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Direct démarré le 24 juin 2024 à 5H00 TU

DIRECT - L'Europe va bientôt verser 1,4 milliards d'euros à l'Ukraine

"Les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe - et non les avoirs eux-mêmes - vont être utilisés le plus rapidement possible au bénéfice de l'Ukraine", a promis Josep Borrell à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept. La Hongrie, qui préside l'Union pendant 6 mois,  a fait part de sa colère après cette décision, estimant qu'elle aurait dû être prise à l'unanimité. 
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Josep Borrell  au Conseil de l'Europe à Bruxelles le 27 mai 2024.

Josep Borrell  au Conseil de l'Europe à Bruxelles le 27 mai 2024.

© AP Photo/Virginia Mayo
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18H52
remaniements dans l'armée

Zelensky limoge un haut responsable de l'armée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé lundi un haut responsable de l'armée, qui a été accusé par un autre commandant d'incompétence et d'abus de pouvoir, en pleine invasion russe du pays. "J'ai décidé de remplacer le commandant des forces conjointes des forces armées ukrainiennes, le lieutenant-général Iouri Sodol, par le général de brigade Andriï Gnatov", a indiqué Zelensky sur Telegram.

Le président n'a pas précisé les raisons de ce limogeage, mais celui-ci intervient après des critiques formulées par un commandant de la sulfureuse brigade Azov, connue pour ses liens avec les milieux ultranationalistes.

Ce commandant, Bogdan Krotevytch, a indiqué ce matin avoir déposé une plainte auprès des services de sécurité ukrainiens (SBU) pour réclamer l'ouverture d'une enquête sur le général Sodol.  elon des médias ukrainiens, le commandant Krotevytch accuse le général Sodol d'incompétence ayant mené à la mort de soldats ukrainiens et à des revers sur le front.

L'armée ukrainienne est en difficulté depuis l'échec de sa contre-offensive de l'été 2023, les troupes russes s'emparant chaque semaine de nouveaux villages dans l'Est et le Sud du pays mais sans réaliser de vraie percée. L'armée russe a aussi lancé début mai une offensive terrestre dans la région de Kharkiv (nord-est), prenant plusieurs localités avant d'être freinée par les renforts dépêchés par Kiev.

L'armée ukrainienne souffre de son côté d'un manque de recrues du fait d'une mobilisation poussive et d'armements du fait des retards pris dans les livraisons d'aide occidentale.

18H06
aide à l'Ukraine

La France déterminée "sans équivoque" à aider les Ukrainiens "dans la durée" déclare Macron

"Notre soutien à l'Ukraine demeure et demeurera constant et nous continuerons de nous mobiliser pour répondre aux besoins immédiats de l'Ukraine, porter le message de notre détermination sans équivoque pour nous tenir au côté des Ukrainiens dans la durée", a-t-il dit. "En Roumanie, en Pologne, dans les pays Baltes, la France assume également pleinement ses responsabilités, prend sa part à l'effort et continuera de le faire", a-t-il ajouté au côté du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à l'Élysée.


La dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin, suite au triomphe de l'extrême droite aux européennes, a plongé la France dans une incertitude politique qui pourrait peser aussi sur sa politique étrangère.

Emmanuel Macron, qui restera en fonction quel que soit le résultat des urnes, assure toutefois qu'il n'est pas affaibli sur la scène diplomatique et que sa parole "engage" bien la France sur les décisions concernant l'Ukraine même s'il venait à cohabiter avec un Premier ministre moins allant sur le soutien à Kiev.

Le chef de l'État a par ailleurs insisté sur la nécessité pour l'Otan d'envoyer un "signal fort" d'ancrage à l'Ukraine lors de son prochain sommet à Washington, du 9 au 11 juillet.
"Il faudra envoyer un signal fort à Washington sur la progression de l'Ukraine dans le processus d'intégration euratlantique et vers l'Alliance où elle a toute sa place et (sur) la contribution de l'Ukraine à la sécurité euroatlantique", a-t-il relevé.

Evoquant les récents "trous et retards" dans l'aide américaine à l'Ukraine qui ont eu de "réelles conséquences sur le champ de bataille", Jens Stoltenberg a souligné que l'Ukraine avait besoin de plus de "prévisibilité pour pouvoir se défendre".
"Notre devoir le plus urgent lors du sommet à Washington sera de renforcer le soutien à l'Ukraine", a-t-il insisté, en rappelant qu'il avait proposé à l'Alliance de prendre un "engagement financier à long terme envers l'Ukraine".

La possibilité d'un retour de Donald Trump à la Maison blanche à l'issue de la prochaine présidentielle américaine en novembre rend plus incertain le soutien américain à l'Ukraine de même qu'aux Alliés face à la Russie.

Le président français se rendra au sommet de Washington dans la foulée des élections législatives des 30 juin et 7 juillet en France.

17H40
Aide à l'Ukraine

1,4 milliard d'euros d'avoirs gelés russes débloqués pour l'Ukraine

L'UE va bientôt verser à l'Ukraine les premiers intérêts sur les avoirs russes gelés, soit quelque 1,4 milliard d'euros, déclare à Luxembourg le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe - et non les avoirs eux-mêmes - vont être utilisés le plus rapidement possible au bénéfice de l'Ukraine", a promis Borrell à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept. Quelque "1,4 milliard d'euros sera disponible le mois prochain, et un autre milliard avant la fin de l'année" afin d'aider l'Ukraine à acheter des armes, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

La Hongrie a fait part de sa colère après cette décision, estimant qu'elle aurait dû être prise à l'unanimité. Josep Borrell a toutefois expliqué que Budapest ayant choisi de s'abstenir lors des discussions préalables sur l'utilisation de ces avoirs gelés, il ne pouvait s'y opposer. "C'est clairement une ligne rouge" qui a été franchie, a vivement déploré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto. "Jamais un tel mépris pour les règles européennes communes n'avait été montré auparavant", a-t-il dénoncé.

Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour utiliser les intérêts produits par les avoirs gelés russes dans l'UE, censé dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an.
Les Etats-Unis avaient ensuite proposé au G7 d'utiliser les intérêts des avoirs gelés pour financer un prêt de 50 milliards d'euros à l'Ukraine. Et les pays du G7 ont trouvé à la mi-juin un "accord politique" sur cette proposition américaine, mais qui ne concerne pas, au moins pour 2024, l'accord préalable trouvé par les Européens.

Quelque 300 milliards d'euros d'avoirs russes ont été gelés dans le monde après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, dont l'essentiel, soit près de 190 milliards d'euros, se trouvent en Belgique.

15H46
aide pour les écoliers ukrainiens

Les États-Unis aident à imprimer 3 millions de manuels scolaires pour l'Ukraine

Les États-Unis vont apporter leur aide pour imprimer "plus de trois millions de manuels pour les élèves d'écoles élémentaires en Ukraine", annonce lundi le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan dans un communiqué. Ces manuels seront produits en Ukraine et distribués à plus de 12.000 écoles. Il y rappelle que fin mai, une frappe russe a détruit l'une des plus importantes imprimeries d'Europe, située à Kharkiv, une ville du nord-est de l'Ukraine considérée comme une cible privilégiée par Moscou.

Jake Sullivan note que les imprimeries de Kharkiv, dont beaucoup ont été mises hors d'usage par la Russie, "produisent une part significative de tous les livres en Ukraine, y compris des manuels scolaires." "En attaquant ces imprimeries, la Russie attaque le système scolaire ukrainien. Nous ne la laisserons pas réussir", a affirmé le conseiller à la sécurité nationale, l'une des fonctions les plus importantes de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis sont le premier fournisseur d'aide bilatérale à l'Ukraine depuis l'invasion du pays par la Russie, en février 2022.

14H34
Attentat djihadiste

L'attaque au Daghestan, une conséquence des dysfonctionnements des services secrets russes obnubilés par l'Ukraine

Les attentats sanglants ayant frappé depuis trois mois la Russie sont une conséquence de l'obsession de Moscou pour l'Ukraine, estiment plusieurs experts. 

Dimanche, des individus armés ont attaqué des églises orthodoxes et au moins une synagogue au Daguestan, une république à majorité musulmane du Caucase russe, faisant 20 morts, dont au moins 15 policiers et quatre civils.

Voir  Russie : attaques contre des églises et une synagogue au Daguestan

Cinq assaillants ont également été abattus, ont affirmé les autorités, sans indiquer si d'autres étaient en fuite. L'attaque n'a pas été revendiquée pour l'heure, mais rappelle le mode opératoire de groupes islamistes qui avaient déjà mené une insurrection meurtrière dans le Caucase russe dans les années 2000.

Une semaine plus tôt, des membres de l'organisation djihadiste État islamique (EI) avait été tués après avoir pris en otage deux agents pénitentiaires dans une prison de Rostov-sur-le-Don, dans le sud-ouest de la Russie. Surtout, fin mars, l'EI a revendiqué le massacre commis au Crocus City Hall, une salle de concert de la banlieue de Moscou, qui a fait plus de 140 morts.

Voir Attentat du Crocus City Hall : La Russie accuse l'Ukraine

Ces attaques rappellent les heures sombres de la fin des années 1990 et du début des années 2000, lors que les combats armés dans le Caucase et les attentats à Moscou se multipliaient, après la radicalisation islamiste du mouvement indépendantiste de Tchétchénie.

Moscou était parvenu à étrangler peu à peu les groupes djihadistes du Caucase, en les combattant, non sans multiplier les exactions. Mais cette focalisation sur le danger islamiste a peu à peu laissé place à l'obsession de Vladimir Poutine, héraut de la puissance russe, pour l'Ukraine, culminant avec l'invasion de février 2022. Désormais, l'armée, la police et les services de sécurité se dédient au combat contre les "saboteurs", "terroristes" et "traîtres" à la solde de Kiev.

"Le dysfonctionnement des autorités (russes) est évident, elles sont occupées par d'autres missions liées à "l'opération militaire spéciale" (en Ukraine) et à l'Occident" présenté désormais comme l'ennemi existentiel, estime Grigori Chvedov, rédacteur en chef du média indépendant Kavkazski Ouziol (www.kavkaz-uzel.eu), désigné "agent de l'étranger" en Russie. Pour lui, les attaques au Daguestan témoignent d'une "situation explosive" dans tout le Caucase russe. Mais Moscou "pense que la source de terrorisme est l'Ukraine et pas les terroristes ayant grandi au Daguestan. (...) Le danger est de sous-estimer l'hypothèse d'une menace islamiste", souligne Chvedov auprès de l'AFP.

Les autorités russes, sans jamais avancer de preuves, ont par exemple accusé Kiev et l'Occident d'avoir joué un rôle dans l'attaque du Crocus City Hall, pourtant revendiquée par l'EI.

Pour Alexandre Baounov, expert russe au centre Carnegie, un groupe de réflexion que la Russie a contraint de fermer à Moscou, le conflit en Ukraine a aussi fortement fragilisé la coopération russo-occidentale en matière de renseignement. "La guerre en Ukraine a compliqué et réduit au minimum les échanges entre services spéciaux occidentaux et russes, qui, avant ça, ont échangé pendant près de trois décennies des infos sur les islamistes radicaux", écrit-il dans une note publiée sur Facebook.

En mars, quelques jours avant l'attentat de Moscou, Washington avait publiquement averti le Kremlin sur la possible d'une attaque terroriste dans la capitale. Des déclarations alors balayées par le pouvoir russe, qui les avait qualifiées de tentative de déstabilisation avant la présidentielle russe.

"Ce qui se passe dans le Caucase est un nouvel exemple montrant que le régime a perdu le contrôle de certaines zones, ce qui est inattendu pour lui, alors que la guerre (en Ukraine) est censée l'avoir consolidé", souligne Alexandre Baounov.
Pour lui, le retour des attentats, comme celui du Crocus et des attaques contre les forces de l'ordre dans le Caucase, typiques des années 1990/2000, a une "raison principale".
Le conflit en Ukraine, selon lui, a chamboulé l'organisation des forces de l'ordre et détruit "dans de nombreux endroits le système de gestion construit pendant des décennies en temps de paix". "Les opérations militaires donnent l'impression d'un renforcement de l'appareil de l'Etat, d'une simplification de la transmission des signaux et de l'exécution, mais en réalité, ça peut être l'inverse", avertit-il.

14H17
Soldats français en Ukraine

La France n'ira pas "s'engager sur le sol ukrainien demain" affirme Macron

Emmanuel Macron affirme ne pas penser que l'armée française ira "s'engager sur le sol ukrainien demain". Le président tente de dissiper les craintes soulevées lorsqu'il n'avait pas exclu l'envoi de troupes au sol dans le pays en guerre avec la Russie. Le chef de l'État était interrogé par le podcast "Génération Do It Yourself" (Faites-le vous-même) sur la "peur" d'un Français qui redoute que le conflit dégénère, voire atteigne la France.
"Je comprends très bien et je pense qu'il n'est pas tout seul", a-t-il répondu, selon un extrait diffusé ce lundi.

"Je ne pense pas qu'il y ait de guerre qui arrive sur notre sol, je veux le rassurer. Ni qu'on aille s'engager sur le sol ukrainien demain, je veux le rassurer aussi", a-t-il ajouté.
"Mais ce qui se joue en Ukraine qui est à 1.500 kilomètres de notre frontière, c'est pas le bout du monde, c'est l'avenir aussi de l'Europe et notre sécurité. Parce que si on ne fait pas ce qu'on est en train de faire collectivement (...) on laisse de fait la loi du plus fort se faire, et y a aucune raison que la Russie ne s'arrête là. Aucune", a-t-il prévenu.

Le président français avait créé la surprise et braqué une bonne partie de ses alliés occidentaux en affirmant en février qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes au sol en Ukraine à l'avenir pour aider le pays envahi à se défendre contre la Russie.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dont le parti est en tête des sondages en vue des élections législatives anticipées voulues par Emmanuel Macron, a affirmé que "l'envoi de troupes sur le sol ukrainien" était une de ses "lignes rouges très claires".

13H50
Otan

Paris, Berlin et Varsovie ravivent le Triangle de Weimar malgré les incertitudes

Les ministres français, allemand et polonais de la Défense se sont réunis à Paris pour la première réunion du "Triangle de Weimar" depuis 2015 afin de préparer le prochain sommet de l'Otan, malgré les incertitudes liées aux législatives françaises qui auront lieu d'ici là.

Au cours de leur entretien, Sébastien Lecornu, Boris Pistorius et Wladyslaw Kosiniak-Kamysz ont convenu de mener des entraînements communs en Pologne en 2025, et de demander à l'Otan d'assurer la coordination des aides militaires fournies à l'Ukraine par les différents pays, qui se réunissent pour l'instant ponctuellement dans le cadre du format dit de Ramstein.

Le sommet de l'Otan, qui aura lieu du 9 au 11 juillet à Washington, "c'est l'occasion de montrer un front uni face aux menaces", a estimé Boris Pistorius lors d'une conférence de presse commune. Dans le cadre d'une réflexion franco-allemande pour développer une capacité de frappe sol-sol à longue portée, le ministre allemand a également indiqué vouloir "réunir d'ici le sommet de Washington, un groupe d'États européens qui se mettent d'accord pour combler cette lacune".

"Même une puissance nucléaire a besoin d'adosser sa dissuasion nucléaire sur un système de dissuasion conventionnelle", a reconnu Sébastien Lecornu, alors que la France s'est longtemps abstenue de développer de telles capacités par crainte d'affaiblir sa dissuasion nucléaire.

Paris a par ailleurs rejoint une initiative de l'Allemagne, de la Pologne et des Pays-Bas pour améliorer la mobilité militaire en Europe, alors que le déploiement de chars Leclerc français en Roumanie a mis en lumière le manque d'infrastructures et le millefeuille réglementaire pour déplacer des matériels militaires.

13H06
Victimes civiles

Au moins 4 morts et 34 blessés dans une frappe russe dans l'est de l'Ukraine

Au moins quatre personnes ont été tuées et 34 autres blessés en Ukraine lundi dans une frappe russe sur la ville de Pokrovsk, dans la région de Donetsk (est), ont indiqué les autorités locales. 

Les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours dans les secteurs de Pokrovsk et de Toretsk, où l'armée russe tente de réaliser des gains en déployant d'importantes ressources. "Au moins 4 personnes ont été tuées et 34 blessées, tel est le bilan provisoire de l'attaque sur Pokrovsk", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Vadym Filachkine, ajoutant que "deux enfants âgés de 12 et 13 ans" figuraient parmi les blessés.
"Il s'agit de l'une des plus graves attaques contre des civils de ces derniers temps", a ajouté le gouverneur, évoquant une frappe menée à l'aide d'un missile balistique Iskander, pouvant transporter jusqu'à 700 kg de charge explosive.

La ville, qui comptait 61.000 habitants avant la guerre, se trouve à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ligne de front, où des combats se poursuivent notamment près de Novooleksandrivka, selon l'état-major ukrainien.

Le gouverneur Filachkine a annoncé séparément qu'un homme de 62 ans avait été tué lors d'une attaque russe sur la ville de Kourakhové, plus au sud. "Les Russes ont lancé un missile aérien guidé sur la ville, et une infrastructure a été endommagée", a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.

Ces attaques interviennent au lendemain d'une frappe ukrainienne en Crimée annexée, menée selon Moscou à l'aide de missiles américains ATACMS et qui a fait au moins quatre morts et plus de 150 blessés, selon les autorités locales.

10H29
armes chimiques

La Russie intensifie ses attaques à l'aide d'un gaz irritant interdit, affirme Kiev

La Russie a intensifié ses attaques à l'aide de gaz lacrymogène détourné de son utilisation première, affirme l'armée ukrainienne, qui a recensé 715 attaques de ce type pour le seul mois de mai. 

Le mode opératoire serait le largage par drone de "grenades K-51 et RG-VO", normalement utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutes, selon la même source. L'état-major ukrainien dit dans un communiqué sur Facebook avoir "documenté 715 cas d'utilisation de munitions contenant des composés chimiques dangereux par les Russes" pour le mois de mai, "soit 271 cas de plus qu'en avril". 

"215 soldats" ukrainiens ont, le mois dernier, fait des visites dans des "institutions médicales" et présentaient des "symptômes de dommages chimiques de gravité variable", est-il également indiqué. 

L'utilisation d'armes chimiques ou d'agents antiémeute chimiques comme moyen de guerre constitue une violation de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CIAC). Armée ukrainienne

La CIAC interdit effectivement l'utilisation des gaz lacrymogènes en tant que "moyen de guerre", mais les autorise pour le maintien de l'ordre. 

Le département d'État américain avait, en mai, accusé Moscou d'avoir utilisé une "arme chimique", la chloropicrine, un agent étouffant, contre les troupes ukrainiennes, en violation de la CIAC, pourtant ratifiée par Moscou qui se défend de posséder un arsenal chimique. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait jugé "insuffisamment étayées" les informations qu'elle a reçues sur l'usage présumé d'armes chimiques en Ukraine.

9H50
Frappe en Crimée

L'ambassadrice des États-Unis convoquée par la diplomatie russe

La diplomatie russe a annoncé lundi que l'ambassadrice américaine à Moscou avait été convoquée afin d'être prévenue de prochaines "mesures de rétorsions", après une frappe la veille en Crimée, annexée par la Russie, qui aurait été menée par l'Ukraine avec des missiles américains.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué avoir signifié à la diplomate Lynne Tracy que "les États-Unis, qui mènent une guerre hybride contre la Russie, sont devenus parties au conflit" en Ukraine et que "des mesures de rétorsion allaient suivre".
 

9H45
Incendie sur 3.000 m2

Trois blessés dans une attaque russe de missiles à Odessa

La cité méridionale ukrainienne d'Odessa a été attaquée lundi par des missiles de croisière, faisant trois blessés et provoquant un important incendie sur "3.000 m2", selon les autorités locales.
 

Le 24 juin au matin, les occupants russes ont attaqué la région d'Odessa avec deux missiles de croisière, visiblement, de type Iskander-K.

Commandement militaire aérien de la région Sud 


Le gouverneur de la région, Oleg Kiper, a expliqué à la télévision ukrainienne qu'un "incendie s'est déclaré sur une surface de 3.000 mètres carrés" et que les "pompiers s'efforcent actuellement d'empêcher le feu de se propager à l'ensemble du bâtiment".

Re(voir) aussi : Odessa : la cathédrale de la Transfiguration gravement endommagée


Ukraine : Zelensky en visite à Odessa

 

Ukraine : des frappes russes sur Odessa
 

9H38
Frappe en Crimée

Le Kremlin menace les États-Unis de "conséquences"

Le Kremlin menace les États-Unis de "conséquences", au lendemain d'une frappe ukrainienne en Crimée, menée selon Moscou à l'aide d'un missile américain, et accusé les Occidentaux de "tuer des enfants russes". 

"Il est évident que la participation des États-Unis dans les combats, leur participation directe, qui entraîne la mort de citoyens russes, doit avoir des conséquences", a insisté auprès de la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, appelant les journalistes à demander en Europe et aux États-Unis "pourquoi leurs gouvernements tuent des enfants russes". 

5H40
Frappe sur Sébastopol

"De telles actions ne resteront pas sans réponse"

"La responsabilité de la frappe de missiles délibérée contre des civils à Sébastopol (ville de Crimée, ndlr) incombe avant tout à Washington, qui a fourni ces armes à l'Ukraine" ainsi qu'aux autorités de Kiev, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "De telles actions ne resteront pas sans réponse", a-t-il ajouté.
 

Selon l'armée russe, cinq missiles ATACMS avaient été envoyés par les forces ukrainiennes, dont quatre ont été "interceptés".
 

missiles

Illustration. Le 12 juin 2024, des soldats russes chargent des lanceurs de missiles balistiques à courte portée dans le cadre d'un exercice militaire russe destiné à entraîner les troupes. 

@Service de presse du ministère russe de la Défense via AP

Les missions de vol de ces missiles sont "saisies par des spécialistes américains sur la base des données des services de renseignement par satellite des États-Unis", a assuré le ministère russe pour justifier ses accusations.
 

En avril, Washington avait annoncé avoir envoyé des missiles ATACMS de plus longue portée à l'Ukraine, qui les réclamait de longue date afin de pouvoir frapper plus loin derrière la ligne de front.
 

Ni l'Ukraine, ni les États-Unis n'ont pour l'heure commenté la frappe de Sébastopol.

Re(voir) aussi : DIRECT - Ukraine : un réservoir de carburant en feu à Sébastopol, après une frappe de drone ukrainien, selon Moscou
 

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AFP