Direct terminé le 19 mars à 21H15 (TU)
Direct commencé le 19 mars à 6H00 (TU)

DIRECT - les restrictions à l'aide imposées par Israël "pourraient constituer un crime de guerre" déclare l'ONU

L'ensemble de la population de Gaza subit une "situation d'insécurité alimentaire grave", a déclaré ce mardi 19 mars le secrétaire d'État américain Antony Blinken depuis Manille aux Philippines. Les sévères restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient "constituer un crime de guerre", affirme l'ONU.
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Des Palestiniens font la queue pour avoir de la nourriture dans le camp de réfugiés de Jabaliya, 18 mars 2024.

Des Palestiniens font la queue pour avoir de la nourriture dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, 18 mars 2024.

© AP Photo/Mahmoud Essa
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20H18
violences en cisjordanie

Un Palestinien tué par des tirs israéliens en Cisjordanie, selon un élu

Un Palestinien a été tué aujourd'hui dans le nord de la Cisjordanie occupée dans une attaque de colons juifs contre sa maison, selon un élu local, l'armée israélienne laissant entendre de son côté qu'un de ses soldats aurait été à l'origine du tir fatal.

Fakher Bassem Bani Jaber, 43 ans, est mort des suites de sa blessure à l'hôpital Rafidiyah de Naplouse, a indiqué à l'AFP une source médicale au sein de cet établissement.
Plus tôt, ce berger avait été "touché par une balle en plein coeur" alors qu'il se tenait "devant sa maison" à Khirbet al-Tawil, hameau à la sortie d'Aqraba, selon Salah Bani Jaber, le maire de cette commune située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Naplouse, qui affirme avoir assisté au drame.

L'attaque, a-t-il ajouté a été menée par "quatre colons" de l'implantation voisine de Gitit, dont "trois en tenue militaire", qui ont "tiré sur lui et se sont enfuis rapidement".
Interrogé par l'AFP à propos de l'incident, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué pour sa part que l'armée avait été informée "de tensions entre un enfant israélien et des Palestiniens près du barrage de Gitit".
"Un groupe de soldats s'est rendu sur place et des troubles avec des dizaines de Palestiniens ont eu lieu. Les soldats ont agi pour mettre fin aux troubles et ont tiré sur un des suspects", a ajouté le porte-parole, indiquant qu'une personne avait été "touchée". "L'incident fait l'objet d'une enquête", a-t-il dit.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël, les violences se sont intensifiées en Cisjordanie.
Selon l'Autorité palestinienne, plus de 430 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis cette date. Au moins dix-sept soldats ou civils israéliens sont morts dans des attaques, selon les autorités israéliennes.

L'armée israélienne a par ailleurs indiqué qu'un Palestinien de 30 avait été "neutralisé", également aujourd'hui, par deux membres du Shin Bet (service de la sécurité intérieure) sur lesquels il avait "ouvert le feu" près du Goush Etzion, ensemble de colonies au sud de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.

18H58
Négociations

Le chef du Hamas accuse Israël de "saboter" les négociations avec son opération sur l'hôpital Al-Chifa de Gaza

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé mardi Israël de "saboter" les négociations en cours sur une trêve dans la bande de Gaza avec son opération lancée lundi avant l'aube contre l'hôpital Al-Chifa de Gaza. L'action des forces israéliennes "illustre leurs efforts pour semer le chaos et perpétuer la violence. Cela révèle aussi une volonté de saboter les négociations en cours à Doha", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Ces déclarations du chef du Hamas interviennent alors que des discussions sont en cours à Doha autour d'une trêve de six semaines et d'un échange d'otages retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens.

L'armée israélienne a lancé lundi à l'aube une opération d'envergure contre l'hôpital Al-Chifa, le plus grand complexe hospitalier du territoire palestinien. Elle a affirmé ce mardi avoir tué "des dizaines" de combattants du Hamas et du Djihad islamique dans le complexe hospitalier et à ses abords, et avoir arrêté "plus de 300 suspects" lors de cette opération qui était toujours en cours mardi soir. Des centaines de civils ont dû fuir depuis lundi le secteur bombardé. Les forces israéliennes avaient déjà pris d'assaut l'hôpital Al-Chifa le 15 novembre, avant de s'en retirer. 

17H45
Diplomatie

L'Italie s'oppose à une incursion terrestre israélienne à Rafah

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a déclaré devant le Sénat que l'Italie est opposée à une incursion terrestre des forces israéliennes dans la ville de Rafah.

"Nous réaffirmerons notre opposition à une action militaire sur le terrain par Israël à Rafah, qui pourrait avoir des conséquences encore plus catastrophiques pour les civils rassemblés dans cette zone", a-t-elle dit.

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La Première ministre italienne Giorgia Meloni au Sénat ce 19 mars 2024, Rome.

Elle a ajouté que l'ouverture de nouvelles routes terrestres et d'un couloir maritime entre Chypre et Gaza, pour garantir l'acheminement en toute sécurité de l'aide humanitaire vers l'enclave palestinienne, était une priorité.

17H38
Soutien à l'UNRWA

Israël devrait laisser le chef de l'Unrwa entrer à Gaza, dit Washington

"Nous estimons qu'ils devraient être autorisés à visiter le champ d'opération de l'Unrwa, y compris dans Gaza, et nous continuons de travailler avec le gouvernement israélien pour approuver rapidement tous les visas demandés pour les employés des Nations unies et d'ONG", a déclaré à la presse Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat américain.

Philippe Lazzarini a déclaré hier à des journalistes au Caire qu'il avait "prévu d'aller à Rafah" via le poste-frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza mais qu'il avait été "informé que (son) entrée n'était pas autorisée". Sur X, il a précisé que "les autorités israéliennes" lui avaient "refusé" l'entrée dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

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Lundi matin, le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Hyman, avait réitéré ses accusations contre l'agence, affirmant que certains de ses employés avaient "activement participé au massacre du 7 octobre". Une quinzaine de pays, notamment les États-Unis, avaient suspendu fin janvier l'équivalent de plus de la moitié des fonds reçus en 2023 par l'Unrwa. Depuis, plusieurs pays ont repris leurs versements. 

Vedant Patel n'a pas souhaité indiquer si les États-Unis avaient évoqué avec Israël le refus d'entrer à Gaza intimé à Philippe Lazzarini. "Tous les États de la région doivent faire ce qui est nécessaire pour permettre une réponse humanitaire, et cela inclut bien sûr l'autorisation de libre circulation pour les employés internationaux", a déclaré le porte-parole.

15H22
Ruines

Dans la bande de Gaza, construire un abri sur les ruines de sa maison

L'abri de fortune surmonte ce qui reste de sa maison en ruines. Mais "où aller ?", interroge Oum Nael al-Kahlout, dans une bande de Gaza ravagée par plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas. Cette maison de cinq étages, à Jabaliya, la sexagénaire dit avoir mis trente ans à l'achever avec son mari. Revenue dans cette ville du nord du territoire palestinien après "le départ des Israéliens" de la zone, elle a été "choquée" de la voir à terre. Oum Nael et son mari, Saed Ismail, ont alors décidé de construire un abri sur les ruines.

Des Palestiniens marchent au milieu des ruines dans le camp de réfugiés de Jabaliya, 29 février 2024.

Des Palestiniens marchent au milieu des ruines dans le camp de réfugiés de Jabaliya, 29 février 2024.

© AP Photo/Mahmoud Essa


"Nous avons découvert que toute la maison s'était effondrée, les cinq étages. L'un des étages était un studio équipé de caméras, de matériel et d'ordinateurs, tout est sous les décombres", dit-elle, assise sur un canapé dans cet abri ouvert aux quatre vents.
"Nous avons alors installé un abri sur les décombres. Ce sont nos souvenirs, notre maison, nous avons travaillé dur pour la construire. Nous restons ici car où aller ? Il n'y a pas d'abri. Toutes les maisons sont détruites, même si vous voulez aller chez vos proches, leurs maisons sont également détruites", lance-t-elle.

Quelques parpaings font office d'escalier. Une pendule toute cabossée accrochée sur un pilier encore debout. Quelques plantes vertes dérisoires dans une jardinière de béton. Et une guirlande de fanions rouges, pour tenter d'apporter un peu de gaieté face au paysage de désolation environnant l'abri. Tout n'y est que ruines, conséquence des bombardements incessants de l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre.

L'opération militaire israélienne lancée en représailles a fait jusqu'à présent 31.819 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, "les destructions dans la bande de Gaza ont entraîné 23 millions de tonnes de décombres" dans l'étroit territoire côtier."Il faudra des années pour se défaire des décombres", a-t-elle estimé, dans un message publié sur X vendredi. 

Dans leur abri extrêmement précaire, l'urgence pour Oum Nael et son mari est de trouver à manger. "Nous allons dans les associations caritatives et nous faisons la queue, avec l'espoir de recevoir de la mauve", une herbe sauvage avec laquelle le couple fait de la soupe. "C'est toujours de la mauve, nous ne mangeons rien", dit Saed Ismail.

Mauve, malva sylvestris.

Mauve, malva sylvestris. 

© wikipedia


 

13H26
aide humanitaire

Un deuxième bateau d'aide pour Gaza quittera Chypre "dans les prochains jours"

Un deuxième bateau chargé d'aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée par Israël partira de Chypre "dans les prochains jours", après l'arrivée vendredi d'un premier bateau d'une ONG, selon les autorités chypriotes.

12H08
Aide humanitaire

L'aide arrivée par bateau à Gaza acheminée dans le nord du territoire palestinien

L'aide humanitaire arrivée vendredi dans la bande de Gaza, avec le premier bateau ayant emprunté un couloir maritime ouvert depuis Chypre, a été acheminée par une agence de l'ONU dans le nord du territoire palestinien, a indiqué l'ONG en charge de l'opération.

Cette ONG américaine, World Central Kitchen (WCK), a indiqué par ailleurs qu'aucune date n'avait encore été fixée pour le départ du deuxième bateau devant emprunter ce couloir depuis le port chypriote de Larnaca, en raison des mauvaises conditions météorologiques.

WCK a indiqué dans un communiqué "que les près de 200 tonnes d'aide arrivés sur le navire Open Arms ont été acheminées dans le nord de la bande de Gaza dans le cadre d'un convoi du Programme Alimentaire Mondial ce matin", avant de servir à préparer des repas pour la population.

11H26
Gaza s'invite dans la politique française

Macron interpellé à Marseille sur l'action de la France à Gaza

Emmanuel Macron a dû longuement se justifier ce matin face à un habitant de la cité de la Castellane de Marseille qui lui reprochait de pratiquer "deux poids, deux mesures" dans son action en Ukraine et à Gaza.
"On a donné tous les moyens qu'il faut à l'Ukraine pour pouvoir défendre ses droits. Aujourd'hui, qu'est ce qu'on fait pour la Palestine, M. Macron ?", s'est indigné cet habitant, Ahmed Saïd, en l'accusant de "verser de l'eau dans le sable" avec l'action humanitaire de la France. "Nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l'action humanitaire", a répondu Emmanuel Macron, en visite surprise dans la deuxième ville de France à l'occasion d'une opération d'envergure de démantèlement du trafic de drogue.

À cette occasion, le chef de l'État a déambulé parmi les habitants de la cité, où il a été interpellé sur divers sujets. Une nouvelle fois, la situation à Gaza a été évoquée, cette fois par une femme en pleurs qui a insisté sur le sort des enfants palestiniens. "Je partage votre détresse et je l'ai entendue", lui a dit le chef de l'État.

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"On a soigné 1.000 Palestiniens sur le bâtiment militaire (Dixmude) (...) On a livré des médicaments et des vivres avec les Jordaniens et les Égyptiens", a plaidé le président devant son premier interlocuteur. Cet habitant lui a aussi reproché de ne pas avoir fait comme l'Afrique du Sud qui avait saisi la Cour internationale de justice fin décembre en accusant Israël de perpétrer un "génocide" à Gaza. "La France n'est pas sur la ligne et n'aura pas la ligne de l'Afrique du Sud parce que les termes qui ont été employés, les actions de justice internationale ne correspondent pas non plus à la vérité sur le terrain", a justifié le président Macron. "On n'a pas les moyens de faire une opération (militaire à Gaza)", a-t-il souligné en assurant "faire tout" pour empêcher une opération israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

10H57
négociations

Le chef des services de renseignement israéliens quitte Doha

Le chef des services de renseignement israéliens a quitté Doha, mais les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages se poursuivent dans la capitale qatarie, a indiqué un responsable qatari.

David Barnea devait rencontrer le Premier ministre du Qatar et des responsables égyptiens lors de ces pourparlers, les premiers depuis que les médiateurs n'ont pas réussi à obtenir une trêve avant le ramadan.

10H39
AIDE HUMANITAIRE

Les restrictions à l'aide imposées par Israël "pourraient constituer un crime de guerre"

Les sévères restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient "constituer un crime de guerre", a affirmé l'ONU.

L'ampleur des restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide à Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l'utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre. 

Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

10H14
Frappes sur un hôpital

Israël mène une opération contre un hôpital

L'armée israélienne poursuit ce matin son opération lancée la veille contre le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville qui abrite selon elle "des terroristes haut gradés du Hamas".

Le ministère de la Santé du Hamas fait état de "dizaines de martyrs et blessés" aux abords de l'hôpital et ailleurs dans le quartier Al-Rimal et celui d'Al-Nasr, sans donner de chiffres précis.

09H12
Bilan

Le ministère de la Santé de Gaza annonce un nouveau bilan de 31 819 morts

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 31 819 personnes tuées dans l'enclave palestinienne depuis le début de la guerre. Parmi elles, 93 ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère.

08H23
Hygiène

Les ordures s'accumulent à Rafah et menacent la santé des déplacés

Un système d'assainissement à l'agonie, des ordures qui s'amoncellent sur le bord des routes : à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, des conditions d'hygiène "misérables" s'ajoutent au désespoir de la guerre. "Nous souffrons des odeurs nauséabondes (...), les égouts sont infestés de moustiques qui piquent les gens et transmettent des infections", dit Sayed Rafic abu Shanab, qui vit dans cette ville du sud du territoire palestinien où des centaines de milliers de Gazaouis se sont réfugiés après avoir fui les combats.

Selon l'ONU, la détérioration extrême des conditions sanitaires rend la population encore plus vulnérable après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. "L'assainissement est l'une des raisons centrales de la crise nutritionnelle, de la crise sanitaire et, je dirais même, de l'insécurité alimentaire", a déclaré lundi à des journalistes Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens. "Les gens ont faim mais ils sont encore plus affamés car leur système immunitaire est affaibli par leurs conditions de vie. Les gens vivent dans des conditions misérables, marquées par le surpeuplement", a-t-il ajouté.

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La bande de Gaza est plongée dans une crise humanitaire majeure. Un habitant sur deux y connaît une situation alimentaire "catastrophique", en particulier dans le nord où la famine sévira d'ici le mois de mai en l'absence de mesures "urgentes", ont prévenu lundi les agences spécialisées de l'ONU. À Rafah, où quelque 1,5 million de civils sont entassés, selon l'ONU, contre une population de 200 à 300.000 personnes avant la guerre, couches usagées et boîtes de conserves vides s'entassent au bord des routes, recouvertes de mouches. "Il n'y a pas de collecte des déchets", explique Jamie McGoldrick. "Dans les camps, sur les routes, les papiers, le plastique, les conserves, les restes de nourriture s'accumulent", ajoute-t-il.

Ces conditions insalubres ont entraîné un bond des maladies infectieuses comme l'hépatite A. "Les conditions de vie inhumaines - quasiment pas d'eau potable, pas de toilettes salubres ni de possibilité de maintenir propres les zones autour - vont permettre à l'hépatite A de se répandre encore plus et soulignent à quel point le contexte est dangereux et explosif pour les maladies" infectieuses, avait déjà averti en janvier le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X.

Déplacé du nord de la bande de Gaza, Hassan Moustafa a raconté à l'AFP comment l'aggravation des conditions de vie devenait insupportable pour les habitants du camp de tentes où il s'est réfugié. "Cette souffrance dure jour après jour, nous manquons d'eau, de nourriture. Nous espérons retrouver au plus vite notre vie d'avant", soupire-t-il.
Mais sans un arrêt des combats, les organisations humanitaires ne seront pas vraiment en mesure d'améliorer les choses, prévient Jamie McGoldrick. "Avec des centrales électriques qui ne fonctionnent pas, un système d'eau et d'assainissement hors-service ou devant être réparé, nous ne pouvons pas améliorer les choses", regrette-t-il.
 

08H17
Frappes

Raids israéliens sur des objectifs du Hezbollah près de Damas

Des raids israéliens ont visé à l'aube des dépôts d'armes du Hezbollah libanais dans les environs de Damas, pour la deuxième fois en 48 heures, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Selon l'OSDH, les frappes "ont visé des dépôts d'armes relevant du Hezbollah dans la région de Yabroud", proche de Damas, "les détruisant et provoquant un incendie".

L'ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, n'a pas fait état de victimes.

07H46
Diplomatie

Blinken dénonce l'insécurité alimentaire à Gaza avant d'aller au Proche-Orient

L'ensemble de la population de Gaza subit une "situation d'insécurité alimentaire grave", a dénoncé ce mardi à Manille le secrétaire d'État américain Antony Blinken qui doit à nouveau se rendre au Moyen-Orient dans les jours à venir.

On a besoin de davantage d'aide, cette aide doit être davantage soutenue et nous avons besoin que ce soit une priorité si on veut efficacement répondre aux besoins des gens. Antony Blinken

"Selon la mesure la plus respectée en la matière, 100% de la population de Gaza est dans une situation d'insécurité alimentaire grave. C'est la première fois qu'une population entière est ainsi classée", plus qu'au Soudan ou en Afghanistan, a déclaré Blinken, soulignant l'urgence d'acheminer plus d'aide humanitaire dans le territoire palestinien et y dénonçant une situation "épouvantable".

"On a besoin de davantage d'aide, cette aide doit être davantage soutenue et nous avons besoin que ce soit une priorité si on veut efficacement répondre aux besoins des gens", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie américaine a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il se rendrait à nouveau cette semaine au Proche-Orient, en Arabie saoudite puis en Égypte. À Jeddah mercredi, Blinken aura des entretiens avec les dirigeants saoudiens avant de se rendre au Caire jeudi pour des discussions avec les plus hautes autorités égyptiennes, selon le porte-parole du département d'É tat Matthew Miller.
Il s'agira de son sixième déplacement au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre. 

Le chef de la diplomatie américaine a dit qu'il abordera les "efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants", ainsi que l'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et "la coordination de l'après-conflit à Gaza". 

Blinken abordera également la question "d'une voie politique pour le peuple palestinien avec des garanties de sécurité pour Israël, et d'une architecture pour une paix et une sécurité durables dans la région".

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AFP
Les faits

Un deuxième bateau d'aide humanitaire pour Gaza quittera Chypre "dans les prochains jours".

Le porte-parole adjoint du département d'État américain Vedant Patel déclare qu'Israël devrait laisser Philippe Lazzarini, le chef de l'Unrwa, entrer à Gaza.

Le ministère de la santé du Hamas a fait état mardi de 78 morts dans la soirée et la nuit dans les opérations israéliennes à travers la bande de Gaza, parmi lesquels 15 personnes incluant des femmes et des enfants, à Rafah, dans l'extrême sud du territoire.

Dans le nord du territoire, l'armée israélienne poursuit par ailleurs mardi, pour la deuxième journée, des "opérations précises pour contrecarrer le terrorisme" dans le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de martyrs et blessés" aux abords de l'hôpital d'Al-Chifa et ailleurs dans le quartier Al-Rimal et celui d'Al-Nasr, sans donner de chiffres précis.

Le chef des renseignements israéliens David Barnea a quitté Doha mais les négociations pour une trêve continuent.

Antony Blinken doit entamer mercredi une nouvelle tournée régionale, en Égypte puis en Arabie saoudite.

Joe Biden "profondément inquiet" d'une opération terrestre israélienne demande l'envoi à Washington d'une délégation israélienne pour discuter "des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah".

L'ONU affirme que les sévères restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient "constituer un crime de guerre".