Direct terminé le 14 juin 2024 à 20H30
Direct commencé le 14 juin 2024 à 8H50

DIRECT - L'exclusion d'Eric Ciotti de la présidence de LR invalidée par la justice

Le tribunal judiciaire de Paris, saisi par Éric Ciotti, a invalidé son exclusion de la présidence des Républicains. Alors que ses dirigeants se déchirent, LR poursuit les investitures de ses candidats aux législatives des 30 juin et 7 juillet. Le parti assure avoir déjà désigné plus de 200 candidats, dont les 59 députés sortants qui n'ont pas suivi leur président.

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Éric Ciotti, le 11 juin 2024, quand il annonce lors du JT de 13 heures de TF1 soutenir le parti d'extrême droite RN.

Éric Ciotti, le 11 juin 2024, quand il annonce lors du JT de 13 heures de TF1 soutenir le parti d'extrême droite RN. (capture d'écran)

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20H00
Les influenceurs dans l'arène

Passe d'armes Squeezie-Bardella, Tibo InShape joue l'apaisement

Squeezie, deuxième YouTubeur le plus suivi de France, a pris position contre "l'extrême droite" provoquant une riposte immédiate de Jordan Bardella. Le leader de la plateforme Tibo InShape appelle, quant à lui, à "essayer de se comprendre".

"Allez voter (aux législatives) les 30 juin et 7 juillet prochains, et gardez en tête que voter pour un parti qui prône la haine, la discrimination, et la peur de l'autre n'a jamais été une solution", a écrit Squeezie à ses quelque 8,8 millions d'abonnés sur Instagram. "Le RN ne vous aidera pas".

"(Avec) quelles propositions que nous portons, Squeezie est en désaccord ?", a réagi Jordan Bardella, en déplacement dans le Loiret. "Il ne veut pas augmenter le pouvoir d'achat ? Il ne veut pas rétablir la sécurité ?" "Squeezie a parfaitement le droit de se positionner mais il faut respecter les Français", a ajouté le président du Rassemblement national. Plus tard, Jordan Bardella a posté sur ses réseaux sociaux une "lettre ouverte" sur le même format que celle du YouTubeur, reprochant à "des multimillionnaires répondant à la très noble profession d'influenceur" de s'engager "contre des millions de Français, en copiant-collant les argumentaires (...) de la France insoumise".

Squeezie

De son vrai nom Lucas Hauchard, Squeezie, 28 ans, se fait habituellement discret sur ses opinions politiques. Mais, après la victoire du RN aux élections européennes dimanche, de nombreux fans réclamaient une prise de position. "Je n'ai jamais voulu vous parler de politique (...) car chacun est maître de ses convictions et je ne veux pas que les miennes influencent les vôtres", écrit-il. "Mais je pense que s'opposer fermement à une idéologie extrême qui prône la haine et la discrimination va au-delà d'une quelconque prise de position politique". "Ces dernières années le RN a réussi à lisser son image et à prétendre qu'il n'est pas un parti d'extrême droite", souligne-t-il, avant d'ajouter : "il n'y a aucune honte à être tombé dans le panneau". Mais "il n'est jamais trop tard pour reconsidérer les choses et faire évoluer sa réflexion".

Six heures après sa mise en ligne, son message comptait près de 1,2 million de "likes". Le nombre de ses abonnés avait augmenté d'une centaine de milliers sur Instagram mais baissé d'autant sur YouTube (18,9 millions). D'autres influenceurs l'ont relayé, comme les vidéastes Cyprien et Sofyan, respectivement 14,5 et 2,2 millions d'abonnés sur YouTube.

Tibo InShape

Premier YouTubeur français, Tibo InShape (19,9 millions d'abonnés), régulièrement accusé de promouvoir des positions conservatrices voire d'extrême droite, a lui enjoint ses 1,3 million d'abonnés sur X à apprendre "à (se) parler et à (s')écouter pour essayer de se comprendre, de se faire évoluer et d'avancer vers un monde plus tolérant et bienveillant".
Il les a aussi appelés à "faire (leurs) propres choix en accord avec (leurs) convictions, (leurs) besoins et (leurs) croyances", récoltant 8.000 "likes" en 30 minutes.

Depuis dimanche soir, de nombreux créateurs de contenus appellent sur les réseaux à se mobiliser. Un mouvement qui a commencé timidement mais prend de l'ampleur, alors que d'ordinaire les influenceurs sont frileux à s'engager politiquement, par peur de froisser une partie de leur audience ou d'abîmer leur image auprès des marques.

"Voilà pourquoi on doit aller voter le 30 juin", a par exemple partagé mardi sur Instagram Léna Situations, star des influenceuses françaises (4,6 millions d'abonnés), en réponse à un message raciste, tandis que le vidéaste Mister V invitait ses 6,3 millions d'abonnés "à aller voter - et bien sûr, pas pour des "fafs" (fascistes, NDLR) de merde".

19H50
économie

L'euro souffre des incertitudes politiques en France

L'euro reculait de nouveau ce soir plombé par l'inquiétude du marché avant les élections législatives surprise convoquées dans quinze jours en France qui pourraient voir des changements politiques majeurs. Le dollar a terminé sur une note ferme.

Vers 18H30 TU, la monnaie unique reculait de 0,39% par rapport au billet vert à 1,0695 dollar pour un euro, au plus bas depuis un mois et demi, et cédait 0,24% face à la livre britannique, à 84,34 pence pour un euro.

Les investisseurs se sont dirigés vers les valeurs refuge comme le dollar qui augmentait de 0,36% par rapport à un panier de grandes monnaies, selon le Dollar Index.
Les rendements obligataires américains étaient pourtant en repli à 4,21% pour celui à dix ans contre 4,24% la veille. Le franc suisse aussi grimpait de 0,78% par rapport à l'euro à 0,9523 franc suisse pour un euro.

Depuis dimanche soir, le résultat des élections européennes et la dissolution de l'Assemblée nationale en France, l'euro a perdu 1% par rapport au billet vert.
La monnaie unique glisse parce que les marchés s'inquiètent des implications potentielles d'une défaite des partis politiques soutenant le président Emmanuel Macron.
"Dans l'ensemble, la décision de M. Macron augmente le risque que la France traverse une période d'impasse politique (...) avec une incertitude grandissante quant à la trajectoire future des finances publiques", estime Tullia Bucco, économiste pour UniCredit.

Les élections françaises des 30 juin et 7 juillet pourraient mener à l'entrée de l'extrême droite au gouvernement avec le RN, ou bien à celle de membres de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire. Et les programmes politiques des deux camps, qui risquent d'augmenter les déficits budgétaires, ne sont pas de nature à plaire aux marchés. Le taux des emprunts d'État français à 10 ans a en effet grimpé depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche.

19H26
Candidat

Le socialiste Jérôme Guedj candidat à sa réélection, mais sans le Front populaire et LFI

Le socialiste Jérôme Guedj annonce qu'il est candidat à sa réélection dans la 6e circonscription de l'Essonne, sous les couleurs du PS mais pas celles du Nouveau Front populaire, refusant d'être associé à LFI dont le leader Jean-Luc Mélenchon l'a violemment attaqué ces dernières semaines. 

"Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m'associer à l'investiture de LFI liée à l'accord du Front populaire", a expliqué le candidat socialiste sur le réseau social X, pointant "des divergences profondes avec la direction de cette formation relatives à la brutalisation du débat public" dont il a rappelé qu'il l'avait "intimement et violemment subie".


Le député sortant, longtemps proche de Jean-Luc Mélenchon quand celui-ci était socialiste, a rompu avec l'alliance de gauche Nupes et LFI après les attaques du 7 octobre en Israël, quand les Insoumis ont refusé de désigner le Hamas comme "terroriste", le député les qualifiant alors d'"idiots utiles" du mouvement islamiste palestinien.

"Mon combat historique contre l'extrême droite, contre l'antisémitisme et le racisme repose sur la défense de valeurs démocratiques et républicaines. C'est au nom de ces mêmes valeurs que je prends cette décision", explique encore Jérôme Guedj, tout en estimant que "le rassemblement de la gauche, des écologistes et de tous les progressistes est indispensable" face au RN.

"Je n'ai pas de problème" avec cette décision, a réagi sur BFMTV le patron du PS, Olivier Faure, soulignant que Jérôme Guedj avait "pris cher" depuis plusieurs mois en étant la cible "d'attaques extrêmement violentes de la part de Jean-Luc Mélenchon". Il n'aura pas de candidats de gauche face à lui, ni des Insoumis, ni des Ecologistes, ni des communistes, a-t-il ajouté.

19H00
Justice

"La justice a parlé, je suis président des Républicains" déclare Ciotti à l'AFP

"La justice a parlé, je suis président des Républicains", a réagi Eric Ciotti ce soir auprès de l'AFP, commentant la décision de la justice d'invalider son exclusion de la présidence de LR.

"Pour moi cette décision était une évidence juridique, ce qui a été fait relevait d'une forme d'amateurisme et d'une tentative de prise de pouvoir qui ne reposait sur aucune base légale", a insisté le député des Alpes-Maritimes, précisant qu'il allait "conduire cette campagne des élections législatives pour faire triompher l'alliance des droites pour battre l'extrême gauche qui représente un péril majeur pour notre pays".

Eric Ciotti, exclu mercredi puis ce vendredi, de la présidence de LR par le bureau politique de ce mouvement, après son annonce d'alliance avec le Rassemblement national, avait saisi la justice en référé pour contester cette mesure. La décision du tribunal intervient alors que les candidatures aux législatives des 30 juin et 7 juillet doivent être déposées d'ici à dimanche en préfecture.

Le tribunal, statuant en référé (procédure d'urgence), "ordonne la suspension des effets des deux décisions d'exclusion définitive prononcées à l'encontre d'Eric Ciotti les 12 et 14 juin", a indiqué le tribunal en précisant que cette suspension ne valait que "jusqu'au prononcé d'une décision au fond définitive". La juridiction de fond doit être saisie "dans les huit jours" par "la partie la plus diligente", a indiqué le tribunal, faute de quoi "la mesure de suspension ordonnée sera caduque". Le tribunal a refusé par ailleurs de se prononcer sur la demande d'interdiction d'utilisation des logos et marques appartenant à l'association Les Républicains d'Eric Ciotti.

Les avocats d'Éric Ciotti, absent à l'audience, demandaient que le député des Alpes-Maritimes puisse accéder aux bureaux du parti et ainsi avoir la main sur les décisions d'investiture. "Les statuts (de LR) prévoient que la demande de sanction soit inscrite par le président. "Est-ce que le président (Eric Ciotti) a demandé sa propre exclusion ? Je ne le crois pas", a soutenu à l'audience son avocat Philippe Prigent.

Selon l'avocat, le bureau politique ne pouvait être convoqué qu'à la demande d'Éric Ciotti ou de celle "d'au moins un quart des conseillers nationaux" du parti. "Le bureau politique s'est réuni au mépris des textes", a-t-il fait valoir. "Je n'ai jamais plaidé un dossier où il y a eu autant d'irrégularités en vingt-quatre heures", a-t-il souligné.

"Rien ne permet à François-Xavier Bellamy (vice-président de LR) et à Annie Genevard (secrétaire générale) de diriger le parti. Il n'y a aucune base juridique pour usurper le pouvoir et prendre des décisions (...) C'est particulièrement grave", avait-il ajouté en dénonçant un "putsch".

Maître Philippe Torre, avocat de LR tendance Ciotti, a assuré qu'"aucune disposition statutaire ne permettait à un bureau politique de désigner une personne comme président par intérim". 

L'autre avocat de LR, Maître Benoît Verger, qui défend la partie adverse, a estimé quant à lui qu'en annonçant une alliance électorale avec le Rassemblement national en vue des législatives anticipées, Eric Ciotti avait pris une décision "solitaire" qui a semé "la stupeur" au sein de sa formation. L'avocat est formel : M. Ciotti "n'avait pas le pouvoir statutaire" de prendre une telle décision d'alliance avec le RN. Le député des Alpes-Maritimes a commis "une faute lourde" et c'est pour cela qu'il a été "sanctionné", a expliqué Maître Verger. Ciotti "a violé les statuts" de son propre parti en changeant son "orientation politique", a-t-il insisté.

18H39
Politique

Les programmes du Nouveau Front populaire et du RN "font porter un très grand danger" à l'économie française selon Macron

Les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national "font porter un très grand danger" à l'économie française et sont "totalement irréalistes", estimée Emmanuel Macron en marge d'un déplacement à Bari en Italie pour le G7.

"Il y a aujourd'hui deux blocs extrêmes qui ont fait le choix de programmes économiques qui ne sont pas dans le cadre d'une éthique de la responsabilité et qui promettent aux gens des cadeaux qui ne sont pas financés", a déclaré le chef de l'État à 16 jours des élections législatives anticipées.

18H22
candidat

Aurélien Rousseau, ancien ministre du gouvernement Borne, candidat Nouveau Front populaire

L'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau représentera la coalition de gauche "Nouveau Front populaire" lors des élections législatives dans la troisième circonscription des Yvelines, indique le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, confirmant une information de L'Express.

Aurélien Rousseau avait quitté le gouvernement en décembre après le vote de la loi immigration. Il avait auparavant été le directeur de cabinet de la Première ministre Elisabeth Borne, notamment durant la très contestée réforme des retraites.

18H18
"apaisé"

Pour Ruffin, Mélenchon "a raison de se mettre en retrait"

Le député insoumis François Ruffin estime dans un entretien au Courrier Picard que le chef de file de son parti, Jean-Luc Mélenchon, a "raison de se mettre en retrait" pendant la campagne des législatives, "son nom" suscitant l'"inquiétude" des électeurs.

"J'aime beaucoup le Jean-Luc Mélenchon de cette semaine, qui est beaucoup plus apaisé et favorable à l'union. Depuis lundi, je lui donne un bon point, c'est bien", a-t-il déclaré, selon le quotidien, dans un sourire. "Maintenant, en toute franchise, lors des premiers porte à porte, son nom revient, et avec inquiétude. Et c'est pourquoi je trouve qu'il a raison de se mettre en retrait", a ajouté le député de la Somme.
"Ça semble manifeste qu'il ne sera pas Premier ministre", a tranché celui qui s'est dit jeudi, tout comme Mélenchon avant lui, "capable" d'être Premier ministre en cas de majorité de la gauche lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet.
"Mais aujourd'hui, la question de l'incarnation par Jean-Luc Mélenchon est subsidiaire", a-t-il conclu.

Parmi les autres noms évoqués pour incarner la coalition de gauche à Matignon figurent aussi l'ancien syndicaliste Laurent Berger ou les socialistes Valérie Rabault et Boris Vallaud.

18H07
Maintenu

L'exclusion d'Eric Ciotti de la présidence de LR invalidée par la justice

Le tribunal judiciaire de Paris, saisi par Éric Ciotti, a invalidé son exclusion de la présidence des Républicains.
Le tribunal "ordonne la suspension des effets des deux exclusions définitives prononcées à l'encontre d'Eric Ciotti les 12 et 14 juin", a indiqué le tribunal en précisant que cette suspension ne valait que "jusqu'au prononcé d'une décision au fond définitive".

18H06
Candidat

Philippe Poutou (NPA) candidat du Nouveau Front populaire dans l'Aude

Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) annonce l'investiture par le Nouveau Front populaire de Philippe Poutou dans la première circonscription de l'Aude, pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

L'alliance de gauche "a choisi d'investir nos camarades Philippe Poutou et Pauline Salingue en suppléante dans la première circonscription de l'Aude. Nous nous réjouissons par avance de cette campagne que nous construirons avec l'ensemble des militant/es des différentes composantes du Front Populaire", a affirmé le NPA-l'Anticapitaliste dans un communiqué. Il affrontera notamment le député sortant du Rassemblement national, Christophe Barthès.

Des Insoumis à Place publique, en passant par le Parti socialiste, les Ecologistes et le Parti communiste français, les mouvements de gauche se sont accordés pour une candidature unique sur les 577 circonscriptions.

Le ralliement du NPA au Nouveau Front populaire avait été vivement critiqué par la droite et l'extrême droite, notamment compte tenu des positions de ce mouvement sur les massacres du 7 octobre en Israël.

Le NPA est en effet visé par une enquête pour apologie du terrorisme, après un communiqué dans lequel il rappelait son "soutien aux Palestinien/nes et aux moyens de lutte qu'ils et elles ont choisis pour résister".

"La stratégie israélienne, appelée la "tondeuse à gazon", consiste en réalité à éliminer physiquement et régulièrement des nouvelles générations de militant/es et d'opposant/es à l'occupation, dans un cycle de répétition interminable", avait écrit le NPA, ajoutant : "Cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance".

18H02
Mobilisation

Plusieurs milliers de personnes contre l'extrême droite à Montpellier et Lyon

Plusieurs milliers de manifestants à Montpellier et près de 2.000 à Lyon ont défilé ce soir contre l'extrême droite, donnant le coup d'envoi d'un long week-end de manifestations en amont des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Dans le centre de Montpellier, des drapeaux représentant la CGT, la CFDT ou encore l'ONG Médecins du monde, mais aussi des drapeaux palestiniens et de nombreux drapeaux français étaient visibles dans le cortège.

Les manifestants étaient 10.000 selon les organisateurs, 4.000 selon la préfecture.
Si la plupart étaient jeunes, le rassemblement a aussi réuni des retraités, comme Cathy Chauveau : "On est vraiment rassurés et ravis de voir autant de jeunes défiler et se mobiliser. Ils prennent le sujet à bras-le-corps et on voit bien qu'ils ont envie de faire union", a expliqué cette ancienne fonctionnaire de l'Education nationale à l'AFP.

"Autour de moi, j'alerte mes proches pour qu'ils aillent voter, y compris le 7 juillet. Cette date, c'est du n'importe quoi. Tout le monde va partir en vacances. Donc je récolte plein de procurations", ajoute Cathy Chauveau.

Louise Criblig, étudiante aux Beaux-Arts de 21 ans, explique être venue défiler à Montpellier "pour défendre nos droits": "On risque de se retrouver dans une France d'extrême droite, ça me fait très très peur" a-t-elle expliqué, expliquant avoir "réussi à convaincre deux personnes qui s'étaient abstenues dimanche". "Je suis contente et je vais en convaincre d'autres", a assuré la jeune fille.

À Montpellier LFI avait terminé en tête aux élections européennes (24,18%), devant la liste de Raphaël Glucksmann (PS/Place publique, 19,61%) et celle de Jordan Bardella (RN, 16,68%). 

À Lyon, les manifestants étaient eux près de 2.000 - 1.500 selon la préfecture -, sous une pluie fine, derrière des banderoles "On a déjà "essayé" en 1940 !" ou "On ne joue pas avec le feu".

À Roanne, le rassemblement a réuni 800 personnes selon les organisateurs et 560 d'après la police. "Ça fait plaisir de voir que de nombreux jeunes se sont mobilisés pour participer à ce grand mouvement citoyen", a déclaré à l'AFP Sophie Cuisson, secrétaire générale de l'Union locale CGT de la sous-préfecture de la Loire.

16h18
Idées politiques

Dans les ports bretons, le vote RN séduit les pêcheurs

"Les marins en ont ras-le-bol !" Sur les quais du Guilvinec (Finistère), comme dans beaucoup de ports bretons, le Rassemblement national (RN) séduit de plus en plus de pêcheurs, inquiets pour l'avenir d'une profession qui navigue de crise en crise. "Quel parti veut sauver la pêche française? Si le RN a un plan qui nous plaît... alors pourquoi pas ?", lance Sébastien Le Prince, 46 ans, patron du chalutier Le Magellan et vice-président du comité départemental des pêches du Finistère.

Le pêcheur n'a pas encore fait son choix, mais il exclut déjà de voter pour la députée sortante, Liliana Tanguy (Renaissance), car "on ne la voit jamais", lâche-t-il, aux commandes de son navire amarré au Guilvinec. Dans cette petite ville du pays bigouden, troisième port de pêche français avant le plan de casse des navires post-Brexit, la liste de Jordan Bardella (RN) est arrivée largement en tête aux élections européennes, avec 29,71% des voix.

15h42
Économie

Les professionnels estiment que la situation politique n'aura que peu d'impact sur le tourisme et les JO

À la veille des Jeux olympiques de Paris, les élections législatives surprise en France et la poussée de l'extrême droite ne devraient avoir que peu d'effet sur la venue des touristes étrangers, davantage sensibles aux questions de sécurité que de politique estiment les professionnels du secteur. "Les résultats électoraux, ce n'est pas ce qui va jouer de façon fondamentale" sur la venue de touristes étrangers, selon Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, même s'il est encore trop tôt pour chiffrer un éventuel impact. "Ce qui peut jouer c'est si ce climat d'incertitude génère un climat de tension, des violences, des blocages".

En 2023, la France a accueilli 100 millions de visiteurs étrangers selon le gouvernement, ce qui en fait la première destination touristique mondiale, pour 63,5 milliards d'euros de recettes internationales.  Et la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron suite à la percée de l'extrême droite française aux européennes, avec l'organisation d'élections législatives les 30 juin et 7 juillet, arrive en plein pic de la saison touristique.

14h48
Maintien de l'ordre

21 000 policiers et gendarmes mobilisés ce week-end sur les manifestations contre l'extrême droite

Quelque 21 000 policiers et gendarmes mobiles vont être déployés pour encadrer les manifestations contre l'extrême droite ce week-end dans toute la France, selon une source policière. "Le dispositif comptera "21.000 forces de l'ordre dans toute la France, avec 45 unités de forces mobiles - CRS et gendarmes mobiles - ajoutés aux effectifs territoriaux soit l'équivalent de 18 000 forces de l'ordre", précise cette même source. 

À l'initiative de cinq confédérations syndicales et de nombreuses associations, l'ensemble de la gauche est appelé à défiler ce week-end à travers la France dans l'espoir de créer une mobilisation des électeurs pour empêcher l'avènement d'une majorité d'extrême droite à l'Assemblée nationale. La mobilisation comprendra 150 actions à travers le pays, avec 300 000 à 350 000 personnes attendues, selon une autre source policière.

14h20
Couleur politique

Bardella demande à "toutes les formations politiques" d'appeler "à l'apaisement" avant des manifestations contre l'extrême droite

Jordan Bardella appelle les formations politiques à prôner "l'apaisement", à la veille d'un week-end de manifestations contre l'extrême droite et son éventuelle arrivée au pouvoir à l'issue des élections législatives, organisées à l'appel de syndicats et de partis politiques.

"La démocratie ne se conteste pas au point de refuser le résultat des urnes", déclare le président du Rassemblement national, lors d'un déplacement dans le Loiret. "J'appelle sincèrement toutes les formations politiques, y compris les formations de gauche (...) à appeler tout le monde à l'apaisement", insiste-t-il.

14h07
Couleur politique

Bardella estime que le "Nouveau Front populaire" est son "principal adversaire"

Jordan Bardella estime que le "Nouveau Front populaire", coalition de gauche qui réunit notamment LFI, PCF, EELV et PS, était son "principal adversaire" pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, lors d'un déplacement dans le Loiret.

"Il y a deux formations politiques qui seront amenées à remporter ces élections législatives et qui seront en capacité de composer un gouvernement, c'est La France insoumise et l'ensemble de ses alliés de gauche derrière M. Mélenchon, ou c'est l'alliance entre les Républicains et le Rassemblement national", fait valoir le patron du Rassemblement national, pour qui "la République est en danger face à ces ingénieurs du chaos qui prônent la division".

Qui anime ce direct ?

avec AFP