Direct terminé le 18 juin 2024 à 20H30 TU
Direct démarré le 18 juin 2024 à 6H28 TU

DIRECT -Le procureur général de l'Ukraine accuse les forces russes d'avoir "décapité" un soldat ukrainien dans la région de Donetsk

Le procureur général de l'Ukraine accuse ce mardi les forces russes d'avoir "décapité" un soldat ukrainien dans la région de Donetsk, près du front Est. Il affirme que la tête d'un soldat ukrainien a été aperçue sur un véhicule militaire lors d'une opération de reconnaissance aérienne.

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Soldats ukrainiens de la 141e brigade dans une tranchée sur le front de Zaporijjia, le 18 juin 2024.

Soldats ukrainiens de la 141e brigade dans une tranchée sur le front de Zaporijjia, le 18 juin 2024. 

© AP Photo/Andriy Andriyenko
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17H53
Hommage au "Fantôme de Kiev"

L'Ukraine enterre un de ses As du ciel

Le lieutenant-colonel Korentchouk, surnommé "Bdjoliar", l'Apiculteur, était pilote d'avion de chasse MiG-29, un modèle soviétique encore utilisé par son unité, la 40e brigade d'aviation tactique. 

"Notre meilleur pilote a été tué en mission de combat", a déploré hier le porte-parole de l'armée de l'air dans un communiqué. Engagé "dès le premier jour de l'invasion", le pilote avait abattu "une douzaine de cibles", dont un bombardier russe, selon cette source. Cette renommée avait fait "surgir le mythe du Fantôme de Kiev".

Reflétant les dorures du Monastère Saint-Michel de Kiev, un cercueil en acajou, surmonté d'une casquette de colonel de l'armée de l'air, est entouré d'hommes et de femmes pleurant Valentin Korentchouk. Un fantôme. Ou plutôt le Fantôme de Kiev.

Funérailles du lieutenant colonel Korentchouk au Monastère Saint-Michel de Kiev ce 18 juin 2024.

Funérailles du lieutenant colonel Korentchouk au Monastère Saint-Michel de Kiev ce 18 juin 2024.

© AP Photo/Efrem Lukatsky

Les premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine, le 24 février 2022, les réseaux sociaux voient émerger les exploits du "Fantôme de Kiev", un as qui aurait abattu six avions russes. Des vidéos inondent alors les réseaux sociaux montrant des combats aériens prêtés à ce pilote anonyme.

Le 25 février 2022, une publication devient virale, montrant un aéronef en abattant un autre avant de faire un tonneau de célébration. La vidéo sera vite démystifiée par plusieurs médias comme étant tirée d'un jeu vidéo. Le compte officiel Twitter de l'Ukraine reprend pourtant la publication deux jours plus tard et la légende : "on l'appelle le Fantôme de Kiev. Cet as de l'Air-Force ukrainienne qui domine le ciel de notre capitale et de notre pays est déjà devenu un cauchemar pour les avions d'invasion russes."
Aussitôt les réseaux sociaux tentent de trouver l'identité de ce nouveau symbole de la résistance ukrainienne.

Le costume fut un temps prêté à Viatcheslav Ierko, lieutenant-colonel de la 40e brigade d'aviation tactique, qui meurt au combat le jour de l'invasion, et sera décoré, trois mois plus tard, du titre de Héros de l'Ukraine. C'est ensuite le major Stepan Tarabalka, de la même unité, à qui on attribuera le drap du fameux Fantôme.
Mais après sa mort le 13 mars 2022, et l'engouement suscité par la recherche du super-héros, l'armée décide de contredire l'information.

L'as du ciel ukrainien n'a, en réalité, jamais existé.

"Le Fantôme de Kiev est une légende créée par les ukrainiens", explique l'armée le 30 avril 2022, soulignant qu'il s'agit "d'une image collective des pilotes de la 40e brigade d'aviation tactique", exhortant les Ukrainiens à "vérifier les sources d'informations avant de les diffuser".

Mais, pour Andriï, présent lors des funérailles, le Fantôme a vraiment existé. Ce trentenaire au crâne rasé et sourire juvénile était un proche de Valentin. Il avait suivi, comme beaucoup d'autre, une formation dispensée par le pilote.

Aujourd'hui commandant d'une batterie anti-missile, il a du mal à retenir ses larmes quand il parle de son ami. "Les vrais Fantômes de Kiev existent, c'était Viatcheslav Ierko et Valentin. Avec leurs vieux MiG, ils ont abattu des dizaines de cibles, ce qui est rare, surtout avec de tels appareils". Dans un sourire, il se rappelle de la genèse du Fantôme du ciel : "la propagande russe n'arrêtait pas de dire que l'aviation ukrainienne avait été entièrement détruite, on s'est dit, du coup, qui continue de les abattre ? Un revenant ?"
"Le Fantôme est devenu, aujourd'hui, une sorte d'esprit protecteur pour les jeunes pilotes", explique Andriï. Il pointe du doigt l'image de crâne collée à son épaule. "C'est une fierté de porter cet écusson" explique-t-il, ému, "maintenant, on est tous des Fantômes de Kiev".

17H33
céréales

L'UE rétablit des droits de douane sur l'avoine importé d'Ukraine

L'UE va rétablir ses droits de douane sur les importations d'avoine ukrainien. Des organisations agricoles réclament aussi le retour de tarifs douaniers pour le sucre et les oeufs d'Ukraine.

L'UE avait reconduit pour un an, à partir du 6 juin, l'exemption de droits de douane sur les importations agricoles venant d'Ukraine, adoptée en 2022 pour soutenir Kiev face à l'invasion russe. Mais face à la colère des agriculteurs européens, qui accusent l'afflux de produits ukrainiens de plomber les prix locaux et de relever d'une concurrence "déloyale", Bruxelles dispose d'un "frein d'urgence".

Les importations dédouanées de volailles, oeufs, sucre, maïs, miel, avoine et gruaux (grains dégermés) sont désormais plafonnées aux volumes moyens importés entre mi-2021 et fin 2023, niveaux au-dessus desquels des tarifs sont réimposés automatiquement, sous 14 jours --le blé tendre et l'orge ne sont pas concernés.

Pour l'avoine, la moyenne annuelle importée entre mi-2021 et fin 2023 était d'environ 2.440 tonnes, et "une fois ce volume atteint, la Commission a réintroduit le contingent tarifaire correspondant", précise un communiqué.

Au total, l'Ukraine a exporté quelque 7.000 tonnes d'avoine dans le monde en 2022, puis 11 173 tonnes de juillet 2023 à mai 2024 - à destination, outre l'UE, de l'Inde, Irak, de la Libye, du Maroc, de la Turquie ou encore du Vietnam, souligne Bruxelles.

Selon des organisations agricoles, d'autres importations de produits ukrainien ont déjà atteint le plafond au-dessus duquel des droits de douane devraient normalement être réactivés par l'UE : le sucre, mais également les oeufs - selon l'interprofession française de l'oeuf (CNPO). "On est arrivé au quota d'importation (...) à la fin de la semaine dernière. Normalement, devraient se mettre en place sous une quinzaine de jours la clause de sauvegarde du marché intra-européen et la taxation des produits à l'entrée", a expliqué mardi Loïc Coulombel, vice-président du CNPO.

L'organisation ne se dit cependant "pas sûre" que le rétablissement de tarifs douaniers soient suffisant pour limiter les importations en provenance d'Ukraine, compte tenu du différentiel de coût de production entre l'Ukraine et l'UE, selon le CNPO.

17H15
effort de guerre russe

Antony Blinken dénonce le soutien militaire de la Chine à la Russie

"Ce qu'ils font (...), c'est qu'ils apportent un soutien essentiel au complexe militaro-industriel de la Russie", a déclaré le secrétaire d'État américain lors d'une conférence de presse citant le fait qu'environ "70% des machines-outils importées par la Russie proviennent de Chine" et "90% de la microélectronique". Cela "permet à la Russie de maintenir cette base militaro-industrielle, de maintenir la machine de guerre, de maintenir la guerre. Il faut donc que cela cesse", a affirmé Blinken qui s'exprimait aux côtés du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. 

Antony Blinken et le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg ce 18 juin à Washington.

Antony Blinken et le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg ce 18 juin à Washington.

© AP Photo/Mark Schiefelbein

La Chine ne fournit pas directement d'armes à la Russie. "La Chine ne peut pas jouer sur les deux tableaux. Elle ne peut pas continuer à avoir des relations commerciales normales avec les pays européens et en même temps alimenter la plus grande guerre que nous ayons connue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré pour sa part Jens Stoltenberg, qui avait appelé la veille à "imposer un coût" à Pékin pour son soutien à la Russie.

Les deux responsables se sont par ailleurs inquiétés du renforcement des relations entre la Russie et la Corée du Nord, où le président russe Vladimir Poutine doit faire une visite exceptionnelle aujourd'hui et demain.

16H42
Nucléaire

Le Parlement suédois se prononce sur un accord de défense controversé avec les États-Unis

Le Parlement suédois vote ce mardi sur un accord de défense controversé avec les États-Unis. Ses opposants craignent qu'il n'ouvre la voie à un déploiement d'armes nucléaires et à l'installation de bases américaines permanentes en Suède.

L'accord signé par Stockholm et Washington en décembre permet aux forces américaines d'accéder à 17 bases de défense suédoises et de stocker des équipements militaires, des armes et munitions dans le pays.

Pour ses opposants, l'accord devrait stipuler que la présence d'armes nucléaires sera interdite en Suède. "Nous voulons que la loi interdise l'entrée d'armes nucléaires sur le sol suédois", a dit la députée Verts Emma Beginger lors du débat au Parlement mardi.
"Le gouvernement a malheureusement choisi de signer un accord qui ne ferme pas la porte aux armes nucléaires, et le parti des Verts va voter non à cet accord", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement de centre droit du Premier ministre Ulf Kristersson, soutenu par les Démocrates de Suède (SD, extrême droite), assure que l'accord respecte la souveraineté suédoise. "Il est très clair que la Suède est une nation souveraine et aucun pays ne pourra forcer la Suède à avoir des armes nucléaires sur son sol", a assuré le ministre de la Défense Pal Jonson pendant le débat.

Pour être adopté, l'accord devra être approuvé par au moins trois quarts des parlementaires votant et par plus de la moitié de ces 349 élus. Le vote est attendu en soirée. Avec 42 sièges, Les Verts et le Parti de gauche, qui sont opposés à l'accord et avaient voté contre l'adhésion à l'Otan, ne peuvent bloquer seuls le texte.

Dans une tribune au quotidien Aftonbladet dimanche, deux députés du Parti de gauche jugent l'accord "non seulement naïf mais carrément insensé" et assurent qu'il rend la Suède moins sûre car "la politique de défense et de sécurité américaine s'appuie sur les armes nucléaires". "Le fait que le gouvernement n'ait exigé aucune garantie contre une arme de destruction massive aussi brutale est terrifiant", ont-ils écrit.

La Société suédoise de paix et d'arbitrage, une des principales voix critiques, a souligné que deux gouvernements suédois successifs avaient insisté, au cours du processus d'adhésion à l'Otan, pour que la Suède adopte la même position que ses voisins, le Danemark et la Norvège, sur les armes nucléaires. "Mais contrairement aux accords DCA de la Norvège et du Danemark, l'accord suédois ne contient aucune réserve contre l'introduction ou le stationnement d'armes nucléaires en Suède", a écrit Kerstin Bergea, présidente de l'association, dans une tribune.

La Finlande, qui a adhéré à l'Otan en avril 2023, "a une loi qui interdit les armes nucléaires sur le territoire finlandais et l'accord DCA de la Finlande mentionne cette loi", ajoute-t-elle. Une telle mention par la Suède "renforcerait la région nordique et contribuerait à une désescalade commune face aux armes nucléaires russes".

16H13
obstacles anti-chars

La Lettonie annonce encore renforcer sa frontière terrestre avec la Russie

Le gouvernement letton annonce qu'il va encore renforcer sa frontière terrestre avec la Russie. L'ancienne république soviétique, qui soutient fermement l'Ukraine, a déclaré qu'elle allait investir 300 millions d'euros supplémentaires sur cinq ans pour renforcer sa frontière, notamment au moyen d'obstacles antichars.

Cette annonce a été faite alors que le président letton Edgars Rinkevics se trouvait à la frontière pour inspecter la clôture de barbelés en train d'être érigée, qui viendra compléter les barrières érigées depuis 2014 par ce pays balte membre de l'Otan.

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"Le gouvernement a alloué 300 millions d'euros supplémentaires qui seront utilisés au cours des cinq prochaines années pour renforcer la frontière, y compris avec des mesures pour empêcher la mobilité de l'ennemi sur notre territoire", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. Rinkevics a précisé que ces mesures incluraient notamment des obstacles antichars connus sous le nom de "hérissons tchèques" et "dents de dragon". "Notre politique est claire : pas un seul centimètre du territoire letton ne sera laissé sans défense", a-t-il déclaré devant les journalistes présents.

Le chef des gardes-frontières lettons, le général Guntis Pujats, a également rappelé les nouvelles mesures prises en réaction à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Depuis février 2022, "tous les gardes-frontières sont munis de fusils d'assaut en plus de leurs armes de poing", a-t-il indiqué à l'AFP. "Ils sont équipés de gilets pare-balles et de casques similaires à ceux des soldats, afin d'être prêts à faire face à d'éventuelles provocations de la part de la Russie et de la Biélorussie", a poursuivi le général Pujats.

16H00
censure

Un journaliste arrêté et accusé "d'extrémisme" en Russie pour avoir travaillé pour Navalny

Les enquêteurs russes ont interpellé à Moscou un journaliste travaillant pour SOTAVision, l'un des derniers médias d'opposition de Russie. Selon SOTAVision, Artiom Kriger est soupçonné d'avoir travaillé pour une organisation classée "extrémiste" en Russie, le Fonds de lutte contre la corruption, l'organisation de l'ancien l'opposant numéro Un à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, mort en prison en février.

Ces derniers mois au moins trois autres journalistes russes, dont une photographe de SOTAVision, Antonina Kravtsova, ont été visés par des accusations similaires et placés en détention provisoire. Ils risquent de lourdes peines de prison.

Selon SOTAVision, un tribunal de Moscou doit se prononcer dans la soirée sur le placement en détention provisoire d'Artiom Kriger. Ce dernier est le neveu d'un opposant au conflit en Ukraine et critique du président Vladimir Poutine, Mikhaïl Kriger, condamné en 2023 à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" et "incitation publique à l'extrémisme" dans des messages sur Internet.

Les autorités russes ont multiplié ces derniers mois leur pression sur les médias indépendants et étrangers en Russie, dans un contexte de répression tous azimuts des voix dissidentes depuis l'attaque à grande échelle contre l'Ukraine.

Artiom Kriger a rejoint SOTAVision en mai 2020, alors qu'il était étudiant, selon ce média, qui précise qu'il a été condamné à huit jours de prison en septembre 2022 après avoir interpellé lors d'une manifestation contre la mobilisation militaire décrétée par Vladimir Poutine. 

SOTAvision est l'un des derniers médias documentant depuis la Russie les répressions politiques. Il est classé "Agent de l'étranger" par les autorités. En mai, la Russie a déclaré "indésirable" et interdit de facto un autre média au nom proche, SOTA, issu d'une division au sein de SOTAVision et qui couvre également les répressions politiques. Ce mardi, SOTA, qui continue de publier des contenus, a publié une vidéo présumée de l'arrestation d'Artiom Kriger le montrant chez lui, en sous-vêtement, être violemment plaqué au sol par un homme cagoulé.

15H44
pénurie d'électricité

Des coupures de courant prévues à travers toute l'Ukraine demain

L'Ukraine instaurera des coupures de courant partielles pendant toute la journée de mercredi à travers le pays pour alléger un réseau électrique fortement endommagé par les bombardements russes, a annoncé mardi l'opérateur Ukrenergo.

"Le 19 juin, toutes les compagnies régionales de distribution d'électricité mettront en place des coupures de courant horaires pour les industries et les foyers", a indiqué le groupe, précisant que ces mesures s'étendront sur 24 heures alors qu'elles concernaient jusqu'ici des plages horaires plus réduites, lors des pics de consommation.

15H28
diplomatie

La Suède convoque l'ambassadeur de Russie en réponse à la violation de son espace aérien

La Suède a convoqué l'ambassadeur de Russie à Stockholm après qu'un avion de combat russe de type SU-24 a violé son espace aérien vendredi, a annoncé le ministère suédois des Affaires étrangères.

Le ministère a convoqué l'ambassadeur de Russie "pour lui faire part de sa position concernant la violation de l'espace aérien suédois par la Russie, qui a eu lieu le vendredi 14 juin", environ trois mois après l'adhésion du pays scandinave à l'Otan, selon son communiqué.

Un avion russe de type SU-24 a violé vendredi l'espace aérien suédois à proximité de la stratégique île de Gotland, en mer Baltique, et ne s'est éloigné qu'après que le pays a fait décoller deux avions de combat, a indiqué samedi l'armée suédoise. L'île de Gotland est située à moins de 350 kilomètres de l'enclave russe très militarisée de Kaliningrad.
Selon la doctrine militaire suédoise, quiconque contrôle cet île est en mesure de contrôler largement les mouvements aériens et navals dans la mer Baltique.

La Suède a rouvert sa garnison sur Gotland en 2018, après des années de réduction des dépenses militaires qui avaient entraîné sa fermeture en 2004. La dernière violation de l'espace aérien suédois par la Russie remonte à mars 2022, lorsque des chasseurs suédois ont intercepté deux SU-24 et deux SU-27 au-dessus de Gotland.

L'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014 a incité la Suède à renforcer à nouveau son armée et l'invasion de l'Ukraine par Moscou en 2022 a ensuite conduit à la décision historique de la Suède d'adhérer à l'Otan.

La Finlande, pays voisin de la Suède ayant adhéré à l'Otan l'an dernier, a elle aussi accusé la Russie d'avoir violé son espace aérien en envoyant un avion militaire au large de la côte du golfe de Finlande le 10 juin.

15H01
haute trahison

Un homme condamné en Ukraine à 15 ans de prison pour avoir servi d'informateur à l'armée russe

Un tribunal ukrainien a condamné à 15 ans de prison un homme accusé d'avoir transmis à l'armée russe des informations sur la localisation de troupes de Kiev, annonce le Parquet de la région de Donetsk (Est). "15 ans derrière les barreaux : un agent russe qui a dirigé des attaques contre le personnel et des véhicules blindés des forces armées de l'Ukraine a été puni", a indiqué dans un communiqué le Parquet.

L'accusé, qui n'a pas été identifié, a été reconnu coupable de haute trahison.
Alors qu'il habitait à Kostiantynivka, une ville située près du front, il a transmis en mai 2023 à l'armée russe des indications sur les mouvements de troupes et de l'artillerie ukrainiennes, via la messagerie Telegram, toujours selon le Parquet.

D'après cette source, les Russes lui avaient promis une récompense financière, mais il ne l'a pas reçue. 

En 2023, l'ONU a indiqué que les autorités ukrainiennes avaient ouvert plus de 6.600 affaires pénales contre des individus accusés "de collaboration et d'autres crimes liés au conflit" depuis l'invasion russe de février 2022.

14H08
victimes civiles

Deux personnes tuées par une mine en Russie, à la frontière ukrainienne

L'explosion d'une mine, dans une zone frontalière de l'Ukraine, a tué ce mardi en Russie deux personnes dans la région de Briansk, a annoncé le gouverneur local.
"Des riverains dans le district de Klimovski sont entrés dans une zone frontalière interdite en dépit de panneaux mettant en garde sur le risque de mines", a indiqué sur Telegram Alexandre Bogomaz. "Du fait de l'explosion d'une mine, malheureusement, deux habitants ont été tués sur les lieux. Un autre a été blessé", a-t-il ajouté.

La région de Briansk, régulièrement touchée par des tirs venus d'Ukraine, avait été frappée en mars 2023 par l'incursion de groupes armés pro-ukrainiens, poussant les autorités russes à en renforcer la défense dans la zone.

Dans les régions d'Ukraine qu'elles occupent, les troupes russes ont également déployé de très nombreux champs de mines pour empêcher toute offensive des forces de Kiev.

14H05
accusations graves

Kiev accuse les forces russes d'avoir "décapité" un soldat ukrainien

Le procureur général de l'Ukraine accuse les forces russes d'avoir "décapité" un soldat ukrainien dans la région de Donetsk, près du front Est.
"Nous avons reçu des informations selon lesquelles les chefs des unités des forces d'occupation russes dans la zone de Volnovakha de la région de Donetsk ont ordonné de ne pas faire de prisonniers parmi les militaires ukrainiens", affirme le bureau du procureur général ukrainien dans un communiqué sur Telegram. Il ajoute que la tête d'un soldat ukrainien a été retrouvé dans un véhicule militaire lors d'une opération de reconnaissance aérienne.

Une photo accompagnant le communiqué montre un blindé léger aux couleurs camouflage avec, sur le capot, une partie floutée où se trouve la tête qui aurait été décapitée.

Selon le procureur, ces "actions constituent une violation flagrante des articles de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre". Le magistrat ajoute qu'une enquête a été ouverte pour "violation des lois et coutumes de la guerre" ainsi que "meurtre avec préméditation".

Moscou n'a, pour le moment, pas réagi à ces allégations et l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des procureurs ukrainiens.

13H39
OTAN

La Hongrie apporte son "soutien" à Mark Rutte

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, jusqu'ici opposé à la nomination du Premier ministre néerlandais Mark Rutte à la tête de l'Otan, a finalement décidé de se rallier à sa candidature après avoir obtenu les garanties nécessaires.

Mark Rutte "a confirmé" que s'il devenait secrétaire général de l'Otan, la Hongrie ne serait pas obligée de participer aux activités de l'Alliance atlantique en Ukraine, et "au regard de cet engagement, la Hongrie est prête à le soutenir", a déclaré Viktor Orban sur X.

13H12
opposante malgré elle

La justice russe maintient en prison la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva

La justice russe a rejeté un appel de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, la maintenant en détention provisoire au moins jusqu'au 5 août, a indiqué à l'AFP son employeur, le média Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL). Âgée de 47 ans, elle avait été arrêtée en Russie en octobre 2023 au cours d'un voyage d'ordre privé. Elle est accusée de ne pas s'être enregistrée en tant qu'"agent de l'étranger", qualificatif infamant qui impose aux personnes ou entités visées de lourdes contraintes administratives.

Alsu Kurmasheva, lors de son audition ce 31 mai 2024, dans un tribunal de Kazan.

Alsu Kurmasheva, lors de son audition ce 31 mai 2024, dans un tribunal de Kazan.

© AP

Selon RFE/RL, elle est également accusée de diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe, passible de 15 ans de prison.
Alsu Kurmasheva avait fait appel devant la Cour suprême du Tatarstan (centre), région de Russie où elle est détenue, de la prolongation de sa détention provisoire jusqu'au 5 août prononcée en mai. L'instance a ainsi rejeté mardi sa demande.

La journaliste, qui résidait avant son arrestation à Prague avec son mari et ses deux filles adolescentes, était allée en Russie pour rendre visite à sa mère malade le 20 mai 2023 mais n'avait pas pu repartir, ses passeports américain et russe lui ayant été confisqués. Quelques mois plus tard, elle fut arrêtée.

D'après des médias russes, l'accusation de diffusion de "fausses informations" portée contre elle est liée à sa participation à la publication d'un livre de témoignages de Russes opposés à l'offensive en Ukraine.

9H51
Colère de la Chine

Pékin accuse le chef de l'Otan de "rejeter la faute" sur la Chine

La Chine a fustigé mardi les propos du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a appelé la veille à faire payer à la Chine le prix de son soutien supposé à la Russie pour sa guerre en Ukraine.

Jens Stoltenberg

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'adresse aux journalistes devant la Maison Blanche, le lundi 17 juin 2024, à Washington, après sa rencontre avec le président Joe Biden. 

@AP Photo/Mark Schiefelbein


 

Nous l'exhortons à cesser de rejeter la faute sur autrui et de semer la discorde, à ne pas jeter de l'huile sur le feu (...) et à faire quelque chose de concret pour le règlement politique de la crise.

Lin Jian, porte-parole de la diplomatie chinoise
 

10H45
Condamnation

La CEDH condamne la Russie pour sa loi sur les "organisations indésirables"

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a lourdement condamné la Russie pour sa loi sur les "organisations indésirables" promulguée en 2015, qui entraîne d'importantes restrictions pour les organisations visées et les personnes physiques impliquées dans leurs activités.

Au total, la Russie est condamnée à verser plusieurs centaines de milliers d'euros à quatre associations et à environ 80 requérants individuels, parmi lesquels l'opposant emprisonné Vladimir Kara-Murza.

Voir Russie : l'opposant Vladimir Kara-Mourza condamné à vingt-cinq ans de prison

La CEDH, basée à Strasbourg, rappelle d'ailleurs que le Comité des ministres du Conseil de l'Europe "continue de surveiller l'exécution des arrêts de la Cour rendus contre la Russie et que celle-ci est tenue de les exécuter". Moscou a été exclu du Conseil de l'Europe en septembre 2022, après l'invasion de l'Ukraine, mais la Russie reste en principe comptable des violations de la Convention européenne des droits de l'homme commises jusqu'à cette date.

Dans l'arrêt rendu ce mardi, la Cour note que la loi sur les organisations indésirables "entraîne d'importantes restrictions pour l'organisation concernée" : celle-ci ne peut pas avoir de bureaux, de comptes bancaires ni mener des projets en Russie, et l'accès à son site internet depuis la Russie est restreint.

La CEDH souligne que la loi incriminée n'est pas assez précise concernant les comportements répréhensibles des ONG et note "l'emploi de termes vagues et imprécis pour définir les motifs pouvant justifier la qualification d'indésirable".

"Ces insuffisances ont rendu l'application de la loi imprévisible", souligne la CEDH.
"La Cour juge que les dispositions légales relatives aux "organisations indésirables" n'étaient pas formulées avec une précision suffisante pour permettre aux organisations requérantes de prévoir que leurs actions, normalement légales, aboutiraient à leur qualification "d'indésirables" et à l'interdiction de leurs activités en Russie", juge la cour européenne. En outre, "les recours en justice engagés par les requérants n'offraient pas de garanties adéquates contre le pouvoir discrétionnaire, presque illimité, qui est reconnu aux autorités exécutives en la matière".
Par conséquent, la Russie a violé les articles de la Convention européenne des droits de l'homme relatifs à la liberté d'association et à la liberté d'expression.

"Nous nous réjouissons de cette décision qui nous donne raison, ainsi qu'à d'autres organisations similaires qui ont été injustement prises pour cible par les autorités russes", a salué dans un communiqué Nils Muiznieks, président de l'Association des écoles d'études politiques du Conseil de l'Europe, une des quatre associations requérantes.

"Bien que la Russie ne soit plus membre du Conseil de l'Europe, cet arrêt envoie un signal fort aux autres gouvernements et pourrait servir de repère, parmi d'autres, pour la Russie si elle souhaite réintégrer la communauté démocratique des nations."

Qui anime ce direct ?

AFP