Direct terminé le 10 avril 2024 à 21H30 TU
Direct démarré le 10 avril 2024 à 5H30 TU

DIRECT - Sept morts dans des frappes russes à Odessa, des sites énergétiques touchés

Sept personnes ont été tuées mercredi dans les régions ukrainiennes de Kharkiv (nord-est) et d'Odessa (sud) au cours d'attaques nocturnes qui ont touché deux sites énergétiques. La Russie poursuit sa stratégie de ciblage du réseau électrique. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Lyptsi, village ukrainien à 10 km de la frontière a été frappé par une attaque russe ce 10 avril. Trois personnes ont été tuées dont une jeune fille de 14 ans. (Capture d'écran d'une vidéo des services d'urgence ukrainiens via AP)

Lyptsi, village ukrainien à 10 km de la frontière a été frappé par une attaque russe ce 10 avril. Trois personnes ont été tuées dont une jeune fille de 14 ans. (Capture d'écran d'une vidéo des services d'urgence ukrainiens via AP)

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18H14
aide américaine

Biden presse la Chambre des représentants à voter "maintenant" l'aide à l'Ukraine

Le président américain Joe Biden appelle mercredi à Washington la Chambre des représentants à voter immédiatement pour débloquer des milliards de dollars d'aide à l'Ukraine.

"La majorité des démocrates et des républicains soutiennent massivement l'Ukraine. Il doit y avoir un vote maintenant", a déclaré le président à la presse alors que le chef de la Chambre, le républicain Mike Johnson, bloque l'examen de cette enveloppe.

Ces fonds ont été approuvés au Sénat en février, mais des partisans de Donald Trump à la Chambre refusent d'examiner en l'état le texte - en raison, entre autres, d'un différend plus large sur l'immigration. 

De loin le premier soutien militaire à l'Ukraine, les États-Unis n'ont plus envoyé de grande enveloppe à Kiev depuis décembre 2022.

Sans ces fonds, "l'Ukraine perdra la guerre", a alerté dimanche le président Volodymyr Zelensky.

17H19
Victimes civiles

Sept personnes ont été tuées dans les régions ukrainiennes de Kharkiv et d'Odessa

Sept personnes ont été tuées mercredi dans les régions ukrainiennes de Kharkiv (nord-est) et d'Odessa (sud) au cours d'attaques nocturnes qui ont touché deux sites énergétiques, la Russie poursuivant sa stratégie de ciblage du réseau électrique.

Dans la région d'Odessa, quatre personnes ont péri, dont une fillette de 10 ans, et sept autres ont été blessées, a déclaré le gouverneur Oleg Kiper. "Un homme est dans un état grave, ses membres inférieurs ont été amputés", a-t-il dit sur Telegram, affirmant que la région a été frappée par des missiles balistiques russes.

Quelques heures plus tôt, deux femmes et un enfant avaient perdu la vie dans une frappe russe sur la région de Kharkiv, régulièrement prise pour cible, selon le ministère de l'Intérieur qui précise que deux personnes ont aussi été blessées.

Le gouverneur Oleg Synegoubov a diffusé sur Telegram des photos de secouristes déblayant des gravats et de bâtiments d'où s'élèvent des volutes de fumée noire. Cette frappe a eu lieu sur le village de Lyptsi, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière russe, endommageant des magasins, selon les autorités. 

Le ministère ukrainien de l'Énergie avait précédemment signalé que deux installations énergétiques avaient atteintes par des frappes nocturnes dans le sud de l'Ukraine.
Il s'agit d'une sous-station électrique à Mykolaïv et d'installations de production dans la région d'Odessa, a-t-il précisé. L'attaque a provoqué des pannes de courant dans les deux régions.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, 17 drones et trois missiles ont été tirés par la Russie au cours de la nuit. Deux employés d'une entreprise de transport ont été blessés.
La Russie bombarde depuis plusieurs semaines les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, notamment dans le nord-est autour de Kharkiv mais aussi dans d'autres régions, ce qui entraîne des coupures d'électricité d'ampleur.

En Russie, trois personnes, dont deux enfants, ont été tués mercredi par un drone ukrainien qui a visé une voiture circulant dans un village de la région frontalière de Koursk, a déclaré sur Telegram le gouverneur Roman Starovoït.

L'armée russe a également dit avoir détruit dans la nuit cinq drones ukrainiens au-dessus de la région russe frontalière de Briansk, déjà visée la veille par des tirs d'artillerie qui ont fait deux morts.

16H50
Frappes russes

Trois personnes tuées dans des frappes russes sur un village frontalier

Une attaque russe a frappé mercredi une épicerie et une pharmacie dans un village ukrainien proche de la frontière avec la Russie, tuant trois personnes, dont une jeune fille de 14 ans, ont indiqué les autorités, alors que les forces du Kremlin poursuivaient leurs barrages sur les zones urbaines de Ukraine.

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À Lyptsi, dans l'oblast de Kharkiv, à 10 km de la frontière, une frappe a blessé un garçon de 16 ans et une femme. 

La frappe sur Lyptsi, à environ 10 kilomètres de la frontière, a également blessé un garçon de 16 ans et une femme, ont indiqué des responsables de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays.

Ils n’ont pas précisé quel type d’armes ont été utilisées.

Une autre frappe avec des bombes aériennes guidées a "complètement détruit" un hôpital à Vovchansk, une ville également proche de la frontière dans la région de Kharkiv, blessant un homme, ont indiqué les autorités.

Alors que la ligne de front de 1 000 kilomètres a à peine bougé ces derniers mois, l’armée de Moscou a maintenu certaines parties de l’est et du sud de l’Ukraine sous des bombardements incessants alors que la guerre entame sa troisième année.

16H21
Frappes ukrainiennes

Trois morts dans une attaque de drone sur une région russe frontalière de l'Ukraine

Trois personnes, dont deux enfants, ont été tuées mercredi par un drone ukrainien qui a visé une voiture circulant dans un village de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur.

"Un drone ukrainien a largué un engin explosif sur une voiture civile dans le village d'Apanassovka, dans le district Korenevski. Malheureusement, les trois personnes qui se trouvaient dans la voiture à ce moment-là ont été tuées, parmi lesquelles deux enfants", a indiqué Roman Starovoït sur Telegram.

Le gouverneur a aussi rapporté des bombardements ukrainiens ayant endommagé des lignes électriques et provoqué des coupures de courant dans plusieurs localités de cette région. Les régions russes frontalières de l'Ukraine sont visées quasi quotidiennement par des attaques de drones et des frappes ukrainiennes, menées en représailles aux bombardements des villes d'Ukraine par la Russie depuis plus de deux ans.

Mardi, deux personnes avaient été tuées par des tirs d'artillerie ukrainiens dans la région de Briansk, selon les autorités locales. Dans les territoires d'Ukraine occupés par la Russie, cinq civils ont été blessés par des bombardements ukrainiens au cours des dernières 24 heures à Lyssytchansk, ville capturée par les forces russes en 2022 dans l'Est, ont rapporté les autorités d'occupation.

Dans la région de Lougansk dans l'Est, un groupe de journalistes de la télévision publique russe a été la cible de tirs d'obus ukrainiens qui ont blessé un cameraman, selon les agences de presse russes. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé dans un communiqué l'Ukraine de faire des journalistes russes "une cible prioritaire" avec "l'accord tacite" des Occidentaux.

15H55
Aide américaine

Le chef de la Chambre américaine des représentants toujours sans plan sur l'Ukraine

Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson, a refusé de s'avancer mercredi sur l'avenir de l'aide à l'Ukraine, assurant que les négociations étaient toujours en cours, malgré des appels répétés à agir. "Les élus de la Chambre continuent de débattre de la marche à suivre", s'est-il cantonné à dire lors d'une conférence de presse.

Le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, le 10 avril 2024 lors d'un point-presse à Capitol Hill, Washington.

Le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, le 10 avril 2024 lors d'un point-presse à Capitol Hill, Washington.

© AP Photo/Jose Luis Magana

Une enveloppe de 60 milliards de dollars pour Kiev, réclamée par le président démocrate Joe Biden, est bloquée au Congrès américain depuis des mois. Ces fonds ont été approuvés au Sénat en février, mais des partisans de Donald Trump à la Chambre refusent d'examiner en l'état le texte - en raison, entre autres, d'un différend plus large sur l'immigration. "Il y a beaucoup d'idées différentes à l'étude", a affirmé Mike Johnson mercredi, sans pour autant s'avancer sur un quelconque calendrier ni fournir de détails sur ces pistes. "Comme vous le savez, c'est une question très compliquée à un moment très compliqué", a ajouté le responsable républicain.

En pleine année électorale, la question s'est en effet transformée en bras de fer entre Joe Biden et Donald Trump, qui plaide pour des prêts à Kiev, plutôt que des dons.

De loin le premier soutien militaire à l'Ukraine, les États-Unis n'ont plus envoyé de grande enveloppe à Kiev depuis décembre 2022.

14H31
Diplomatie

La Russie qualifie de projet "des démocrates américains" la conférence en Suisse sur l'Ukraine

La Russie qualifie de projet "des démocrates américains", le parti du président Joe Biden, la conférence "sur la paix en Ukraine" que la Suisse organise les 15 et 16 juin et à laquelle Moscou ne sera pas représentée.

"Derrière tout cela se trouvent les démocrates américains qui veulent des photos et des vidéos d'un tel événement pour signifier que leur projet "Ukraine" reste d'actualité", a accusé auprès de l'agence d'Etat TASS la porte-parole de diplomatie russe, Maria Zakharova.

"C'est un premier pas pour un processus pour une paix durable", a déclaré la présidente suisse Viola Amherd, au cours d'une conférence de presse à Berne. "On ne va pas signer le plan de paix à cette conférence", a-t-elle dit, espérant qu'il y aurait une autre conférence par la suite. Avant d'ajouter : "On espère commencer ce processus".
À ses côtés, le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a fait savoir que les Russes n'avaient "pas prévu de venir". Il a toutefois insisté sur le fait qu'"un processus de paix ne pourra pas se faire sans la Russie, même si elle ne sera pas là lors de la première rencontre". "Une paix ne peut pas être faite sans que toutes les parties au conflit soient toutes à bord", a expliqué Cassis. À la première conférence, "on peut se mettre d'accord sur comment on peut mieux inviter la Russie" à la suivante, a-t-il dit.

Plus de cent pays vont être invités, et les États-Unis ont confirmé leur participation, a dit Ignazio Cassis. Selon les médias suisses, le président américain Joe Biden devrait être présent.

La conférence aura lieu près de Lucerne, dans le complexe hôtelier du Bürgenstock. Cet hôtel de luxe jouit d'un emplacement idyllique à flanc de coteau et est situé à plus de 450 mètres au-dessus du lac des Quatre-Cantons.

13H52
Défense anti-aérienne

L'Ukraine a besoin "maintenant" de défense antiaérienne

L'Ukraine ne peut pas attendre et a besoin "maintenant" de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les bombardements russes qui s'intensifient sur ses villes et ses infrastructures, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

"L'Ukraine ne peut tout simplement pas attendre, elle a besoin de systèmes de défense antiaérienne, de munitions et d'aide maintenant", a déclaré Stoltenberg au cours d'une conférence de presse à Bruxelles aux côtés du président finlandais Alexander Stubb.

"La situation sur le champ de bataille est difficile", a averti le secrétaire général de l'Alliance atlantique. Mais, a-t-il ajouté, "je sais que certains pays alliés réfléchissent maintenant à ce qu'ils peuvent faire de plus, à la manière dont ils peuvent puiser encore dans leurs stocks pour fournir davantage de défense antiaérienne à l'Ukraine, car c'est urgent".

Hier, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait déploré que les alliés occidentaux de l'Ukraine soient incapables de lui livrer des systèmes de défense antiaérienne, en particulier sept batteries de missiles sol-air Patriot, réclamés par Kiev.
"Ce serait inconcevable que nous ne soyons pas capables de le fournir (aux Ukrainiens), sachant que les armées occidentales ont environ 100 batteries de missiles Patriot et, pourtant, nous sommes incapables de leur fournir les sept qu'ils demandent désespérément", avait-il déclaré.

13H43
Diplomatie

La conférence en Suisse "sur la paix en Ukraine" aura lieu mi-juin

La conférence que la Suisse organise sur "la paix en Ukraine" aura lieu les 15 et 16 juin dans un hôtel de luxe du centre de la Suisse, a annoncé le gouvernement suisse mercredi.

"Les conditions pour que la conférence puisse impulser un processus de paix sont remplies dans une mesure suffisante. Dans un premier temps, il s'agira de développer une compréhension commune parmi les États participants concernant la voie à suivre en faveur d'une paix globale, juste et durable en Ukraine", a dit le gouvernement dans un communiqué.

Moscou "n'a pas prévu de venir", a déclaré le ministre des Affaires étrangères suisse Ignazio Cassis, en conférence de presse, affirmant toutefois qu'"un processus de paix ne pourra pas se faire sans la Russie, même si elle ne sera pas là lors de la première rencontre".

13H32
Mobilisation

La loi sur la mobilisation suscite une nouvelle controverse

Un projet de loi devant faciliter le recrutement a été voté par le Parlement ukrainien en première lecture en février après l'échec d'une première mouture préparée par le gouvernement l'année dernière mais cette deuxième version a depuis aussi été lourdement amendée.

Selon plusieurs députés, l'une des clauses clés dans ce texte a notamment été enlevée : la démobilisation des militaires qui combattent depuis plus de 36 mois, une mesure qui était pourtant très attendue dans un pays épuisé par plus de deux ans d'invasion russe.

"À la suite d'un appel du chef de l'armée et du ministre de la Défense (...), la clause sur la libération du service militaire après 36 mois a été retirée", a expliqué sur Facebook Iryna Friz, membre de la commission de Défense du Parlement. Plusieurs incitations financières destinées aux soldats ont également été supprimées, selon elle.
À la place, le gouvernement sera chargé de rédiger un autre projet de loi sur "l'amélioration des mécanismes de rotation du personnel militaire".

Cette décision a immédiatement provoqué la controverse en Ukraine.
Serguiï Gnezdilov, un militant pour les droits civiques actuellement sous les drapeaux, a dénoncé sur Facebook un "coup de théâtre cruel" qui a pris les militaires de court.
Iouri Goudymenko, un soldat et homme politique, a quant à lui souligné que le projet de loi ne comportait désormais "ni sanctions sérieuses pour les fraudeurs, ni avantages sérieux pour les nouveaux mobilisés". "Par conséquent, cela n'aura pas le résultat escompté - un afflux de nouveaux combattants", a-t-il estimé sur Facebook. Les militaires interrogés par l'AFP se sont dits sous le "choc". "C'est un désastre. C'est tout simplement brutal. Qu'est ce qu'ils ont dans la tête ?", a réagi Oleksandre, 46 ans, qui sert dans la région orientale de Donetsk.

Iévguén, un parachutiste de 39 ans lui aussi basé dans cette région, est dans l'armée depuis un an et demi. Il n'a pas vu sa femme, qui est partie à l'étranger, depuis deux ans, et n'a eu que 10 jours de congés l'année dernière, qu'il a passés à se faire soigner.
"Ces soldats qui se battent depuis longtemps (...). Ils sont très fatigués", relève-t-il. "99% des hommes veulent se reposer, faire une pause, vivre une vie normale. Vivre à la maison", raconte-t-il.

Début avril, le président Volodymyr Zelensky avait déjà entériné l'abaissement de 27 à 25 ans de l'âge auquel on peut être mobilisé pour agrandir le vivier des recrues potentielles.
Il avait affirmé en décembre 2023 que l'armée lui avait proposé d'enrôler jusqu'à 500.000 personnes supplémentaires, un nombre depuis revu à la baisse par le nouveau commandant en chef de l'armée, Oleksandre Syrsky.

11H55
Plainte contre TOTAL

La justice française écarte une plainte visant TotalEnergies pour complicité de crimes de guerre russes en Ukraine

Un front judiciaire refermé, au moins temporairement, pour TotalEnergies : la justice française a déclaré irrecevable, pour des raisons de procédure, une plainte de deux associations visant le groupe pétrolier pour complicité de crimes de guerre russes en Ukraine.

Dans une ordonnance rendue le 19 octobre dont l'AFP a eu connaissance mercredi, le doyen des juges d'instruction du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris a clos le dossier en déclarant irrecevables l'ONG bordelaise Darwin Climax Coalition et l'ukrainienne Razom We Stand, qui réclame un embargo sur les importations d'énergie fossile de Russie.

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Ces associations avaient déposé une première plainte en octobre 2022 fondée sur plusieurs documents dévoilés par Le Monde et une enquête de l'ONG Global Witness.
Elles reprochaient au géant français d'avoir continué à exploiter un gisement en Russie après le début de la guerre en Ukraine, ce qui aurait permis de fabriquer du carburant utilisé par l'aviation militaire russe.

"Si elle se confirme, TotalEnergies prend acte de cette décision", a indiqué un porte-parole du groupe mercredi, informé par l'AFP de cette ordonnance d'irrecevabilité.
Le groupe y a vu une confirmation de sa position selon lesquelles "ces accusations graves étaient dénuées de tout fondement tant en droit qu'en fait".

La plainte initiale avait été classée sans suite par le Parquet national antiterroriste (Pnat) pour infraction insuffisamment caractérisée, "après une analyse approfondie tant juridique que factuelle de l'ensemble des éléments transmis par les plaignants et, d'initiative, par TotalEnergies".

Après un premier recours écarté, les associations avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile en mars 2023, une procédure qui permet généralement d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction. 

Mais conformément aux réquisitions du Pnat, le doyen a rejeté la demande des associations pour raisons procédurales, estimant qu'elles ne respectaient pas les cinq années d'ancienneté nécessaires pas plus qu'elles n'avaient l'objet social approprié pour ester en justice dans ce type de dossiers.

"La vision très restrictive donnée à l'intérêt à agir fait obstacle à la poursuite d'investigations sur un sujet majeur", ont commenté mercredi Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats des ONG sollicités par l'AFP. "Elle entrave l'action de la société civile alors que des éléments convergents avaient été réunis accréditant la complicité de Total. Cette entrave est d'autant plus contestable que l'invasion en Ukraine se poursuit au mépris total du droit international", ont-ils ajouté. Les deux avocats n'ont toutefois pas fait appel, et indiqué explorer d'autres voies de recours.

10H48
Sanctions

La justice de l'UE annule les sanctions visant deux oligarques russes

Le Tribunal de l'Union européenne a donné raison mercredi aux hommes d'affaires russes Mikhaïl Fridman et Piotr Aven, qui contestaient leur inscription sur la liste des personnalités sanctionnées par l'UE après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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"Aucun motif figurant dans les actes initiaux (prononçant ces sanctions, ndlr) n'est suffisamment étayé" et "l'inscription sur les listes litigieuses n'est donc pas justifiée", a souligné la juridiction établie à Luxembourg.

Aven et Fridman sont des actionnaires importants d'Alfa Group, un conglomérat comprenant Alfa Bank, l'une des principales banques de Russie, rappelle le Tribunal.
Après l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes en février 2022, le Conseil de l'UE - représentant les 27 pays membres - les avaient inclus parmi les personnalités jugées responsables d'"avoir apporté un soutien matériel ou financier" au pouvoir russe pour déclencher cette guerre. À ce titre, ils s'étaient notamment vu infliger un gel de leurs avoirs dans l'UE.

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Sont annulées à la fois les décisions initiales de sanctions, prises quelques jours après l'invasion déclenchée le 24 février 2022, et celles qui ont visé à maintenir MM. Aven et Fridman sur cette liste noire de l'UE, précise le Tribunal.

Le 13 mars 2023, le Conseil de l'UE avait de nouveau maintenu leurs deux noms sur cette liste, ce qui avait donné lieu à deux recours distincts des intéressés devant la justice européenne. Piotr Aven, qui a les nationalités russe et lettonne, et Mikhaïl Fridman, russo-israélien, considéraient "ni fiables, ni crédibles" les éléments de preuve fournis par les Vingt-Sept pour attester de leur soutien à l'entrée en guerre de la Russie décidée par le président Vladimir Poutine.

De fait, "bien que les motifs allégués par le Conseil puissent être de nature à établir, le cas échéant, une forme de proximité (des deux hommes) avec Vladimir Poutine ou son entourage, ils ne permettent pas de démontrer" que ceux-ci ont tiré avantage ou soutenu les "décideurs russes responsables de l'annexion de la Crimée ou de la déstabilisation de l'Ukraine", a détaillé le Tribunal dans son arrêt.

Les avocats des hommes d'affaires ont salué l'arrêt du tribunal. "Les sanctionner a été une erreur contre-productive. Ils n'ont rien à faire sur la liste de l'UE, ni sur aucune liste", ont réagi Maîtres Aaron Bass, Thierry Marembert et Roger Gherson qui défendent les deux oligarques.

Un autre avocat défendant Piotr Aven, le Letton Janis Karklins, a assuré que son client avait "rompu ses liens" avec la Russie depuis deux ans et "condamné la guerre".

7h55
Diplomatie

La Chine refuse toute "critique ou pression" sur ses liens avec la Russie

La Chine assure mercredi rejeter toute "critique ou pression" concernant ses liens avec la Russie, après la mise en garde des Etats-Unis, qui menacent de tenir Pékin pour responsable si la Russie réalise davantage de gains territoriaux en Ukraine. "La Chine et la Russie ont le droit d'avoir une coopération normale sur le plan économique et commercial", déclare Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"Il ne devrait y avoir ni ingérence ni limites à ce type de coopération", ajoute-t-elle et "la Chine n'accepte ni critique ni pression" à cet égard. Kurt Campbell, haut responsable diplomatique américain, avait prévenu hier que les gains territoriaux de la Russie pourraient "altérer l'équilibre du pouvoir en Europe, d'une manière, franchement, inacceptable", après deux ans de guerre en Ukraine et alors que l'aide américaine à Kiev reste bloquée au Congrès depuis des mois.

7h20
Armement

Washington va vendre à Kiev 138 millions de dollars d'équipements militaires

Les États-Unis ont autorisé la vente à l'Ukraine d'équipements militaires d'une valeur de 138 millions de dollars (127 millions d'euros) pour réparer et mettre à niveau des systèmes de missiles Hawk, alors qu'une aide militaire de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès.

Les systèmes de défense anti-aérienne de l'Ukraine, largement hérités de l'ère soviétique lors de l'invasion du pays par la Russie en février 2022, ont été grandement améliorés depuis par l'apport de systèmes occidentaux, notamment américains. Washington a fourni à l'Ukraine des systèmes avancés de défense anti-aérienne comme le système Patriot et des systèmes d'ancienne génération Hawk.

6h01
Conflit armé

La Russie a touché deux sites énergétiques dans le sud de l'Ukraine

La Russie a touché dans la nuit de mardi à mercredi deux sites énergétiques dans le sud de l'Ukraine, poursuivant sa stratégie visant à pilonner le réseau national, a déploré l'armée de Kiev, qui a fait état de deux blessés. Ces nouvelles frappes nocturnes interviennent moins de trois jours après que le président Volodymyr Zelensky a averti que son pays "perdra la guerre" si l'aide militaire américaine, bloquée depuis des mois au Congrès, n'arrivait pas.

En raison de ce blocage et des difficultés de production militaire en Europe, son armée fait face à un manque de munitions, qui s'ajoute à la fatigue physique et psychologique de ses soldats sur le front. Dans la nuit de mardi à mercredi, la Russie "a attaqué le sud de l'Ukraine avec des vagues régulières de drones d'attaque", a déclaré le commandement sud de l'armée ukrainienne dans un communiqué. La Russie a touché dans la nuit de mardi à mercredi deux sites énergétiques dans le sud de l'Ukraine, poursuivant sa stratégie visant à pilonner le réseau national, a déploré l'armée de Kiev, qui a fait état de deux blessés.

3h02
Technologie

L'Ukraine, un laboratoire pour l'intelligence artificielle

Les Etats-Unis utilisent des algorithmes, encore récemment pour frapper les rebelles houthis au Yémen. Mais "la bascule c'est maintenant : l'Ukraine est devenue un laboratoire pour l'usage militaire de l'IA", estime Alessandro Accorsi, expert de Crisis group.  Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, les deux belligérants ont "développé des solutions d'IA pour des tâches comme le renseignement géospatial, des opérations avec systèmes sans pilote, de l'entraînement militaire et de la cyberguerre", écrit Vitaliy Goncharuk, de l'Observatoire de la défense IA (DAIO) à l'université Helmut Schmidt de Hambourg. 

Ce conflit est le premier dans lequel l'IA est utilisée de part et d'autres, soulignant le besoin de remettre "l'homme dans la boucle".

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avec agences