Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, promet que son pays continuerait d'apporter un fort soutien à l'Ukraine, lors d'une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington. Les deux dirigeants se sont entretenus en marge du sommet de l'Otan qui se tient dans la capitale américaine, quelques jours après la victoire écrasante des travaillistes de M. Starmer aux législatives britanniques.
"J'ai dit très clairement qu'en ce qui concerne le Royaume-Uni, le changement de gouvernement ne change rien au soutien que nous apporterons", a déclaré Starmer aux journalistes après ce qu'il a qualifié de "très bonne" réunion avec Zelensky.
"Nous étions unis sur ce sujet lorsque nous étions dans l'opposition, et il était vraiment important pour moi de pouvoir l'affirmer face à face lors de la rencontre", a dit Starmer, qui s'était déjà entretenu avec le président ukrainien par téléphone après son arrivée à Downing Street.
Le Royaume-Uni est un important soutien de Kiev depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
L'unité affichée par les Britanniques sur l'aide à l'Ukraine contraste avec les tiraillements au sein de la classe politique aux États-Unis, où les républicains, emmenés par leur candidat à la présidentielle Donald Trump, s'interrogent sur l'utilité de la colossale assistance militaire à Kiev.
Le Premier ministre britannique a rencontré aussi le président démocrate Joe Biden à la Maison Blanche. Il a dit espérer que le sommet de l'Otan envoie un message au président russe Vladimir Poutine selon lequel l'Alliance est "plus unie que jamais et absolument lucide sur la menace d'une agression russe".
Son ministre de la Défense, John Healey, a de son côté dit à des journalistes, également à Washington, que la "défense du Royaume-Uni commen(çait) en Ukraine". "Si Poutine l'emporte, alors de grands pays à travers le monde se verront encouragés à voir qu'eux aussi pourraient redessiner des frontières internationales par la force", a-t-il averti.
John Healey a aussi affirmé que les pays européens au sein de l'Otan devaient "assumer une plus grosse part du travail".
"Je pense que les États-Unis devraient à juste titre se tourner vers les nations européennes pour qu'elles assument une partie du fardeau financier, mais aussi les responsabilités liées au leadership", a-t-il ajouté.