.
"Les attaques contre les médias à Gaza et les restrictions imposées aux autres journalistes pour accéder à Gaza, combinées à de fortes perturbations d'internet, constituent des obstacles majeurs au droit à l'information", ont-ils également indiqué.

Selon les informations dont dispose l'ONU, plus de 122 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas suite à l'attaque le 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien sur le sol israélien.

Par ailleurs, quatre journalistes israéliens ont été tués par le Hamas le 7 octobre, et trois journalistes libanais ont été tués par des tirs d'obus israéliens près de la frontière libanaise, indiquent les rapporteurs de l'ONU, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais ne s'expriment pas en son nom. Et des dizaines de journalistes palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes à Gaza et en Cisjordanie, indiquent-ils.

Les rapporteurs se disent également préoccupés par des informations selon lesquelles des journalistes ont été attaqués alors qu'ils étaient clairement identifiés par des vestes et des casques portant la mention "presse" ou lorsqu'ils se déplaçaient dans des véhicules de presse clairement identifiés.

Cela semble indiquer que ces attaques "sont une stratégie délibérée des forces israéliennes visant à entraver les médias et à réduire au silence les reportages critiques", selon les experts de l'ONU.

Ils appellent à des enquêtes "rapides, indépendantes et impartiales" et demandent à la justice internationale d'accorder une attention particulière aux attaques contre les journalistes.

12h30
Suspension

L'Unrwa dit risquer de devoir cesser ses activités "d'ici fin février"

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) annonce qu'elle risquait de devoir mettre la clef sous la porte "d'ici fin février", après que 13 pays, dont d'importants donateurs, ont annoncé suspendre leur financement.

"Si les financements restent suspendus, nous devrons très probablement cesser nos opérations d'ici fin février, non seulement (dans la bande de) Gaza, mais aussi dans toute la région", a indiqué le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, dans un communiqué. "Colonne vertébrale" de l'aide à Gaza, selon l'ONU, l'Unrwa est accusée par Israël d'être "totalement infiltrée par le Hamas". Elle intervient aussi en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie.

unrwa au liban

Des enfants palestiniens photographiés dans la cour d'une école de l'UNRWA. Sidon, Liban, mardi 12 septembre 2023. 

AP/Mohammed Zaatari
13H13
Diplomatie

Le chef de la diplomatie britannique au Liban pour "rétablir le calme" à la frontière avec Israël

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a discuté à Beyrouth des "moyens de rétablir le calme" à la frontière israélo-libanaise, a indiqué le bureau du Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron avec Najib Mikati à Beyrouth ce 1er février 2024.

Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron avec Najib Mikati à Beyrouth ce 1er février 2024.

© AP Photo/Bilal Hussein

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière, pour soutenir son allié palestinien dans la bande de Gaza.

Des responsables occidentaux se succèdent à Beyrouth pour tenter de désamorcer la tension et éviter un embrasement régional.

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé que des troupes de l'armée israélienne allaient "entrer en action très bientôt" à la frontière avec le Liban.

David Cameron, qui effectue sa quatrième visite dans la région depuis sa nomination en novembre, s'est réuni avec le Premier ministre libanais avec lequel il a discuté des "moyens de rétablir le calme dans le sud du Liban, ainsi que les solutions politiques et diplomatiques nécessaires", selon le bureau de Mikati.
"Le Liban soutient la mise en œuvre des résolutions internationales à la lettre, notamment la résolution 1701, et la poursuite de la coopération entre l'armée et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)", a assuré le Premier ministre Mikati lors de l'entretien.

La résolution 1701 de l'ONU, qui a mis fin à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que le gouvernement libanais étende son autorité sur tout le territoire national, et le désarmement du Hezbollah, bien implanté dans le sud, entre la frontière et le fleuve Litani.

11H20
Anti-sémitisme

Un député britannique renonce à se représenter après des menaces et une attaque

Un député britannique, élu d'une circonscription où réside une importante communauté juive, a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux élections, après des menaces d'un groupe islamiste et l'incendie criminel de son bureau.

Cette décision de Mike Freer intervient alors que le nombre d'actes antisémites a fortement augmenté au Royaume-Uni, depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et la guerre à Gaza.

Le Premier ministre Rishi Sunak éclate de rire à une plaisanterie du député Mike Freer à droite sur la photo, lors d'un déplacement dans une école Wren, à Finchley, dans le nord de Londres, le 14 décembre 2023.

Le Premier ministre Rishi Sunak éclate de rire à une plaisanterie du député Mike Freer à droite sur la photo, lors d'un déplacement dans une école Wren, à Finchley, dans le nord de Londres, le 14 décembre 2023.

© Richard Pohle/Pool via AP

Ce député de 63 ans n'est pas de confession juive mais est élu dans la circonscription Finchley et Golders Green dans le nord de Londres, qui est l'un des lieux où résident le plus de juifs au Royaume-Uni.

Dans la lettre qu'il a envoyée dimanche à ses électeurs et qui a été rendue publique hier, tard dans la soirée, par le parti conservateur, Mike Freer, élu depuis 2010, dit avoir reçu des menaces du groupe Muslims Against Crusades (Musulmans contre les croisades), interdit par le gouvernement britannique qui l'a classé comme organisation terroriste. L'incendie criminel de son bureau fin décembre a été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a-t-il déclaré.

Ces menaces et cette attaque, ainsi que le meurtre en 2021 du député conservateur David Amess, ont provoqué "un stress insupportable" pour son mari et sa famille élargie, a-t-il écrit. "Quand votre mari ou votre famille (...) s'inquiète de savoir si on va revenir le soir à la maison, il faut le prendre au sérieux", a-t-il dit dans un interview au Daily Mail.

10H28
Khan Younès toujours bombardée

Combats acharnés à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 119 morts à travers le territoire de mercredi soir à jeudi matin.

Il établit ce jeudi un bilan de 27.019 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Le Hamas fait également état de 66.139 personnes blessées depuis le début du conflit, le 7 octobre.

L'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé des dizaines de terroristes" mercredi dans la bande de Gaza et détruit "un lanceur de missile de longue portée" à Khan Younès.

L'ONU a fait état jeudi "d'intenses bombardements", en particulier à Khan Younès, indiquant que 184.000 Palestiniens s'étaient inscrits pour demander une aide humanitaire après avoir été contraints de quitter la partie ouest de la ville, où se concentrent les opérations militaires israéliennes.

Dans le territoire palestinien dévasté, totalement assiégé par Israël, la population "meurt de faim" et "est poussée au bord du gouffre", a dénoncé un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan.
 

06h04
Golfe d'Aden

L'armée américaine dit avoir abattu "trois drones iraniens" dans le golfe d'Aden

L'armée américaine a annoncé avoir détruit lors de frappes au Yémen dix drones d'attaque et un poste de commandement au sol appartenant aux rebelles Houthis proches de l'Iran.

Ces drones "constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région", a indiqué le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.

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05H05
Le vote de la minorité arabe

Biden dans le Michigan, épicentre de la colère des Américains d'origine arabe

Joe Biden se rend aujourd'hui dans le Michigan (nord), un État crucial sur le plan électoral, qui est aussi l'épicentre de la colère des Américains d'origine arabe contre la politique pro-israélienne du président démocrate.

Cet électorat accuse le démocrate de 81 ans de sacrifier les civils de Gaza, en proie à une très grave crise humanitaire, au nom du soutien à Israël.

La porte-parole du président américain a assuré mercredi qu'il avait "le coeur brisé par les souffrances de Palestiniens innocents", mais il en faudra bien plus pour apaiser le ressentiment des Arabes d'origine américaine.

Un collectif d'associations avait d'ailleurs appelé à manifester en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza hier soir à Dearborn, une banlieue de Detroit connue pour abriter l'une des plus grandes communautés d'origine arabe du pays.

Lors du prêche de l'imam Omar Suleiman au centre islamique de Detroit le 26 janvier 2024.

Lors du prêche de l'imam Omar Suleiman au centre islamique de Detroit le 26 janvier 2024. Certains leaders de la communauté musulmane se sont refusés à rencontrer la directrice de campagne du président Biden de passage dans le Michigan.

© AP Photo/Paul Sancya

Vendredi dernier, le maire de cette ville a expliqué sur le réseau X (anciennement Twitter) qu'il avait refusé de rencontrer la directrice de campagne du démocrate de 81 ans, de passage dans la région. "Je ne vais pas parler d'élections alors que nous voyons un génocide se dérouler sous nos yeux avec le soutien de notre gouvernement", a déclaré Abdullah Hammoud.

Où qu'il se rende, le président américain est désormais confronté à des groupes de manifestants qui, au passage de son convoi, agitent des drapeaux palestiniens, et entonnent des slogans contre "Joe le génocidaire" ("Genocide Joe").

Ses discours sont presque systématiquement interrompus par des activistes pro-Palestiniens. Le 23 janvier, Joe Biden avait ainsi dû s'arrêter plusieurs fois de parler, lors d'un événement consacré à la défense du droit à l'avortement.

Chaque voix ou presque compte pour le président démocrate, car l'élection de novembre pourrait se jouer, comme la dernière fois, sur de faibles écarts dans certains États-clé. Par exemple en Pennsylvanie: Joe Biden avait difficilement gagné en 2020 dans cet État où vivent également de nombreux Américains d'origine arabe.

23H45
Otages

Le président colombien propose une médiation

Le président colombien Gustavo Petro a proposé mercredi de négocier la libération des otages israéliens détenus par le Hamas palestinien à Gaza par le biais d'une "commission de paix", en réponse à une demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Avec l'objectif clair de nous conduire vers un consensus (...) je considère qu'il est prioritaire d'avancer rapidement vers une cessation des hostilités et d'entamer des pourparlers pour la libération de tous les otages", a affirmé dans une lettre le dirigeant colombien.

Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, soutient ouvertement la cause palestinienne et accuse Israël de commettre actuellement un "génocide" dans la bande de Gaza.

"Je propose que nous allions de l'avant en créant une commission de paix composée de différents pays pour garantir ces libérations et atteindre l'objectif plus large de mettre fin à la violence déclenchée entre Israël et la Palestine", a ajouté Petro, en réponse à une lettre privée de Netanyahou, datée du 11 janvier.

Dans ce courrier, diffusé par la presse colombienne et confirmé par l'ambassade israélienne, le Premier ministre israélien lui demandait de faire "tout son possible" pour intercéder en faveur des otages détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, dont une centaine ont été libérées fin novembre à la faveur d'une trêve, en échange de prisonniers palestiniens. Selon les autorités israéliennes, 132 otages restent détenus à Gaza, dont 28 sont présumés morts.

Dans sa proposition de médiation, le président colombien évoque le processus de paix dans son pays dont il a été l'un des protagonistes lorsque lui et d'autres guérilleros du M-19 (une rébellion d'extrême-gauche) ont déposé les armes en 1990.

"Ce fut un exemple réussi de réconciliation et de construction civilisée", estime le président Petro, ajoutant que "ce même effort et cet engagement" l'avaient conduit aux Nations unies lorsqu'il avait proposé une conférence de paix sur la Palestine et une autre sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Colombie soutient la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation présumée de la convention sur le génocide de 1948.

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avec agences
Les faits

L'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a été proposée pour le Nobel de la paix, annonce le député travailliste norvégien Åsmund Aukrust.

L'Unrwa annonce qu'elle risque de devoir mettre la clef sous la porte "d'ici fin février".

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron est au Liban pour "rétablir le calme" à la frontière avec Israël.

Cinq rapporteurs des Nations unies dénoncent les "attaques" contre les médias à Gaza, dénonçant la "stratégie délibérée" d'Israël visant à réduire au silence les journalistes.

Les efforts s'intensifient en vue d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en exil au Qatar, est attendu en Égypte aujourd'hui ou demain pour discuter d'un nouvel arrêt des combats.

Le Hamas a donné une "première confirmation positive" à une proposition de pause humanitaire dans sa guerre avec Israël et à un échange d'otages et de prisonniers palestiniens, annnonce le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.