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Direct DIRECT - Le ministre des Affaires étrangères ukrainien en Chine pour un dialogue "direct" sur la paix

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères est arrivé ce mardi en Chine. "Nous devons éviter la concurrence entre les plans de paix. Il est très important que Kiev et Pékin s'engagent dans un dialogue direct et dans un échange sur leurs positions", a déclaré Dmytro Kouleba sur un message diffusé sur les réseaux sociaux à son arrivée à Pékin. Les horaires sont donnés en temps universel.

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Dmytro Kuleba arrivé en Chine ce 23 juillet 2024 enregistre un message pour les réseaux sociaux. Capture d'écran vidéo

Dmytro Kuleba arrivé en Chine ce 23 juillet 2024 enregistre un message pour les réseaux sociaux. Capture d'écran vidéo

© Reuters
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16H14
arsenal législatif

Le parlement russe vote une loi qui va interdire toute organisation étrangère "indésirable"

La Douma, chambre basse du Parlement russe, a voté en faveur d'une loi permettant d'interdire toute organisation étrangère "indésirable", renforçant ainsi un arsenal législatif s'en prenant pour l'heure aux ONG. Cette législation, déjà utilisée contre les médias indépendants et les ONG en Russie, ne couvre actuellement que les organisations non gouvernementales étrangères.

Mais le nouveau projet de loi, qui doit encore passer deux lectures et être approuvé par la chambre haute du Parlement puis le président Vladimir Poutine, supprime le mot "non gouvernemental", ouvrant la possibilité de frapper n'importe quelle organisation étrangère.

L'un des auteurs du projet de loi, Vassili Piskariov, dans des commentaires aux médias russes le mois dernier, avait donné l'exemple du British Council, déjà interdit d'activité en Russie depuis 2018, ou du média allemand Deutsche Welle, également interdit. "Toute organisation qui travaille contre notre pays doit être reconnue comme indésirable et répudiée", a déclaré Piskariov à la télévision.
"Cette lacune juridique doit être supprimée", a abondé dans son sens le président de la Douma, Viatcheslav Volodine.

Le statut d'"indésirable" oblige les organisations concernées à fermer leurs portes en Russie. Et les Russes qui travaillent pour elles, les financent ou collaborent avec elles peuvent également être passibles de poursuites. Les auteurs du projet de loi défendent une loi qui, selon eux, visera à "minimiser l'influence destructrice" de certaines organisations étrangères.

La Russie a dressé pour la première fois une liste d'organisations "indésirables" en 2015. La liste compte désormais 178 noms. Parmi les derniers en date figurent la Fondation Carnegie pour la paix internationale (Carnegie Endowment for International Peace), un think-tank américain, ou encore le journal indépendant Moscow Times.

Lancé en 1992, peu après l'effondrement de l'URSS, ce média de référence, qui publiait en langues anglaise et russe, avait déjà été désigné "agent de l'étranger" en novembre 2023, poussant la plupart de ses collaborateurs à quitter le pays. Le statut d'"organisation indésirable" est plus infamant encore et rend ses collaborateurs passibles de poursuites au pénal en Russie. Des personnes ont été mises à l'amende simplement pour avoir partagé des liens ou des articles publiés par des organisations classées "indésirables", selon le site d'information Mediazona, spécialisé dans les affaires judiciaires et la répression.

En vertu de la nouvelle loi, les dirigeants d'une organisation "indésirable" risquent jusqu'à six ans de prison. Toute forme de participation à l'organisation peut être punie d'une peine pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison.

15H00
Diplomatie

Pour Kiev, quel rôle peut jouer Pékin ?

Interrogée ce mardi sur la venue de Dmytro Kouleba, une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, a indiqué que les échanges porteront notamment sur "la coopération sino-ukrainienne et d'autres questions d'intérêt commun".

"La Chine est toujours convaincue qu'un cessez-le-feu rapide et la recherche d'une solution politique sont dans l'intérêt commun de toutes les parties", a-t-elle indiqué lors d'un point presse régulier.
La Chine, qui partage avec la Russie la volonté de constituer un contrepoids aux États-Unis, n'a jamais condamné l'invasion russe et accuse l'Otan de négliger les préoccupations de Moscou.

Le géant asiatique a néanmoins aussi appelé l'an passé, dans un document sur la guerre, au respect de l'intégrité territoriale de tous les Etats - donc de l'Ukraine. Début juillet, le président chinois Xi Jinping avait appelé la communauté internationale à "créer les conditions" pour un "dialogue direct" Kiev-Moscou.

L'émissaire chinois pour la question ukrainienne, Li Hui, ex-ambassadeur à Moscou, a effectué plusieurs tournées diplomatiques qui l'ont conduit à Bruxelles, en Russie, en Ukraine ou encore au Moyen-Orient. 

L'envoyé spécial chinois pour l'Ukraine Li Hui à Pekin le 2 juin 2023.

L'envoyé spécial chinois pour l'Ukraine Li Hui à Pekin le 2 juin 2023. 

© AP Photo/Ng Han Guan

La Chine plaide régulièrement pour l'arrêt des combats. Une position controversée car elle reviendrait à permettre à la Russie de consolider ses gains territoriaux.

Dmytro Kouleba pourrait vouloir tenter de "convaincre la Chine qu'elle devrait participer à un second sommet de la paix", indique à l'AFP Alexander Gabuev, directeur du Centre Carnegie Russie Eurasie, centre de réflexion basé à Berlin et banni en Russie.

La Chine avait posé ses conditions: un sommet doit selon elle "permettre la participation égale de toutes les parties" et une "discussion juste de tous les plans de paix" - y compris donc de la position russe, ce que Kiev refuse. Car le plan de Vladimir Poutine implique de facto une capitulation de l'Ukraine. Comme préalable à l'arrêt des hostilités, il réclame quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l'Ukraine renonce à intégrer l'Otan.

Cette visite sera scrutée aussi par Américains et Européens. Car la Chine offre à la Russie, visée par d'importantes sanctions occidentales, un soutien économique crucial.
Il est régulièrement dénoncé par les Occidentaux, qui accusent notamment des entreprises chinoises de vendre des produits "à double usage" (civil et militaire) nécessaires pour maintenir à flot la production militaire russe. Pékin dément mais les Occidentaux sanctionnent des compagnies chinoises accusées d'aider Moscou.

14H06
Diplomatie

L'Ukraine prône un dialogue "direct" avec la Chine sur un plan de paix

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba appelle Pékin, à l'occasion de sa première visite en Chine depuis le début de la guerre avec la Russie, à un "dialogue direct" pour mettre fin au conflit. "Des discussions approfondies, détaillées et substantielles sont prévues avec mon homologue chinois, Wang Yi, sur les moyens de parvenir à une paix juste", écrit sur Instagram le diplomate.


"Nous devons éviter la concurrence entre les plans de paix. Il est très important que Kiev et Pékin s'engagent dans un dialogue direct et dans un échange sur leurs positions", ajoute-t-il.

La visite de Dmytro Kouleba, qui doit durer jusqu'à vendredi, est la première d'un responsable ukrainien de ce niveau depuis l'invasion russe. Elle survient après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert, pour la première fois depuis des échanges infructueux en 2022, la porte à des pourparlers avec la Russie. Il s'est dit favorable à la présence de Moscou à un futur sommet de paix.

12H06
Droits de l'homme

Un juriste germano-russe incarcéré pour "haute trahison" en Russie

Un juriste germano-russe de Saint-Pétersbourg, Guerman Moïjes, a été incarcéré en mai et accusé de "haute trahison", indique l'agence de presse d'Etat TASS, qui ne précise pas quels faits lui sont reprochés.
Selon cette source, ce juriste avait une société aidant les Russes à obtenir des permis de séjour en Europe et a été engagé dans un mouvement pour améliorer les conditions des cyclistes en ville.

Le tribunal de Lefortovo de Moscou a prolongé sa détention provisoire, sans donner d'indication sur les faits qui lui sont reprochés. Le crime de "haute trahison" est passible de lourdes peines pouvant aller jusqu'à la perpétuité.
L'homme est détenu dans la prison tristement célèbre de Lefortovo, par laquelle de nombreuses personnalités sont passées, comme le journaliste américain Evan Gershkovich condamné la semaine dernière à 16 ans de prison pour espionnage, une accusation jamais étayée par la Russie.

L'arrestation de Guerman Moïjes n'avait pas été annoncée par les autorités jusqu'ici.

La Russie mène une vaste campagne de répression, en particulier depuis qu'elle a lancé son assaut contre l'Ukraine en 2022.
Un grand nombre de ces affaires sont classées secrètes, si bien que les accusations ne sont jamais étayées publiquement et les procès organisés à huis clos.

La Russie a engagé des poursuites contre foule d'activistes, journalistes, opposants, défenseurs des droits humains, qu'ils soient célèbres ou anonymes, en Russie ou en exil. Le principal adversaire du Kremlin, Alexeï Navalny est mort en prison en février dans des circonstances troubles.

Ce mardi, une figure des médias indépendants, le journaliste et auteur Mikhaïl Zigar, qui vit en exil, a été condamné par contumace à 8 ans et demi de prison ferme pour des déclarations sur le massacre de Boutcha.

11H56
Aérodrome militaire

Dans l'Ouest de l'Ukraine, Starokostiantyniv craint l'arrivée des F-16

Starokostiantyniv est connue pour son château, sa tour médiévale, sa plage et ses explosions. La ville de l'Ouest de l'Ukraine est victime de frappes en série depuis deux ans et demi. De l'autre côté de la rivière Sloutch, se trouve un important aérodrome militaire, la base de la 7e brigade d'aviation tactique.

"D'ici on voit bien les explosions. On les entend comme si on y était", raconte Olena Chpatchenko, penchée à la fenêtre du château du XVIIe siècle, qui se dresse au milieu des joncs bordant le cours d'eau. Guide au musée d'Histoire, cette trentenaire connaît la ville comme sa poche. Depuis plus de deux ans maintenant, elle regarde voler les drones explosifs et les missiles supersoniques de l'ennemi.
"On a des problèmes de voisinage", ironise Olena, la base "est si proche, les missiles peuvent venir jusqu'ici", explique-t-elle, montrant des icônes anciennes pendues au-dessus de son bureau, abîmées par le souffle des explosions. Selon la guide, les bombardements se sont intensifiés ces dernières semaines. En cause, la livraison prochaine d'avions de chasse F-16 américains, promis de longue date par les alliés occidentaux de l'Ukraine. "On est super nerveux avec l'arrivée des F-16. S'ils les parquent ici, les attaques vont augmenter et les débris (des missiles et drones abattus, NDLR) vont tomber sur la ville", résume la jeune femme, qui a déjà interdit à ses filles de jouer dehors.

Selon une source occidentale dans le secteur de la défense interrogée par l'AFP, la base de Starokostiantyniv, équipée d'abris semi-souterrains datant de la période soviétique, est une candidate idéale à l'accueil de ces appareils qui doivent aider l'Ukraine à contrer les attaques de Moscou.
Si, depuis des décennies Starokostiantyniv vit au rythme des rugissements de l'armée de l'air, la tension est montée d'un cran. "Les autorités ont organisé un exercice à grande échelle en cas de frappe nucléaire. Selon elles, la base est une cible prioritaire de Moscou", raconte Olena jetant un regard angoissée par la fenêtre. "On prie pour que les F-16 ne viennent pas ici", confie-t-elle.

Tout au long de la journée, le ciel se zèbre de traînées noires, rejetées par les tuyères des appareils. Une odeur de poudre et de kérosène envahit parfois les rues, et dans les bois environnants se cachent les camions-citernes, entourés de militaires jouant aux cartes dans l'attente d'une mission.
Le soir, lorsque les lumières s'éteignent par mesure de sécurité, un ballet de pick-ups se met en branle. Équipés de mitrailleuses 12.7, ils partent abattre d'éventuels drones d'attaque. La base est également la cible de missiles, qui doivent eux être interceptés par des systèmes bien plus sophistiqués et dont l'Ukraine manque cruellement. "Depuis un mois, les Russes augmentent la puissance des munitions (utilisées) et les modernisent" explique Anatoliï, commandant d'unité anti-aérienne mobile.

Sur le champ d'entraînement de tir de la 7e brigade, un vol d'étourneaux fuit le bruit d'un avion de chasse, alors que le groupe de militaires monte une mitrailleuse en discutant. En tirant sur sa cigarette, le commandant développe : "les Russes utilisent maintenant des armes à sous-munitions dans le but d'abîmer les chasseurs au sol. Un (tel) missile peut couvrir une surface de 100 mètres carrés."

Quand on lui demande si ce changement de tactique est dû à la présence supposée ou à venir des F-16, Anatoliï hésite, avant de répondre en sourian t: "les Russes, ces imbéciles, ne devineront jamais où ils sont." Dans son château, Olena se morfond. Les chiffres sont clairs : la fréquentation touristique de la ville a drastiquement chuté. "Les militaires, les attaques... ça décourage les gens de venir. Des débris de drones sont déjà tombés sur la plage en contrebas" soupire-t-elle. "Une fois, une famille a entendu un avion en rase-mottes, ils ont jeté leurs affaires et se sont enfuis du château en courant." De nombreux réfugiés ukrainiens de l'Est, épicentre de la guerre, sont repartis aussi.

Au pied du château, sur la plage, Valéry, un habitant septuagénaire, connaît le grondement des moteurs des avions qui décollent et atterrissent par coeur et continue, malgré les bombardements, de nager dans la rivière tous les matins. "Je suis effrayé par l'arrivée des F-16, je ne sais pas ce qu'il va arriver à la ville s'ils viennent ici." Avant d'ajouter, déterminé : "quoi qu'il arrive, je ne bougerai pas".
 

10H31
avancée russe

La Russie revendique la prise d'un village dans l'est de l'Ukraine

La Russie revendique la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, où ses forces grignotent du terrain depuis des mois sans réaliser, à ce stade, de percée majeure.

"Les unités du groupement de forces Sud ont libéré le village d'Ivano-Darivka (...) et ont occupé des positions plus favorables", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.
Ce petit village d'à peine quelques dizaines d'habitants avant la guerre, est situé dans la région de Donetsk (est), au sud-est de la ville de Siversk.

Les forces russes sont à l'initiative sur le front depuis l'échec de la grande contre-offensive ukrainienne de l'été 2023 et la prise de la forteresse d'Avdiïvka en février. Elles font face à une armée ukrainienne disposant de moins d'hommes, de munitions et d'armements. Moscou annonce chaque semaine la prise de nouvelles localités en Ukraine sans pour autant réaliser pour le moment de percée.

10H20
F-16

La Slovaquie reçoit ses deux premiers avions de combat F-16

La Slovaquie a reçu ses deux premiers avions de combat F-16 de fabrication américaine qui, selon le gouvernement, doivent renforcer de manière significative les capacités de défense de ce pays membre de l'Otan et de l'UE.

Bratislava recevra à terme un total de 14 appareils dans le cadre d'un contrat d'une valeur de 1,6 milliard d'euros (1,7 milliard de dollars), le plus important achat militaire jamais effectué par ce pays.
Ces appareils sont destinés à remplacer la flotte vieillissante d'avions de chasse MiG-29 de conception soviétique.

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Deux F-16 atterrissent à la base de Kuchyna en Slovaquie le 22 juillet 2024.

L'année dernière, la Slovaquie a fait don à l'Ukraine de ses MiG qui restaient immobilisés, en devenant ainsi le deuxième membre de l'Otan, après la Pologne, à s'engager à fournir ces appareils à Kiev.
"Les nouveaux F-16 amélioreront considérablement les capacités de nos forces armées et nous permettront de protéger notre pays de manière plus efficace", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué mardi.

Les deux premiers F-16 fournis dans le cadre de l'accord conclu en 2018 ont atterri hier soir dans la base militaire de Kuchyna, dans l'ouest de la Slovaquie. Leur arrivée a été retardée d'environ deux ans en raison de la pandémie et d'une pénurie de semi-conducteurs sur le marché.

"Ces avions de combat font de la Slovaquie un pays plus fort et renforcent aussi l'Otan", a souligné l'ambassadeur américain en Slovaquie, Gautam Rana.

09H50
Le pôle, zone d'attraction

Washington s'inquiète de la coopération russo-chinoise dans l'Arctique

Le Pentagone met en garde contre une coopération renforcée entre la Russie et la Chine dans l'Arctique, alors que le changement climatique ouvre la région à une concurrence accrue pour les routes maritimes et les ressources.

"Nous avons constaté une coopération croissante entre la Chine et la Russie dans l'Arctique sur le plan commercial, la Chine étant l'un des principaux bailleurs de fonds de l'exploitation énergétique russe dans l'Arctique", a déclaré à la presse Kathleen Hicks, ministre adjointe à la Défense.

Revoir Arctique : la militarisation de la région pose problème

La coopération militaire se développe également, "la Russie et la Chine menant des exercices conjoints au large des côtes de l'Alaska", a-t-elle dit, en présentant la stratégie du Pentagone pour l'Arctique à l'horizon 2024. "Tous ces défis ont été amplifiés parce que les effets du changement climatique entraînent un réchauffement rapide des températures et un amincissement de la couverture glaciaire, ce qui favorise toute cette activité", a-t-elle affirmé. Pour les Etats-Unis, l'Arctique est une région stratégique, y compris en raison de la présence "d'importantes infrastructures de défense américaines".

Ces dernières années, la Russie a renforcé sa présence militaire dans l'Arctique en rouvrant et en modernisant plusieurs bases et aérodromes abandonnés depuis la fin de l'ère soviétique, tandis que la Chine a injecté des fonds dans l'exploration et la recherche polaires.

Revoir L'Arctique attire les convoitises de nombreux pays

Interrogée sur les déclarations du Pentagone, une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, a défendu mardi la politique arctique de Pékin, soulignant qu'elle était basée sur "le respect, la coopération, les bénéfices mutuels et la durabilité". La Chine "s'engage à maintenir la paix et la stabilité dans l'Arctique", a-t-elle souligné lors d'un point presse régulier. "Les États-Unis déforment la politique arctique de la Chine et tiennent des propos irresponsables sur les activités normales et conformes au droit international de la Chine dans l'Arctique."

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assure ce mardi que la Russie "adopte une position responsable" dans l'Arctique, pour éviter que cette "zone stratégique" pour Moscou ne devienne une "zone de discorde et de tensions". "La coopération russo-chinois dans l'Arctique ne peut que contribuer à une atmosphère de stabilité et de prévisibilité", ajoute-t-il.

Revoir Le Conseil de l'Arctique fragilisé par la guerre en Ukraine

La fonte rapide des glaces polaires dans l'Arctique stimule l'activité économique dans cette région inhospitalière, les pays cherchant à découvrir de nouveaux gisements de pétrole, de gaz et de minerais viables, ainsi que de nouvelles routes maritimes. "L'Arctique pourrait connaître son premier été pratiquement sans glace d'ici 2030" et cela "augmentera la viabilité des routes de transit maritime dans l'Arctique et l'accès aux ressources sous-marines", a indiqué le Pentagone.

La Russie développe depuis des années une voie maritime dans l'Arctique appelée la "Route maritime du Nord" comme nouveau circuit commercial reliant l'Europe et l'Asie, notamment pour livrer ses hydrocarbures. Moscou s'est notamment doté à cette fin d'une flotte de brise-glaces nucléaires.
Les autorités russes visent de transporter quelque 190 millions de tonnes de fret en 2030 par cette voie, un volume qui reste très loin de celui transitant par le Canal de Suez, et ses 1,41 milliard de tonnes livrées en 2022.

09H12
coalition

En Estonie, un nouveau gouvernement de centre droit

Un nouveau gouvernement de coalition de centre droit, conduit par Kristen Michal, a été investi aujourd'hui en Estonie, une semaine après la démission de la Première ministre précédente devenue responsable de la politique étrangère de l'Union européenne.


Kristen Michal, âgé de 49 ans et jusqu'alors ministre du Climat, dirigera un gouvernement formé comme le précédent de trois partis dont le sien, celui de la Réforme auquel appartenait également sa prédécesseuse Kaja Kallas, les sociaux-démocrates et Estonie 200 (libéral).

Kristen Michal est diplômé en droit. Avant d'être ministre du Climat, il avait été également été ministre de la Justice puis de l'Economie. Le nouveau gouvernement de cet État balte, membre de l'UE ainsi que de l'Otan et allié fidèle de l'Ukraine, dispose d'une forte majorité parlementaire. "Je suis heureux qu'il ne se soit passé qu'une semaine entre la démission de Kaja Kallas et la constitution d'un gouvernement conduit par Kristen Michal", a déclaré lundi le président Alar Karis.

Kaja  Kallas, adversaire déterminée du Kremlin et qui était à la tête du gouvernement estonien depuis 2021, a été désignée par les pays membres de l'UE comme cheffe de la diplomatie européenne. Elle attend l'aval du Parlement européen pour officiellement prendre ses nouvelles fonctions, le vote devrait avoir lieu à l'automne.

08h35
diplomatie

Dmytro Kuleba en Chine pour parler paix

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba est arrivé ce mardi en Chine, proche partenaire de la Russie, pour une visite inédite destinée à discuter des moyens de trouver une solution pacifique à la guerre entre Kiev et Moscou.

Malgré ses liens économiques, diplomatiques et militaires étroits avec Moscou, encore renforcés depuis l'invasion russe du territoire ukrainien lancée en février 2022, Pékin entend jouer les médiateurs dans le conflit.

La Chine se présente comme une interlocutrice mesurée face à des Occidentaux qu'elle accuse de "jeter de l'huile sur le feu" en livrant des armes à l'Ukraine.

La visite de Dmytro Kouleba, qui doit durer jusqu'à vendredi, est sa première en Chine depuis l'invasion russe.

Elle survient après d'acerbes critiques de l'Otan contre l'aide économique chinoise à Moscou. Mais surtout une semaine après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky eut ouvert, pour la première fois, la porte à des pourparlers avec la Russie.

Il s'est dit favorable à la présence de Moscou à un futur sommet de paix.

Un premier avait été organisé mi-juin en Suisse, avec plusieurs dizaines de pays représentés. Mais la Russie n'avait pas été conviée et la Chine avait donc décidé de ne pas y participer, estimant qu'il n'avait aucune chance d'aboutir à des avancées.

"Le principal sujet de discussion" lors de cette visite de Dmytro Kouleba "va être la recherche de moyens pour arrêter l'agression russe et le rôle de la Chine pour arriver à une paix durable et juste", a indiqué son ministère.

07h05
frappes ukrainiennes en Crimée

L'Ukraine frappe un port et un ferry russe près de la Crimée, des morts et des blessés

L'Ukraine a frappé à l'aide de drones un ferry faisant des morts et des blessés dans un port du détroit de Kertch, qui sépare la Russie de la Crimée, une zone hautement sécurisée, ont annoncé les autorités régionales russes. 

"Les services d'urgence travaillent actuellement sur le site. L'incendie est contenu et ne risque pas de se propager. Malheureusement, il y a des blessés et des morts parmi les membres de l'équipage et les employés du port", a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamine Kondratiev. "Malheureusement, il y a des blessés et des morts parmi les membres de l'équipage et les employés du port".

Selon les services de secours cités par l'agence publique TASS, cette attaque menée à l'aide de drones aériens a fait un mort et cinq blessés. Elle a frappé à 12 kilomètres à vol d'oiseau du pont de Crimée, une infrastructure russe clé déjà ciblée à plusieurs reprises par l'Ukraine.

Ce navire se trouvait dans le port de Kavkaz, dans le détroit de Kertch, qui assure la liaison par ferry entre la Russie continentale et la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Des marchandises transitent également par le port.

Selon des médias russes, la traversée par ferry jusqu'à la Crimée avait été suspendue après la construction à grands frais du pont reliant la péninsule à la Russie. Elle avait repris après l'explosion d'un camion piégé ayant endommagé le pont en 2022, attaque attribuée à l'Ukraine.

Le pont de Crimée, qui enjambe le détroit de Kertch, avait également été attaqué par des drones navals ukrainiens en juillet 2023, causant des dégâts importants à l'ouvrage et provoquant la mort de deux civils.

05h05
guerre des drones

La Russie dit avoir détruit 25 drones ukrainiens

La Russie a détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens dont 21 au-dessus de la Crimée annexée et de la mer Noire, a annoncé mardi matin le ministère de la Défense.

"Les défenses antiaériennes ont intercepté et détruit deux drones au-dessus de la région de Briansk et deux au-dessus de celle de Belgorod, ainsi que 21 drones au-dessus du territoire de la République de Crimée et des eaux de la mer Noire", a écrit sur Telegram le ministère de la Défense. 

La veille, la Russie avait dit avoir abattu 85 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi et en début de matinée, dont 47 dans la seule région méridionale de Rostov, frontalière de l'Ukraine.

Kiev a revendiqué une attaque de drones contre la raffinerie de Touapsé, ville sur les bords de la mer Noire dans la région russe de Krasnodar (sud-ouest), entraînant un incendie. 

Selon une source de la défense ukrainienne, il s'agit d'une installation du géant pétrolier russe Rosneft.

Les autorités régionales russes ont dénoncé cette attaque, affirmant que le feu s'était déclaré du fait de "la chute de débris de drone".

Moscou annonce quasi quotidiennement avoir détruit des drones ukrainiens lancés sur son territoire. 

Kiev dit mener ces offensives en réponse aux bombardements russes qui endeuillent l'Ukraine depuis l'invasion du pays par la Russie en février 2022.

04h15
diplomatie

Le chef de la diplomatie ukrainienne en Chine pour parler paix

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba est arrivé mardi en Chine, proche partenaire de la Russie, pour une visite inédite destinée à discuter des moyens de trouver une solution pacifique à la guerre entre Kiev et Moscou.

Malgré ses liens économiques, diplomatiques et militaires étroits avec Moscou, encore renforcés depuis l'invasion russe du territoire ukrainien lancée en février 2022, Pékin entend jouer les médiateurs dans le conflit.

La visite de Dmytro Kouleba, qui doit durer jusqu'à vendredi, est sa première en Chine depuis le début de l'opération russe.

Elle survient après d'acerbes critiques de l'Otan contre l'aide économique de Pékin à Moscou. Mais surtout une semaine après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky eut ouvert, pour la première fois, la porte à des pourparlers avec la Russie.

Il s'est dit favorable à la présence de Moscou à un futur sommet de paix.

Un premier avait été organisé mi-juin en Suisse, avec plusieurs dizaines de pays représentés. Mais la Russie n'avait pas été conviée et la Chine avait donc décidé de ne pas y participer, estimant qu'il n'avait aucune chance d'aboutir à des avancées.

"Le principal sujet de discussion" lors de cette visite de Dmytro Kouleba "va être la recherche de moyens pour arrêter l'agression russe et le rôle de la Chine pour arriver à une paix durable et juste", a indiqué son ministère.

Pour l'expert en sécurité Bjorn Alexander Duben, Pékin pourrait vouloir peser davantage dans la médiation du conflit "qui menace de devenir de plus en plus coûteux pour les entreprises et intérêts chinois". 

La Chine, qui partage avec la Russie une volonté commune de constituer un contrepoids à l'influence américaine, n'a jamais condamné l'invasion russe et accuse l'Otan de négliger les préoccupations de sécurité de Moscou.

Qui anime ce direct ?

AFP