Le Premier ministre Gabriel Attal, chef de file de la majorité sortante aux élections législatives, a accusé ce soir son rival d'extrême droite Jordan Bardella de présenter "une centaine de candidats" ayant tenu "des propos racistes, antisémites et homophobes", ce que le leader du RN a récusé en bloc.
"On ne peut pas construire l'apaisement et le rassemblement quand on présente dans cette élection plus d'une centaine de candidats, c'est à dire presque un sur cinq (...) pour lesquels on a trouvé des propos racistes, antisémites et homophobes", a lancé le Premier ministre en campagne lors du débat télévisé sur France2 avec Jordan Bardella et le socialiste Olivier Faure, qui représentait le Nouveau Front populaire.
Citant nommément plusieurs candidats investis par le RN, Gabriel Attal a aussi évoqué "un jeune fils d'un cadre du Rassemblement national interpellé pour agression", et fait référence à des articles de presse parus notamment dans les quotidiens français Le Monde et Libération.
"Tout est faux, archi faux", a répondu Jordan Bardella, affirmant qu'"il y a eu des contre-articles pour démontrer que c'était faux et (que) Libération est poursuivi en diffamation".
Le Premier ministre a également dénoncé la volonté du RN de "stigmatiser 3,5 millions de Français binationaux" en leur interdisant l'accès à certains emplois jugés "stratégiques".
"Le message que vous (leur) envoyez, c'est : Vous êtes plus corruptibles que d'autres, on n'a pas suffisamment confiance en vous pour vous confier des responsabilités", a asséné Attal. "Caricature", a répliqué Jordan Bardella, estimant que son adversaire "a intérêt à jouer sur les peurs" et assurant qu'il ne souhaitait "pas remettre en cause la double nationalité".