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DIRECT - À l'ONU, l'Ukraine fustige la Russie qui "ignore la voix" du monde

À la veille des deux ans de l'agression russe, l'Ukraine a essuyé une nouvelle salve nocturne de drones russes, notamment à Odessa. À l'assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères Kouleba déclare que "la Russie ignore la volonté de la majorité mondiale, elle continue son agression".

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Le Premier ministre ukrainien Dmytro Kuleba prononce son discours à l'Assemblée générale de l'ONU à New York ce 23 février 2024.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba prononce son discours à l'Assemblée générale de l'ONU à New York ce 23 février 2024.

© AP Photo/Mary Altaffer
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20H54
Zaporijjia en danger

Explosions près de la centrale ukrainienne de Zaporijjia

Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi appelle à "une retenue militaire maximale" après une série de fortes explosions survenues ces derniers jours près de la centrale nucléaire ukrainienne sous contrôle russe de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.

Ce site, pris par les forces russes en mars 2022, dans la foulée du déclenchement le 24 février de l'invasion de l'Ukraine, se trouve dans une zone de combat et Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de compromettre sa sécurité.

Les experts de l'AIEA présents sur place "ont signalé avoir entendu des explosions tous les jours depuis une semaine, dont une tard le 16 février qui semblait s'être produite à proximité de la centrale", a dit Grossi dans un communiqué.

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Jeudi, il y a également eu plusieurs explosions, dont une "inhabituellement forte", donc "très proche du site", a ajouté le chef de cet organisme de l'ONU.
Les autorités gérant ces installations ont assuré que la déflagration était survenue dans le cadre d'un "exercice sur le terrain".

"Les fortes explosions" de ces derniers jours "ont fait trembler les fenêtres" de la centrale nucléaire de Zaporijjia, et, a averti Grossi, "soulignent la nécessité urgente d'un maximum de retenue militaire pour réduire le danger d'un accident nucléaire".

L'origine de toutes les déflagrations - à l'exception de celle de jeudi - n'a pas pu être "déterminée de manière concluante", selon le communiqué.

Par ailleurs, l'AIEA a appris qu'une mine avait explosé jeudi en dehors du périmètre du site.

"Je reste profondément préoccupé par la situation en matière de sûreté et de sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Les rapports de nos experts font état d'éventuels combats non loin du site", a poursuivi Rafael Grossi.

Il a également insisté pour que la ligne électrique de secours pour l'alimentation de la centrale redevienne "à nouveau disponible dès que possible".

Des responsables de l'AIEA sont depuis septembre 2022 sur ce site où les six réacteurs, qui produisaient avant la guerre environ un cinquième de l'électricité ukrainienne, ont été fermés.

19H36
Avion abattu

L'Ukraine affirme avoir abattu un avion de détection radar russe

L'armée de l'air ukrainienne affirme ce soir avoir abattu un avion russe de détection et surveillance radar au-dessus de la mer d'Azov, au moment où l'Ukraine entre affaiblie dans sa troisième année de guerre.

La Russie n'a fait aucun commentaire, mais les autorités de la région de Krasnodar, proche de l'Ukraine dans le sud du pays, ont indiqué que les services de secours se rendaient sur les lieux du crash d'un aéronef.

Un A-50, avion de veille aérienne et de guerre électronique russe

Un A-50, avion de veille aérienne et de guerre électronique russe. Capture d'écran.

© https://aviationsmilitaires.net

"Grâce à une opération commune du renseignement du ministère de la Défense et de l'armée de l'air ukrainienne, un autre précieux avion russe A-50U a été abattu au-dessus de la mer d'Azov", a annoncé le ministère ukrainien de la Défense. "La destruction en vol de l'A-50U est une nouveau coup sérieux porté au potentiel et aux capacités de Moscou", a-t-il ajouté.

L'A50 est un appareil équivalent à l'Awacs (Airborne warning and control system) des pays de l'Otan. Tous deux sont aisément reconnaissables au vaste radar fixé au-dessus de leur fuselage. Selon les chiffres de la société de renseignement britannique privée Janes, les Russes en possédaient dix de modèle ancien et sept plus modernes (A-50U), récemment rénovés et en service.

L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces informations.

Des vidéos sur les réseaux sociaux montraient de multiples flashs de lumière vive dans le ciel par nuit noire, puis un vaste incendie dans ce qui semblait être une zone rurale.

L'Ukraine avait déjà annoncé en janvier avoir abattu un avion de ce type dans la même zone.

17H45
Enfants victimes

L'Unicef souligne le lourd prix payé par les enfants ukrainiens pendant ces deux ans de guerre

L'UNICEF estime qu'au cours des deux dernières années de guerre, les enfants habitant dans les zones en première ligne des combats ont été contraints de passer entre 3 000 et 5 000 heures sous terre. C'est à dire 4 à 7 mois dans l'obscurité. James Elder insiste "prenez un moment pour tenter d'imaginer ce que ça veut dire de passer l’équivalent de 200 jours au cours des deux dernières années, confiné dans un sous-sol, dans un bunker ou dans un trou dans le sol".

Le porte-parole de l'Unicef explique que les bombardements en cours, l'utilisation accrue de drones, "renforce le fait que des enfants sont tués chaque jour et cela entrave la capacité des familles à surmonter le stress et le traumatisme profonds infligés par cette guerre. Partout en Ukraine des parents disent que leurs enfants ont peur, souffrent d’anxiété, d’insomnie, éprouvent des phobies et des tristesse excessives." Par ailleurs, à un moment où l'attention des parents est vitale, "la moitié des parents interrogés ont déclaré avoir du mal à subvenir aux besoins de leurs enfants."

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Depuis Kharkiv, James Elder continue à lister les difficultés énormes auxquelles sont confrontées les populations. "L’Ukraine est désormais le pays le plus miné de la planète. Pourquoi parlons-nous d'enfance volée ? Parce qu'il n'y a pas de socialisation, pas d’école, pas de possibilité de jouer. Nous avons formé 5 000 conseillers et usagers pour sensibiliser aux dangers des mines, une discipline qui fait désormais partie du programme scolaire grâce au gouvernement. Mais les attaques continuent, l’isolement dans les bunkers continue et, par conséquent, le caractère d’usure de cette guerre ne se joue pas seulement sur les lignes de front, sur les champs de bataille, mais dans la vie des familles, dans leurs maisons."

17H33
Sanctions historiques

"L'Histoire nous observe", dit Joe Biden après une salve de sanctions contre la Russie

Joe Biden annonce aujourd'hui la plus importante salve de sanctions américaine depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine il y a deux ans, et d'autres devraient suivre. Il a également appelé le Congrès à débloquer l'aide à l'Ukraine.
"L'Histoire nous observe. L'horloge tourne", a déclaré le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.

Joe Biden à la Maison Blanche ce 23 février 2024

Le président Joe Biden prononce un discours devant l'association des gouverneurs dans la East room de la Maison Blanche ce 23 février 2024.

© AP Photo/Evan Vucci

"Nous ne pouvons pas tourner le dos maintenant" à l'Ukraine, a-t-il mis en garde, soulignant que Vladimir Poutine "compte là-dessus".
Une aide militaire de 60 milliards de dollars est en effet bloquée au Congrès, en raison de l'opposition de Donald Trump, qui use de son influence auprès des élus républicains pour faire échouer le projet de loi.

Plus tôt dans la journée, l'administration Biden avait dévoilé la plus importante salve de sanctions imposées depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, et en réponse également à la mort de l'opposant Alexeï Navalny. Et cela n'est "que le début", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche : "vous pouvez compter sur plus de mesures de la part du gouvernement pour faire rendre des comptes au Kremlin pour la mort de Navalny".

Le Trésor et le département d'Etat ont ciblé plus de 500 individus et organisations dans respectivement 11 et 26 pays (dont la Chine et l'Allemagne), bloquant leurs avoirs aux Etats-Unis et restreignant leur accès aux visas.

Dont trois responsables russes, pour leur implication dans le décès d'Alexeï Navalny, a annoncé le département d'État. Par ailleurs, le département du Commerce a ajouté 93 entreprises à sa liste noire.
Cela porte à plus de 4.000 le nombre d'entités visées par les sanctions américaines depuis le début de la guerre.

"Si Poutine ne paye pas le prix de la mort et de la destruction qu'il répand, il continuera", avait averti plus tôt dans la journée Joe Biden.
L'objectif de ces sanctions: limiter les ressources financières dont dispose le gouvernement russe pour financer la guerre contre l'Ukraine, lancée il y a tout juste deux ans, le 24 février 2022.

"Nous prenons des mesures pour continuer à réduire les revenus du secteur de l'énergie russe, et j'ai demandé à mes équipes de renforcer le soutien à la société civile, aux médias indépendants et à tous ceux qui se battent pour la démocratie autour du monde", a encore écrit Joe Biden.

Parmi la longue liste, des entreprises technologiques des secteurs des semi-conducteurs, de l'optique, des drones, ou encore des systèmes d'information, et même un institut de mathématiques appliquées.

Mais aussi le système russe de paiement Mir, dont le développement "a permis à la Russie de construire une infrastructure financière qui lui permet d'échapper aux sanctions et de reconstituer les liens rompus avec le système financier international", selon le département américain du Trésor.

Développées en 2015 face aux sanctions des Occidentaux après l'annexion de la Crimée en 2014, les cartes Mir - terme qui signifie "monde" et "paix" en russe - permettent aux Russes d'effectuer des règlements et de retirer de l'argent dans certains pays étranger.

16H54
Rendez-vous manqué

Le Premier ministre ukrainien s'est déplacé à la frontière polonaise

Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, s'est rendu à la frontière avec la Pologne, et y a déploré l'absence de responsables polonais à ce rendez-vous proposé par Kiev pour tenter de régler la crise liée au blocus imposé par des agriculteurs polonais.

"Malheureusement, cette réunion avec les responsables polonais n'a pas eu lieu aujourd'hui", a déclaré Chmygal sur Telegram, en publiant une photo prise sur un poste frontalier et sur laquelle on le voit en compagnie de plusieurs autres responsables de son gouvernement, dont le ministre de l'Agriculture.

Zelensky avait indiqué mercredi que son gouvernement se rendrait à la frontière polonaise avant le 24 février, date du deuxième anniversaire de l'invasion russe, et demandé au chef du gouvernement polonais de faire de même. En réponse, le Premier ministre polonais Donald Tusk a rappelé qu'une réunion entre les deux gouvernements était déjà prévue le 28 mars à Varsovie.

"La question du blocus de la frontière doit être réglée bien plus rapidement que le 28 mars", a de son côté rétorqué le Premier ministre ukrainien sur Telegram.
"Dans le cas contraire, l'Ukraine se réserve le droit d'appliquer des mesures de rétorsion aux points de passage", a-t-il menacé, précisant que "plus de 9.000 camions" étaient bloqués actuellement des deux côtés de la frontière.

Après un long blocage des passages frontaliers par les camionneurs, les agriculteurs polonais ont entamé un nouveau mouvement de protestation.
Ils ont bloqué des points de passage avec l'Ukraine, dénonçant notamment les importations agroalimentaires en provenance de ce pays jugées "incontrôlées" et la politique agricole européenne.

De son côté, le Premier ministre Chmygal a assuré que Kiev n'exportait plus de céréales vers la Pologne depuis cinq mois et que ne transitaient par ce pays que 5% de ses exportations céréalières, la plus grande partie étant acheminée par la mer Noire. "Le blocus porte un coup aux économies de nos deux pays", entravant aussi les exportations polonaises vers l'Ukraine qui se montent à 12 milliards de dollars par an, a-t-il argué.

Le chef du gouvernement a par ailleurs appelé Varsovie à demander ensemble à la Commission européenne de mettre fin aux importations agricoles en provenance de la Russie, qui "augmentent pendant la guerre" de Moscou avec l'Ukraine. "L'Ukraine et la Pologne pourront certainement remplacer cette production", a-t-il assuré.

16H03
JO-2024

Pour la Russie, la suspension par le CIO est une "discrimination sans précédent" contre ses athlètes

Le Comité olympique russe dénonce la confirmation par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de sa suspension par le CIO, qualifiant cette mesure de "discrimination sans précédent" contre ses athlètes, soumis à des "critères humiliants" pour pouvoir participer aux JO-2024.

Accusant le TAS d'avoir "ignoré les nombreux arguments juridiques" invoqués par la Russie, le Comité olympique russe a accusé dans un communiqué l'instance basée à Lausanne, en Suisse, d'agir comme un "instrument politique" au service des Occidentaux.

Le TAS "a depuis longtemps perdu son objectivité pour tout ce qui concerne la Russie", a fustigé l'organisation russe, évoquant une "discrimination sportive à l'encontre des Russes qui a atteint des proportions sans précédent".

Elle a aussi accusé le Comité international olympique (CIO), dont elle contestait la décision devant le TAS, de "faire tout son possible pour minimiser le nombre d'athlètes (russes) invités" à participer aux JO de Paris, et de leur imposer des "critères humiliants".

Les sportifs russes et bélarusses peuvent se présenter aux JO-2024 à condition qu'ils n'aient pas soutenu l'offensive russe en Ukraine, et devront concourir sous bannière neutre.

Le Comité olympique russe (ROC) a également averti les fédérations sportives russes que le respect de ces exigences du CIO pouvait "constituer une violation de la législation russe", les menaçant de "conséquences juridiques" et d'"autres conséquences négatives d'un tel consentement".

La suspension désormais confirmée contre le ROC s'est ajoutée à une panoplie de sanctions prise par le CIO dès fin février 2022, juste après le début du conflit en Ukraine: interdiction de toute compétition internationale sur le sol russe ainsi qu'au Bélarus allié, et de tous les symboles officiels des deux pays sur les terrains et les podiums mondiaux.

15H58
Sépulture

Les autorités russes menacent d'enterrer Navalny sur le territoire de sa prison

Les autorités russes menacent d'enterrer Alexeï Navalny sur le territoire de la colonie pénitentiaire où il est mort, assure l'équipe de l'opposant, accusant les enquêteurs de vouloir imposer des funérailles en catimini.

"Il y a une heure, un enquêteur a appelé la mère d'Alexeï et lui a posé un ultimatum. Soit elle accepte un enterrement secret dans les trois heures, sans adieu public, soit Alexeï sera enterré dans la colonie" pénitentiaire, a indiqué la porte-parole du défunt opposant, Kira Iarmich, sur X (ex-Twitter).

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"Elle refuse de négocier avec le Comité d'enquête car ils ne sont pas habilités à décider quand et comment son fils sera enterré", a-t-elle ajouté.

Kira Iarmich a affirmé que la mère d'Alexeï Navalny, Lioudmila Navalnaïa, continuait à demander aux autorités de remettre le corps de son fils et d'autoriser des funérailles publiques.

La veille, Madame Navalnaïa avait affirmé avoir enfin pu voir le corps d'Alexeï Navalny, décédé il y a une semaine, tout en accusant les autorités russes d'exercer contre elle un "chantage" pour l'enterrer secrètement.

L'équipe d'Alexeï Navalny assure que les autorités russes ont "tué" l'opposant en prison et cherchent à empêcher des funérailles publiques pour éviter toute manifestation de soutien de la part des Russes.

15H56
Assemblée générale de l'ONU

À l'ONU, l'Ukraine fustige la Russie qui "ignore la voix" du monde

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères accuse la Russie d'"ignorer la voix" de la majorité, lors d'une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU deux ans après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

Dmytro Kouleba à l'assemblée générale de l'ONU ce 23 février 2024.

Dmytro Kouleba à l'assemblée générale de l'ONU ce 23 février 2024.

© AP Photo/Mary Altaffer

"Malheureusement, la Russie ignore la volonté de la majorité mondiale, elle continue son agression, et continue de jeter de plus en plus d'hommes dans les flammes de la guerre", a déclaré Dmytro Kuleba. "La Russie ne peut pas ignorer la voix de la majorité du monde si nous adoptons une position de principe et agissons ensemble", a-t-il ajouté, appelant tous les États membres à participer à une conférence pour la paix qui doit être organisée en Suisse.

De nombreux ministres européens des Affaires étrangères ont fait le déplacement à l'ONU aujourd'hui, du britannique David Cameron au Français Stéphane Séjourné, pour cette réunion de l'Assemblée générale et une autre du Conseil de sécurité plus tard dans la journée.

Les Occidentaux tenaient à afficher leur soutien politique à l'Ukraine au moment où l'armée ukrainienne est fragilisée par le blocage de l'aide américaine, l'échec de sa contre-offensive estivale et un manque croissant d'hommes et de munitions.

Mais contrairement à l'an dernier, la journée ne sera pas marquée par un vote, dans un contexte où la guerre entre Israël et le Hamas est désormais au centre des batailles diplomatiques onusiennes.

En février 2023, l'Assemblée générale de l'ONU avait exigé à nouveau un retrait "immédiat" des troupes russes ayant envahi l'Ukraine un an plus tôt, votant à une majorité écrasante (141 pour, 7 contre, 32 abstentions) une résolution appelant aussi à une paix "juste et durable".

Trois précédentes résolutions liées à l'invasion russe avaient recueilli entre 140 et 143 voix pour, avec une poignée de pays votant systématiquement contre (Russie, Bélarus, Syrie, Corée du Nord) et moins de 40 s'abstenant.

15H55
des armes et des avions

Zelensky réclame des livraisons rapides de systèmes de défense aérienne et d'avions de combat

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle les alliés occidentaux de Kiev à livrer rapidement de nouveaux systèmes de défense aérienne et des avions de combat, à la veille du deuxième anniversaire de l'invasion russe de son pays.

"La chose la plus importante est de débloquer le ciel. La défense aérienne et les (...) avions y contribueront", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. "Ce qui est important, c'est que toutes les décisions (sur les livraisons d'aide, ndlr) soient prises à temps. Je pense que c'est la priorité", a-t-il ajouté.

Fragilisée par l'échec de sa contre-offensive estivale et un manque croissant de munitions et de soldats, l'armée ukrainienne fait face à une situation extrêmement difficile sur le front, et a dû se résoudre la semaine dernière à céder la ville forteresse d'Avdiïvka dans l'Est, après des mois de rudes combats avec les forces russes.

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Zelensky estime que les retards de livraisons d'armes avaient contribué à l'échec de la contre-offensive de Kiev de l'été 2023, s'exprimant à côté de la Première ministre danoise Mette Frederiksen, en visite en Ukraine. "L'année dernière, lors de la contre-offensive, nous avons eu beaucoup de choses très utiles, beaucoup de choses très importantes, mais toutes ne sont arrivées à temps", explique-t-il.

La Première ministre danoise Frederiksen, dont le pays a été l'un des premiers a annoncer l'envoi à Kiev d'avions de chasse américains F-16, a de son côté espéré que les premiers appareils pourraient arriver en Ukraine "avant l'été".
Elle a appelé les pays occidentaux à "donner davantage" à l'Ukraine et à "tenir" leurs promesses à Kiev face à une Russie qui "se réarme et construit une économie de guerre".

Deux ans après le début de son invasion, "la Russie n'a pas réussi à s'emparer de l'Ukraine et elle n'y parviendra pas", a-t-elle assuré.
Le Danemark est un allié indéfectible de l'Ukraine, s'inscrivant au quatrième rang des principaux donateurs d'aide militaire à Kiev, selon les données publiées la semaine dernière par l'institut de recherche allemand Kiel Institute, soit avant l'annonce par ce pays d'un nouveau paquet d'assistance à Kiev.

13H25
chasseurs JAS Gripen

La Hongrie signe un accord avec la Suède pour l'achat de 4 avions de combats

Après avoir consenti à l'adhésion de la Suède à l'OTAN, le Premier ministre Orban conclue aujourd'hui un accord avec son homologue suédois pour l'achat de quatre avions de combat Saab JAS Gripen. Orban a déclaré que le parlement voterait sur la ratification de l'adhésion de la Suède à l'OTAN lundi.

Le premier ministre suédois Ulf Kristersson et le Premier ministre hongrois Orban ce 23 février à Budapest.

Le premier ministre suédois Ulf Kristersson et le Premier ministre hongrois Orban ce 23 février à Budapest.

© AP Photo/Denes Erdos

Lors de sa rencontre avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, Orban a déclaré qu'ils avaient clôturé un long processus de reconstruction de la confiance mutuelle qui, selon lui, avait été récemment "atténué". Les deux dirigeants ont déclaré qu’ils n’étaient pas d’accord sur tout mais qu’ils étaient convenus de coopérer dans la mesure du possible.

Les deux dirigeants ont déclaré qu’ils n’étaient pas d’accord sur tout mais qu’ils étaient convenus de coopérer dans la mesure du possible. "Le moment est désormais venu de reporter nos contrats et d’en compléter. Aujourd'hui, nous avons convenu que nous disposerons de 4 avions supplémentaires pour augmenter la flotte Gripen de l'armée hongroise, ce qui augmentera considérablement notre capacité de défense aérienne" a déclaré Orban.

"Je salue vivement cette coopération approfondie sur les capacités avancées des chasseurs. C'est aussi bien pour la Suède que pour la Hongrie. L’accord renforcera la sécurité européenne et profitera à nos deux pays a renchéri Kristersson.

13H10
Aide

La Première ministre du Danemark en Ukraine

La Première ministre danoise Mette Frederiksen,a ccompagnée de son conjoint Bo Tengberg, a rencontré le président Volodymyr Zelenskiy à Lviv, ville de l'ouest de l'Ukraine, ce vendredi, un jour avant le deuxième anniversaire de l'invasion à grande échelle de la Russie.

Les dirigeants ont visité un cimetière et ont rendu hommage aux soldats tombés au combat. "Nous n'oublierons jamais les héros qui ont défendu notre indépendance, notre liberté et notre avenir", a déclaré Zelenskiy sur X.

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Le Danemark, membre de l'alliance militaire de l'OTAN et de l'Union européenne, est un fervent partisan de l'Ukraine et figure parmi les plus grands contributeurs d'aide militaire par rapport à la taille de son économie.

Le Danemark a annoncé jeudi un nouveau programme d'aide militaire de 1,7 milliard de couronnes (247,4 millions de dollars) pour l'Ukraine et a exhorté ses alliés à accroître leurs dons pour aider Kiev dans la guerre avec la Russie. Frederiksen a déclaré hier qu'elle s'attend à ce que le Danemark effectue sa première livraison d'avions de combat F-16 à l'Ukraine cet été. Des pilotes ukrainiens sont en ce moment même en train de s'entrainer sur des F-16 dans des bases aériennes au Danemark.

12H30
Journée des armées

Poutine se recueille sur la tombe du soldat inconnu

Vladimir Poutine a salué les "héros" combattant en Ukraine et le réarmement de la Russie à l'occasion de la journée célébrant les forces armées russes, à la veille du deuxième anniversaire de l'assaut contre Kiev.

Un garçon s'essaye au lance-grenade lors de la fête de la Patrie qui rend honneur à l'armée, à Saint-Petersbourg ce 23 février.

Un garçon s'essaye au lance-grenade lors de la fête de la Patrie qui rend honneur à l'armée, à Saint-Petersbourg ce 23 février.

© AP Photo/Dmitri Lovetsky

La Russie marque chaque année le 23 février la journée des "défenseurs de la patrie". Cette célébration intervient alors que l'armée russe a enchaîné plusieurs succès en Ukraine.

Dans une vidéo diffusée aujourd'hui, Vladimir Poutine, d'un ton grave, a rendu hommage aux "participants de l'opération spéciale" en Ukraine, qui, selon lui, "combattent pour la vérité et la justice. Vous êtes nos authentiques héros du peuple". Comme tous les ans, Vladimir Poutine s'est recueilli sur la tombe du soldat inconnu, sous les murs du Kremlin.

Vladimir Poutine avec son ministre de la Défense Sergueï Choigou après la cérémonie d'hommage au soldats inconnu à Moscou ce 23 février 2024.

Vladimir Poutine avec son ministre de la Défense Sergueï Choigou après la cérémonie d'hommage au soldats inconnu à Moscou ce 23 février 2024.

© Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Dans un communiqué, le chef de l'Église orthodoxe, le Patriarche Kirill, soutien infaillible de l'attaque contre l'Ukraine, a lui glorifié "l'exploit des guerriers" qui "défendent la souveraineté" de la Russie.

Ces derniers jours, Vladimir Poutine avait déjà multiplié les satisfecit, décorant des soldats, volant dans un bombardier stratégique, alors que depuis un an, son pays s'est concentré sur l'effort de guerre, avec l'envolée de la production de matériel militaire et le recrutement de centaines de milliers de soldats.

Il a vanté des livraisons croissantes de missiles, de drones, d'engins blindés, d'artillerie et de défense antiaérienne. "Sur la base de notre expérience de combat actuelle, nous continuerons à renforcer les forces armées", a-t-il prôné.

À trois semaines de la présidentielle des 15-17 mars, Vladimir Poutine aborde le deuxième anniversaire de cet assaut en bien meilleure posture, alors que l'année 2022 avait été marquée par l'échec de l'offensive sur Kiev et d'humiliantes retraites.

La prise d'Avdiïvka, une cité bien défendue de la partie orientale de l'Ukraine confrontée depuis octobre à de multiples attaques russes, a été l'occasion pour lui de se présenter en vainqueur.

12h15
Nouvelles sanctions

Joe Biden confirme les sanctions supplémentaires américaines à l'égard d'entités russes.

Joe Biden a confirmé, dans un communiqué, une batterie de plusieurs centaines de nouvelles sanctions afin d'assurer que le président russe, Vladimir Poutine, "paye un prix encore plus élevé pour l'agression (envers l'Ukraine) et la répression" en Russie. 

Le président russe "a cru qu'il pouvait facilement plier la volonté et briser le courage d'un peuple libre. Qu'il pouvait envahir une nation souveraine et que le monde tournerait le dos. Qu'il pouvait ébranler les fondations de la sécurité en Europe et ailleurs. Deux ans plus tard, c'est encore plus évident qu'au premier jour: Poutine a fait une lourde erreur de calcul", a assuré le démocrate de 81 ans

11h08
Colère des agriculteurs polonais

Des céréales ukrainiennes jetées sur une voie ferrée polonaise.

Des inconnus ont une nouvelle fois déversé des céréales ukrainiennes sur la voie ferrée du côté polonais de la frontière entre les deux pays.

Le ministère ukrainien des Infrastructures a aussitôt dénoncé ce "crime" et appelé Varsovie à en punir les coupables, dans un contexte de protestations d'agriculteurs opposés à des importations jugées "incontrôlées" depuis l'Ukraine.

"Vers 8H30 nous avons été informés que du blé avait été déversé de deux wagons d’un train en arrêt sur une voie auxiliaire, au village Okopy Kolonia, près de Dorohusk", a indiqué Ewa Czyz, porte-parole de la police de Chelm, ajoutant que des agents ont été envoyés sur place.

Selon le ministre ukrainien, Oleksandre Koubrakov, "des inconnus ont endommagé des graines de colza dans trois wagons céréaliers. La cargaison transitait par la Pologne à destination de Hambourg, en Allemagne. Je ne peux que constater que des crimes impunis continuent à se refaire. (...) Les criminels doivent être retrouvés et punis immédiatement afin que d'autres ne soient pas tentés de recommencer." Les chemins de fer ukrainiens, "préparent une requête sur l'incident à l'intention des forces de l’ordre polonaises", a-t-il ajouté.

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11h06
Solidarité européenne

Le Conseil de l'Europe réitère son soutien "indéfectible" à Kiev.

Les dirigeants du Conseil de l'Europe, institution garante de l’État de droit sur le continent, ont réaffirmé leur soutien "indéfectible" à l'Ukraine.

"Nous célébrons un anniversaire que personne n'aurait voulu voir, a déclaré Marija Pejcinovic Buric, secrétaire générale du Conseil, devant environ 150 personnes, membres du Conseil, rassemblées sur le parvis de l'institution qui siège à Strasbourg. L'avenir de l'Ukraine doit être un avenir libre et européen. Et le Conseil de l'Europe est fermement déterminé à y contribuer."

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"Cet engagement est au coeur de toutes les actions que nous avons entreprises pour soutenir l'Ukraine et son peuple", a-t-elle ajouté. Elle a notamment cité le registre des dommages faits à l'Ukraine, qui ouvre la voie à un mécanisme international d'indemnisation de Kiev par la Russie pour les destructions causées par sa guerre d'agression.

Moscou a été expulsé du Conseil de l'Europe peu après le déclenchement de son invasion, initiée le 24 février 2022.

L'ambassadeur d'Ukraine auprès du Conseil de l'Europe, Borys Tarasyuk, a lui appelé la communauté internationale "à renforcer" son soutien "contre l'agresseur afin d'éviter de nouvelles atrocités. Ne nous interrogeons pas sur la durée de cette guerre mais plutôt sur comment nous pouvons accélérer notre victoire commune. Le calcul est simple : plus d'efforts égal victoire plus rapide, égal paix."

"Nous réitérons notre condamnation ferme et sans équivoque de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et notre soutien indéfectible à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", ont également rappelé, dans un communiqué conjoint, les dirigeants du Conseil, Marija Pejcinovic Buric, Dominique Hasler, ministre des Affaires étrangères du Liechtenstein et Theodoros Rousopoulos, présidents respectivement du Comité des Ministres et de l'Assemblée parlementaire, organes exécutif et parlementaire du Conseil.

Qui anime ce direct ?

Avec AFP
Les faits

Odessa dans le sud de l'Ukraine a été frappée par des drones russes cette nuit qui ont fait 3 morts. Dans le centre-est, c'est la région de Dnipropetrovsk qui a été la cible de frappes continues. L'état-major ukrainien affirme avoir abattu 23 drones.

L'armée russe a mené une centaine d'attaques ces dernières 24h sur le front Est ukrainien, dont près de la moitié autour de Mariïnka, un nouveau "point chaud" avec la zone d'Avdiïvka.

Zelensky annonce la signature d'un accord de défense avec le Danemark lors de la visite de la Première ministre danoise en Ukraine.

L'armée ukrainienne affirme avoir abattu un avion furtif russe.

Vladimir Poutine salue les "héros" combattant en Ukraine et le réarmement de la Russie à l'occasion de la journée célébrant les forces armées russes.

Les autorités russes menacent d'enterrer Navalny sur le terrain de sa prison.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) confirme la suspension du comité olympique russe par le CIO, compromettant la participation des athlètes russes et bélarusses aux JO de Paris.

Des agriculteurs polonais en colère jettent des céréales ukrainiennes sur des voies de chemin de fer. Le Premier ministre ukrainien va se rendre à la frontière avec la Pologne aujourd'hui.

Le FMI va débourser 880 millions de dollars pour l'Ukraine, correspondant à la troisième tranche d'un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars adopté en mars 2023.

Au G20, Sergueï Lavrov a accusé certains pays occidentaux d'avoir tenté "de porter des accusations infondées" contre Moscou et "d'ukrainiser l'ordre du jour".