Direct terminé le 29 février 2024 à 21h15 TU.
Direct démarré le 29 février 2024 à 08h20

DIRECT - Le Pentagone affirme que "plus de 25.000" femmes et enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre

Selon Lloyd Austin, secrétaire à la Défense américain, "plus de 25.000" femmes et enfants palestiniens ont été tués dans la campagne militaire menée par Israël. Ce jeudi, plus de cent Palestiniens ont été tués à Gaza pendant une distribution d'aide humanitaire qui a tourné au chaos. Le Hamas accuse les soldats israéliens d'avoir ouvert le feu sur une foule affamée.

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Des Palestiniens blessés lors d'une frappe israélienne alors qu'ils attendaient sur une plage de Gaza de l'aide humanitaire reçoivent des premiers soins à l'hôpital d'Al-Chifa ce 29 février 2024.

Des Palestiniens blessés lors d'une frappe israélienne alors qu'ils attendaient sur une plage de Gaza de l'aide humanitaire reçoivent des premiers soins à l'hôpital d'Al-Chifa ce 29 février 2024.

© AP Photo/Mahmoud Essa
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19H47
Deux morts israéliens

Deux Israéliens tués dans une attaque en Cisjordanie occupée

Deux Israéliens ont été tués par balles dans une attaque près de la colonie d'Ely dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon les services de secours israéliens.

"Des secouristes ont constaté le décès de deux hommes", a annoncé le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. Selon l'armée israélienne, un "terroriste arrivé à la station-service d'Ely a ouvert le feu" avant d'être "neutralisé".

L'une des victimes de l'attaque est Yitzhak Zeiger, 57 ans, résident de la colonie de Shavei Shomron, dans le nord de la Cisjordanie, qui était secouriste au Magen David Adom. La deuxième est un adolescent âgé de 16 ans.

Le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a affirmé que "le terroriste avait été abattu par un réserviste revenu de Gaza".

La station d'essence proche d'Ely avait déjà été le théâtre d'une attaque palestinienne en juin 2023, dans laquelle quatre civils israéliens avaient péri.

La semaine dernière, un Israélien avait été tué et huit autres personnes blessées lors d'une attaque près de la colonie de Maalé Adoumim, située entre Jérusalem et la mer Morte, en Cisjordanie occupée. Trois Palestiniens y avaient ouvert le feu à l'arme automatique sur des véhicules pris dans un embouteillage près de cette vaste colonie.

19H22
"réponses"

Morts lors d'une distribution d'aide à Gaza: Washington exige d'Israël "des réponses"

Les États-Unis exigent qu'Israël apporte "des réponses" après la mort de plus de 110 personnes, selon le Hamas, lors d'une distribution d'aide à Gaza qui a tourné au chaos, Washington évoquant une situation "désespérée".

"Nous recherchons de toute urgence des informations supplémentaires sur ce qui s'est passé exactement", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, qui a présenté ses condoléances aux personnes tuées.

"Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu'une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses", a-t-il ajouté.

Le responsable a appelé Israël à autoriser "autant de points d'accès que possible, et à permettre une distribution sûre et sécurisée de cette aide dans toute la bande de Gaza". "Nous continuons à affirmer clairement, dans toutes nos conversations avec le gouvernement israélien, que toutes les mesures possibles doivent être prises pour permettre l'entrée de davantage d'aide dans la bande de Gaza", a-t-il affirmé.

Miller a encore déclaré que l'incident d'aujourd'hui montrait que la situation était "incroyablement désespérée" à Gaza, où les Nations unies ont mis en garde contre le risque de famine.

"Les gens se ruent vers ces camions parce qu'ils ont faim, parce qu'ils ont besoin de nourriture, parce qu'ils ont besoin de médicaments et d'autres formes d'assistance", d'où la nécessité d'un cessez-le-feu temporaire permettant d'y accroître l'aide, a-t-il dit.

18H54
trêve

"Probablement" pas de cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, affirme Biden

Le président américain Joe Biden, qui avait dit cette semaine espérer un cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, est revenu aujourd'hui sur son affirmation, déclarant que cette pause des hostilités ne se produirait "probablement pas d'ici" cette date.

Les États-Unis examinent également des "versions contradictoires" de la tuerie ayant eu lieu aujourd'hui lors d'une distribution d'aide à Gaza, a déclaré le président américain à la presse au moment de son départ de la Maison Blanche pour un déplacement à la frontière avec le Mexique. "Nous vérifions ça en ce moment. Il y a deux versions contradictoires de ce qui s'est produit. Je n'ai pas encore de réponse", a-t-il affirmé.

Interrogé pour savoir s'il estimait que cet événement aurait un impact sur les négociations en vue d'un cessez-le-feu, Joe Biden a répondu: "Je sais que ce sera le cas."

Le président Joe Biden arrivant au Brownsville South Padre Island International Airport pour un déplacement à la frontière avec le Mexique ce 29 février 2024.

Le président Joe Biden arrivant au Brownsville South Padre Island International Airport pour un déplacement à la frontière avec le Mexique ce 29 février 2024.

© AP Photo/Evan Vucci

Selon un communiqué de la Maison Blanche, le président américain a par ailleurs échangé séparément avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani et le président de l'Égypte Abdel Fattah al-Sissi.

Avec chacun des deux leaders, il a évoqué un accord pour un cessez-le-feu "immédiat et durable" d'au moins six semaines dans la bande de Gaza, en échange de la libération des otages enlevés le 7 octobre dans le sud d'Israël lors de l'attaque sans précédent de commandos du mouvement islamiste Hamas menée depuis la bande de Gaza.

Il a également abordé avec eux l'épisode "tragique et alarmant" de la distribution d'aide alimentaire dans la ville de Gaza.

18H27
UNRWA indispensable

Il est "simpliste" de penser qu'on peut démanteler facilement l'Unrwa

Il est peu réaliste de penser que l'on puisse facilement remplacer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), tant ses activités sont multiples et importantes, juge  son patron en réponse aux appels à la démanteler.

"C'est un peu simpliste de croire que l'Unrwa peut juste transférer techniquement toutes ses activités à d'autres agences de l'ONU ou à des ONG", a déclaré Philippe Lazzarini devant quelques journalistes au quartier général de l'agence à Jérusalem-Est. "L'Unrwa fournit des services semblables à ceux d'un gouvernement à l'une des communautés les plus démunies de la région, les réfugiés palestiniens", a-t-il rappelé.

Il a particulièrement insisté sur les soins de santé et l'éducation que fournit son agence. "À part un état fonctionnel, personne ne peut fournir de l'enseignement à tous les niveaux, à cette échelle" comme le fait l'Unrwa qui gère des écoles pour près de 300.000 enfants dans la bande de Gaza, a-t-il souligné.

À Gaza, "nous sommes l'organisation la plus implantée" et "nous fournissons une plateforme logistique complète au reste de la communauté humanitaire".
"Si l'Unrwa devait quitter Gaza aujourd'hui, au pic de la crise (...), cela affaiblirait notre capacité collective à répondre à des besoins humanitaires sans précédent", a-t-il déclaré.

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L'agence onusienne, créée en 1949, emploie quelque 30.000 personnes dans les territoires occupés palestiniens (dont 13.000 dans la bande de Gaza), au Liban, en Jordanie et en Syrie où elle soutient environ deux millions de personnes. Elle est critiquée depuis qu'Israël a accusé 12 des employés de l'agence d'implication dans l'attaque meurtrière du groupe islamiste palestinien Hamas le 7 octobre dans le sud israélien.

Même si "jusqu'à maintenant, aucune preuve n'a été partagée par Israël avec l'Unrwa", selon les Nations unies, certains pays ont annoncé suspendre leur aide. Une enquête interne a été lancée, une autre confiée à un groupe indépendant pour évaluer l'agence et sa "neutralité".
Ces mises en cause "nourrissent l'inquiétude au sein de notre personnel" et "génèrent un certain nombre de tensions" à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, notamment des incidents entre ses équipes et "des colons ou des manifestants", a regretté Philippe Lazzarini.

Après avoir récemment affirmé que l'Unrwa avait atteint un "point de rupture", il doit s'exprimer lundi 4 mars devant l'Assemblée générale de l'ONU.

18H24
séparée de son mari

Le récit poignant d'Aviva Siegel, otage du Hamas

Aviva Siegel a survécu 51 jours aux mains du Hamas à Gaza, son mari Keith à ses côtés. Désormais libérée, elle s'accroche à l'espoir de le revoir vivant.
L'institutrice israélienne de 62 ans dit qu'elle ne se reposera pas tant qu'il ne reviendra pas sain et sauf.

"Nous ne savons pas s'il est vivant. Nous ne savons pas s'il est mort. C'est difficile", confie t-elle à l'AFP lors d'une visite à Genève, où elle a assisté à la réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU consacrée aux Territoires palestiniens.

Aviva Siegel, née en Afrique du Sud, et son mari Keith, un Américain de 64 ans qui travaille dans le domaine médical, vivaient dans le kibboutz de Kfar Aza, près de la frontière avec Gaza. Ils ont trois filles, un fils et cinq petits-enfants.

Le 7 octobre, le Hamas a lancé une opération sans précédent dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort d'environ 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon les chiffres israéliens. Le couple Siegel faisaient partie des quelque 250 otages pris par des militants, dont 130 sont toujours à Gaza. Trente et un sont présumés morts, selon Israël.

"Je n'oublierai jamais ce moment", se souvient Madame Siegel. "Nous avions très, très peur". "Ils ont juste ouvert la porte. Nous étions assis là, en pyjama. Et ils nous ont juste emmenés... d'une manière très brutale : ils ont poussé Keith et lui ont cassé les côtes".

En captivité à Gaza, elle était avec d'autres otages et raconte avoir été déplacée d'un endroit à un autre. "J'ai vécu l'enfer", dit-elle. "Je pensais que j'allais mourir à chaque minute". "J'ai été sous le choc pendant 51 jours. La façon dont j'ai été traité n'était pas humaine et j'avais tout le temps peur. Tout le temps. Je ne dormais pas. Je ne mangeais pas".
Les otages "ont essayé de rester positifs et de s'entraider", se souvient Madame Siegel, même s'ils avaient ordre de ne pas parler entre eux.

Un jour, l'une des otages est revenue des toilette et a raconté comment elle avait été agressée sexuellement. "Nous avons tous pleuré ensemble et nous étions très bouleversés. Pour elle et pour ce qui pourrait nous arriver", raconte Aviva Siegel, pour qui l'un des pires moment a été de se sentir impuissante, "incapable d'aider les filles qui ont été maltraitées".

Israël a promis de détruire le Hamas et les opérations militaires israéliennes à Gaza ont déjà coûté la vie à plus de 30.000 personnes, essentiellement des femmes et des enfants.

Une pause humanitaire de sept jours fin novembre 2023 a conduit à la libération de 80 otages. Aviva Siegel a été libérée le 26 novembre, quand un homme lui a soudainement annoncé qu'elle retournait en Israël. "Je ne savais pas où il m'emmenait", dit-elle.

Elle l'a poussé pour dire au revoir à son mari. "Je l'ai serré dans mes bras et je lui ai dit d'être fort pour moi et que je serai forte pour lui, sans savoir ce qui va se passer. Si j'allais vivre ou s'il allait mourir, ou si nous nous reverrions jamais".

"Le jour où j'ai quitté Gaza, je ne croyais pas que j'allais vivre", dit-elle, évoquant des personnes "tentant de briser les vitres" des véhicules, au passage du convoi de la Croix-Rouge.

Ensuite elle a vécu "l'un des moments les plus heureux" de sa vie en apprenant que son fils qu'elle croyait mort avait survécu à l'attaque. "Je ne peux pas décider de ce qui va se passer... mais je veux que Keith rentre chez lui le plus tôt possible", dit sa femme.

Aux Nations Unies à Genève, Aviva Siegel portait un t-shirt noir avec une photo de Keith, prise trois semaines avant leur enlèvement. "Je veux la paix", lance t-elle. Mais elle sait qu'elle ne la trouvera pour elle même "que lorsque Keith sera rentré à la maison" avec tous les autres otages.

16H37
25.000 femmes et enfants tués

Plus de 25.000 femmes et enfants palestiniens tués depuis le début de la guerre selon Lloyd Austin

Plus de 25.000 femmes et enfants palestiniens ont été tués dans la campagne militaire menée par Israël dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, a déclaré le chef du Pentagone Lloyd Austin.

Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin devant le comité aux armées de la chambre, Armed Services Committee, ce 29 févier, à Capitol Hill, Washington.

Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin devant le comité aux armées de la chambre, Armed Services Committee, ce 29 févier, à Capitol Hill, Washington.

© AP Photo/Jacquelyn Martin

"C'est plus de 25.000", a-t-il dit devant une commission parlementaire en réponse à une question sur le bilan des femmes et enfants tués dans la guerre, lancée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien.
 

15H12
ONU

"La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante", alerte le chef des Affaires humanitaires de l'ONU

"La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante", alerte le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, réagissant aux nombreux morts lors d'une opération de distribution d'aide humanitaire à Gaza.

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"Je suis indigné par les informations selon lesquelles des centaines de personnes ont été tuées et blessées lors d'une opération de transfert d'aide humanitaire à l'ouest de Gaza City aujourd'hui", a écrit M. Griffiths sur le réseau social X.

14H18
nouveaux tués

Des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide à Gaza font une centaine de morts, selon le Hamas

Des tirs israéliens ont tué 104 Palestiniens qui se ruaient sur des camions d'aide humanitaire à Gaza, a annoncé jeudi le Hamas en dénonçant un "massacre", alors que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste a déjà fait plus de 30.000 morts dans le territoire menacé de famine.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations.
Après bientôt cinq mois de guerre, l'ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.
Aujourd'hui, un médecin de l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville, dans le nord, annonce que les soldats avaient tiré sur "des milliers de citoyens" qui se précipitaient vers des camions d'aide.

"Le bilan du massacre de la rue al-Rashid" à Gaza-ville s'élève désormais à 104 morts et 760 blessés", a déclaré le ministère de la Santé du Hamas.
Des témoins ont raconté à l'AFP des scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d'aide dans un rond-point de l'ouest de la ville.

14H05
Tirs depuis le Liban

Le Hezbollah annonce avoir tiré une salve de roquettes sur le nord d'Israël

Le Hezbollah annonce avoir lancé des roquettes sur un kibboutz du nord d'Israël, en réponse à des frappes qui ont tué deux civils la veille dans le sud du Liban, sur fond d'intensification des affrontements.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le puissant Hezbollah libanais cible quotidiennement des positions militaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien.
Israël mène des frappes et des opérations ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Dans un communiqué, le Hezbollah déclare avoir lancé "une salve de roquettes de type Katioucha" sur le kibboutz d'Eilon, à moins de deux km de la frontière.
Il a affirmé que cette opération intervenait "en riposte aux attaques israéliennes contre les villages et les civils dont la dernière qui a tué deux personnes âgées, Hussein Hamdane et son épouse Manar Abadi" à Kafra.

Ali Abbas, un secouriste local, a confirmé à l'AFP que le couple de septuagénaire avait été tué dans des frappes israéliennes mercredi soir sur cette localité du sud du Liban.

Selon l'agence de presse officielle libanaise ANI, 14 personnes ont également été blessées lors des frappes. Un photographe de l'AFP sur place a vu une maison de deux étages presque entièrement détruite à Kafra.

Des secouristes du Hezbollah tentaient de retirer des corps sous les décombres, à l'aide d'un bulldozer notamment, selon lui.

Dans l'après-midi, le mouvement chiite a annoncé la mort d'un de ses combattants, originaire de Kafra.

Le Hezbollah cible généralement des positions de l'armée israélienne près de la frontière. De son côté, Israël vise de plus en plus le territoire libanais en profondeur.

12H23
Frappes israéliennes en Syrie

Un combattant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne en Syrie

Un combattant du Hezbollah libanais a été tué par une frappe de drone israélien aujourd'hui dans l'ouest de la Syrie, près de la frontière avec le Liban, selon une ONG.
"Une frappe de drone israélien visant un camion a tué un combattant du Hezbollah dans la région de Qousseir, près de la frontière avec le Liban", indique à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Le mouvement chiite est fortement déployé des deux côtés de la frontière orientale entre le Liban et la Syrie, notamment dans la région de Qousseir, où le Hezbollah avait révélé pour la première fois son engagement militaire au côté du régime syrien en 2013.

Selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, des frappes israéliennes ont également ciblé des sites de la défense antiaérienne syrienne et des radars près de Damas.

Un journaliste de l'AFP dans la capitale syrienne a entendu des explosions lointaines. Les médias officiels syriens n'ont pas confirmé dans un premier temps.
Israël avait déjà mené mercredi soir des frappes contre des cibles près de Damas, selon le ministère syrien de la Défense.

L'OSDH avait rapporté que des sites de groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah, avaient été visés et fait état de deux morts parmi des combattants.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le déclenchement en 2011 de la guerre civile dans ce pays voisin, visant surtout les groupes proches de l'Iran, dont le Hezbollah.

11H00
Service militaire pour tous

Le ministre de la Défense israélien veut que les ultra-orthodoxes fassent leur service militaire

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exigé que "tous les partis" du gouvernement soutiennent sa réforme du service militaire visant à y inclure les juifs ultra-orthodoxes, une décision considérée aujourd'hui par la presse comme un camouflet pour Benjamin Netanyahu.

Dans la foulée de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier et la guerre déclenchée en représailles par Israël contre le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, le débat s'est intensifié en Israël sur le partage de la charge militaire.
"Porter ensemble le fardeau du service militaire est un défi national depuis 75 ans", a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv. "Ce défi s'est présenté à nos portes en temps de guerre, comme nous n'en avons pas connu depuis 75 ans. C'est pourquoi nous devons nous mettre d'accord et prendre des décisions telles que nous n'en n'avons pas encore prises en 75 ans", a-t-il ajouté en référence à l'année de la création de l'État d'Israël en 1948.

En Israël, le service militaire est obligatoire, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent bénéficier d'exemptions au motif qu'ils consacrent leur temps à étudier les écritures saintes du judaïsme.

Dans son discours, Yoav Gallant a indiqué qu'il ne présenterait au Parlement de réforme du service militaire que si elle avait le soutien de "tous les partis de la coalition".

Un jeune ultra-orthodoxe confronte un policier à cheval lors d'une manifestation contre le service militaire à Jérusalem, le 26 février 2024.

Un jeune ultra-orthodoxe confronte un policier à cheval lors d'une manifestation contre le service militaire à Jérusalem, le 26 février 2024.

© AP Photo/Leo Correa

En conditionnant la réforme au soutien de ce parti, Gallant, pourtant membre du Likoud (droite) de Netanyahu, a "défié" ce dernier et ses alliés des partis juifs ultra-orthodoxes, souligne le Yediot Aharonot, titre le plus vendu de la presse hébraïque.

"Gallant a fait une déclaration d'indépendance. Il a défié Benjamin Netanyahu et les partis juifs ultra-orthodoxes. Gallant est l'instigateur et le meneur. S'il y a un changement ce sera grâce à lui, mais aussi Benny Gantz et Gadi Eisenkot", écrit le Yediot.

Pour la chaîne N12, "Gallant a largué hier une bombe politique dont l'importance ne doit pas être sous-estimée" car elle pourrait "conduire à la dissolution du gouvernement dans quelques semaines". Et d'ajouter que si cela se produisait, "Gallant ne verserait pas une larme".

En 2018, des élections anticipées avaient du être organisées en grande partie après l'échec du Likoud à obtenir une majorité pour faire passer une loi sur la conscription des juifs ultra-orthodoxes.

10h51
offensive

Un hôpital fait état de 50 morts après des tirs israéliens en direction de Palestiniens se ruant sur de l'aide

Un hôpital de la bande de Gaza a fait état d'au moins 50 morts après des tirs israéliens en direction de Palestiniens se ruant sur des camions d'aide humanitaire dans le nord du territoire menacé de famine.

"On dénombre au moins 50 martyrs et plus de 120 blessés, incluant des femmes et des enfants, à la suite de tirs des forces d'occupation en direction de milliers de citoyens" se ruant vers des "camions d'aide à Gaza City", a déclaré le directeur des urgences de l'hôpital al-Chifa, Amjad Aliwa. 

Des Palestiniens observent les décombres de la maison de la famille Al Daalese, camp de réfugiés de Nousseirat, bande de Gaza

Des Palestiniens observent les décombres de la maison de la famille Al Daalese, ce qu'il en reste après une frappe israélienne, dans le camp de réfugiés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, ce 22 février 2024.

© AP Photo/Adel Hana
10H33
Assaut sur Rafah

Un assaut sur Rafah "contreviendrait" à la décision de la CIJ, selon le chef des droits humains de l'ONU

Un assaut terrestre sur la ville de Rafah dans la bande de Gaza, promis par le Premier ministre israélien, "contreviendrait" à la décision de la plus haute juridiction de l'ONU, estime le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

"Je ne vois pas comment une telle opération pourrait être compatible avec les mesures provisoires contraignantes émises par la Cour internationale de Justice" (CIJ), a déclaré Volker Türk devant le Conseil des droits de l'homme, à qui il présentait le rapport de ses services sur la situation dans les territoires palestiniens.

Fin janvier, la CIJ avait appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" à Gaza. La Cour, qui siège à La Haye, avait également enjoint à Israël de prendre "des mesures immédiates" pour permettre la fourniture "de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent" dans la bande de Gaza. Elle n'avait pas appelé à un cessez-le-feu.

"La perspective d'une attaque terrestre israélienne sur Rafah donnerait au cauchemar infligé aux habitants de Gaza une nouvelle dimension", a dénoncé Volker Türk.

10h22
conflit régional

Nouvelles frappes israéliennes dans l'ouest et près de Damas

Un drone israélien a visé un véhicule du Hezbollah libanais dans l'ouest de la Syrie tandis que des explosions étaient entendues à Damas, déjà visée par des frappes israéliennes la veille au soir, selon une ONG et un journaliste de l'AFP.

"Un drone israélien a visé une voiture du Hezbollah dans la région de Homs", près de la frontière avec le Liban, a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Selon cette ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, "des frappes israéliennes ont également visé le sud-ouest de Damas".

Soldats du Hezbollah

Des militants armés du Hezbollah défilent ce 12 novembre 2010 dans les rues de Beyrouth.

AP Photo/Hussein Mall
09H33
"guerre" dans le Nord d'Israël ?

Pour Israël, une trêve à Gaza ne veut pas dire pause contre le Hezbollah

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui déclenché la guerre à Gaza, les échanges de tirs se multiplient entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas, le long de la frontière.

Le mouvement islamiste libanais dispose d'une véritable armée et d'un arsenal redoutable dont il n'a encore utilisé qu'une petite partie, selon des experts.

Le 26 février, pour la première fois depuis des années, des frappes israéliennes ont visé Baalbek, fief de la formation chiite pro-iranienne, à environ 100 kilomètres de la frontière. Et le Hezbollah a répliqué avec des dizaines de tirs de roquettes vers le nord d'Israël.

Ces tirs transfrontaliers n'ont pas empêché Arye et Ditza Alon, un couple de trentenaires israéliens, de faire du trekking à une dizaine de kilomètres de la frontière, au pied du mont Hermon, dans un secteur du Golan syrien occupé par Israël, et de ses cimes enneigés.

Le Mont Hermon, en avril 2019. A son sommet, on voit la partie du plateau du Golan contrôlée par l'armée israélienne depuis 1967.

Le Mont Hermon, en avril 2019. A son sommet, on voit la partie du plateau du Golan contrôlée par l'armée israélienne depuis 1967.

© AP Photo/Hussein Malla

Dans ce paradis naturel verdoyant, balayé par un soleil de printemps et les chants des oiseaux, le couple marche en réfléchissant à la délicate situation. "Est-ce que nous voulons ou non une guerre dans le nord? C'est la grande, grande, question" et "nous ne pensons qu'à ça, tout le temps", souligne Ditza.

"D'un côté, s'il n'y a pas de guerre, ce qui s'est produit à Gaza pourrait aussi se produire ici. Mais de l'autre, s'il y a une guerre, elle ne sera pas petite, et il y aura de nombreux soldats et civils tués", explique-t-elle.

Côté libanais, plus de 280 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et de ses alliés, et 44 civils, ont été tuées en plus de quatre mois de conflit, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, l'armée déplore dix soldats et six civils tués.
Des dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière ont abandonné leurs foyers.

Ditza, elle, dit se préparer à partir car "dès que ce sera terminé à Gaza (...) il y aura beaucoup plus de bruit dans le nord", mais elle dit aussi "espérer" que la situation reste calme. Pour son mari Arye, barbe marron fournie, la guerre contre le Hezbollah n'est qu'une question de temps, et elle est nécessaire.

"Ça va arriver car le Hezbollah est comme le Hamas, ils sont comme des frères. Si le Hezbollah ne se replie pas au nord du Litani (fleuve libanais dont une portion marque la frontière du sud du Liban, ndlr) ce qui est arrivé à Gaza se reproduira ici. Peut-être pas demain, mais dans cinq ou dix ans. Alors il faut se tenir prêt", tranche-t-il.

Une trêve à Gaza n'entamera pas "l'objectif" d'Israël de repousser le Hezbollah du sud du Liban, a assuré cette semaine le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, lors d'une visite dans le nord, confirmant que les militaires avaient augmenté leur "puissance de feu" à la frontière. 

"Nous allons poursuivre les tirs, indépendamment de ce qui se passe dans le sud, et ce jusqu'à ce que nous atteignions notre objectif" de repousser le Hezbollah de la frontière, a-t-il ajouté.

La France a récemment présenté des "propositions" pour éviter un conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah, parmi lesquelles, selon des sources diplomatiques, un retrait des combattants du Hezbollah de 10 à 12 km au nord de la frontière.

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avec agences