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DIRECT - Les 27 cherchent à mieux armer l'Ukraine

Les dirigeants européens, réunis ce jeudi en sommet à Bruxelles, cherchent les moyens de mieux armer l'Ukraine. Le président Zelensky s'est adressé par video aux 27 en leur déclarant qu'il est "crucial" que l'Union européenne fournisse davantage de munitions aux forces ukrainiennes.

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Volodomyr Zelensky s'adressant par lien vidéo aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles ce 21 mars 2024.

Volodomyr Zelensky s'adressant par lien vidéo aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles ce 21 mars 2024. (Capture d'écran vidéo)

© AP Video
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18H00
Munitions

Zelensky réclame des armes à l'Union européenne

Il est "crucial" que l'Union européenne fournisse davantage de munitions aux forces ukrainiennes, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse aux dirigeants des Vingt-Sept.

L'Ukraine ne cesse de réclamer de ses alliés occidentaux qu'ils accélèrent leurs livraisons d'armes et d'obus, mais l'aide occidentale s'essouffle. "Malheureusement, le recours à l'artillerie sur le champ de bataille par nos soldats est humiliant pour l'Europe car l'Europe peut fournir davantage", a dénoncé Zelensky. "Il est crucial de le prouver maintenant", a-t-il lancé aux chefs d'État et de gouvernement de l'UE, dans un message vidéo.

Les Européens cherchent les moyens de renforcer l'arsenal ukrainien, ainsi que leur propre industrie de défense, au moment où une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars est toujours bloquée au Congrès à Washington. "L'Ukraine agit comme un bouclier pour l'Europe. Il est donc de notre responsabilité d'agir aussi comme un bouclier pour l'Ukraine", a plaidé la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.

Pour le président ukrainien le temps presse. "S'il vous plaît, ne perdez pas le temps nécessaire" pour renforcer l'industrie de défense, a-t-il affirmé. 

Depuis des semaines, les forces russes reprennent l'initiative sur le champ de bataille face aux Ukrainiens en manque de munitions et d'armements.
La Russie a de son côté mis son économie sur le pied de guerre et reçu des centaines de milliers d'obus de la Corée du Nord.

18H00
Sur le terrain

Des combattants russes alliés à Ukraine promettent de poursuivre leurs incursions en Russie

Des combattants russes, alliés à l'Ukraine contre le Kremlin, assurent qu'ils poursuivraient leurs incursions armées en Russie, se targuant d'avoir ouvert un nouveau "front" dans le conflit.

Depuis la semaine dernière, ces groupes ont dit s'être infiltrés à plusieurs reprises dans les régions russes frontalières de Belgorod et de Koursk, l'armée russe affirmant avoir repoussé leurs assauts. Leurs opérations ont en tout cas accru la pression sur les localités russes proches de l'Ukraine, également soumises à des bombardements meurtriers en représailles aux frappes russes sur le territoire ukrainien.

Aujourd'hui, au cours d'une conférence de presse à Kiev, ils ont assuré que leur lutte continuerait et s'étendrait bientôt à "d'autres villes". "Il n'est sans doute pas exagéré de dire que nous avons ouvert un deuxième front, en menant une action militaire de grande ampleur en territoire ennemi", a lancé Denis Nikitine, le chef d'un de ces groupes, le Corps des volontaires russes. Ce nationaliste est lié à l'extrême droite et au milieu de l'hooliganisme. Il a assuré avoir pour but de "hisser la bannière" de son groupe au-dessus du Kremlin et de mettre en place un "gouvernement d'orientation nationaliste".

Le Corps des volontaires russes conduit ses opérations armées avec le Bataillon sibérien ainsi que la Légion Liberté de la Russie. Ce troisième groupe, au programme conservateur plus modéré, espère séduire les partisans russes d'Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin, mort en prison en février.

Ces combattants diffusent via les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles on les voit armés jusqu'aux dents et installés dans des chars. Ils affirment que ces images sont tournées en territoire russe et montrent leurs tirs en direction de l'armée russe mais leurs allégations ne peuvent être vérifiées de manière indépendante.

Selon Denis Nikitine, ces infiltrations terrestres doivent forcer la Russie à retirer des soldats du front pour qu'ils défendent les régions frontalières. Elles ont débuté peu avant l'élection présidentielle russe, largement remportée dimanche par Vladimir Poutine qui ne faisait face à aucun réel opposant.

Pour ces combattants, ces opérations constituent aussi le seul moyen de transformer leur pays, où aucune dissidence n'est tolérée, même si les populations civiles frontalières risquent d'en payer le prix. "Les manifestations pacifiques ne fonctionnent pas", a jugé l'un des membres du Bataillon sibérien, qui s'est présenté sous son nom de guerre de "Kholod" ("Froid" en russe). Alexeï Baranovski, un autre combattant, a affirmé qu'ils avaient le "soutien" des autorités ukrainiennes."L'infrastructure militaire de notre unité est interconnectée avec les structures des forces armées ukrainiennes et du ministère de la Défense", a assuré Denis Nikitine.

Ces groupes, qui avaient déjà effectué de courtes incursions du même type l'été dernier, ne sont toutefois "pas assez forts" à l'heure actuelle pour prendre durablement le contrôle de localités russes, a-t-il admis.

17H56
félicitations

Le Premier ministre hongrois Orban félicite Poutine pour sa réélection

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, resté proche de Moscou malgré l'invasion de l'Ukraine, a adressé ses félicitations au président russe Vladimir Poutine, réélu avec plus de 87% des voix. "Après les résultats officiels du scrutin, Viktor Orban a félicité Vladimir Poutine pour sa réélection", saluant le maintien du dialogue "même dans un contexte géopolitique difficile", a écrit sur X le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs.

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La Commission électorale russe a annoncé plus tôt dans la journée les résultats définitifs de la présidentielle, officialisant la victoire écrasante de Vladimir Poutine et niant toute fraude face aux accusations d'ONG.

Avec cette réaction, Viktor Orban se démarque une nouvelle fois parmi les pays de l'UE, qui ont dénoncé un simulacre de démocratie tandis que les alliés de Moscou saluaient la réélection de Vladimir Poutine, de la Chine à Cuba en passant par des pays africains.

Dans sa lettre adressée à Vladimir Poutine, qu'il a encore rencontré en septembre 2023, le dirigeant nationaliste hongrois se dit prêt à "renforcer la coopération bilatérale dans les secteurs non limités par le droit international", évoquant "un respect mutuel" entre les deux pays.

La Hongrie a voté toutes les sanctions décidées par l'UE en réaction à l'invasion russe. Mais Orban s'est efforcé d'en adoucir certaines, fustigeant la politique de Bruxelles, et a adopté une posture conciliante à l'égard de Moscou, qui reste une source clé pour ses besoins énergétiques. Budapest entretient dans le même temps des relations tendues avec Kiev : le gouvernement refuse d'envoyer tout soutien militaire et appelle régulièrement à un cessez-le-feu, répétant que l'Ukraine ne peut gagner.

17H13
Journaliste

L'ambassadrice américaine en Russie a rendu visite au journaliste emprisonné Gershkovich

L'ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, a rendu visite jeudi au journaliste Evan Gershkovich, emprisonné depuis bientôt un an pour des accusations d'"espionnage", et a assuré qu'il restait "fort et résistant" malgré les circonstances.

"L'ambassadrice Tracy a rendu visite aujourd'hui au journaliste du WSJ Evan Gershkovich au centre de détention Lefortovo", a annoncé l'ambassade des États-Unis dans un communiqué. "La semaine prochaine, cela fera un an qu'il a été placé en détention, à tort, par les autorités russes", peut-on lire. "Evan reste fort et résistant, mais le fait qu'il attende d'être jugé pour un crime qu'il n'a pas commis est une tragédie", a conclu l'ambassade.

russie tribunal  Evan Gershkovich

Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich se tient dans une cage de verre dans une salle d'audience du tribunal municipal de Moscou, à Moscou, en Russie, le 18 avril 2023.
 

AP/Alexander Zemlianichenko

Evan Gershkovich, arrêté en mars 2023, rejette ces accusations d'"espionnage", tout comme les États-Unis, son journal, ses proches et sa famille. Plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés ces dernières années à de lourdes peines en Russie. Washington, qui soutient Kiev face à l'armée russe depuis deux ans, accuse Moscou de les prendre en otage pour les échanger.

Le président russe Vladimir Poutine a récemment dit vouloir négocier un échange de prisonniers avec Washington, évoquant le cas d'un homme, condamné pour un assassinat commandité attribué à la Russie, qui est en prison en Allemagne.

17H00
Sommet européen

Il est "crucial" que l'UE fournisse plus de munitions à l'Ukraine déclare Zelensky

Il est "crucial" que l'Union européenne fournisse davantage de munitions aux forces ukrainiennes, pour provoquer la défaite de la Russie, déclare le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse aux dirigeants des Vingt-Sept, réunis en sommet.

"Malheureusement, le recours à l'artillerie sur le champ de bataille par nos soldats est humiliant pour l'Europe car l'Europe peut fournir davantage. Et il est crucial de le prouver maintenant", a-t-il dit Zelensky, dans un message vidéo adressé aux chefs d'État et de gouvernement de l'UE, réunis à Bruxelles.

Le président ukrainien a aussi abordé la question épineuse de l'importation des céréales ukrainiennes. "Nous constatons que, malheureusement, l'accès de la Russie au marché agricole européen reste illimité. Et lorsque des céréales ukrainiennes sont jetées sur les routes (par des agriculteurs polonais en colère), des produits russes continuent d'être acheminés vers l'Europe (...) C'est injuste", a-t-il lancé au cours d'un entretien en visioconférence avec les Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles.

16H11
Coopération spatiale

Le décollage du Soyouz reporté à samedi

Le décollage d'un vaisseau russe Soyouz avec trois spationautes à son bord depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan vers la Station spatiale internationale (ISS), prévu aujourd'hui, a été annulé alors que la fusée se trouvait sur le pas de tir et reporté à samedi.

L'équipage du Soyouz

L'équipage du Soyouz composé de l'astronaute américaine Tracy Dyson, au centre, du cosmonaute russe Oleg Novitsky, en bas des marches et de sa collègue bélarusse Marina Vasilevskaya souriant avant d'embarquer, ce 21 mars à Baïkonour, Kazakhstan. Le lancement vers la SSI a été reporté.

© Roscosmos space corporation via AP

Le vaisseau Soyouz MS-25 s'apprêtait à décoller jeudi à 16H21 heure de Moscou (13H21 TU) lorsque l'annulation a été annoncée. L'équipage était à bord, composé de l'astronaute américaine Tracy Dyson, du cosmonaute russe expérimenté Oleg Novitski et de Marina Vassilevskaïa, la première cosmonaute bélarusse.

"Attention au complexe de lancement. L'annulation automatique du lancement a eu lieu. Ramenez les unités du complexe de lancement à l'état initial", a indiqué le contrôleur de vol pendant les images en direct retransmises par l'agence spatiale russe Roscosmos.

Le commentateur de la Nasa, qui retransmettait également le lancement, a précisé qu'il n'y avait "pas eu de démarrage de la séquence de moteurs normalement attendue à ce moment-là", 20 secondes avant le décollage. "La commande automatique d'interruption du compte à rebours a été émise, mettant fin au lancement."

Selon le patron de Roscomos, Iouri Borissov, la cause de cette interruption est "une chute de tension de la source de courant chimique". Un nouveau décollage sera tenté le 23 mars à 15H36 heure de Moscou (12H36 TU), a-t-il ajouté. "Il ne s'est rien passé de grave, même si la situation est désagréable. L'équipage est en bonne santé", a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes.

15H12
Coopération franco-suédoise

Le soutien occidental à l'Ukraine pourrait aller au delà des armes déclare le général français Thierry Burkhard

Selon le général Thierry Burkhard, qui recevait à Paris son homologue suédois Micael Byden, Kiev ne réclame pas de soutien en termes d'hommes mais l'Otan, que la Suède vient de rejoindre, doit se préparer à toutes les éventualités.

"L'armée ukrainienne (...) combat très courageusement, avec déjà une remarquable efficacité. La guerre prendra fin quand la Russie arrêtera d'attaquer", a déclaré le chef d'état-major français en marge d'une conférence de presse. Selon lui, le président russe Vladimir Poutine "a construit sa manoeuvre avec l'idée que les Occidentaux n'iront jamais en Ukraine mais qu'ils se contenteront de fournir des armes. Il faut lui montrer qu'il ne pourra pas utiliser cette logique pour aller au bout, parce que cette idée n'est pas juste".

L'intention du président de la République est de faire comprendre à Vladimir Poutine que l'on est conscient de ce qui se joue en Ukraine. Général Thierry Burkhard

Fin février, le président Macron avait déclaré que l'envoi de militaires occidentaux en Ukraine ne pouvait "être exclu", tout en précisant que rien de tel n'était décidé pour l'instant. Malgré la controverse déclenchée en France et au sein de l'Alliance atlantique, il avait ensuite assumé des mots selon lui "pesés" et "mesurés", tout en refusant une "logique d'escalade" avec Moscou.

Une guerre fait rage en Europe. Nous ne pouvons pas laisser cela devenir normal. Général Micael Byden

"L'intention du président de la République est de faire comprendre à Vladimir Poutine que l'on est conscient de ce qui se joue en Ukraine", a insisté le général Burkhard. "Une guerre fait rage en Europe. Nous ne pouvons pas laisser cela devenir normal", a déclaré pour sa part le général Byden. "La Suède est prête à assumer ses responsabilités, la dissuasion et la défense".

En janvier, le commandant en chef des forces armées suédoises avait affirmé que les Suédois devaient "se préparer mentalement à la guerre". 

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Les échanges militaires entre France et Suède seront élargis à des domaines comme le combat en zone polaire ou la défense civile au service de la cohésion nationale, sur laquelle la Suède est souvent citée en exemple, selon l'état-major français.

La Suède a réactivé en 2015 son concept de "défense globale", touchant toutes les strates de la société, après l'occupation de la Crimée par la Russie l'année précédente. Un ministre de la Défense civile a même été nommé.

Sur le plan militaire, Stockholm a réintroduit en 2017 une conscription limitée, rouvert l'année suivante une garnison sur l'île de Gotland, dans la mer Baltique, et massivement augmenté ses dépenses de défense après les avoir réduites pendant la Guerre froide.

15H09
Corruption

Un ex-responsable de la défense ukrainienne arrêté pour détournements de fonds

L'Ukraine a annonce le placement en détention provisoire d'un ancien haut responsable du ministère de la Défense soupçonné d'avoir détourné plus d'un million d'euros lors d'achats de denrées alimentaires pour l'armée pendant l'invasion russe du pays.

Cet ancien chef du département chargé de l'approvisionnement en nourriture de l'armée, et des entreprises qu'il contrôlait, ont acquis en 2022 et 2023 des biens pour 58 millions de hrvynias (près de 1,4 million d'euros), une somme sans commune mesure avec ses revenus déclarés, a rapporté dans un communiqué le Bureau d'enquête national (DBR), un organisme de lutte contre la corruption. Il s'agit notamment de 53 parcelles de terre à travers l'Ukraine, d'un entrepôt de 2.000 m2 et d'une usine fabriquant des prothèses, a énuméré cette source.

Identifié comme étant le colonel Oleksandre Kozlovsky par des médias, cet homme est soupçonné d'"enrichissement illégal" et risque jusqu'à dix ans de prison, a ajouté le DBR.
Selon le site ukrainien Nashi Groshi spécialisé dans le suivi des achats publics, le suspect et ses complices militaires ont utilisé une série d'entreprises privées, dont certaines contrôlées par des membres de famille de Kozlovsky, pour confirmer la fourniture de produits qui n'avaient en réalité jamais été livrés ou pour revendre une partie des denrées issues des entrepôts de l'armée.

Plusieurs affaires de corruption ont émergé en Ukraine depuis le déclenchement de l'invasion russe en février 2022, notamment au sein du ministère de la Défense ou portant sur l'achat de matériel pour l'armée. En août 2023, le président Volodymyr Zelensky avait limogé tous les responsables régionaux en charge du recrutement militaire, en raison d'exemptions accordées contre rémunération.

15H00
scrutin "historique"

La Russie formalise la victoire de Poutine, rejette toute fraude électorale

La Commission électorale russe a annoncé les résultats définitifs de la présidentielle, officialisant la victoire écrasante de Vladimir Poutine, qualifiant d'"historique" ce scrutin sans opposition et niant toute fraude.

Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 24 ans, a obtenu 87,28% des voix, a déclaré la présidente de la Commission Ella Pamfilova, lors d'une conférence de presse.
"Ce sont des élections historiques", a affirmé Ella Pamfilova, estimant que chaque électeur ayant voté avait apporté "sa contribution au renforcement de la Russie".
Elle a également fait l'éloge d'une campagne électorale "très propre" et "très responsable", en assurant que la Commission électorale centrale n'avait reçu que "459 plaintes au total sur des violations". "Ce n'est rien du tout", a-t-elle estimé.

Les résultats du vote à la présidentielle russe présentés par la comission électorale ce 21 mars 2024.

Les résultats du vote à la présidentielle russe présentés par la comission électorale ce 21 mars 2024.

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

L'ONG de surveillance électorale Golos ("Voix" en russe) a pour sa part dénoncé dans son rapport "une imitation de choix" dans ce scrutin, faisant état de 1.719 plaintes lors de cette campagne électorale dont 892 plaintes pendant les trois jours de vote. Golos se basant sur des témoignages d'électeurs a notamment fait état des pressions administratives sur les employés des compagnies d'État obligés de voter via un système opaque de vote électronique, ou de venir en groupes organisés dans les bureaux de vote.

Golos affirme avoir reçu "des informations sur des falsifications" dans 45 régions russes, notamment "des bourrages d'urnes et carrousels", lorsque des intrus viennent voter à la place des électeurs qui ne viennent jamais aux élections.

Alors que l'opposition russe avait appelé les électeurs à venir voter dimanche à midi pour protester contre la politique du Kremlin, "dans certains bureaux de vote à Moscou et au Tatarstan (république russe sur la Volga) la police empêchait les électeurs d'entrer dans les bureaux de vote à midi le 17 mars, réclamant qu'ils viennent quelques heures plus tard".

Golos dénonce également l'absence d'observateurs indépendants dans les bureaux de votes, remplacés par des personnes proches des administrations locales. "Pour la première fois dans l'histoire russe, les observateurs internationaux du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (ODIHR) de l'OSCE n'ont pas été invités" au scrutin, souligne l'ONG.

Golos a été classé "agent de l'étranger" en 2021, un mois avant les législatives russes de septembre, un statut infamant qui impose des procédures administratives lourdes sous peine de sanctions.

12h30
"Justification du terrorisme"

Le FSB arrête deux habitants de Marioupol accusés d'avoir soutenu Kiev.

Dans un communiqué cité par l'agence TASS, les services de sécurité russes (FSB) affirment que ces deux habitants de Marioupol sont accusés de "justification du terrorisme", un crime passible de sept ans de prison, pour avoir publié "des vidéos et commentaires" sur internet.

D'après le FSB, ces contenus visaient à justifier les "activités terroristes" d'une "organisation ukrainienne néonazie" et une attaque en 2023 contre le pont de Crimée, qui relie la Russie à ce territoire annexé.

Le FSB annonce désormais quasi-quotidiennement avoir arrêté en Russie ou dans les territoires ukrainiens occupés des personnes accusées de collaborer avec Kiev ou de soutenir l'armée ukrainienne, les exposant à de très lourdes peines de prison.

10h31
Avancée

Moscou revendique la prise d'un village du Donbass.

La Russie a revendiqué la capture du village de Tonenké, situé à l'ouest de la ville d'Avdiïvka prise en février. Elle poursuit sa lente avancée face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.

"Dans la zone d'Avdiïvka, la localité de Tonenké [...] a été libérée grâce aux actions coordonnées des unités du groupement de troupes Centre", a indiqué le ministère de la Défense dans son rapport quotidien.

08h31
Attaque sur Kiev

Volodymyr Zelensky appelle les Occidentaux à de la "volonté politique".

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé les Occidentaux à avoir la "volonté politique" d'aider son pays à faire face à la Russie en livrant plus de systèmes anti-aériens, après une attaque de missiles ayant visé la capitale.

"Cette terreur se poursuit jour et nuit. Il est possible d'y mettre fin grâce à l'unité mondiale (...) Cela est tout à fait possible si nos partenaires font preuve d'une volonté politique suffisante", a indiqué M. Zelensky dans une publication sur les réseaux sociaux réclamant spécifiquement des défenses antiaériennes comme les Patriots.

08h19
Attaque massive

L'armée ukrainienne affirme avoir abattu 31 missiles visant Kiev.

"Tous les missiles ont été abattus dans la région de Kiev", a indiqué l'armée de l'air. Elle a précisé que parmi les projectiles, il y avait deux missiles balistiques Iskander et Kinjal ainsi que 29 missiles de croisière tirés par des bombardiers stratégiques.

Selon la présidence ukrainienne, 13 civils ont été blessés dans plusieurs quartiers de la ville. Les débris des missiles, en retombant, provoquent dégâts et victimes à chaque bombardement.

Cette première attaque d'ampleur contre Kiev et sa région depuis janvier intervient alors que l'Ukraine a multiplié les frappes sur la région frontalière russe de Belgorod, en réplique à l'invasion russe. Les responsables russes, le président Vladimir Poutine en tête, ont juré de se venger de ses frappes.

Dans la matinée, le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a indiqué que de nouvelles attaques aériennes ont eu lieu et ont fait cinq blessés. Le ministère russe de la Défense a au préalable indiqué avoir abattu 10 roquettes ukrainiennes de type RM-70 Vampir.

05h40
Alerte aux drones et missiles

Des explosions entendues à Kiev.

Plusieurs explosions ont retenti ce matin dans le centre de la capitale ukrainienne, après une alerte aérienne pour des missiles et des drones lancés par la Russie. Une dizaine de fortes explosions ont été entendues à partir 05H00 (03H00 GMT), de même que des tirs de la défense antiaérienne.

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a fait état de "débris de roquettes" tombés dans certains quartiers de la capitale, notamment sur un "immeuble résidentiel", et avec des "voitures en feu". Un peu plus tard, il a indiqué que "le nombre de victimes est passé à 10. Deux d'entre elles ont été hospitalisées. D'autres ont été soignées sur place."

Les dernières frappes russes d'ampleur sur la capitale ukrainienne avaient eu lieu début février.

05h30
Idées "innovantes"

Les Vingt-Sept réunis pour discuter de l'aide à l'Ukraine.

Les dirigeants européens sont réunis aujourd'hui et demain en sommet à Bruxelles. Ils vont s'efforcer de mieux armer l'Ukraine, et de mieux s'armer eux-mêmes, face à une menace russe jugée de plus en plus inquiétante. L'aide occidentale s'essouffle et plusieurs dirigeants européens s'inquiètent d'une défaite de l'Ukraine face à une Russie qui ne s'arrêterait pas là.

Les Vingt-Sept cherchent donc la parade. Plusieurs idées sont sur la table. Parmi celles-ci, un plan visant à utiliser les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe peu après l'invasion.

Depuis deux ans, ces avoirs, évalués à plus de 200 milliards d'euros dans l'UE, ont généré des revenus que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a évalué à plus de trois milliards d'euros par an. L'idée est d'utiliser l'essentiel de ces revenus pour financer des achats d'armes en faveur de Kiev.

D'autres formes "innovantes" de financement sont à l'étude. Quatorze pays européens, dont la France et l'Allemagne, souhaitent que la Banque européenne d'investissement (BEI) puisse aussi financer l'industrie de défense dans l'Union européenne (UE), ce qui n'est toujours pas le cas plus de 60 ans après sa création.

Le temps presse. "L'été sera décisif" pour l'Ukraine, a averti le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Il est "grand temps que nous prenions des mesures radicales et concrètes pour être prêts en matière de défense", a pour sa part souligné le président du Conseil européen, Charles Michel, dans sa lettre d'invitation.

Qui anime ce direct ?

Avec AFP