DIRECT : l'Ukraine accuse la Russie d'avoir exécuté des soldats qui voulaient se rendre

Deux personnes sont mortes lors de frappes russes dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Un homme, âgé de 78 ans, est mort ce matin lors d'un bombardement sur le village de Sadové, qui marque la ligne de front dans la région, les forces russes en occupant la rive gauche.

(Re)voir → Ukraine : le Dniepr, obstacle à la contre-offensive

Dans l'après-midi, d'autres frappes sur la capitale régionale, Kherson, ont tué une femme qui "se trouvait dans la rue" et blessé quatre autres personnes, selon le bureau du procureur local.

Deux hôpitaux ont également été visés, et leurs façades ont été endommagées, a-t-il ajouté sur Telegram.

Deux mois après la décision d'autoriser Russes et Bélarusses à participer aux Jeux paralympiques de 2024, le président du comité ukrainien espère toujours leur exclusion et brandit de "nouveaux éléments" dont la présence l'été prochain à Paris de soldats russes blessés au combat, selon lui.

Fin septembre, les membres du Comité international paralympique (IPC), réunis en assemblée générale à Manama, ont rejeté la suspension de la Russie et du Bélarus et préféré une suspension partielle, ouvrant la voie à la participation "individuelle" et "de manière neutre" des athlètes de ces deux pays aux Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

Dans un entretien accordé à l'AFP, le président du Comité paralympique ukrainien Valeriy Sushkevych rejette toutefois la mesure, évoquant une "pression politique importante de la Russie, par le biais des ambassades et gouvernements" qui lui aurait été rapportée par des délégués de pays africains.

Et l'IPC est "au courant de nombreuses violations spécifiques de (s)a constitution" par le comité russe, ajoute ce responsable.
 

L'Ukraine a ouvert une enquête dimanche sur l'"exécution" par les forces russes de soldats ukrainiens qui avaient signalé leur intention de se rendre, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images qui ont provoqué l'indignation dans le pays mais dont l'authenticité n'a pas pu être vérifiée par l'AFP.

L'Ukraine a affirmé ce dimanche 3 décembre, avoir abattu dix drones, sur les douze lancés par la Russie lors d'une nouvelle attaque nocturne, ainsi qu'un missile guidé.

Les forces russes ont lancé 12 drones Shahed, appareils de fabrication iranienne fréquemment utilisés par Moscou contre son voisin, a déclaré l'armée de l'air, qui a dit en avoir abattu dix.

Un missile aérien guidé Kh-59 a également été abattu, ont indiqué les forces armées dans leur rapport quotidien.

Kiev a renforcé ses systèmes de défense aérienne avec des armes occidentales depuis l'hiver dernier, au cours duquel la Russie avait frappé systématiquement ses infrastructures d'énergie.

Des millions de personnes avaient été privées de courant en pleine vague de froid, ce que l'Ukraine veut à tout prix éviter cette année.

Mais le pays affirme avoir besoin de beaucoup plus d'armements pour protéger les régions vulnérables.

La Russie, elle, a accusé dimanche Kiev d'avoir mené plusieurs frappes dans sa région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, sans faire de victimes ni de dégâts majeurs.

Des drones et des tirs d'artillerie ont visé plusieurs villages, selon le gouverneur local Viatcheslav Gladkov.

• (Re)voir  Ukraine : nouvelle attaque importante de drones russes sur Kiev

Pour le président ukrainien, le conflit au Proche-Orient éclipse la guerre en Ukraine. Décryptage de la situation sur le front avec Galia Ackerman, directrice de la rédaction de Desk Russie.

Le dirigeant ukrainien s'est récemment rendu sur le front est, aux cotés de ses soldats. Depuis des mois, la contre-offensive ukrainienne piétine et des personnalités politiques remettent en cause sa stratégie militaire.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou, effectue une visite en Chine ce dimanche 3 et lundi 4 décembre, pour rencontrer son homologue Xi Jinping, a annoncé la présidence bélarusse.

Lundi 4 décembre, il s'entretiendra avec Xi Jinping avec, à l'ordre du jour, des questions de "commerce, d'économie, d'investissement et de coopération internationale", a indiqué la partie bélarusse dans un communiqué dimanche, sans préciser si Alexandre Loukachenko était déjà arrivé à Pékin.

Alexandre Loukachenko s'était déjà rendu dans la capitale chinoise de fin février à début mars, une visite qui avait été très scrutée dans le contexte de l'offensive russe en Ukraine.

Ce sujet n'a pour l'heure pas été mentionné par la présidence bélarusse parmi les thèmes qui seront abordés au cours de la visite.

La Chine, proche partenaire de Moscou, n'a jamais condamné publiquement la Russie, malgré les appels à le faire venus de l'Occident. 

Le Bélarus a une frontière commune avec l'Ukraine et la Russie, pays dont il est très dépendant aux niveau financier et politique. 

Une courte vidéo, parue sur Telegram, montre deux hommes sortant d'un abri, dont l'un avec les mains au-dessus de la tête, avant de s'allonger sur le sol sous les yeux d'un autre groupe de militaires.

S'ensuit ce qui semble être des tirs et de la fumée apparaît, avant que la vidéo ne s'interrompe brutalement.

Ces images, non datées, ont été présentées sur les réseaux sociaux comme ayant été tournées près d'Avdiïvka, une ville de l'est de l'Ukraine où les combats font rage. Mais ni leur localisation ni leur authenticité n'ont pu être confirmées par l'AFP.

Le commissaire ukrainien chargé des droits de l'Homme, Dmytro Loubinets, a toutefois dénoncé un "crime de guerre".

"Aujourd'hui, une vidéo de l'exécution par des militaires russes de soldats ukrainiens qui s'étaient livrés a été publiée sur internet", a-t-il écrit sur Telegram.

Dmytro Loubinets a estimé que les soldats ukrainiens "avaient fait le nécessaire en montrant qu'ils se rendaient" et que la Russie aurait dû les "faire prisonniers", demandant à ce qu'elle soit "punie" en conséquence.

Les deux hommes "ne représentaient aucune menace", a-t-il ajouté.

Le président du Parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, a également dénoncé dimanche un "nouveau crime" commis par l'armée russe.

Les forces armées ukrainiennes ont appelé la communauté internationale à "condamner les actions de la Russie".

En mars, une autre vidéo semblant montrer un soldat ukrainien, prisonnier, exécuté par balles après avoir lancé "gloire à l'Ukraine", était devenue virale.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait à l'époque rappelé avoir "documenté de nombreuses violations du droit international humanitaire à l'encontre des prisonniers de guerre, y compris des cas d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre russes et ukrainiens".