DIRECT - Le mois de mai a été le plus meurtrier pour les civils ukrainiens depuis un an, selon l'ONU

"Nous nous tenons fermement aux côtés de nos alliés, de la France. Je le répète, nous ne nous déroberons pas", a insisté le président américain Joe Biden, lors d'une déclaration aux côtés du président français, Emmanuel Macron, au palais de l'Élysée, à Paris.

Dans un bilan publié hier, la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies en Ukraine (HRMMU) fait état de 174 civils tués et 690 blessés au mois de mai 2024. Soit, "le nombre mensuel le plus élevé de victimes civiles que la Mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine (HRMMU) a documenté depuis juin 2023. Le nombre de civils tués représente une augmentation de 31 % par rapport à avril 2024."

Cette hausse résulte notamment de l'offensive russe lancée dans l'oblast de Kharkiv depuis le 10 mai dernier. "Les attaques dans la région de Kharkiv ont causé 53 % de l'ensemble des victimes civiles en mai", précise la Mission.

(Re)voir Ukraine : frappe russe sur un hypermarché à Kharkiv, 12 morts

Le président russe, Vladimir Poutine, s'est exprimé lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, hier. 

Dans son bilan quotidien, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) relève que le dirigeant russe a "indirectement indiqué que les frappes ukrainiennes sur le territoire russe avec des armes fournies par l'Occident ne franchissent pas une supposée "ligne rouge" russe qui entraînerait une escalade nucléaire de la part de la Russie. "

En effet, souligne l'ISW, qui suit le conflit au jour le jour, "Poutine a déclaré que la doctrine nucléaire russe prévoit que la Russie n'utilise les armes nucléaires qu'en cas de "cas exceptionnels" de menaces à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Russie. Poutine a déclaré qu'il ne pense pas qu'un tel cas « exceptionnel » se soit produit et qu'il n'est donc "pas nécessaire" pour la Russie d'utiliser des armes nucléaires."

Les forces ukrainiennes ont frappé des cibles militaires dans l'oblast russe de Belgorod avec des systèmes HIMARS fournis par les États-Unis et utilisant le GMLRS depuis le début du mois de juin 2024.

Dans son rapport quotidien, l'état-major de l'armée ukrainienne a fait le bilan de la nuit passé. Selon lui, la Russie a attaqué le territoire ukrainien à l'aide d'un missile KH-59 et de treize drones Shahed.

"Grâce aux calculs des groupes de tir mobiles de défense ukrainienne et aux systèmes de guerre électronique", le missile ainsi que neuf drones ont pu être abattus, précise l'armée.

"Trois drones aériens ont été abattus par les systèmes de défense anti-aérienne à Mozdok, grande ville d'Ossétie du Nord, a indiqué sur Telegram, le dirigeant régional Sergueï Meniaïlo. Selon de premières informations, les drones sont venus du côté de l'Ukraine."

Il s'agit de la première attaque de drones visant cette région, située à environ 1.500 km de la frontière ukrainienne.

L'attaque "avait pour cible un aérodrome militaire" local, a assuré Sergueï Meniaïlo. Il a fait état de "petits dégâts et incendies" et souligné que "personne n'a été blessé."

Le ministère russe de la Défense a confirmé dans un communiqué avoir repoussé une attaque de drone en Ossétie du Nord, sans plus de détails.

Une source du renseignement militaire ukrainien, à Kiev, a de son côté confirmé que "l'attaque d'aujourd'hui sur l'aérodrome en Ossétie du Nord est une opération spéciale du GUR", le département du renseignement militaire ukrainien.