DIRECT - Les bombardements continuent sur Rafah malgré la décision de la CIJ

Des milliers d'Israéliens se sont rassemblés à Tel-Aviv pour réclamer une action urgente du gouvernement en vue d'obtenir la libération des otages retenus à Gaza, après que l'armée a récupéré les corps de trois personnes enlevées par le Hamas palestinien. Les manifestants ont observé une minute de silence sur la place des otages de Tel-Aviv en hommage aux otages décédés. 

L'armée israélienne a déclaré vendredi que ses forces avaient récupéré les corps de trois otages, Chanan Yablonka, Michel Nisenbaum et Orion Hernandez Radoux, lors d'une opération menée à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

Quatre embarcations de l'armée américaine utilisées pour la jetée provisoire pour l'aide à Gaza se sont échouées ce matin à cause d'une "mer agitée", fait savoir le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). "Les navires se sont détachés de leur mouillage et deux navires sont désormais amarrés à la plage près du ponton. Les troisième et quatrième navires sont échoués sur la côte israélienne près d'Ashkelon", relève un communiqué, ajoutant que "le ponton reste pleinement fonctionnel".

Un responsable israélien affirme qu'Israël a l'"intention" de relancer cette semaine les négociations pour obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. "Il y a une intention de reprendre les discussions cette semaine", déclare ce responsable sous couvert d'anonymat.

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 35 903 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. En 24 heures, au moins 46 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état par ailleurs de 80 420 blessés en plus de sept mois de guerre.

Le G7 Finances réuni en Italie aujourd'hui appelle Israël à "garantir" les services bancaires aux banques palestiniennes, de manière à éviter que des transactions vitales en Cisjordanie occupée soient bloquées.

"Nous appelons Israël à prendre les mesures nécessaires pour garantir que les services bancaires entre les banques israéliennes et palestiniennes restent en place", exhortent les grands argentiers des pays les plus riches du monde dans ce texte.

Cet appel survient après la menace brandie cette semaine par Israël de priver les banques palestiniennes d'accès à son propre système bancaire. Une menace qui avait suscité de fortes inquiétudes à Washington. "Couper les banques palestiniennes de leurs homologues israéliennes créerait une crise humanitaire", avait estimé jeudi la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, présente à Stresa.

(Re)voir → Bande de Gaza : entraves à l'acheminement de l'aide

"Ces canaux bancaires sont essentiels pour effectuer des transactions permettant près de huit milliards de dollars d'importations en provenance d'Israël, y compris l'électricité, l'eau, le carburant et l'alimentaire, et facilitent près de deux milliards d'exportations par an dont dépendent les moyens de subsistance des Palestiniens", avait-elle souligné.

Le G7 demande aussi à Israël de "verser à l'Autorité palestinienne les recettes douanières retenues, compte tenu de ses besoins budgétaires urgents". L'État hébreu collecte en effet des taxes douanières au nom de l'Autorité palestinienne, qu'il est censé lui reverser en vertu des accords d'Oslo signés en 1994.

Mais depuis le 7 octobre, Israël a cessé de reverser l'intégralité de ces recettes douanières, arguant refuser de financer le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Deux combattants du Hezbollah ont été tués samedi dans des frappes israéliennes contre deux véhicules du mouvement islamiste libanais dans le centre de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Un drone israélien a tiré deux missiles sur une voiture et un camion du Hezbollah près de la ville d'al-Qusayr dans la province de Homs, alors qu'ils se rendaient à l'aéroport militaire d'al-Dabaa, tuant au moins deux combattants du Hezbollah et en blessant d'autres", a ajouté l'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays.

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Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a annoncé la reprise des financements en faveur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) après un entretien avec le Premier ministre palestinien Mohammad Mustapha à Rome.

"J'ai informé M. Mustapha que le gouvernement a prévu de nouveaux financements en faveur de la population palestinienne d'un montant global de 35 millions d'euros (...) dont cinq seront alloués à l'Unrwa", a déclaré M. Tajani.

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L'armée israélienne continue de bombarder la bande de Gaza, y compris Rafah, ce samedi, au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) lui ordonnant de suspendre ses opérations dans ce secteur. La CIJ exige également que le passage de Rafah, essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire mais fermé après le lancement de son opération terrestre début mai, reste ouvert.

Mais les demandes de la CIJ n'ont pour le moment pas eu d'effet. La CIJ est la plus haute juridiction de l'ONU. Ses décisions sont juridiquement contraignantes mais la Cour manque de mécanismes pour les mettre en oeuvre.

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Israël s'est défendu en affirmant qu'il n'avait "pas mené et ne mènera pas d'opérations militaires dans la zone de Rafah qui créent des conditions de vie susceptibles de conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre contre Israël et au pouvoir à Gaza depuis juin 2007, a salué la décision de la CIJ tout en déplorant qu'elle se limite "seulement à Rafah".