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DIRECT - L'ONG Oxfam dénonce "une catastrophe sanitaire mortelle" à Gaza

Pour l'ONG Oxfam "Israël utilise l'eau comme arme de guerre", provoquant "une catastrophe sanitaire mortelle". La quantité d'eau disponible pour un Gazaoui n'est plus que de 4,74 litres par jour, soit "moins du tiers de la quantité minimum recommandée dans les situations d'urgence." Les horaires sont affichés en temps universel (TU).

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Des femmes palestiniennes font la queue pour avoir de l'eau dans un camp de déplacés près de Khan Younès, 1er juillet 2024.

Des femmes palestiniennes font la queue pour avoir de l'eau dans un camp de déplacés près de Khan Younès, 1er juillet 2024.

© AP Photo/Jehad Alshrafi
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19H47
prix Mingote

Le photojournaliste de l'AFP Said Khatib récompensé en Espagne

Le photojournaliste de l'AFP Said Khatib a reçu jeudi le prestigieux prix Mingote à Madrid, en présence du roi d'Espagne Felipe VI et de la reine Letizia, pour un cliché réalisé dans la bande de Gaza en octobre 2023.


Said Khatib a été récompensé par le journal ABC, organisateur de ces prestigieux prix de journalisme, pour une image montrant le 12 octobre 2023, moins d'une semaine après l'attaque sanglante menée en Israël par le Hamas, des enfants à la fenêtre d'une voiture circulant devant les décombres d'un immeuble détruit par une frappe israélienne à Rafah.

Le prix Mingote, décerné par un jury de journalistes espagnols, est l'un des plus prestigieux en Espagne pour un journaliste et est rarement attribué à un non hispanophone. Il récompense chaque année une photo, un dessin de presse ou une caricature.

"Les dernières photographies publiées par (Said) Khatib dénoncent les souffrances de la population civile (...). Ses clichés captent les difficultés auxquelles sont confrontés les plus défavorisés dans le conflit", avait salué en mai 2024 ABC au moment de l'annonce des lauréats des prix.

Au cours de la soirée, la correspondante de la télévision publique espagnole Rosa María Calaf a quant à elle reçu le prix Luca de Tena, récompensant son parcours professionnel, et le réalisateur Rodrigo Cortes a reçu le prix Mariano de Cavia, pour une chronique publiée dans le quotidien ABC.

17H18
Diplomatie

"Tout porte à croire" que Biden et Netanyahu vont bien se voir la semaine prochaine

Joe Biden doit recevoir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la semaine prochaine à Washington, mais cette rencontre dépendra de l'état de santé du président américain, a fait savoir la Maison Blanche ce jeudi.

"Tout porte à croire que les deux dirigeants auront une chance de se voir", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby. Mais "nous devons nous assurer que la santé du président et son rétablissement du Covid reste la priorité et si et comment cela pourrait affecter une discussion avec le Premier ministre" israélien, a-t-il ajouté.

Benjamin Netanyahu doit s'adresser au Congrès américain le 24 juillet et des médias israéliens ont affirmé qu'il allait rencontrer Joe Biden dès lundi. Mais le porte-parole de l'exécutif américain a dit "ne pas pouvoir dire aujourd'hui" si ce sera le cas.

Joe Biden est contraint à l'isolement depuis qu'il a été testé positif au Covid-19 hier. Le président reste toutefois "informé" de l'évolution de la situation et "notamment dans le domaine de la sécurité nationale", a assuré John Kirby.

16H38
Désaccords

Netanyahu s'oppose à la création en Israël d'un hôpital pour les enfants de Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé un ordre de son ministre de la Défense de bâtir un hôpital de campagne en Israël pour soigner des enfants palestiniens de Gaza, après neuf mois de guerre. Monsieur Netanyahu "n'approuve pas la mise en place d'un hôpital pour les Gazaouis à l'intérieur du territoire israélien" et cet établissement "ne sera par conséquent pas créé", a précisé son bureau.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a annoncé la veille, dans un communiqué, qu'il avait donné ordre de monter un hôpital "temporaire" en Israël pour soigner les enfants de Gaza dont les pathologies ne peuvent être prises en charge dans le territoire palestinien dévasté par la guerre et où le système de santé est exsangue. Yoav Gallant a évoqué cet hôpital de campagne lors d'un appel téléphonique avec le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, selon le communiqué.

Un responsable israélien a affirmé à l'AFP qu'avant d'ordonner la création d'un hôpital de campagne, Yoav Gallant avait demandé à Benjamin Netanyahu deux semaines plus tôt d'accélérer "l'évacuation de patients, en particulier les enfants malades" de Gaza. "Le Premier ministre a annulé l'ordre et, pour des raisons politiques, bloqué une solution humanitaire", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat.

15H45
déchets, eaux usées et maladies

À Gaza, la crise sanitaire menace

Oum Nahed Abou Shar ne dort plus la nuit. À cause des bombardements, bien sûr, mais aussi de l'odeur pestilentielle et des nuées de mouches dans la bande de Gaza, où une crise sanitaire menace de s'abattre, au dixième mois de guerre.

C'est ce que craint l'ONG néerlandaise de promotion de la paix PAX, qui assure dans un rapport publié jeudi que la bande de Gaza se retrouve désormais "noyée" sous une montagne de déchets et de décombres, vecteurs de maladies et contaminations en tout genre.
"On ne fait que souffrir, on ne vit pas", déplore Oum Nahed Abou Shar, mère de famille de 45 ans, sous la tente d'un camp de déplacés à Deir al-Balah, dans le centre du petit territoire palestinien dévasté par la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre. "La chaleur, les maladies, les mouches, les moustiques (...), tout cela nous fait du mal", confie-t-elle à l'AFP.
Ces jours-ci, "on ne dort plus la nuit à cause de l'odeur des eaux usées", relate-t-elle, alors que les stations de pompage ont cessé de fonctionner mardi faute de carburant, selon la mairie de Deir el-Balah.

Dans une bande de Gaza à genoux, déjà privée d'alimentation électrique par Israël depuis neuf mois de siège, la municipalité redoute une "catastrophe sanitaire et environnementale" pour plus de 700.000 personnes. Pour Oum Nahed Abou Shar, c'est déja une réalité. Ses enfants, dit-elle, sont "malades en permanence en raison de quelque chose qui se propage par les déchets".
À la faim, qui tenaille les quelque 2,4 millions de Palestiniens de Gaza, s'ajoutent désormais les risques de gale, varicelle, éruptions cutanée et propagation de poux, disent des médecins sur place.

Oum Youssef Abou al-Qumsan fait également partie des déplacés de Deir el-Balah. Cette grand-mère de 60 ans affirme y mener une vie de misère, "entre les détritus et les insectes".
Tous les jours ou presque, elle patiente dans une file d'attente pour consulter une infirmière. Elle y emmène ses petits-enfants. Les médicaments, cela se trouve encore, "mais on ne sait pas si c'est sûr de manger ou de boire" de l'eau, s'inquiète-t-elle.

Selon un rapport de l'ONG Oxfam publié ce jeudi, la quantité d'eau disponible à Gaza s'est effondrée de 94% depuis le 7 octobre, date de l'attaque sans précédent des commandos du Hamas dans le sud d'Israël qui a déclenché la guerre.


L'attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, Israël a lancé une offensive dans le territoire palestinien, qui a fait jusqu'à présent 38.848 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Sur place, dénonce Oxfam, "Israël utilise l'eau comme arme de guerre", provoquant "une catastrophe sanitaire mortelle". La quantité d'eau disponible pour un Gazaoui n'est plus que de 4,74 litres par jour, soit "moins du tiers de la quantité minimum recommandée dans les situations d'urgence."
"On souffre de l'odeur nauséabonde des déchets, de la fumée (des incendies et bombardements) et de la chaleur", affirme lui aussi Muhammad al-Kahlot, du Croissant-Rouge palestinien à Gaza.

La question des déchets, qui s'empilent dans un territoire pilonné sans relâche par l'armée israélienne, est porteuse d'une menace profonde et de long terme, selon PAX, qui a pour son étude analysé des images satellites sur lesquelles apparaissent 225 déchetteries à ciel ouvert.
PAX met en garde contre la formation d'une "soupe chimique" alimentée par des métaux lourds accumulés bombardement après bombardement, qui pourrait finir par contaminer les nappes phréatiques et les sols. "Si pour Gaza le danger est imminent, la région toute entière pourrait bientôt faire face à de graves problèmes d'écosystèmes et de santé publique", anticipe PAX.

13H24
état palestinien

"Consternation" de Paris après la résolution israélienne contre un Etat palestinien

La France exprime "sa consternation" au lendemain de l'adoption par le parlement israélien d'une résolution rejetant la perspective d'établissement d'un État palestinien, soulignant que cette décision était "en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies".

Cette résolution proposée par un député de droite de l'opposition a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l'opposition contre 9 qui ont voté contre. "Seule la solution à deux États est à même d'apporter une paix juste et durable aux Israéliens comme aux Palestiniens et de garantir la stabilité de la région", a réagi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans une déclaration écrite aujourd'hui. "La France appelle à ce que cessent les remises en cause de cet impératif reconnu comme tel par l'immense majorité de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Selon le texte de la résolution, "la Knesset s'oppose fermement à la création d'un État palestinien à l'ouest du Jourdain" c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre qu'y mène l'État hébreu en représailles à l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud du territoire israélien.

"La création d'un État palestinien au coeur de la terre d'Israël constituera un danger existentiel pour l'État d'Israël et ses citoyens, va perpétuer le conflit israélo-palestinien et déstabiliser la région", ajoute le texte. 

La France estime au contraire qu'il y a "urgence de mettre en oeuvre la solution de deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité". "Cette solution implique la création d'un État palestinien, souverain, viable et contigu, ainsi qu'un engagement volontaire et courageux des responsables politiques israéliens et palestiniens en faveur de la paix", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
Il a enfin condamné "la violation du statu quo sur l'esplanade des mosquées par le ministre de la Sécurité nationale israélien" Itamar Ben Gvir. "Ces actions irresponsables risquent de déstabiliser encore davantage la région", a-t-il estimé.
 

13H18
Solution à deux états

La Knesset adopte une résolution "contre la création d'un Etat palestinien"

Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s'opposant à "la création d'un État palestinien", à quelques jours d'une visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington.

Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l'opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l'opposition. Neuf députés ont voté contre.
Selon cette résolution, "la Knesset s'oppose fermement à la création d'un État palestinien à l'ouest du Jourdain" c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre qu'y mène Israël en représailles à l'attaque sans précédent lancée par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sud du territoire israélien."La création d'un État palestinien au coeur de la terre d'Israël constituera un danger existentiel pour l'État d'Israël et ses citoyens, va perpétuer le conflit israélo-palestinien et déstabiliser la région", ajoute le texte.

La présidence de l'Autorité palestinienne a réagi en affirmant "qu'il n'y aurait ni paix ni sécurité pour qui que ce soit sans l'établissement d'un État palestinien" et accusé la coalition au pouvoir en Israël de "plonger la région dans l'abîme". À Paris, le Quai d'Orsay a exprimé sa "consternation à la suite de [cette] résolution rejetant la perspective d'établissement d'un État palestinien, en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies". "Seule la solution à deux États est à même d'apporter une paix juste et durable aux Israéliens comme aux Palestiniens et de garantir la stabilité de la région", ajoute la France, qui "appelle à ce que cessent les remises en cause de cet impératif reconnu comme tel par l'immense majorité de la communauté internationale".

La Knesset avait voté en février à une large majorité de 99 élus (sur 120) contre la reconnaissance "unilatérale" d'un État palestinien, pas qu'ont franchi en mai trois pays européens, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, et l'Arménie en juin, rejoignant la majorité des pays membres de l'ONU ayant reconnu l'État de Palestine.

Benjamin Netanyahu doit se rendre lundi à Washington pour s'exprimer devant les élus du Congrès le 24 juillet à l'invitation des chefs parlementaires républicains et démocrates. Il pourrait aussi y rencontrer le président américain Joe Biden, très critique depuis des mois de la guerre que mène Israël à Gaza.
 

12H58
"torture"

Amnesty dénonce la "torture généralisée" de Palestiniens de Gaza par Israël

Israël doit cesser de placer "au secret" des Palestiniens de Gaza et de les soumettre à une "torture généralisée" dans ses geôles, exhorte jeudi Amnesty International, qui accuse le pays en guerre contre le Hamas de détourner la loi pour cibler des civils.

Interrogée le 15 juillet par l'AFP sur des accusations similaires portées par le ministre palestinien chargé des prisonniers, l'armée israélienne a rejeté "catégoriquement les allégations concernant des maltraitances systématiques de détenus" arrêtés depuis le début de la guerre.
"Les autorités israéliennes doivent mettre fin à la pratique de détention au secret illimitée sans inculpation ni procès de Palestiniens de la bande de Gaza, imposée au titre de la loi (israélienne) sur l'incarcération des combattants illégaux", ce qui représente une "violation flagrante du droit international", a écrit Amnesty dans un communiqué.

Cette loi, dénonce l'ONG de défense des droits de l'Homme, permet à l'armée israélienne d'enfermer pour des périodes indéfiniment renouvelables toute personne de Gaza qu'elle soupçonne d'avoir participé à des hostilités ou de représenter une menace, sans avoir à le prouver.
"Elle permet une torture généralisée et, dans certains cas, institutionnalise les disparitions forcées", affirme dans le communiqué la secrétaire générale d'Amnesty, Agnès Callamard.
La loi, poursuit-elle, est utilisée "pour arrêter arbitrairement des civils palestiniens de Gaza".
L'ONG affirme avoir recueilli des informations sur 27 Palestiniens qui ont vécu cette détention. Selon elle, tous ceux qui ont parlé à Amnesty ont dit avoir été soumis à la torture et d'autres "traitements cruels, inhumains ou dégradants". Parmi eux, des médecins arrêtés dans des hôpitaux, des "mères séparées de leurs nourrissons" ou encore des journalistes.

Le ministre palestinien chargé des prisonniers, Qadoura Fares, a accusé lundi Israël de mener une "guerre de vengeance" contre les détenus palestiniens. L'avocat du Département des affaires des détenus, Khaled Mahajneh, a dénoncé lors de la même conférence de presse des actes de tortures, dont des "viols", d'après les témoignages de détenus de Gaza auxquels il a rendu visite.

11h00

38.848 morts à Gaza, selon le dernier bilan du Hamas

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38.848 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, désormais dans son dixième mois.

Au moins 54 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué. Il ajoute que 89.459 personnes ont été blessées dans l'enclave depuis le 7 octobre.

11H46
frappe de drone

Un groupe allié du Hamas annonce la mort d'un de ses cadres dans une frappe israélienne au Liban

Le groupe islamiste libanais Jamaa Islamiya, proche du Hamas palestinien, a annoncé la mort d'un de ses cadres ce jeudi dans une frappe israélienne qui a visé son véhicule dans l'est du Liban.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah libanais et des groupes alliés, qui soutiennent le mouvement islamiste palestinien, échangent quotidiennement des tirs à la frontière entre le Liban et Israël.

Dans un communiqué, la Jamaa Islamiya a annoncé la mort de son "commandant", Mohamad Hamed Jbara, dans un "raid sioniste (israélien) odieux". L'agence de presse officielle libanaise ANI a précisé que "le responsable de la Jamaa Islamiya, Mohamad Hamed Jbara", a été tué dans une frappe de "drone ennemi" ayant visé son pick-up à 06H30 (03H30 TU) dans la région de la Békaa.
Formée en 1960, la Jamaa islamiya appartient au courant des Frères musulmans, tout comme le Hamas.

Avec sa branche militaire connue sous le nom de "Forces de l'aube", elle a été la cible de plusieurs frappes israéliennes depuis le début de l'escalade le 8 octobre à la frontière entre le Hezbollah et Israël. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont également annoncé la mort de Mohamad Jbara, décrit comme un "preux chevalier".
L'armée israélienne a confirmé que son aviation avait "éliminé" Mohamad Jbara lors d'une frappe sur la Békaa, l'identifiant comme "un membre du Hamas au Liban".
Il était responsable du lancement de missiles et avait mené des "attaques terroristes" contre Israël, "y compris des attaques coordonnées avec l'organisation terroriste Jamaa Islamiya", selon le communiqué de l'armée.

Un responsable de la Jamaa Islamiya avait déclaré à l'AFP que deux membres du groupe étaient des gardes du corps du numéro deux du Hamas, Saleh Arouri, tués avec lui lors d'une frappe en janvier imputée à Israël dans la banlieue sud de Beyrouth.

11H20
frappes israéliennes

Des dizaines de frappes sur la bande de Gaza, selon le Hamas

Le Hamas annonce que des dizaines de frappes israéliennes ont visé la bande de Gaza, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut "augmenter la pression" militaire sur le mouvement islamiste malgré les appels des familles d'otages à mettre fin à la guerre.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, les frappes de la nuit ont fait au moins 37 morts, dont plus de la moitié étaient des femmes et des enfants.
Les autorités du Hamas ont annoncé que "des dizaines de frappes aériennes" avaient visé les camps de Nousseirat et Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, ainsi que Khan Younès et Rafah, dans le sud, et Jabalia, dans le nord.

L'armée israélienne affirme avoir "éliminé" le commandant des forces navales du Djihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, dans la ville de Gaza. Elle a indiqué poursuivre ses opérations à Rafah, où "plusieurs entrées de tunnels" ont été localisées et "plusieurs terroristes éliminés".

"C'est le moment d'augmenter encore la pression" sur le Hamas, a dit mardi Netanyahu, qui veut poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du mouvement islamiste et la libération de tous les otages.
"Nous le tenons à la gorge", a-t-il affirmé hier.

Benjamin Netanyahu fait face dans son pays à de vives critiques pour ne pas avoir réussi à conclure un accord permettant la libération des otages. Hier soir des centaines de proches d'otages ont une nouvelle fois manifesté à Tel Aviv. 

Netanyahu est aussi sous très forte pression de ses alliés d'extrême droite. Ce jeudi, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a publié une vidéo tournée sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, dans laquelle il réclame le retour des otages, mais "pas par un accord de capitulation".
 

11H20
Coupure d'eau

La guerre de la soif

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a annoncé que l'armée avait empêché mercredi toutes les missions de se rendre dans le nord de la bande de Gaza et d'atteindre ainsi "des centaines de milliers de personnes dans le besoin".
L'armée confirme ce jeudi que la route empruntée par les convois humanitaires avait été fermée pendant quelques heures, après une attaque au lance-roquettes menée par le Hamas.

Aujourd'hui, l'ONG Oxfam dénonce "l'utilisation par Israël de l'eau comme arme de guerre", "avec des conséquences mortelles". "La coupure par Israël de l'accès à l'eau, la destruction systématique des installations et l'obstruction délibérée de l'accès à l'aide ont réduit la quantité d'eau disponible à Gaza de 94%, à 4,74 litres par jour et par personne, soit moins du tiers de la quantité minimum recommandée dans les situations d'urgence", écrit Oxfam.

11H08
Crise en mer Rouge

Les revenus du canal de Suez baissent de 23,4% en raison des perturbations en mer Rouge

Les revenus du canal de Suez en Egypte ont baissé de 23,4% à fin juin par rapport à l'année précédente, pour atteindre 7,2 milliards de dollars sur l'exercice 2023/2024, suite aux "répercussions de la crise en mer Rouge", annonce l'Autorité du canal.

Un cargo au large d'Ismaïlia, Égypte, le 30 mars 2021.

Un cargo au large d'Ismaïlia, Égypte, le 30 mars 2021. 

© AP Photo/Ayman Aref, File

L'exercice financier en Égypte s'étend de début juillet à fin juin de l'année suivante.
Depuis novembre, les rebelles houthis du Yémen multiplient les attaques contre des navires marchands en mer Rouge, perturbant le commerce maritime mondial dans cette voie stratégique.
Le canal a enregistré "pendant l'exercice financier 2023/24 le passage de 20.148 navires, générant des revenus de 7,2 milliards de dollars, contre 25.911 navires durant l'exercice 2022/23, avec des revenus de 9,4 milliards de dollars", a indiqué l'Autorité du canal de Suez dans un communiqué.

Cité dans le communiqué, le président de l'établissement public qui administre le canal, Oussama Rabie, a attribué ce recul à "l'impact sévère de la crise de la mer Rouge sur le trafic dans le canal, car les problèmes de sécurité incitent de nombreux propriétaires et opérateurs de navires à emprunter des routes alternatives". Le recours à ces routes alternatives a "entraîné une augmentation de la durée des voyages et des coûts", a-t-il rappelé.

Les revenus du canal de Suez, qui assure le passage de 10 % du commerce maritime mondial, constituent l'une des principales sources de devises pour l'Égypte.

08h10
Cessez-le-feu

"Le bain de sang à Gaza doit cesser immédiatement", tonne Ursula von der Leyen

"Le bain de sang à Gaza doit cesser immédiatement", a lancé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant le Parlement à Strasbourg. Elle a estimé que "trop d'enfants, de femmes et de civils avaient perdu la vie suite à la réponse d'Israël au terrorisme brutal du Hamas."

"Les habitants de Gaza ne peuvent plus le supporter, et l'humanité ne peut plus le supporter. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat et durable, nous avons besoin de la libération des otages israéliens", a-t-elle poursuivi.

08h05
Allié du Hamas

Jamaa Islamiya annonce la mort d'un de ses cadres

Dans un communiqué, le groupe islamiste Jamaa Islamiya, proche du Hamas palestinien, a annoncé la mort de son "commandant", Mohamad Hamed Jabbara, dans un "raid sioniste (israélien) odieux". 

L'agence de presse officielle ANI a précisé que "le responsable de Jamaa Islamiya, Mohamad Hamed Jabbara", a été tué dans une frappe de "drone ennemi" ayant visé son pick-up à 06H30 (03H30 GMT) dans la Békaa, dans l'est du Liban.

Formée en 1960, la Jamaa islamiya est étroitement liée au Hamas avec lequel elle affirme mener des attaques contre Israël depuis le sud du Liban.
 

06h30
"Difficile à imaginer"

Le système de santé débordé dans le sud de Gaza

"Le très grand nombre de victimes résultant des hostilités incessantes ont poussé jusqu'au point de rupture la capacité de notre hôpital – et de tous les établissements de santé du sud de Gaza – à soigner les personnes souffrant de blessures potentiellement mortelles", a déclaré le responsable de Gaza pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), William Schomburg, cité dans un communiqué. L'hôpital de campagne de la Croix-Rouge est doté de 60 lits, à Rafah, dans le sud de Gaza, précise le CICR. 

Le bombardement par l'armée israélienne d'Al-Mawasi, samedi, a envoyé 26 blessés dans l'établissement dont des enfants souffrant de blessures causées par des éclats d'obus, précise t-il. Un autre acte de guerre faisant autant de victimes en même temps "obligerait nos médecins et infirmières à faire des choix extrêmement difficiles", souligne le CICR. Il précise que les besoins médicaux actuels des civils "dépassent considérablement la disponibilité limitée" en moyens et en personnels.

Les hôpitaux ont été contraints de fermer à plusieurs reprises. La plupart des blessures les plus graves sont liées aux éclats d'obus. "Le nombre de patients nécessitant une réanimation suite à l’afflux de blessés de samedi est difficile à imaginer", explique le Dr Pankaj Jhaldiyal. 

La Croix-Rouge a aussi comptabilisé 850 patients, en plus des blessés dans le bombardement, la semaine dernière dans le service ambulatoire, dont près de la moitié sont des femmes et un tiers sont des enfants. 

"La plupart des patients ont été déplacés de chez eux à plusieurs reprises et vivent avec peu de nourriture et d'eau potable, dans des zones surpeuplées, ce qui les rend plus susceptibles de tomber malades", insiste le CICR, dont l'équipe a assuré 12.000 consultations et plus de 500 interventions chirurgicales, depuis l'ouverture de la structure en mai. Quatre-vingt pour cent des interventions pratiquées concernent des blessures directement liées au conflit armé, précisé le communiqué.

Qui anime ce direct ?

Avec AFP