Direct terminé le 5 mars 2024 à 21h30 TU
Direct démarré le 5 mars 2024 à 5h45 TU

DIRECT - L'ONU appelle à "inonder" Gaza d'aide pour sauver les enfants mourant de faim

Les négociations entre le Hamas et les médiateurs internationaux continuent au Caire dans l'espoir de parvenir, avant le ramadan, à une trêve à Gaza. La situation humanitaire est dramatique dans Gaza. "Les enfants qui commencent à mourir de faim (...) cela devrait être une alarme pas comme les autres" dénonce le porte-parole de l'OCHA.

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Une jeune mère avec son bébé souffrant de malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan.

Une jeune mère avec son bébé souffrant de malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan. Le directeur de l'hôpital a déclaré à AP qu'il accueille de 300 à 400 enfants par jour souffrant de malnutrition et déshydration sévère. Capture d'écran d'une vidéo tournée le 1er mars, Jabaliya, nord de Gaza

© AP
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20H50
Désespoir

Un convoi du PAM pillé par "une foule désespérée" à une entrée de Gaza

Un convoi de nourriture du Programme alimentaire mondial (PAM) a été bloqué mardi par l'armée israélienne à l'entrée de la bande de Gaza puis pillé par "une foule désespérée", a indiqué l'agence onusienne.

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Le PAM, dont le siège est à Rome, a précisé que les 14 camions transportant environ 200 tonnes de nourriture avaient attendu pendant trois heures au checkpoint de Wadi Gaza, dans la localité de Zeitun au sud-est de l'enclave, mais n'avaient pas reçu l'autorisation d'aller plus loin.

Les camions ont ensuite été pillés par "une foule désespérée qui s'est emparée du chargement", a précisé le PAM dans un communiqué.

Les parachutages sont une solution de dernier recours et ne permettront pas d'éviter la famine. Carl Skau, directeur exécutif-adjoint du Programme alimentaire mondiale 
 


L'agence a indiqué qu'elle explorait tous les moyens d'acheminer de l'aide dans la bande de Gaza, mais qu'en fait la route était le seul moyen de transporter de la nourriture en quantité suffisante pour éviter la famine qui menace la population de l'enclave.

Un parachutage effectué ce mardi, en collaboration avec l'armée de l'air jordanienne, a permis de larguer six tonnes de nourriture, soit une quantité suffisante pour 20.000 personnes, a indiqué l'agence.

"Les parachutages sont une solution de dernier recours et ne permettront pas d'éviter la famine. Nous avons besoin de points d'entrée dans le nord de Gaza afin de livrer suffisamment de nourriture pour un demi-million de personnes qui en ont désespérément besoin", a déclaré Carl Skau, directeur exécutif-adjoint du PAM.

La semaine dernière, Skau a déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies qu'une famine était imminente dans le nord de la bande de Gaza si rien ne changeait.

L'ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit la grande majorité de la population de l'enclave, sont au bord de la famine, en particulier dans le nord, où les forces israéliennes empêchent l'aide d'entrer.

Aujourd'hui, le PAM a déclaré que la faim avait atteint des "niveaux catastrophiques" dans le nord. "Les enfants meurent de maladies liées à la faim et souffrent de malnutrition sévère", ajoute l'organisation, appelant à la multiplication des points d'entrée dans la bande de Gaza, y compris dans le nord.

L'agence onusienne dit qu'un cessez-le-feu est nécessaire de toute urgence.

18H57
Prière

Israël autorisera l'accès à l'esplanade des Mosquées comme les "années précédentes"

Les fidèles musulmans seront autorisés à prier sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem "dans le même nombre que les années précédentes" durant le ramadan, a annoncé mardi le gouvernement israélien dans un communiqué.

Des Musulmans palestiniens prient à l'extérieur de la vieille ville de Jérusalem vendredi 1er mars, la police israélienne ne les ayant pas autorisés à accéder à l'esplanade des Mosquées.

Des Musulmans palestiniens prient à l'extérieur de la vieille ville de Jérusalem vendredi 1er mars, la police israélienne ne les ayant pas autorisés à accéder à l'esplanade des Mosquées.

© AP Photo/Mahmoud Illean

En pleine guerre à Gaza, le gouvernement a précisé que le nombre de fidèles autorisés à se rendre sur l'esplanade serait réévalué chaque semaine en fonction de critères de sécurité. Le mois de jeûne musulman voit des dizaines de milliers de fidèles venir chaque année y prier.

"Nous ferons tout pour garantir la liberté de culte sur le mont du Temple et permettre aux musulmans de célébrer (ramadan), tout en tenant compte des impératifs de sécurité", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu à l'ouverture d'une réunion consacrée au ramadan.

L'esplanade des Mosquées (ou mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l'islam et le lieu le plus sacré du judaïsme. Si ce lieu saint musulman est administré par la Jordanie, Israël y impose des restrictions, notamment sur le nombre de fidèles ou leur âge.

Le contexte est particulièrement tendu cette année alors que la guerre fait rage à Gaza, après l'attaque sans précédent du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre.

Le ministre israélien Itamar Ben Gvir, chef d'une formation d'extrême-droite favorable à un contrôle juif de l'esplanade, avait appelé le mois dernier à en interdire l'accès aux Palestiniens de Cisjordanie occupée pendant le ramadan.
"Les célébrations du Hamas sur le mont du Temple ? victoire complète", a posté Ben Gvir sur X peu après l'annonce du gouvernement israélien.

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Washington avait pour sa part appelé la semaine dernière Israël à "faciliter l'accès au mont du Temple pour les fidèles pacifiques pendant le ramadan, conformément aux pratiques passées".

18H42
Avertissement

"La voie des négociations ne sera pas ouverte indéfiniment", avertit le Hamas

Un responsable du Hamas affirme que le processus de négociations avec Israël pour une trêve à Gaza "ne sera pas ouvert indéfiniment".

"Nous ne permettrons pas que la voie des négociations soit ouverte indéfiniment alors que l'agression et la famine organisée contre notre peuple se poursuivent", déclare Oussama Hamdane lors d'une conférence de presse à Beyrouth.

Oussama Hamdane, responsable du Hamas

Oussama Hamdane, responsable du Hamas, lors de la conférence de l'Union internationale des clercs de la résistance à Beyrouth, le 4 mars 2024. 

© AP Photo/Hussein Malla


"L'ennemi n'obtiendra pas via la table des négociations ce qu'il n'a pas réussi à obtenir sur le champ de bataille", a poursuivi Hamdane.
"La sécurité et la sûreté de notre peuple ne seront assurées qu'avec un cessez-le-feu permanent, la fin de l'agression et un retrait de chaque centimètre carré de la bande de Gaza, (...) aucun processus d'échange d'otages ne peut avoir lieu avant", a-t-il martelé.

Ce mardi, Washington a appelé le Hamas à accepter un "cessez-le-feu immédiat" avec Israël, alors que les négociations qui se tiennent au Caire pour obtenir une trêve se poursuivaient pour le troisième jour consécutif.
"C'est dans les mains du Hamas", a dit le président américain Joe Biden.

Dans le cadre des négociations, le Hamas exige notamment le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, le retour dans le nord de ce territoire des Gazaouis déplacés et l'entrée d'aide humanitaire pour la population menacée de famine dans le territoire palestinien assiégé, selon une source proche du mouvement islamiste palestinien.

17H31
Cessez-le-feu

Biden met en garde contre une situation "très dangereuse" sans cessez-le-feu avant le début du ramadan

Joe Biden estime qu'il "faut un cessez-le-feu" à Gaza parce que la situation deviendrait "très dangereuse" en Israël si les hostilités continuaient pendant le ramadan, le mois saint de l'islam, qui débutera le 10 ou 11 mars.

"C'est dans les mains du Hamas", a dit le président américain lors d'un bref échange avec la presse avant de prendre l'avion, en ajoutant que "les Israéliens étaient coopératifs" et qu'une proposition "raisonnable" était sur la table pour permettre une libération d'otages accompagnée d'une trêve des combats.

"Il faut faire rentrer plus d'aide à Gaza, il n'y a pas d'excuses. Je travaille très dur" avec les autorités israéliennes, a encore dit le président américain, qui a répondu à quelques questions des journalistes avant de prendre l'avion.

15H21
Aide humanitaire

L'ONU appelle à "inonder" Gaza d'aide pour sauver les enfants mourant de faim

L'ONU exhorte le monde à "inonder" Gaza avec de l'aide pour sauver les enfants "qui commencent à mourir de faim", après s'être rendue dans deux hôpitaux du nord du territoire pour la première fois depuis le début de la guerre en octobre.

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"Les enfants qui commencent à mourir de faim (...) cela devrait être une alarme pas comme les autres", a déclaré Jens Laerke, porte-parole du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait état de scènes "sinistres" d'enfants affamés après avoir apporté de l'aide à deux hôpitaux du nord le week-end dernier pour la première fois depuis octobre.

Les médecins de l'hôpital Kamal Adwan, le seul hôpital pédiatrique du nord de Gaza, ont déclaré à l'équipe qu'"au moins 10 enfants étaient morts de faim", a dit Ahmed Dahir, qui dirigeait la mission, lors d'un point de presse à Genève par liaison vidéo depuis le territoire palestinien ravagé par la guerre.

Depuis, le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a rapporté que le nombre de décès d'enfants à l'hôpital dus à la malnutrition et à la déshydratation était passé à 15, et que six nourrissons souffrant de malnutrition aiguë couraient un risque grave.

"Si ce n'est pas le cas maintenant, quand est-il temps (...) d'inonder Gaza avec l'aide dont elle a besoin? C'est ce que nous devons voir se produire", a souligné Jens Laerke.

15H17
Hamas

Washington demande au Hamas d'accepter un "cessez-le-feu immédiat" avec Israël

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken appelle le Hamas à accepter un "cessez-le-feu immédiat" avec Israël au moment où des négociations sont en cours au Caire entre le mouvement islamiste et des médiateurs internationaux, dont le Qatar.

"Nous avons l'occasion (de parvenir à) un cessez-le-feu immédiat qui pourrait ramener des otages chez eux, permettre une hausse considérable de l'aide humanitaire pour des Palestiniens qui en ont si désespérément besoin et qui pourrait ensuite également créer les conditions d'une résolution durable" du conflit, a déclaré le chef de la diplomatique américaine alors qu'il rencontrait le Premier ministre qatari à Washington.

Antony Blinken s'exprimant lors de la 18e cérémonie de l'Annual International Women of Courage (IWOC) à la Maison Blanche ce 5 mars 2024.

Antony Blinken s'exprimant lors de la 18e cérémonie de l'Annual International Women of Courage (IWOC) à la Maison Blanche ce 5 mars 2024.

© AP Photo/Susan Walsh

"Il appartient au Hamas de décider s'il est prêt à soutenir ce cessez-le-feu", a-t-il ajouté. Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, dont le pays joue un rôle clé dans les négociations, a promis d'être "persistant afin de faire en sorte que cet accord soit conclu". "Malgré les efforts de ceux qui tentent de nuire à la paix, nous voulons la paix, nous voulons la fin de la souffrance humanitaire, nous voulons que les otages reviennent dans leur famille", a-t-il ajouté.

Antony Blinken a également appelé Israël à permettre que davantage d'aide humanitaire arrive dans Gaza assiégée, où l'ONU estime qu'une famine est "quasiment inévitable" et où Washington s'est résolu à recourir à des largages par avion. "Israël doit maximiser tous les moyens possibles, toutes les méthodes possibles, pour faire parvenir de l'aide à ceux qui en ont besoin", a-t-il dit, demandant à ce pays d'ouvrir davantage de points de passage vers le territoire.

15H06
catastrophe écologique

Risque de pollution majeure après le naufrage d'un navire chargé d'engrais au marge du Yémen

Endommagé par des missiles des rebelles yéménites le 18 février, un cargo battant pavillon bélizien et exploité par une société libanaise a coulé samedi à l'aube après avoir été évacué et abandonné.

Le Rubymar transportait 22.000 tonnes d'engrais à base de phosphate d'ammonium et de sulfate, mais aussi de carburants, dont 200 tonnes de mazout et 80 tonnes de diesel, a affirmé Abdelsalam al-Jaabi, un expert de l'Autorité yéménite pour la protection de l'environnement, en soulignant le risque d'une "double pollution".

Avant de sombrer, le navire avait déjà laissé derrière lui une nappe de carburant de 18 milles nautiques de long, selon l'armée américaine.
Si la cargaison entre en contact avec l'eau, des milliers de tonnes de produits toxiques pourraient "se déverser dans la mer Rouge et perturber l'équilibre des écosystèmes marins", a prévenu Greenpeace en appelant à un plan d'urgence pour éviter une "crise environnementale majeure".

Cela "pourrait affecter les espèces qui dépendent de ces écosystèmes et avoir un impact sur les moyens de subsistance des communautés côtières", a alerté le responsable régional de l'organisation Julien Jreissati.

Jusqu'à un "demi-million de personnes" vivant de la pêche dans la région pourraient être touchées, selon Abdelsalam al-Jaabi.

13H58
largages

Des avions américains larguent davantage d'aide à Gaza

Des avions-cargos américains ont largué plus de 36.000 repas sur Gaza mardi lors d'une opération conjointe avec la Jordanie, a annoncé l'armée américaine au moment où la communauté internationale s'efforce à enrayer une crise humanitaire.

"Le Commandement central des États-Unis et la Force aérienne royale jordanienne ont procédé à un largage combiné d'aide humanitaire dans le nord de Gaza le 5 mars 2024 à 14h30 (heure de Gaza) afin de fournir une aide essentielle aux civils touchés par le conflit en cours", a déclaré le commandement militaire dans un communiqué.

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Selon les Nations Unies, une famine est "quasiment inévitable" à Gaza, tandis que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré avoir vu des scènes horribles d'enfants mourant de faim dans le nord du territoire lors d'une récente mission d'aide dans deux hôpitaux.

"Nous continuons de planifier des missions de livraison d'aide", a poursuivi le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), les habitants de Gaza étant confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments.

Une porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré lundi qu'entre 30 et 120 camions par jour avaient acheminé de l'aide à Gaza la semaine dernière.
"C'est nettement insuffisant pour nourrir la population", a-t-elle déclaré, tout en précisant que les largages aériens étaient destinés à compléter et non à remplacer l'aide acheminée par voie terrestre.

13H34
Évacuation sanitaire

8.000 patients nécessitent une évacuation sanitaire de Gaza

Quelque 8.000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre entre Israël et le Hamas, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, souligne l'OMS, frustrée que seul un petit nombre ait pu quitter le territoire jusqu'à présent.

Maha Abu Kuwaik aide son neveu Omar Abu Kuwaik, 4 ans, à attacher sa prothèse à l'hôpital pédiatrique Shriner de Philadelphie le 28 février 2024. Omar fait partie des quelques enfants palestiniens blessés lors de frappes israéliennes à avoir pu être évacué.

Maha Abu Kuwaik aide son neveu Omar Abu Kuwaik, 4 ans, à attacher sa prothèse à l'hôpital pédiatrique Shriner de Philadelphie le 28 février 2024. Omar fait partie des quelques enfants palestiniens blessés lors de frappes israéliennes à avoir pu être évacué.

© AP Photo/Peter K. Afriyie

Pour l'Organisation mondiale de la santé, qui a des équipes présentes sur le terrain pour apporter un soutien logistique et sanitaire, le transfert de ces patients hors de Gaza soulagerait en partie les équipes médicales et les hôpitaux qui se battent pour continuer à opérer dans une zone de guerre.

"Nous estimons que 8.000 Gazaouis doivent être orientés hors de Gaza", a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens, lors d'un point de presse à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem.
Sur le total, 6.000 environ sont des victimes de guerre qui souffrent de multiples traumatismes, brûlures et amputations, a-t-il précisé.

Les 2.000 autres sont des patients réguliers qui ne peuvent plus recevoir les soins dont ils ont besoin à Gaza, où le système de santé est très diminué et fragilisé, a-t-il expliqué.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, 50 à 100 patients par jour étaient référés de Gaza vers Jérusalem-Est et la Cisjordanie. La moitié d'entre eux étaient traités pour un cancer.

Seuls 2.293 patients ont pu sortir pour un traitement médical entre le 7 octobre et le 20 février, selon l'OMS.

Le docteur Peeperkorn a souligné que le processus très lourd implique l'OMS mais également les autorités de Gaza, d'Israël et d'Égypte, ainsi que les directeurs d'hôpitaux.

13H24
discussions "difficiles"

Les négociations continuent pour une trêve à Gaza avant le ramadan

Les médiateurs égyptiens, américains et qataris tentent d'arracher un compromis aux deux camps, afin d'obtenir un accord de trêve avant le début du ramadan, le 10 ou 11 mars.

Un tel accord permettrait une libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, mais aucune avancée n'a été annoncée jusqu'à présent.

Les discussions "difficiles" se sont poursuivies au Caire entre représentants de l'Égypte, des États-Unis, du Hamas et du Qatar, mais sans représentant israélien, a annoncé la chaîne AlQahera News, proche des services de renseignement égyptiens, en citant un haut responsable.

Les États-Unis, principal soutien d'Israël, réclament avec de plus en plus d'insistance un cessez-le-feu face à la catastrophe humanitaire que la guerre a causée dans la bande de Gaza.

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a appelé hier le Hamas "à accepter les conditions qui sont sur la table pour une libération des otages qui se traduirait par un cessez-le-feu immédiat de six semaines et permettrait d'augmenter l'aide humanitaire".

Mais le Hamas exige notamment un cessez-le-feu définitif en préalable à tout accord. "Il n'y aura pas de discussions avec l'ennemi sur une opération d'échange de prisonniers tant qu'il n'y aura pas un cessez-le-feu, un retrait de l'armée d'occupation (israélienne, ndlr), une reconstruction et un retour des déplacés dans leur foyer", a affirmé aujourd'hui à l'AFP un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi.

Israël rejette ces conditions, disant vouloir poursuivre son offensive jusqu'à l'élimination du mouvement islamiste, et exige, selon des médias, que le Hamas lui fournisse une liste précise des otages retenus à Gaza. Un haut responsable du Hamas a déclaré hier à l'AFP ignorer "qui est vivant ou mort" parmi les otages retenus dans la bande de Gaza.

12h35
Diplomatie

Le Hamas "rejette" le rapport de l'ONU sur les violences sexuelles commises le 7 octobre

Le Hamas "rejette" et "déplore" le rapport publié par l'ONU sur les violences sexuelles commises lors de l'attaque du 7 octobre en Israël, indique le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. Les "allégations" concernant des viols et violences sexuelles commises par les membres du Hamas lors de cette attaque sont "fausses" et "infondées" et le rapport de l'Onu "ne cite aucun témoignage de victimes", affirme le Hamas.

11H12
parachutages d'aide

La Belgique envoie un avion pour larguer de l'aide à Gaza

La Belgique a envoyé un avion militaire chargé d'aide humanitaire destinée à être larguée au-dessus de Gaza, dans le cadre d'une opération internationale impliquant les États-Unis, la France et la Jordanie, ont indiqué hier des responsables belges.

L'aide humanitaire sera d'abord acheminée vers la Jordanie où des responsables jordaniens l'inspecteront avant qu'elle ne soit larguée au-dessus du territoire palestinien, au plus tôt mercredi, a indiqué à l'AFP le colonel Bruno Beeckmans, commandant de la base aérienne belge à Melsbroek, près de Bruxelles, où a décollé l'avion.

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"Nous ne décidons pas quand nous pourrons y aller (à Gaza), on nous dira quand, et nous respecterons ça", a-t-il déclaré.

L'avion cargo militaire belge, un Airbus A400M, effectuera une autre rotation entre Bruxelles et la Jordanie pour acheminer davantage d'aide avant l'opération de largage à Gaza, selon les autorités belges.

La Jordanie a déjà mené 16 opérations de largage d'aide humanitaire à Gaza depuis le 7 octobre dernier, dont une menée par un appareil français.
Face aux difficultés d'acheminement par la route, plusieurs pays ont mené des parachutages d'aide sur la bande de Gaza, dont les États-Unis, principal allié d'Israël.

Ces derniers ont parachuté des palettes d'aide dans la mer au large d'une plage de Gaza, pour éviter tout dommage sur la population, un procédé jugé toutefois "humiliant" par les Palestiniens, selon le colonel Beeckmans. "Les Palestiniens ont indiqué leur préférence pour des dommages collatéraux plutôt que des parachutages en mer. Ce qui, évidemment, nous met face à un dilemme impossible, nous qui plaçons la sécurité au plus haut niveau", a-t-il expliqué.

8h59
Conséquences de la guerre

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 30 631 morts

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 30.631 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Il a également fait état, dans un communiqué, de 97 morts au cours des dernières 24 heures et d'un total de 72 043 blessés dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre le 7 octobre.

09H20
victimes palestiniennes

97 morts dans des bombardements israéliens

Des bombardements israéliens ont de nouveau visé pendant la nuit le territoire palestinien assiégé, notamment les villes de Rafah et Khan Younès dans le sud, faisant au total 97 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.

À Khan Younès, des Palestiniens continuent à récupérer les corps en décomposition qui jonchent les rues de cette ville transformée en champ de ruines, et les évacuent dans des couvertures.

"C'est accablant, inimaginable. Nous avons migré il y a environ 40 ou 50 jours, pour retrouver ce spectacle épouvantable. Nous n'avons plus de voisins, plus d'êtres chers ou d'amis autour de nous. Tout a disparu", se désespère l'un d'eux, Nader Abou Chanab.

Selon le gouvernement du Hamas, des dizaines de frappes israéliennes ont touché les environs de l'Hôpital européen, dans le quartier de Hamad.
"Ils ont détruit la maison sans prévenir. La quartier s'est transformé en un enfer de feu", a raconté à l'AFP un survivant, Abdullah al-Amour, après une frappe qui a fait 16 morts parmi lesquels un nouveau-né.

L'armée a confirmé des bombardements sur ce secteur, ajoutant que l'aviation continuait à mener "des frappes précises contre des cibles du Hamas" à travers le territoire.

Dans le nord, selon le ministère de la Santé du Hamas et des témoins, des soldats israéliens ont ouvert le feu ce mardi sur une foule affamée qui attendait une distribution d'aide, faisant des blessés.

Des témoins ont raconté à l'AFP que des centaines de personnes s'étaient précipitées sur un convoi de 17 camions chargés de farine qui arrivaient à un carrefour du sud de la ville de Gaza, et que les soldats avaient tiré.
L'armée n'a pas confirmé ces informations.

8h03
Espionnage

Sept personnes arrêtées en Turquie pour espionnage au profit d'Israël

Sept nouvelles personnes soupçonnées d'espionnage au profit d'Israël ont été arrêtées en Turquie, deux mois après un important coup de filet, a annoncé mardi l'agence de presse officielle turque Anadolu. Les suspects, parmi lesquels figurent un détective privé et des fonctionnaires, sont accusés d'avoir fourni contre rémunération des informations sur des "citoyens et entreprises du Moyen-Orient" installés en Turquie, affirme Anadolu, citant des sources de sécurité.

34 personnes soupçonnées notamment d'aider les services de renseignements israélien à préparer des enlèvements sur le sol turc avaient déjà été arrêtées début janvier à travers la Turquie. Le bureau du procureur d'Istanbul avait déclaré que 12 autres suspects, accusés des mêmes faits, restaient recherchés.

Une source sécuritaire avait indiqué que les suspects, pour la plupart de nationalité étrangère, avaient été recrutés dans le cadre d'"opérations visant des Palestiniens et leurs familles".

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avec agences
Les faits

L'ONU appelle le monde à "inonder" Gaza d'aide pour sauver les enfants mourant de faim. Les médecins de l'hôpital Kamal Adwan, le seul hôpital pédiatrique du nord de Gaza, ont déclaré à l'équipe de l'OCHA qu'"au moins 10 enfants étaient morts de faim".

Des avions-cargos américains ont largué plus de 36.000 repas sur Gaza lors d'une opération conjointe avec la Jordanie.

La Belgique a envoyé un avion militaire chargé d'aide humanitaire destinée à être larguée au-dessus de Gaza dans le cadre d'une opération internationale impliquant les États-Unis, la France et la Jordanie.

Selon l'OMS plus de 8.000 patients nécessitent une évacuation sanitaire de Gaza.

Washington demande au Hamas d'accepter un "cessez-le-feu immédiat" avec Israël.

Le naufrage au large du Yémen d'un navire attaqué par les rebelles Houthis, et chargé d'engrais chimiques, risque de provoquer d'importants dégâts environnementaux en mer Rouge.

Le Hamas "rejette" et "déplore" le rapport publié par l'ONU sur les violences sexuelles commises lors de l'attaque du 7 octobre en Israël.

Les négociations entre le Hamas et les médiateurs internationaux continuent au Caire dans l'espoir de parvenir à une trêve avant le ramadan.

De nombreux prisonniers palestiniens libérés par Israël sont revenus "traumatisés" dans la bande de Gaza après avoir subi "un calvaire" selon l'UNRWA.

La vice-présidente américaine Kamala Harris a dit lundi à Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, et grand rival politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sa "profonde inquiétude" face à la crise humanitaire à Gaza.