Direct terminé le 16 octobre 2023 à 20H30 TU
Direct démarré le 16 octobre 2023 à 5H50 TU

DIRECT : des centaines de Gazaouis massés à la frontière avec l'Égypte

Plus d'un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza, aux abords de laquelle Israël poursuit la mobilisation de ses troupes en vue d'une offensive terrestre imminente contre le Hamas. L'État hébreu et le mouvement islamiste palestinien ont indiqué lundi qu'il n'y avait pas de cessez-le-feu à ce stade.

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Des Palestiniens attendent à Rafah de pouvoir entrer en Égypte, 16 octobre 2023.

Des Palestiniens attendent à Rafah de pouvoir entrer en Égypte, 16 octobre 2023.

© AP Photo/Fatima Shbair
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20H06
Otage

Le Hamas diffuse la vidéo d'une prisonnière

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a mis en ligne sur son compte officiel Telegram la vidéo d'"une des prisonnières à Gaza" dans laquelle apparait une jeune femme parlant hébreu.

Sur cette vidéo, impossible à authentifier dans l'immédiat, on voit une jeune femme éveillée et allongée, recevant des soins au bras. La légende indique qu'elle a été enlevée "au premier jour" de l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.
 

19H27
"prêts"

Le Hamas dit "ne pas avoir peur" d'une offensive terrestre israélienne

Le Hamas affirme "ne pas avoir peur" d'une offensive terrestre d'Israël, qui a massé ses soldats le long de la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle du mouvement islamiste qu'il entend anéantir.

"La menace de l'occupation (Israël, NDLR) de lancer une offensive terrestre contre notre peuple ne nous fait pas peur et nous y sommes prêts", a déclaré le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, dans un enregistrement audio.

Daniel Hagari, un porte-parole militaire israélien, a affirmé que "les efforts concernant les otages sont une priorité nationale", alors que les familles sont sans nouvelles.

Le porte-parole du Hamas Abou Obeida affirme que le nombre d'otages à Gaza était de "200 à 250", précisant que 200 d'entre eux étaient aux mains des brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas et que d'autres "factions de la résistance" détenaient le reste des captifs. 
"Nous libérerons les détenus étrangers si les conditions sont réunies", a-t-il ajouté, sans précision. Il a redit que 22 otages avaient été tués par des raids israéliens sur la bande de Gaza. Ce soir, le Hamas a diffusé la vidéo d'une "des prisonnières de Gaza."

18H11
Couper le canal

L'opérateur de satellites Eutelsat fait cesser la diffusion de la chaîne TV du Hamas

L'opérateur français de satellites Eutelsat a demandé à l'un de ses distributeurs de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al-Aqsa, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza.

"Cette chaîne était diffusée dans le cadre d'un bouquet par un distributeur partenaire sur la zone de couverture d'Eutelsat 8 West B, incluant l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et une petite partie de l'Europe du Sud. Eutelsat n'assurait pas directement sa diffusion", a déclaré un porte-parole du groupe à l'AFP.

Eutelsat avait été mis en demeure en juin 2010 par le CSA (régulateur des médias en France devenu depuis l'Arcom) de faire cesser la diffusion de la chaîne, dont de nombreuses séquences incluaient des propos antisémites et appelant à la haine envers les personnes de confession juive et les "sionistes".

La chaîne était alors diffusée par le distributeur Noorsat, l'un des principaux opérateurs par satellite au Moyen-Orient, racheté par Eutelsat en 2017.
Mais Al-Aqsa TV, considérée par les gouvernements américain et israélien comme une "organisation terroriste", était depuis réapparue sous le nom "Al Seraj". "La chaîne apparaissait sous un autre nom dans la liste des chaînes de ce bouquet, même s'il s'agissait bien, à l'image, d'Al Aqsa. Dès que nous avons eu connaissance de la situation, nous avons demandé à notre distributeur d'y mettre fin", a affirmé lundi Eutelsat, qui n'a pas souhaité détailler ses procédures internes pour contrôler le contenu des chaînes diffusées.

18H10
Armer les civils

Israël va armer plus de civils pour défendre les villes

La police israélienne annonce qu'elle commencerait à armer des civils pour accélérer la réponse en cas d'attaque ou de situation de crise dans les villes du pays, au 10e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Le chef de la police, Kobi Shabtai, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, "ont décidé d'étendre les unités d'intervenants d'urgence opérant sous les auspices de la police à toutes les villes", selon un communiqué commun.
Les "347 nouvelles unités" seront composées de "13.200 civils se portant volontaires dans les rangs de la police, qui seront enrôlés et recevront un fusil et des équipements de protection", d'après cette source.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir le 10 septembre 2023 lors d'une réunion de cabinet à Jérusalem.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir le 10 septembre 2023 lors d'une réunion de cabinet à Jérusalem.

© AP Photo/Ohad Zwigenberg

Les localités aux frontières d'Israël disposent depuis des années de telles unités, composées de vétérans de l'armée qui reçoivent des armes et une formation et agissent en cas d'attaques ou de situations d'urgence en coordination avec l'armée ou la police.

Dans les jours qui ont suivi l'attaque, la police a acheté plus de 6.000 fusils pour 566 nouvelles unités d'intervenants civils qu'elle a créées, indique le communiqué, les "villes frontalières, les grandes villes et les villes mixtes (arabes et juives)" étant prioritaires comme elles ont besoin d'urgence de ces forces.

Outre les nouvelles unités, le bureau du ministre de la Sécurité nationale Ben Gvir s'efforce d'assouplir les critères d'obtention des permis de port d'arme afin que les personnes ayant une formation militaire de base, qui vivent ou travaillent dans des zones de conflit, puissent porter une arme.

Une session parlementaire dimanche soir qui a approuvé ces nouvelles directives a révélé que depuis le 7 octobre, quelque 41.000 Israéliens avaient demandé un permis d'arme à feu, contre 38.000 chaque année.
"Le massacre dans le sud (d'Israël) montre à quel point les unités d'urgence sont importantes: elles ont sauvé des communautés entières", a déclaré M. Ben Gvir dans le communiqué.

18H07
Médiation allemande

Olaf Scholz va se rendre en Israël

"Il m'importe de montrer concrètement ma solidarité (à Israël, ndlr) à travers ma visite", a déclaré Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à Tirana, après un sommet des Balkans occidentaux.
Le chancelier allemand n'a pas précisé de date mais selon plusieurs médias allemands et israéliens le déplacement dans l'État hébreu est prévu mardi.

Le chancelier Scholz à Tirana ce 16 octobre 2023.

Le chancelier Scholz à Tirana ce 16 octobre 2023.

© AP Photo/Franc Zhurda

"C'est très important précisément en ce moment pour la population israélienne et pour le pays", a-t-il dit, réaffirmant qu'à ses yeux Israël avait "tout à fait le droit de défendre". Olaf Scholz a également indiqué qu'il se rendrait ensuite en Égypte.
Il a indiqué vouloir aussi sur place "parler de questions concrètes concernant en particulier la situation sécuritaire et comment éviter une escalade du conflit vers d'autres régions". Le chancelier a dit enfin vouloir aborder "la question de savoir comment organiser l'aide humanitaire", alors que l'inquiétude pour la population civile de la bande de Gaza grandit.

Plusieurs médias allemands et israéliens avaient fait état plus tôt dans la journée de ce déplacement. Demain, Scholz doit d'abord rencontrer dans la matinée à Berlin le roi Abdallah II de Jordanie, considéré comme un médiateur possible dans le conflit. Selon les médias allemands, il s'envolera dans la foulée pour Israël.

Le chancelier se rendra ensuite en Égypte, avec un retour prévu pour mercredi.
L'ambassadeur israélien à Berlin a salué la démarche. "C'est vraiment un signe de solidarité. Il est le premier Premier ministre qui se rend en Israël. C'est extrêmement important pour nous", a déclaré Ron Prosor, interrogé par le quotidien Die Welt.
L'ambassadeur Prosor doit accompagner le chancelier lors de ce voyage, a annoncé l'ambassade.
L'ambassadeur israélien a dit espérer que le chancelier Scholz obtienne des résultats en Égypte, jugeant que ce pays devrait ouvrir les points de passage pour permettre à la population civile palestinienne de la bande de Gaza de se réfugier sur son territoire. "Ils (les Égyptiens) ont aussi une responsabilité à cet égard", a-t-il dit.

Dans un discours le 12 octobre au Bundestag, la chambre basse du parlement, le chancelier a affirmé le soutien indéfectible de l'Allemagne envers Israël.
"La seule place de l'Allemagne est celle auprès d'Israël", a-t-il déclaré, ajoutant que la "responsabilité historique résultant de l'holocauste" imposait au pays le "devoir permanent de défendre l'existence et la sécurité d'Israël".

Olaf Scholz a sur ce point le soutien d'une large majorité de son opinion. 70% des Allemands sont ainsi d'accord pour dire qu'Israël a "le droit de se défendre militairement" contre le Hamas, selon un sondage de l'institut INSA publié lundi par le quotidien Bild.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock s'est déjà rendue le 13 octobre en Israël.
 

18H07
Otages

La Turquie discute de "libération" des otages avec le Hamas

Le chef de la diplomatie turque s'est entretenu par téléphone avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh sur la "possibilité" de libérer des otages, détenus depuis l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre contre Israël, a annoncé lundi le ministère turc.

"Le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan a eu un entretien téléphonique avec le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh sur les derniers développements en Palestine et la possibilité de libération des civils", a affirmé le ministère.
 

17H56
Hezbollah

Le Liban doit tout faire pour rester à l'écart d'un engrenage

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna appelle le Liban à "tout faire" pour rester à l'écart d'un "engrenage" qui l'entraînerait dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

"Les responsables libanais ont aussi une responsabilité à cet égard, pour éviter que le Liban ne soit entraîné dans un engrenage, dont il ne se relèverait pas", a déclaré Catherine Colonna lors d'une conférence de presse à Beyrouth, dernière étape d'une tournée régionale qui l'a menée en Israël et en Égypte.

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La ministre a répété qu'"aucun groupe" ne devait "tirer parti de la situation". Plusieurs pays craignent l'implication dans le conflit du Hezbollah libanais, allié du mouvement islamiste Hamas en guerre contre Israël.

La situation est très tendue depuis plusieurs jours dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, où des accrochages meurtriers ont fait une dizaine de morts côté libanais, dont un journaliste de Reuters, et au moins deux morts côté israélien.

Il faut "continuer à éviter un embrasement qui peut menacer toute la région", a répété Catherine Colonna.
"Le gouvernement poursuit ses contacts (...) pour garder le Liban à l'écart des répercussions de la guerre en cours à Gaza", a indiqué dans un communiqué le Premier ministre libanais Najib Mikati. "Les Libanais ne peuvent pas en supporter" les répercussions, dans un pays en pleine crise socio-économique, a-t-il déclaré, estimant que "la décision de la guerre est entre les mains d'Israël".

La cheffe de la diplomatie française a souligné au cours de ce déplacement "l'urgence diplomatique et impérieuse" pour éviter un engrenage au Proche-Orient au moment où Israël prépare une importante opération terrestre dans la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque, le 7 octobre, du Hamas contre Israël, les affrontements à la frontière avec le Liban ont repris, faisant craindre l'ouverture d'un nouveau front avec une entrée dans le conflit du Hezbollah libanais, qui pourrait entraîner le Liban dans la guerre.

L'armée libanaise a déclaré lundi avoir découvert "20 rampes de lancement de missiles, dont quatre transportent des missiles préparés pour être lancés", près de la frontière israélo-libanaise.

Le Hezbollah libanais entretient des liens étroits avec le Hamas, qui contrôle Gaza, et avec le Jihad islamique, une autre faction palestinienne soutenue par l'Iran.

17H38
Diplomatie

Poutine évoque pour la première fois avec Netanyahu le conflit avec le Hamas

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué pour la première fois au téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le conflit avec le Hamas et l'a informé de ses échanges avec plusieurs dirigeants régionaux et de l'Autorité palestinienne.
 

"La partie israélienne a notamment été informée des points essentiels des contacts téléphoniques qui ont eu lieu aujourd'hui avec les dirigeants de la Palestine, de l'Égypte, de l'Iran et de la Syrie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Selon Moscou, la discussion avec Benjamin Netanyahu a porté "sur la situation de crise résultant de l'escalade brutale du conflit israélo-palestinien".
Vladimir Poutine a présenté "ses sincères condoléances aux familles et aux amis des Israéliens décédés".
Il a également fait part à son interlocuteur "des mesures prises par la Russie pour promouvoir la normalisation de la situation, empêcher une nouvelle escalade de la violence et prévenir une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza".
"Nous avons réaffirmé la volonté fondamentale de la Russie de poursuivre son action ciblée en vue de mettre fin à la confrontation israélo-palestinienne et de parvenir à un règlement pacifique par des moyens politiques et diplomatiques", a ajouté le Kremlin.

Vladimir Poutine s'est entretenu lors de plusieurs appels téléphoniques ce lundi avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, iranien Ebrahim Raïssi, syrien Bachar al-Assad et celui de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Il s'est notamment inquiété lors de ces discussions de l'"augmentation catastrophique" du nombre de victimes civiles à Gaza et d'une éventuelle escalade du conflit entre Israël et le Hamas palestinien en une "guerre régionale".

La Russie maintient traditionnellement de bonnes relations à la fois avec les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi qu'avec plusieurs acteurs régionaux tels que la Syrie, l'Égypte et l'Iran.
 

17H05
Aide

L'UE va ouvrir un couloir aérien humanitaire via l'Égypte

"Les Palestiniens à Gaza ont besoin d'aide humanitaire", c'est pourquoi "nous lançons un couloir humanitaire via l'Égypte. Les deux premiers vols vont partir cette semaines, et ils apporteront du matériel humanitaire à Gaza", annonce la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen depuis Tirana, en Albanie.

Le Premier minister albanais Edi Rama accueillant la présidente de la Commission européenne Ursula à Tirana ce 16 octobre 2023.

Le Premier minister albanais Edi Rama accueillant la présidente de la Commission européenne Ursula à Tirana ce 16 octobre 2023.

© AP Photo/Franc Zhurda

"Il ne peut y avoir aucune justification pour l'acte terroriste du Hamas", a dit Von der Leyen, "pour le brutal massacre de 1.400 personnes en Israël. Face à cette horreur, Israël a le droit de se défendre, en accord avec le droit humanitaire et international".
"Et en ce moment même, les Palestiniens à Gaza ont besoin d'aide humanitaire. Ils ne peuvent pas payer le prix de la barbarie du Hamas", a-t-elle ajouté.

17H00
Priorité

Biden vide son agenda pour se concentrer sur le conflit Israël-Hamas

Joe Biden a annulé un déplacement qu'il devait faire aujourd'hui dans le Colorado, pour se concentrer le risque d'escalade régionale de la guerre entre Israël et le Hamas.

L'annonce a relancé les spéculations sur un voyage en Israël, où le président américain a été invité officiellement.

"Il y a eu une invitation du Premier ministre" israélien Benjamin Netanyahu, a dit un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, sur CNN, en ajoutant cependant: "Il n'y pas de voyage dont je pourrais vous parler maintenant".

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en tournée dans toute la région, est de retour ce lundi à Tel Aviv.

Le secrétaire d'État Antony Blinken arrivant à Tel Aviv ce 16 octobre depuis Amman, en Jordanie.

Le secrétaire d'État Antony Blinken arrivant à Tel Aviv ce 16 octobre depuis Amman, en Jordanie.

© AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool

Le président américain va rester à Washington pour "participer à des réunions sur des sujets de sécurité nationale", précise un très court communiqué de la Maison Blanche.

Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont, selon la Maison Blanche, eu un échange avec trois des plus hauts responsables américains en la matière: le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, la cheffe du renseignement Avril Haines et le directeur de la CIA Bill Burns.

Ils ont informé le président et la vice-présidente des "derniers développements suite à l'odieuse attaque du Hamas contre Israël et le conflit qui en découle à Gaza."

Joe Biden, qui s'est très vite présenté comme le premier allié d'Israël, invoquant le "devoir" du pays de se défendre face au Hamas, redoute que le conflit ne s'étende via une offensive de grande ampleur du Hezbollah dans le nord, alors que les affrontements meurtriers se multiplient entre le groupe pro-iranien et l'armée israélienne à la frontière avec le Liban.

"La possible ouverture d'un front au nord est préoccupante", a reconnu John Kirby, en ajoutant néanmoins: "Jusqu'à ce matin nous n'avons pas vu de signaux fermes montrant que le Hezbollah a décidé d'entrer complètement" dans le conflit.

Joe Biden, candidat à un second mandat, devait se rendre dans le Colorado pour vanter sa politique économique et sociale sur les terres d'une élue trumpiste particulièrement virulente.

L'exécutif américain avait déjà diffusé des éléments de langage sur ce déplacement, avant d'annoncer à la dernière minute qu'il était "reporté" et serait "reprogrammé à une nouvelle date".

16H57
heurts

Le ministre des Affaires étrangères colombien exhorte l'ambassadeur d'Israël à "quitter" le pays

Le ministre colombien des Affaires étrangères, Alvaro Leyva, a demandé à l'ambassadeur d'Israël de "s'excuser et partir". Cette demande est formulée après les réactions de la diplomatie israélienne aux commentaires du président Gustavo Petro sur le conflit entre Israël et le Hamas.

Le ministre Leyva a qualifié de "grossièreté insensée" sur son compte X (ex-Twitter) les propos de l'ambassadeur Gali Dagan envers le président Petro, qui avait comparé les représailles d'Israël contre Gaza après les attaques violentes du Hamas à la persécution des juifs par les nazis.

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 Des publications qui ont suscité sur X des échanges acerbes avec l'ambassadeur israélien.

Cette réaction intervient au lendemain de l'annonce par Israël, l'un des principaux fournisseurs d'armes à l'armée colombienne, qu'il "interrompait ses exportations de sécurité" vers le pays sud-américain après les déclarations jugées "hostiles et antisémites" de Gustavo Petro.

Après l'annonce par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, d'un "siège complet" de Gaza et disant combattre "des animaux", le président Petro a écrit : "C'est ce que les nazis disaient des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent pas permettre au nazisme de se réinstaller dans la politique internationale".
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, a indiqué dimanche que l'ambassadrice de Colombie en Israël, Margarita Manjarrez, avait été convoquée à la suite des "déclarations hostiles et antisémites" de son président, l'accusant "d'exprimer son soutien aux atrocités commises par les terroristes du Hamas, d'alimenter l'antisémitisme, d'affecter les représentants de l'Etat d'Israël et de menacer la paix de la communauté juive en Colombie".

En réponse, le président Petro a déclaré que son pays ne soutenait pas le "génocide". "Si nous devons suspendre nos relations avec Israël, nous les suspendons".

16H28

Swiss suspend ses vols vers Beyrouth pour raison de sécurité

Swiss annonce suspendre ses liaisons vers Beyrouth jusqu'au 28 octobre "en raison de la situation au Proche-Orient et des tensions à la frontière entre Israël et le Liban", a indiqué la compagnie aérienne helvétique dans un communiqué.

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"Au terme d'un examen approfondi de la situation au Liban, nous avons décidé de suspendre nos liaisons aller-retour entre la Suisse et Beyrouth, une extension du conflit ne pouvant être exclue à l'heure actuelle", explique Swiss.

Quatre vols sont ainsi supprimés, les 17, 19, 24 et 26 octobre entre Zurich et la capitale libanaise.

Swiss souligne qu'elle fait appel à des experts pour jauger des risques et que la reprise des vols entre Zurich et Beyrouth dépendra de "l'actualité géopolitique".

Israël a commencer à évacuer des habitants le long de sa frontière nord avec le Liban, après avoir fermé la zone à la suite d'échanges de tirs.
 

16H19
L'inquiétude du Kremlin

Poutine s'inquiète d'une "augmentation catastrophique" du nombre de victimes civiles à Gaza

Vladimir Poutine a exprimé une "inquiétude extrême face à l'escalade à grande échelle des hostilités, accompagnée d'une augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles et d'une aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza", lors d'une conversation téléphonique avec ses homologues iranien, égyptien, syrien et le président de l'Autorité palestinienne.

Les dirigeants ont exprimé de manière "unanime" la nécessité "d'un cessez-le-feu rapide et de l'établissement d'une trêve humanitaire afin de fournir d'urgence une assistance à tous ceux qui en ont besoin", a ajouté le Kremlin dans un communiqué.

Les homologues de Vladimir Poutine ont aussi "souligné la gravité de la situation humanitaire à Gaza et la nécessité de lever le blocus pour l'approvisionnement urgent en médicaments, nourriture et autres biens vitaux".

"De sérieuses inquiétudes ont également été exprimées quant à la probabilité que le conflit ne dégénère en guerre régionale", a encore indiqué le Kremlin.
Vladimir Poutine s'est dit prêt à "coordonner les efforts avec tous les partenaires constructifs afin de mettre fin au plus vite aux hostilités et de stabiliser la situation", y compris via le projet de résolution soumise au Conseil de sécurité de l'ONU par la Russie, qui vise à instaurer une "trêve humanitaire immédiate, équilibrée et non politisée".

Le président russe a une nouvelle fois estimé qu'un règlement durable du conflit israélo-palestinien devait passer par la "création d'un État palestinien indépendant".

Vladimir Poutine s'est entretenu lors de plusieurs appels téléphoniques ce lundi avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, iranien Ebrahim Raïssi, syrien Bachar al-Assad et celui de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il prévoit aussi de le faire avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La crise en cours est "au centre de l'attention du président" Poutine, a assuré son conseiller diplomatique Iouri Ouchakov.

La Russie maintient traditionnellement de bonnes relations à la fois avec les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi qu'avec plusieurs acteurs régionaux tels que la Syrie, l'Egypte et l'Iran.

15H36
10 millions de £

Londres augmente d'un tiers son aide humanitaire aux Palestiniens

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak annonce l'augmentation de l'aide humanitaire du Royaume-Uni aux Palestiniens d'un tiers, soit dix millions de livres sterling (11,5 millions d'euros) supplémentaires.

"Nous devons soutenir le peuple palestinien parce qu'ils sont aussi victimes du Hamas", a déclaré devant le Parlement le chef du gouvernement conservateur. Il a en outre annoncé un nouveau bilan d'au moins six Britanniques tués dans les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre et de dix autres portés disparus.

"Je pense que nous devons absolument soutenir le droit d'Israël de se défendre", mais sa réponse "doit se faire dans le cadre du droit international", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il convient de reconnaître que l'Etat hébreu "fait face à un ennemi vicieux qui s'abrite derrière des civils".

Soulignant l'engagement du Royaume-Uni pour tenter d'empêcher toute escalade dans la région, il a estimé qu'il y avait de "difficiles questions à résoudre pour voir comment nous pouvons raviver les perspectives à long terme d'une solution à deux Etats pour la normalisation et la stabilité régionale".
"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour vous protéger", a-t-il en outre déclaré à l'adresse de la communauté juive britannique, qui a vu depuis une semaine une importante augmentation des actes antisémites.

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une augmentation de trois millions de livres sterling (3,5 millions d'euros) au Community Security Trust (CST), qui sécurise écoles, synagogues et bâtiments communautaires.

14H21
Catastrophe humanitaire

Sans aide à Gaza, une "vraie catastrophe" aura lieu dans 24h, avertit l'OMS

"Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant" à Gaza et si de l'aide n'y entre pas, les médecins n'auront plus qu'à "préparer les certificats de décès", affirme dans un entretien à l'AFP le patron régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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L'ONU avait de longue date décrété le micro-territoire palestinien "invivable en 2020", notamment du fait du blocus israélien qui dure depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui, il est devenu "un siège complet" sur ordre d'Israël en réponse à l'attaque lancée le 7 octobre par le Hamas palestinien, au pouvoir à Gaza, sur le sol israélien, qui a fait plus de 1.400 morts.

Au dixième jour de bombardements de représailles israéliens incessants, Gaza et ses 2,4 millions d'habitants, pour moitié des enfants, courent à une "vraie catastrophe", prévient Ahmed Al-Mandhari, directeur de l'OMS pour la Méditerranée orientale basé au Caire.Avec environ 2.750 morts et près de 10.000 blessés, selon les autorités locales, tout le monde est débordé, raconte-t-il.

"Des cadavres ne peuvent pas être pris en charge de façon appropriée" dans les rues et dans les hôpitaux, "les services en fonctionnement sont totalement saturés: les soins intensifs, les salles d'opération, les services d'urgence et autres", détaille-t-il. Car ils manquent de tout: "il n'y a pas d'eau propre" et, surtout, "l'OMS a recensé que 111 infrastructures médicales ont été visées, 12 cadres soignants ont été tués et 60 ambulances visées", dit-il, et "cela va contre le droit international et les principes de l'humanité"

"Il y a 22 hôpitaux qui traitent plus de 2.000 patients dans le nord de la bande de Gaza, certains sous respirateurs, certains ayant besoin de dialyses régulières, des enfants, des nourrissons et des femmes", plaide-t-il encore, alors que les Israéliens continuent d'exhorter les Gazaouis à quitter le nord de Gaza pour le sud du territoire.

Partout, du nord au sud, "les réserves médicales sont quasiment à sec au point que les cadres soignants peuvent dès maintenant préparer les certificats de décès des patients", s'alarme Ahmed Al-Mandhari. "Les médecins doivent maintenant prioriser les patients qui arrivent. Ils n'ont pas d'autre choix, il y a trop de monde, donc certains sont laissés à une morte lente", dit-il encore.
"Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant, selon l'ONU, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge, après ce sera la vraie catastrophe pour tous les habitants de la bande de Gaza."

Pour les sauver, il faut que l'aide humanitaire entre dans la bande de Gaza, où près d'un million d'habitants sont désormais des déplacés et n'ont emporté avec eux que quelques affaires pour dormir où ils le peuvent, plaident l'ONU et les humanitaires.

Des avions sont partis de plusieurs pays, des camions d'Égypte. Mais tous convergent vers Al-Arich, le chef-lieu du Sinaï-Nord, le désert du nord-est égyptien qui borde la bande de Gaza et Israël, sans s'approcher plus jusqu'ici de la bande de Gaza.

Qui anime ce direct ?

AFP