Direct terminé le 27 juin 2024 à 20H30
Direct démarré le 27 juin 2024 à 5H53

DIRECT - Les Français n'ont plus que trois jours pour faire leur choix

Les Français n'ont plus que trois jours avant le premier tour d'élections législatives historiques pour faire leur choix. Ce soir, un dernier débat a tenté de départager les trois camps. Le Premier ministre Gabriel Attal, le leader du RN Jordan Bardella et le secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, se sont affronté sur le plateau de France 2. 

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Sur France 2 ce 27 juin 2024, le débat entre les trois camps vient de commencer. Capture d'écran

Sur France 2 ce 27 juin 2024, le débat entre les trois camps vient de commencer. Capture d'écran

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20H03
Débat télévisé

Attal accuse Bardella de soutenir des candidats "racistes, antisémites et homophobes"

Le Premier ministre Gabriel Attal, chef de file de la majorité sortante aux élections législatives, a accusé ce soir son rival d'extrême droite Jordan Bardella de présenter "une centaine de candidats" ayant tenu "des propos racistes, antisémites et homophobes", ce que le leader du RN a récusé en bloc.


"On ne peut pas construire l'apaisement et le rassemblement quand on présente dans cette élection plus d'une centaine de candidats, c'est à dire presque un sur cinq (...) pour lesquels on a trouvé des propos racistes, antisémites et homophobes", a lancé le Premier ministre en campagne lors du débat télévisé sur France2 avec Jordan Bardella et le socialiste Olivier Faure, qui représentait le Nouveau Front populaire.

Citant nommément plusieurs candidats investis par le RN, Gabriel Attal a aussi évoqué "un jeune fils d'un cadre du Rassemblement national interpellé pour agression", et fait référence à des articles de presse parus notamment dans les quotidiens français Le Monde et Libération.
"Tout est faux, archi faux", a répondu Jordan Bardella, affirmant qu'"il y a eu des contre-articles pour démontrer que c'était faux et (que) Libération est poursuivi en diffamation".

Le Premier ministre a également dénoncé la volonté du RN de "stigmatiser 3,5 millions de Français binationaux" en leur interdisant l'accès à certains emplois jugés "stratégiques".
"Le message que vous (leur) envoyez, c'est : Vous êtes plus corruptibles que d'autres, on n'a pas suffisamment confiance en vous pour vous confier des responsabilités", a asséné Attal. "Caricature", a répliqué Jordan Bardella, estimant que son adversaire "a intérêt à jouer sur les peurs" et assurant qu'il ne souhaitait "pas remettre en cause la double nationalité".

19H05
Débat télévisé

"Je ne laisserai pas l'impérialisme russe absorber un État allié comme l'Ukraine"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, assure qu'il ne laissera pas "l'impérialisme russe absorber un État allié comme l'Ukraine" tout en répétant qu'il refuserait l'envoi de soldat français sur le sol ukrainien s'il devenait Premier ministre à l'issue des élections législatives.

"Ma position est très simple sur ce conflit (...) Elle n'a jamais varié. C'est celle d'un soutien à l'Ukraine et éviter une escalade avec la Russie qui est, je le rappelle, une puissance nucléaire", a-t-il déclaré lors du débat télévisé sur France 2 ce soir avec le Premier ministre Gabriel Attal et l'un des leaders du Nouveau Front populaire, le socialiste Olivier Faure.

Interrogé sur les propos de Marine Le Pen qui a estimé la veille que le rôle de chef des armées pour le président de la République se réduit à un "titre honorifique", Jordan Bardella, candidat pour Matignon si le RN obtient la majorité absolue à l'issue des législatives, n'a pas reculé. "C'est le Premier ministre qui décide du budget de fonctionnement des armées", a-t-il martelé.

Une position qu'a vivement dénoncé Gabriel Attal : "Derrière le "titre honorifique", il y a l'idée que le président de la République ne serait plus en mesure de prendre de décisions", s'est-il alarmé. "Si le Rassemblement national venait à gagner cette élection, il y aurait une forme de dispute entre le Premier ministre et le président de la République pour savoir à qui a le rôle de chef des armées", a-t-il ajouté. "C'est un message envoyé aux puissances mondiales, au monde entier, qui est un message très grave pour la sécurité des Français."

Pour Olivier Faure, les propos de Marine Le Pen montrent que l'extrême droite cherche à "prendre le pas sur les institutions". Jordan Bardella veut "tout prendre", a-t-il accusé.
Le président du RN s'est aussi dit de nouveau opposé à l'envoi de missiles longue portée qui pourraient frapper directement le territoire russe. Cela pourrait "placer la France et les Français dans une situation de cobelligérance", a-t-il déclaré. Le premier secrétaire du parti socialiste s'est dit, au contraire, "favorable" à l'envoi de missiles s'ils "permettent de viser sur le sol russe des infrastructures qui servent à bombarder le sol ukrainien".

De son côté, Gabriel Attal a répété qu'il fallait soutenir les Ukrainiens à la fois "parce qu'ils défendent des valeurs qui sont les nôtres: la démocratie, la liberté" et "parce qu'en les soutenant, on défend aussi les Français et leur quotidien".

18H17
En Moselle

À Hagondange, la sidérurgie en berne, le RN en dynamique

C'est une usine sidérurgique emblématique, qui vit peut-être ses dernières heures : sur le site d'Ascométal à Hagondange (Moselle), en redressement judiciaire, les salariés déplorent les "fausses promesses" de maintien de l'industrie, et pourraient exprimer leur "ras-le-bol" aux législatives. 

"Je suis cuit". Il est 18H quand Olivier Andret termine sa journée de travail à l'aciérie et passe le relai à l'équipe de nuit. Ces derniers mois, dans un contexte d'incertitude sur l'avenir de l'entreprise, les départs se sont multipliés, il a fallu réorganiser les plannings : fini les "trois-huit", il n'y a plus que deux équipes, qui travaillent douze heures par jour.
"C'est compliqué, ça tape sur les organismes", témoigne cet ouvrier de 55 ans, "l'un des plus vieux" du service. "Si on fait ça jusqu'à la fin de l'année, je pense qu'on va tuer les bonshommes".

Au-delà de la fatigue physique, le flou qui entoure son activité l'inquiète. "J'ai du mal à dormir. Quand vous ne savez pas ce qui peut arriver du jour au lendemain, psychologiquement c'est dur. Il faut essayer de ne pas ramener ces pensées à la maison, mais on le fait quand même. Dans la tête ça travaille."

Dimanche, il sait qu'il ira voter. Il préfère ne pas dire à qui ira sa voix, mais précise quand même que ce ne sera pas pour le gouvernement et sa majorité. "Ils ont été trop menteurs, ils racontent trop de salades aux gens. Sur 50 personnes, vous en avez bien 45 ou 49 qui vous diront la même chose".

Sur ce site où travaillent 600 personnes, les discours tenus depuis la crise du covid-19 sur l'importance de produire en France et de ne pas fermer les usines n'ont pas été oubliés.
Alors les salariés ne comprennent pas les tergiversations de l'État : un industriel italien s'était positionné, il y a plusieurs mois, pour racheter le site, à la condition qu'il soit désamianté, un chantier à 15 millions d'euros.

Mais Bercy n'a pas souhaité débloquer les fonds et le repreneur a fini par retirer son offre - le chaos politique post-dissolution achevant de le dissuader. C'est à ce moment-là que le ministère s'est dit prêt à payer... trop tard. Le tribunal se prononcera vendredi sur les deux autres offres de reprise, critiquées par les syndicats et beaucoup plus gourmandes en argent public.

"L'État a manqué une belle occasion de tenir une promesse", déplore Marie, 37 ans, employée comme manutentionnaire par un sous-traitant. "Ils nous font croire à de belles choses, et au moment d'agir il n'y a plus personne". Si elle ne dévoile pas son nom de famille, elle ne cache pas son intention de voter pour le Rassemblement national. "Bardella donne l'impression d'avoir plus de considération pour les Français", estime-t-elle. "Si le RN gagne, j'espère qu'ils changeront vraiment les choses". Alors que l'extrême-droite revient souvent dans la bouche des salariés, le Nouveau front populaire a également ses partisans, convaincus par ses mesures sociales.
"Pour moi c'est l'âge de départ en retraite qui importe", témoigne Michel, 56 ans. "Vous voyez bien les conditions. Pour les gens en fin de carrière, on dit qu'il y a du boulot, ce n'est pas toujours le cas. Et dans l'industrie, c'est des postes physiques, c'est pas de tout repos".

De son côté, la maire d'Hagondange, Valérie Romilly (centre-droit), apporte un soutien modéré au candidat macroniste sortant, tout en fustigeant la gestion du dossier Ascométal par le ministère. "On nous dit qu'on fait tout pour réindustrialiser et on laisse tomber un bastion de la sidérurgie. On n'a peut être plus besoin d'acier en France", ironise-t-elle. À quelques jours du scrutin, elle s'inquiète pour sa circonscription, qui, depuis 1988, a toujours voté à l'image du pays, élisant un député de la majorité.

"Ces élections, je ne les sens pas bien", confie-t-elle. "Pour de mauvaises raisons, à cause d'un contexte de colère, je crains que ça ne bascule à l'extrême-droite". Dans cette première circonscription de la Moselle, l'élection d'un député RN serait une première.

17H27
Marche contre l'extrême droite

En Seine-Saint-Denis, syndicats et associations manifestent contre le RN

Une marche contre l'extrême droite a réuni ce jeudi quelques centaines de personnes qui ont défilé de Saint-Denis à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), à l'appel de syndicats et associations locales mobilisés avant les élections législatives anticipées, a constaté une journaliste de l'AFP. "Le département de la Seine-Saint-Denis symbolise tout ce que déteste le Rassemblement national: il est jeune, métissé et populaire", a déclaré à l'AFP le député sortant Stéphane Peu (PCF), présent au départ de la manifestation aux côtés d'Eric Coquerel (LFI), également député et candidat à sa réélection. 

À trois jours du premier tour des élections, "les gens ont la boule au ventre, ici peut-être plus qu'ailleurs", a poursuivi Stéphane Peu. "Ici, on sert d'épouvantail au Rassemblement national", a renchéri Kamel Brahmi, secrétaire général de l'union départementale de la CGT 93.

Une inquiétude partagée par les 24 associations et syndicats signataires de l'appel à manifester, qui ont insisté sur la nécessité d'un "sursaut démocratique et social".
Parmi les manifestants, dont la plupart arboraient les couleurs d'un syndicat ou d'une association, les craintes portent majoritairement vers les mesures liées à l'immigration.

"Je ne m'inquiète pas seulement pour mon métier, mais pour mes élèves et leurs familles", a déclaré Emilie Benoit, enseignante et membre de SUD éducation 93, appuyée par la coprésidente de l'association de parents d'élèves FCPE 93, Isabelle Lacroix, qui a dénoncé le "tri social et xénophobe" issu du "programme catastrophique du RN en matière d'éducation". Au sein de l'association Droit au Logement, la militante Marie Huiban se prononce contre la proposition d'instaurer une préférence nationale pour l'accès aux logements sociaux.

Tandis que les militants de la CGT appelaient au mégaphone à voter pour l'alliance de gauche baptisée Nouveau Front populaire, d'autres mouvements, comme la FCPE et la Ligue des droits de l'homme, n'ont pas donné de consignes de vote en dehors du barrage au Rassemblement national.

Le département, régulièrement cité comme l'un des plus abstentionnistes de France métropolitaine, est aussi un bastion historique de la gauche. Avant la dissolution de l'Assemblée nationale prononcée le 9 juin, les onze circonscriptions de Seine-Saint-Denis comptaient onze députés de gauche, et aux élections européennes, La France insoumise a récolté 37,13% des voix, largement au dessus de son score national (9,89%).

17H20
Cyril Hanouna

Europe 1 mis en demeure pour manque de "mesure" et "d'honnêteté"

Europe 1, où l'animateur controversé Cyril Hanouna présente une émission depuis le 17 juin à l'occasion des législatives anticipées, a reçu une mise en demeure de l'Arcom pour manque de "mesure" et d'"honnêteté", annonce le régulateur de l'audiovisuel.

L'animateur star de C8 anime de 16h à 18h en semaine sur la radio du groupe Lagardère l'émission "On marche sur la tête", créée spécialement pour commenter la campagne des élections législatives durant deux semaines.

Le traitement de l'actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents. Communiqué de l'Arcom

La semaine dernière, deux jours après le lancement du programme, critiqué par de nombreux observateurs jugeant sa ligne pro-extrême droite et anti-Nouveau Front populaire, l'Arcom avait rappelé à Europe 1 ses obligations en matière de "pluralisme" et d'"honnêteté" vis-à-vis de "l'actualité électorale". Aujourd'hui, le régulateur a estimé notamment que "l'actualité électorale de La France insoumise et du Nouveau front populaire, coalition des principales formations de gauche", y "a été traité de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers".
En outre, "le traitement de l'actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents", selon la décision de l'Arcom. 

Entre le 17 et 26 juin, seize invités sur 29 "représentaient ou soutenaient les partis relevant du bloc "extrême droite"", peut-on lire dans la décision de l'Arcom. "L'ensemble de ces éléments traduit un manque de mesure et d'honnêteté dans les commentaires de l'actualité électorale".

Dans l'échelle disciplinaire de l'Arcom, la mise en demeure précède les sanctions et suit la mise en garde.

17H13
Vigilance

Darmanin appelle les préfets à la vigilance dans un contexte de risques sécuritaires multiples

Gérald Darmanin appelle les préfets à la vigilance pour assurer le bon déroulement des élections législatives des 30 juin et 7 juillet "dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires" parmi lesquels des "actions de déstabilisation ciblées".

Dans une circulaire datée de mardi dont l'AFP a eu connaissance aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur rappelle, comme il le fait très régulièrement dans ses consignes aux préfets, que la "menace terroriste reste à un niveau très élevée". Il ajoute que "le contexte international est tendu et pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l'information sur les réseaux sociaux". Il relève que "l'approche des Jeux olympiques et paralympiques fait peser une tension sur la disponibilité des forces (de l'ordre) dans certains départements, notamment ceux concernés par le passage de la flamme olympique".

Dans cette circulaire de dix pages, le ministre rappelle les règles et recommandations permettant d'assurer "la sécurité d'ensemble du processus électoral".
Elle détaille la sécurité des sites sensibles, la lutte contre les manipulations d'information, la sécurité des listes électorales et des procurations, celle des bulletins de vote ainsi que des bureaux de vote, mais aussi les cas de manifestations la veille et le jour du scrutin. Ces manifestations, est-il précisé, "ne devront pas être le support de propagande électorale", ni "troubler l'ordre public".

Si au cours de ces manifestations, "les interdictions prévues dans le code électoral n'étaient pas respectées ou si cette manifestation avait une incidence sur le scrutin, il appartiendrait au juge de l'élection d'apprécier l'impact des évènements sur les élections lors d'un éventuel contentieux post électoral". 

La circulaire rappelle qu"'en cas de manifestations le jour du scrutin, une décision du Conseil constitutionnel a conduit à l'annulation du scrutin dans le cas où une manifestation organisée par le parti dont les candidats avaient été élus s'est tenue, le jour même du scrutin, à proximité immédiate et à l'entrée des bureaux de vote". "Cela a été regardé par le juge des élections comme une manoeuvre pour faire pression sur les électeurs de nature à porter atteinte à la sincérité du scrutin." Il s'agissait d'une décision du 6 février 2015 concernant la Polynésie française.

15H26
les craintes de l'allemagne

Le ministre allemand des Finances craint une "tragédie" budgétaire en France

"Pour les Françaises et les Français, une tragédie pourrait menacer", déclare Christian Lindner lors d'une conférence devant l'institut économique IFO, en réponse à une question sur le sujet.

Le ministre des Finances allemand Christian Lindner à Berlin, le 19 juin 2024.

Le ministre des Finances allemand Christian Lindner à Berlin, le 19 juin 2024.

© AP Photo/Markus Schreiber

Selon le ministre libéral, la France pourrait vivre un moment comparable au Royaume-Uni à l'époque de "certaines décisions budgétaires du gouvernement Truss", qui lui avait fait perdre "sa crédibilité auprès des marchés des capitaux".  'ancienne cheffe du gouvernement britannique, Liz Truss avait dû démissionner en 2022 peu après son arrivée à Downing Street, après avoir proposé un projet de budget ayant fait paniquer les marchés.

Le ministre allemand a aussi dit "espérer" qu'en pareil cas la Banque centrale européenne (BCE) n'ait pas besoin "d'être mise à contribution" pour soutenir la France sur les marchés financiers. "Et cela pour plusieurs raisons, nous le disons par empathie pour la France, mais aussi parce qu'une intervention forte de la BCE soulèverait certaines questions d'ordre économique mais aussi constitutionnel", a ajouté le ministre.

L'institut monétaire de Francfort a la possibilité théorique d'agir si les taux d'emprunts d'Etat d'un pays comme la France devaient dans un pareil scénario trop augmenter. La BCE pourrait alors acheter, sous conditions, de la dette pour ramener le calme.

14H50
Circonscription en or

Stéphane Séjourné candidat à Boulogne

Mais où va se présenter Stéphane Séjourné ? La question agitait la majorité bien avant les législatives anticipées. Son nom revenait déjà avec insistance pour conduire la liste aux européennes. L'affaire a capoté.  Emmanuel Macron ne voulait pas que ce fidèle d'entre les fidèles cède les rênes du parti Renaissance, qu'il lui a confiées en 2022. Il a le profil idéal pour freiner les ardeurs des prétendants à la succession du président

Stéphane Séjourné lors d'un déplacement au Liban, le 28 avril 2024.

Stéphane Séjourné lors d'un déplacement au Liban, le 28 avril 2024.

© AP Photo/Hassan Ammar

"C'est vraiment son obsession, d'avoir Stéphane ici", expliquait cet automne une source au parti. "Parce que c'est le seul parmi ses proches qui sait gérer un parti politique. Parce que c'est lui qui, en cas de dissolution, sait faire une campagne et sait gérer les intérêts de la majorité". Selon plusieurs sources, Stéphane Séjourné fait partie des rares à ne pas avoir découvert le dimanche 9 juin au soir la décision présidentielle. Quand le Premier ministre Gabriel Attal a été informé quelques heures avant l'annonce.

Mais pour ce qui est de "diriger la campagne" et de "gérer les intérêts de la majorité", les avis sont plutôt partagés. Une grande partie de la macronie ne décolère pas contre le choix du président et l'impréparation manifeste de son camp. Quant à Stéphane Séjourné, son atterrissage dans les Hauts-de-Seine fait également grincer des dents.

Le patron de Renaissance a finalement débarqué dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, celle de Boulogne-Billancourt. Un fauteuil a priori confortable, qui a basculé sans changer de titulaire de la droite à la macronie en 2017 grâce à Thierry Solère. Et dont le sortant, Emmanuel Pellerin, s'était mis en retrait de Renaissance sur fond d'accusations de consommation de drogues.

Une traitement de faveur qui agace dans les rangs macronistes. Un sortant Renaissance en difficulté relève également qu'un des collaborateurs de Séjourné, Vincent Caure, a hérité d'une circonscription des Français de l'étranger. "Les mecs qui se sont occupés des investitures se sont pris les deux meilleurs circos de France", grince-t-il.

Siéger à l'Assemblée, au sein d'un groupe Renaissance que les sondages annoncent en net recul, entrait-il dans les plans de cet ancien de l'Unef et des Jeunes socialistes, qui a adhéré au PS à 16 ans en Argentine où il a passé une partie de son enfance ? Ironie de l'histoire, il risque de se retrouver voisin de circonscription d'un certain Gabriel Attal, candidat à sa réélection à Vanves. Les deux hommes ont été un temps pacsés.

14H49
"sortir du ni-ni"

Glucksmann appelle la majorité à "sortir du ni-ni"

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann appelle le camp macroniste à "sortir du ni-ni" qui est "en réalité un consentement à la prise du pouvoir par le RN".
"Pour qu'il n'y ait pas de majorité d'extrême droite, la macronie a une chose à faire, c'est à sortir du ni-ni", et à dire "très clairement que la priorité des priorités, c'est d'empêcher le RN d'avoir une majorité absolue", a déclaré à la presse Glucksmann, venu soutenir le candidat de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP), Aurélien Rousseau, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

Glucksmann a dénoncé une part de calcul électoral dans la rhétorique de la majorité : "C'est une stratégie de premier tour pour essayer de limiter la casse" dimanche en affaiblissant la gauche. Mais cette stratégie est "extrêmement dangereuse pour la suite": "Avec toute cette propagande, il y a un risque fondamental qui est l'incapacité à faire barrage au RN dans quelques jours", a-t-il craint.

Emmanuel Macron a joué à Néron en décidant de la dissolution de l'Assemblée nationale alors que rien ne l'y obligeait. Et maintenant, c'est Ponce Pilate qui s'en lave les mains. Raphaël Glucksmann


Interrogé sur le fait qu'une partie de l'électorat estime la France insoumise (LFI) aussi dangereuse, voire plus que le RN, Glucksmann a répondu que "la responsabilité dans un moment aussi grave, c'est d'établir quelle est la menace principale qui pèse sur notre République". "Vous posez une équivalence, ça veut dire que vous n'identifiez pas de menace principale. (...) Cette équivalence qui est posée, c'est en réalité un consentement à la prise du pouvoir par le RN", a-t-il répondu.

L'ancien ministre Aurélien Rousseau a lui aussi regretté ce "ni-ni", trouvant même les attaques de la macronie plus dures contre la gauche. "Si ce n'était que ni-ni mais c'est ni RN, ni NFP, ni surtout NFP", a-t-il ironisé. Interrogé sur l'hypothèse d'une grande coalition des LR aux sociaux-démocrates mise sur la table par le camp présidentiel, Aurélien Rousseau a trouvé la "manoeuvre grossière", alors que la majorité n'est "même pas capable" de dire ce qu'elle fera au soir du premier tour en cas de triangulaires.

14H26
anti-sémitisme

LFI retire son investiture à un candidat pour des messages antisémites

"Le Comité électoral de la France insoumise a été informé ce jour (jeudi) de tweets à caractère antisémite publiés il y a six ans par un candidat investi aux élections législatives", Reda Belkadi dans la première circonscription du Loir-et-Cher, écrit le mouvement de gauche radicale dans un communiqué. 

"Après vérification, il constate que ce candidat a en effet violé la charte d'engagement signée par l'ensemble des candidats investis par la France insoumise à travers laquelle chacun s'engage à "rejeter tous les propos, comportements et violences sexistes, racistes, antisémites, LGBTIphobes et toutes les discriminations", poursuit le document.


"Le comité électoral de la France insoumise retire immédiatement son investiture à M. Belkadi dans la première circonscription du Loir-et-Cher et saisit le Comité de respect des principes pour obtenir son exclusion immédiate de la France insoumise", conclut cette même source.

Reda Belkadi était candidat à Blois face au député Modem sortant Marc Fesneau.

Il a réagit sur son compte Facebook expliquant qu'il regrettait ces tweets écrits à une époque. "Je découvre, stupéfait, des dizaines de tweets absolument inacceptables que j'ai publiés il y a plusieurs années", écrit-il. Il reconnaît "un manque cruel, à l'époque, de formation et d'éducation" sur plusieurs sujets, "en particulier la lutte contre l'antisémitisme". Il dit avoir, depuis, "évolué", et défend son "engagement sans faille auprès de structures de lutte contre le racisme et l'antisémitisme". Reda Belkadi a depuis supprimé son compte "X".

Il dit prendre acte, et "accepte avec humilité" le retrait de son investiture par LFI. "Dans le contexte, c'est une décision juste".

Les adversaires de La France insoumise reprochent souvent au mouvement d'être ambigu sur la question de la lutte contre l'antisémitisme, notamment depuis les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël.

Un candidat investi par LFI en Seine-Saint-Denis, Aly Diouara, a notamment qualifié Raphaël Glucksmann (PS/Place publique) de "candidat sioniste" pendant la campagne pour les élections européennes.

11H56
Parole de basketteur

"Important de s'éloigner des extrêmes" déclare Victor Wembanyama

Victor Wembanyama, la vedette du basket-ball français, juge qu'il est "important de s'éloigner des extrêmes, qui ne sont pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre", en réponse à une question de la presse sur le contexte politique en France. 

"Bien entendu, les choix politiques sont personnels mais pour moi il est important de s'éloigner des extrêmes, qui ne sont pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre", a déclaré, à propos des législatives anticipées, le basketteur, interrogé lors d'une conférence de presse des Bleus à l'Insep, à Paris, avant les Jeux olympiques. 

Victor Wembanyama

Victor Wembanyama lors d'un match de basket-ball de la NBA contre les Memphis Grizzlies, le mardi 9 avril 2024, à Memphis, Tennessee.

AP Photo/Brandon Dill

Wembanyama (20 ans, 2,24 m) a été en 2023 le premier Français choisi en première position de la draft NBA, par les San Antonio Spurs.

Re(lire) aussi : Basket : Victor Wembanyama, un prodige qui progresse à pas de géant
 

11H33
Ukraine

Zelensky convaincu que la France soutiendra l'Ukraine après les élections

Le président Volodymyr Zelensky s'est dit convaincu que le nouveau gouvernement français qui sera issu des législatives maintiendrait son soutien à l'Ukraine face à la Russie.

Ces propos interviennent alors que les élections françaises pourraient conduire au pouvoir le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), régulièrement épinglé pour sa proximité avec le régime de Vladimir Poutine. "Nous croyons que les Français continueront à soutenir l'Ukraine quelle que soit la situation politique", a déclaré Zelensky dans un commentaire écrit adressé à l'AFP.
"De même, par la volonté du peuple français, le prochain gouvernement continuera à soutenir pleinement l'Ukraine à la fois sur le champ de bataille" et dans son adhésion à l'UE, a-t-il poursuivi. Saluant la France pour sa "solidarité inébranlable" depuis le début de l'invasion russe en février 2022, Zelensky s'est dit confiant que le nouveau gouvernement français conserverait son indépendance à l'égard de la Russie et demeurerait fidèle aux valeurs européennes. 

Nous sommes convaincus que le prochain gouvernement sera indépendant de l'agresseur russe et restera attaché aux valeurs européennes et à une Europe forte et unie, l'Europe même que l'Ukraine défend contre la tyrannie russe. Volodomyr Zelensky, président de l'Ukraine

À l'issue des législatives, le président français Emmanuel Macron, un soutien de Volodymyr Zelensky, risque de se retrouver en cohabitation avec un Premier ministre d'extrême droite qui pourrait revoir l'ampleur de l'aide militaire fournie à Kiev.

Le président du RN Jordan Bardella, qui pourrait devenir le prochain chef du gouvernement français, est opposé à l'envoi de troupes française en Ukraine de même qu'à la livraison de "missiles de longue portée" permettant à l'armée ukrainienne de frapper le territoire russe. "Cela créerait les conditions d'une cobelligérance de la France et les conditions d'une escalade" face à la Russie, "une puissance nucléaire", a-t-il déclaré le 24 juin.

11H21
Duel à gauche

Dans l'est parisien, le duel des Insoumises fracture la gauche

 Dans le XXe arrondissement de Paris, le duel entre la députée sortante Danielle Simonnet, figure des Insoumis mais victime de la "purge", et la syndicaliste Céline Verzeletti, investie à sa place, fracture la gauche. 

"Ça nous est tombé dessus": Josée Pepin, représentante d'un collectif de féministes, se dit "encore sous le choc" de l'éviction de Danielle Simonnet.
Le 14 juin, comme Raquel Garrido et Alexis Corbière, autres figures historiques de La France insoumise désormais opposées à la direction, elle n'a pas été réinvestie pour briguer sa succession à l'Assemblée lors des scrutins des 30 juin et 7 juillet.

Dans une circonscription qui comprend la majeure partie du XXe arrondissement, où la candidate LFI Manon Aubry est arrivée en tête lors des européennes (28%), le parti a proposé à Céline Verzeletti, une figure de la CGT, de mener campagne "au titre des postes d'ouverture". 

"Si j'ai fait ce choix maintenant, c'est parce que le contexte est historique", explique la syndicaliste à l'AFP, évoquant la nécessité de "combattre l'extrême droite" et de mener "une politique de rupture" avec Emmanuel Macron. Mais Danielle Simonnet, élue locale depuis 2001, et députée depuis 2022 après trois tentatives infructueuses, a maintenu sa candidature. Et fait depuis valoir son expérience et son réseau.

La députée sortante a affiché le soutien des sections locales du Parti communiste, des Ecologistes, de Générations et du Nouveau parti anticapitaliste et, sur son tract, celui d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Ainsi que le logo du Nouveau Front populaire (NFP), ce qui révolte Céline Verzeletti. "C'est elle qui est en dissidence. Elle n'est pas le NFP", répète-t-elle. "Les voix pour Danielle Simonnet ne seront pas comptabilisées NFP" et feront donc "le jeu, au niveau national, du Rassemblement national", estime la syndicaliste.

Mardi soir, le tribunal judiciaire de Paris s'est déclaré incompétent pour trancher la question du logo.

Tractant pour la candidate historique devant la mairie d'arrondissement, Danielle Cheuton, 75 ans, dit recevoir de nombreuses demandes d'"explications" des électeurs.
Elle affirme qu'une "majorité de militants de Céline Verzeletti viennent d'ailleurs, parce que la majorité des militants du XXe soutiennent Danielle". "Quand on voit les photos" de la campagne de Mme Verzeletti, "on ne reconnaît personne", ajoute cette retraité, militante elle aussi de la CGT.

10H38
Succession difficile

Dans le camp Macron, une sérieuse embûche sur la route de la succession

Fragilisés par une dissolution solitaire, sommés de sauver la mise aux législatives, les leaders du camp Macron - Édouard Philippe, Gabriel Attal, François Bayrou, Gérald Darmanin - explorent déjà, loin de l'Élysée, les voies possibles d'une fin de quinquennat, prélude à la succession du chef de l'État.

Édouard Philippe, l'horizon se rapproche

Le maire du Havre, Édouard Philippe, lors de l'hommage à Jacques Delors, dans la cour de l'hôtel des Invalides le 5 janvier 2024.

Le maire du Havre, Édouard Philippe, lors de l'hommage à Jacques Delors, dans la cour de l'hôtel des Invalides le 5 janvier 2024.

© Stéphanie Lecocq, Pool via AP

La dissolution modifie les plans de l'ancien Premier ministre (2017-2020). Mais pas l'objectif : l'Élysée. Édouard Philippe a écarté l'hypothèse de revenir à Matignon. Tout en prônant une "nouvelle majorité parlementaire" qui irait des Républicains (LR) ayant refusé de suivre Éric Ciotti vers le RN à la "gauche sociale-démocrate" réfractaire à La France insoumise. Encore faudra-t-il être en mesure de peser dans la prochaine Assemblée. "On a l'objectif de pouvoir reconduire notre groupe", explique l'eurodéputé Gilles Boyer, proche d'Édouard Philippe. Avant le couperet présidentiel, Horizons comptait 31 députés et le parti, qui s'est également implanté au Sénat, préparait déjà activement les municipales de 2026. Principal atout pour Édouard Philippe: l'absence de concurrence dans ce parti créé en 2021, avant la réélection d'Emmanuel Macron, et façonné pour la conquête du pouvoir, avec un soin revendiqué pour l'ancrage local via un important réseau de maires.

Gabriel Attal, son "jour d'après"

Le Premier ministre Gabriel Attal lors des cérémonies de commémoration de l'appel du 18 juin 1940 au Mont-Valérien, le 18 juin 2024.

Le Premier ministre Gabriel Attal lors des cérémonies de commémoration de l'appel du 18 juin 1940 au Mont-Valérien, le 18 juin 2024.

© Ludovic Marin, Pool via AP

Le plus jeune Premier ministre de la Ve République sera-t-il l'un des plus brefs ? Sérieusement ébranlé par la dissolution, Gabriel Attal est reparti en campagne, cette fois pour rester à Matignon. Et engrange lors de ses nombreux déplacements les soutiens de militants déboussolés par le président. "Le mec est dans une nasse totale, victime à 35 ans de l'une des décisions politiques les plus incompréhensibles de l'histoire de la Ve République. Et il retrousses ses manches, il y va. Et il surnage", observe un conseiller.
Gabriel Attal, qui veut être "choisi" par les Français après avoir été "nommé" par un président impopulaire, peut-il rester rue de Varenne? "Ca n'existe dans aucun scénario, sauf revirement incroyable" en faveur de la majorité, juge un haut-dirigeant.
Dans l'attente du futur rapport de forces à l'Assemblée - il est candidat à sa réélection dans les Hauts-de-Seine - son nom circule déjà pour la présidence du groupe Renaissance. Voire pour la présidence du parti, sans leader charismatique et pour l'heure tenu par un proche du président, Stéphane Séjourné. Le parti dont Emmanuel Macron est le président d'honneur est censé tenir un congrès avant la fin de l'année.

Gérald Darmanin, préavis à Beauvau

Gérald Darmanin pose sur le plateau de TF1 avant une interview pour le 20 heures, le 10 juin 2024.

Gérald Darmanin pose sur le plateau de TF1 avant une interview pour le 20 heures, le 10 juin 2024.

© Julien de Rosa, Pool via AP

Dès janvier, le ministre de l'Intérieur expliquait qu'il n'entendait pas rester à son poste après les Jeux olympiques. Il venait de se confirmer tout seul Place Beauvau, après avoir dû digérer la promotion de Gabriel Attal à Matignon, après l'adoption de sa controversée loi immigration. La dissolution immédiate, dont il était un des rares partisans, a accéléré son calendrier: c'est désormais après les législatives qu'il entend rendre son tablier, en cas de défaite du camp présidentiel. Et l'ex-LR, qui a rejoint la macronie dès mai 2017, lorgne à nouveau ses premières amours. "La France est à droite", "il y a un espoir à reconstruire pour le peuple de droite et du centre", a-t-il glissé cette semaine.
Une stratégie lancée depuis l'Assemblée? "Je pense qu'il veut prendre sa place dans la majorité et constituer un groupe. Il va essayer de débaucher Horizons, chez En Marche, au MoDem. Parce que lui sait bien traiter les parlementaires", observe un collègue du gouvernement. Un axe entre Édouard Philippe et Gérald Darmanin ?
L'entourage du ministre a tenu à démentir le projet de s'emparer du groupe Horizons, piste évoquée par Le Monde. Des spéculations qui disent la fragilité à venir du groupe Renaissance, alors que circule également l'hypothèse d'un groupe formé par l'aile gauche (Clément Beaune, Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet).

François Bayrou, gardien du centre

François Bayrou, chef du MoDem lors de la cérémonie pour les victimes de l'attaque du Hamas, à Saint-Louis des Invalides, le 7 février 2024.

François Bayrou, chef du MoDem lors de la cérémonie pour les victimes de l'attaque du Hamas, à Saint-Louis des Invalides, le 7 février 2024.

© Gonzalo Fuentes/Pool via AP

"On a déjà traversé le désert", sourit le président du MoDem, lancé dans un vaste tour de France pour soutenir ses candidats - il était mercredi à Meaux avec la sortante Aude Luquet. Sept ans après l'alliance proposée à Emmanuel Macron, le leader centriste joue à nouveau sa survie. Avec 50 sortants, le MoDem ne semble pas excessivement inquiet pour son groupe parlementaire. Tout en craignant une "amplification de la vague" pro-RN des européennes par l'effet de la dissolution. Un argument opposé en vain à Emmanuel Macron. Dans un pareil tableau, 2027 paraît bien loin pour le centriste de 73 ans, qui semble déjà chercher la clé d'un gouvernement de vaste coalition pour barrer la route au RN. Des LR à la gauche sociale-démocrate, "il n'y a pas 36 personnalités qui puissent faire des rassemblements. Je pense que c'est une partie de son pari à lui", juge un proche.

10H27
Motivés

La barre des deux millions de procurations franchie

La barre des deux millions de procurations pour participer aux scrutins des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet a été franchie mercredi soir, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l'Intérieur. 

Au plan national, à la date du 26 juin inclus (J-4 avant le 1er tour du scrutin), le ministère a comptabilisé "2.124.918 procurations établies depuis le 10 juin". 

Qui anime ce direct ?

AFP